Abou Antoun Abou Antoun 15 mars 2017 10:28

Mais, quand on apprend que de jeunes lycéens sont touchés par ce phénomène, et qu’on voit les ravages produits par ces substances sur des adolescents, c’est terrifiant.
Les problèmes commencent bien avant, dès le collège (en attendant mieux...). Si la drogue est plus tendance l’alcool reste en bonne place, même pour les jeunes, chez qui la consommation change de mode, chez les vieux c’était, et cela reste toujours par imbibition, chez les jeunes c’est la technique anglo-saxonne brutale du ’bourrage de gueule’.
Pour les adultes qui veulent rester dans la légalité et qui ont de petits moyens, ils peuvent se faire rembourser leurs addictions par la sécu (benzodiazépines, anti-dépresseurs, opiacées comme le tramadol et la codéine) qui est bonne fille et pas trop regardante.
Pour l’Université le lundi est devenu une journée de ’récupération’ des excès du week-end. Quand au week-end, qui commence légalement le samedi matin, pendant mes dernières années d’exercice j’ai vu l’agitation se propager dès le vendredi après-midi, puis finalement le vendredi toute la journée. Il semblerait que la tendance actuelle soit la semaine de trois jours (mardi-mercredi-jeudi). Homo festivus brûle ses dernières cartouches.
C’est un des symptômes visibles d’une société en décomposition. Le phénomène est encore plus perceptible en DOM-TOM où les frontières sont plus perméables et l’approvisionnement plus facile. Les administrations chargées de la répression (police, gendarmerie, douanes) connaissent toutes les filières et effectuent des descentes de temps en temps, la plupart du temps les ’responsables’ tiennent en public des propos désabusés.
Théophile Gauthier découvrirait aujourd’hui la France des maux et des camés.


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