velosolex velosolex 13 mars 2017 17:14

Votre article est sympa, humain, un de ceux qui en vitrine attire le regard. La rue, beaucoup vous le diront, c’est une sorte d’escalier vers l’enfer, avec les marches qui se dérobent. Non, pas des cas psy, comme certains le croient naïvement, sans savoir de quoi ils causent, mais simplement une relégation insidieuse d’une société rejetante. Travailleur en psy, j’en ai vu quelquefois pourtant, mais les problèmes qu’ils avaient, été liés à cet état de rupture, de grande fatigue pouvant au bout du compte déboucher vers des états crépusculaires. Je me souviens d’un gars dont les doigts de pieds étaient si unis, que je pensais qu’il avait des pieds palmés : c’était la crasse simplement ;..Au bout d’un moment ils retrouvaient la parole, le contact avec les autres, et même la confiance, pourvu qu’on leur tende la main...Non, on ne leur fait pas « d’electrochocs », comme je l’ai lu, ( on le les plonge pas dans l’huile bouillante, arrêtons les fantasmes) on leur offre juste un asile, une écoute, un tremplin...Quand il n’y aura plus de lits d’hospitalisation dans ce pays, ce sera encore pire....Le Paris que j’ai connu dans les années 60 était plus humain, et les clochards se rapprochaient plus de « Boudu sauvé des eaux »...Les clodos n’étaient jamais des gars jeunes, comme on le voit maintenant. J’ai été anéanti dans les années 70 quand j’ai vu en indes les milliers de gamins abandonnés une vraie cour des miracles, la main tendue, le corps blessé..Le plus dingue est qu’on s’habitue....En arriverons nous là nous y sommes déjà un peu. Plus les différences se font écrasantes entre les gens,, plus l’espoir baisse, et plus la colère monte, et plus les murs de frises de barbelés deviendront la règle dans un monde de plus en plus fou. 

UN article que j’ai écrit l’an dernier et qui a voir, en particulier les références que j’ymèle :
Jean Louis Debré, et Boudu, sauvé des eaux

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