foufouille foufouille 12 avril 2017 15:34

@Descartes
http://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_273§ion=pathologieToxicologie#tab_toxiExperi

La toxicité aiguë du glyphosate est faible par voie orale. L’exposition par inhalation provoque des atteintes pulmonaires parfois sévères, des atteintes hépatiques et rénales. De légères irritations cutanées et de sévères irritations de l’œil ont été rapportées. 

Le glyphosate présente une faible toxicité aiguë par voie orale avec des valeurs de DL50 supérieures à 2000, 5000 ou 8000 mg/kg (tests limites) chez le rat. Des signes généraux de toxicité incluant des difficultés respi­ratoires, une réduction de l’activité, de l’ataxie et des convulsions ont été observés.

Selon la souche de souris testée, des DL50 supérieures à 2000 mg/kg, égales à 4000 mg/kg ou supérieures à 7500 mg/kg, ont été obtenues. Des cas de mortalité ont été observés à partir de 2500 mg/kg.

Chez la chèvre femelle, la DL50 par voie orale est de 3530 mg/kg. Les signes cliniques notés avant la mort ont été les suivants : cessation de prise de nourriture, détresse abdominale, ataxie, diarrhée, néphrose tubulaire et modifications hématologiques et biochimiques.

La DL50 par voie orale du sel d’isopropylamine est supé­rieure à 2000 ou 5000 mg/kg (tests limites) chez le rat. Elle est de 3669 mg/kg chez la souris et de 5700 mg/kg chez la chèvre.

Par voie cutanée, la DL50 du glyphosate acide et de son sel d’isopropylamine est supérieure à 2000 mg/kg (test limite) chez le rat.

Par inhalation, chez le rat, la CL50 du glyphosate acide et de son sel d’isopropylamine, après exposition de 4 heures, est supérieure à 5 mg/L, dose limite testée. Cependant, dans deux autres études, toujours chez le rat, il n’a pas été possible de générer une atmosphère suffisamment concentrée avec le sel d’isopropylamine pour atteindre cette dose limite. Voici les principaux signes cliniques notés dans certaines de ces études par inhalation : œdème, hémorragies et congestion au niveau pulmonaire, infiltra­tion de mononucléaires et congestion au niveau du foie, congestion et néphrocalcinose au niveau rénal.

Irritation cutanée

Des irritations cutanées légères sont parfois observées chez le lapin, aussi bien avec le glyphosate qu’avec son sel d’isopropylamine.

Irritation oculaire

Le glyphosate est sévèrement irritant pour l’œil du lapin : en moins d’une heure, une opacité cornéenne marquée et des lésions conjonctivales non réversibles à 21 jours sont observées.

Le sel d’isopropylamine n’est, quant à lui, que légèrement irritant.

Sensibilisation cutanée

Les tests de Buehler, de Magnusson et Kligman, conduits sur le cobaye, n’ont pas mis en évidence de potentiel sen­sibilisant, que ce soit avec le glyphosate ou avec son sel d’isopropylamine.

Toxicité subchronique, chronique [4, 7, 8, 10, 11]

Les études subaiguës et subchroniques par voie orale montrent une toxicité faible du glyphosate.

Chez le rat, dans les études subaiguës (30 jours ou moins) par voie orale, la dose sans effets la plus basse est de 50 mg/kg/j, avec les premiers effets apparaissant à 250 mg/kg/j : les modifications des paramètres biochi­miques et du poids du foie indiquent un impact hépa­tique ; les fèces molles et les diarrhées, associées à une réduction occasionnelle du gain de poids corporel et de la consommation alimentaire, suggèrent une irritation du tractus gastro-intestinal.

Chez la souris, aucun effet n’est observé jusqu’à la plus forte dose testée de 800 mg/kg/j.

Le chien supporte une dose de glyphosate de 1000 mg/kg/j par voie orale pendant 14 jours, voire, dans le cas de doses croissantes, jusqu’à 1000 mg/kg/j pendant 21 jours sans signe particulier de toxicité. Par contre, le sel d’isopropylamine induit chez le chien une sévère irritation du tube digestif (vomissements et diarrhée) à partir de 625 mg/kg/j.

Dans les études subchroniques (3 mois) par voie orale, la dose de glyphosate sans effets sur le rat est de 150 mg/kg/j ; au-delà, des effets sur le foie et le tractus gastro-intestinal sont notés.

Des lésions plus ou moins sévères des glandes salivaires (altérations cytoplasmiques, hypertrophies des cellules acineuses) ont été mises en évidence sur deux souches de rats et une souche de souris. Des études mécanistiques entreprises par le NTP [7] sur le rat F344/N et la souris B6C3F1 ont montré que le glyphosate pouvait se compor­ter comme un agoniste adrénergique de faible activité. Dans ces études, le niveau sans effets sur les glandes sali­vaires est de 507 mg/kg/j chez la souris, alors que chez le rat ces effets sont observés à toutes les doses (205 à 3393 mg/kg/j).

Une exposition répétée au glyphosate par voie cutanée chez le lapin (21 ou 28 j) et chez le rat (21 j) n’entraîne pas d’effets systémiques : une irritation cutanée apparaît à partir de 5000 mg/kg/j chez le lapin, et à partir de 1000 mg/kg/j chez le rat.

La toxicité subaiguë du glyphosate par inhalation chez le rat est faible : jusqu’à la plus forte dose testée de 3,8 mg/l d’air (exposition de 6 h/j, 5 j/sem pendant 2 semaines), ni une toxicité locale ni une toxicité systémique n’ont été notées.

Dans les études disponibles, aucun effet neurotoxique du glyphosate n’a été mis en évidence.

Effets génotoxiques [7, 8, 10]

Le potentiel mutagène du glyphosate a été évalué dans de très nombreux tests in vitro et in vivo, qui n’ont pas montré d’effets génotoxiques.

Le glyphosate n’induit pas de mutation génique, aussi bien dans les tests sur bactéries (test d’Ames sur S. typhimurium et E. coli) que sur cellules de mammifères (test sur lymphome de souris et test HGPRT).

Deux études de cytogénétique in vitro sur lymphocytes humains et sur cellules ovariennes de hamsters chinois n’ont pas mis en évidence d’aberrations chromosomiques. Des résultats négatifs sont également observés dans les tests UDS conduits in vitro.

Les tests in vivo (4 tests du micronoyau sur souris, 2 tests cytogénétiques sur moelle osseuse de rat et de souris) n’ont pas mis en évidence d’effets clastogènes, excepté dans un des tests du micronoyau sur moelle osseuse chez la souris où la dose la plus forte de 5000 mg/kg/j, administrée par gavage pendant 2 jours consécutifs, a provoqué une augmentation du nombre de micronoyaux.

Cette augmentation n’est constatée que chez les femelles, et n’a pas été observée dans un autre test reconduit dans le même laboratoire et dans les mêmes conditions. La forte variation du nombre de micronoyaux dans les lots femelles testés et la possible cytotoxicité à la plus forte concentration suggèrent que ce résultat positif isolé pour­rait être dû au hasard.

Des résultats négatifs sont également observés dans les tests du dominant létal chez le rat et la souris.

Effets cancérogènes [7, 8, 10]

Les différentes études de toxicité chronique réalisées n’ont pas mis en évidence de potentiel cancérogène pour le glyphosate.

La toxicité à long terme a été étudiée dans plusieurs étu­des chez le rat et la souris. Peu d’effets ont été observés et, dans presque tous les cas, uniquement à des doses relati­vement élevées : au niveau hépatique (augmentation du poids du foie et des phosphatases alcalines chez le rat, hypertrophie des hépatocytes chez la souris), au niveau des glandes salivaires (augmentation du poids des glan­des avec modifications histologiques chez le rat), au niveau de l’estomac (inflammation de la muqueuse gas­trique chez le rat), de la vessie (hyperplasie de l’épithélium chez la souris) et des yeux (cataracte chez le rat).

La dose de glyphosate à long terme, la plus basse, est de 31 mg/kg/j (étude à 2 ans chez le rat).

Ces études n’ont pas mis en évidence de potentiel cancé­rogène pour le glyphosate.


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