Christian Labrune Christian Labrune 13 avril 2017 23:06

Beaucoup d’hommes de religion se sont tournés vers la politique pour le bénéfice de groupes et d’organisations particuliers, car ils étaient membres de groupes ayant des programmes politiques. Pendant des décennies, ces organisations se sont cachées derrière des masques religieux et faisaient la promotion de leurs activités en utilisant des slogans religieux.

à l’auteur,
Je suis un peu surpris que vous le soyez par cette confusion entre le politique et le religieux dans les pays que vous évoquez : des trois religions du livre, l’islam est la plus théologico-politique, pour reprendre l’expression qui définit le Traité bien connu de Spinoza. On ne peut quand même même pas oublier que dans les trois siècles qui ont suivi son origine, l’islam aura colonisé l’Espagne, tout le pourtour de la Méditerranée, étendant ses conquêtes au nord jusqu’au Caucase et à l’est jusqu’aux rives de l’Indus. L’islam est un projet politique avant même d’être une religion, et c’est de là que viennent toutes les difficultés actuelles.

Sans doute, dans le monde chrétien, les papes ont-ils toujours essayé de dicter leurs volontés aux princes, mais cela n’allait pas de soi puisque le Christ sépare nettement ce qui est dû à l’empereur et ce qui est dû à DIeu. En France, le gallicanisme qui s’est considérablement affermi sous le règne de Louis XIV autorisait déjà, très lointainement, et sans le vouloir clairement, cette séparation très nette du spirituel et du tempolel que nous appelons désormais laïcité.

Le pape « Vieille idole qu’on encense par habitude », disait déjà Montesquieu sous la Régence, peut bien se rendre ici ou là en Europe, en Afrique ou ailleurs, on ne l’y tolère que parce qu’on sait que s’il pourra se prononcer sur la question des moeurs propres aux chrétiens, ça n’ira pas beaucoup plus loin, et s’il veut peser sur l’évolution des systèmes politiques, comme l’avait fait le pape Polonais, il ne pourra le faire que par des moyens obliques.
Etant donné qu’il ne sera jamais possible de séparer dans le Coran le politique du religieux, ce qui semble pourtant la première des nécessités dans un état moderne, l’islam finira nécessairement par disparaître, comme tout ce qui est figé par essence et incapable d’évoluer.


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