Christian Labrune Christian Labrune 14 mars 2017 23:11

Toutes les considérations qu’on peut lire ici sur ce moment des élections que nous sommes bien forcés de vivre me font irrésistiblement penser à ces brocantes qui encombrent périodiquement les trottoirs et font voir toute sorte d’objets devenus invalides. Chaises bancales, vieux bouquins dont les auteurs, heureusement, sont depuis longtemps tombés dans l’oubli, pendules poussiéreuses dont les aiguilles ont disparu, instruments de cuisine sales et cabossés, vieux vêtements tragiquement entassés comme les morts de Waterloo, électrophones des années 60 qu’on ne pourrait plus faire tourner, caméras « super 8 », peintures exécrables dans des cadres dont la dorure s’effrite, bibelots d’un goût atroce, flacons divorcés de leur bouchon, pipes déjà bien culottées d’un ancêtre déjà mort, bustes de plâtre figurant des gloires du passé, recouverts d’une peinture imitant le bronze, et qui fout le camp de partout. Lampes dont l’abat-jour a pourri, ou dont le réflecteur pendouille misérablement au bout d’un fil, qui n’émettront plus jamais la moindre lumière et font penser à d’horribles gibets.

Telle est à peu près la misérable quincaillerie de la « gauche » française agitant encore ses plus vieilles ferblanteries idéologiques. La droite,avec ses casseroles, il est vrai, ne vaut guère mieux. Quant au reste, il faudrait comparer ça à un vieux sucrier rempli à ras bord d’arsenic.
 


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