JP94 5 avril 2017 17:22

La décision de supprimer l’enseignement des langues anciennes est motivée par le fric : moins d’enseignement, moins de profs ... et tant pis pour les conséquences.

ça pose aussi un problème à plus long terme : car si le latin est supprimé ( ou juste enseigné par bribes éparses), il n’y aura plus de profs de latins, la source étant tarie, et là le latin deviendra vraiment un objet de connaissances destiné à une petite élite, une oligarchie, qui auparavant se formait à l’idéologie de Cicéron. ( la raison de l’enseignement du latin, à la base, n’était pas forcément le développement d’une culture partagée.).

Mais le latin nécessite du temps, ce temps lent qui contrevient tellement à la réactivité des marchés financiers : il en devient, de facto, un frein à la soumission envers l’idéologie de la mondialisation...
Alors Vallaud-Belkacem nous parle d’égalité des chances, ça passe mieux.
Très vite, on risque d’oublier le latin et le grec.

Il ne représente pas notre passé mais est un lien avec ce passé, et il éclaire beaucoup sur le fonctionnement de notre démocratie : il y a un bouquin très intéressant à signaler, à propos : 
L’assassinat de Jules César, par Mickael Parenti, chez Delga.
Pas besoin de lire le latin pour apprendre de ce livre ...
Mais tout de même, penser que lorsqu’on traduit du latin, on touche du doigt des textes écrits il y a 2000 ans, plus ou moins : ça a quelque chose de merveilleux, si on y pense, ce voyage dans le temps.

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