Analis 26 avril 2017 10:30

Très étrangement, les USA font de l’obstruction au sujet de l’enquête sur le drame de Khan Cheikhoun. Enfin, l’emploi du terme étrangement se justifie uniquement pour ceux qui continuent de croire à leur version :

https://francais.rt.com/international/37240-lavrov-oiac-refuse-enqueter-chimique-bus-renverser-assad

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Lavrov  : l’OIAC refuse d’enquêter sur l’attaque chimique dans le but de « renverser el-Assad »

21 avr. 2017, 13:45

Moscou a fustigé la décision de l’OIAC de ne pas envoyer d’experts à Khan Cheikhoun pour y enquêter sur l’attaque chimique présumée. Ce refus pourrait « discréditer » l’organisation à cause du manque des preuves de la culpabilité de Damas.

« Je considère que c’est une situation très sérieuse, parce qu’il est désormais évident que l’information mensongère selon laquelle l’arme chimique aurait été employée par le gouvernement syrien est utilisée pour contourner la résolution 2254 qui prévoit un règlement politique du conflit avec la participation de toutes les parties syriennes pour se rabattre sur l’idée d’un changement de régime, si longtemps prônée », a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.

Il intervenait après le blocage par les pays occidentaux de la proposition de Moscou d’envoyer des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) dans la province d’Idlib pour y enquêter sur la soi-disant « attaque chimique » perpétrée par Damas.

« Nos homologues occidentaux ont ainsi montré la fragilité de leur position », a estimé le chef de la diplomatie russe. Il a notamment rappelé que les demandes de la Russie de révéler les sources que la France et l’Angleterre avaient utilisées pour tirer leurs conclusions de l’utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun restaient sans réponse. Moscou leur a aussi demandé d’expliquer quand ils avaient reçu ces échantillons. « Nous sommes proches d’une situation dans laquelle cette organisation [l’OIAC] pourrait se discréditer », a conclu Sergueï Lavrov.

Plutôt, Jean-Marc Ayrault avait assuré que les services de renseignement français diffuseraient dans quelques jours la « preuve » démontrant que l’armée syrienne était à l’origine de l’attaque chimique présumée de Khan Cheikoun.

Un porte-parole du ministère de la Défense britannique avait aussi déclaré sur CNN que des analyses portant sur des échantillons de cheveux et de sang des victimes avaient été menées dans des laboratoires britanniques. Les résultats révèlent la présence de « sarin ou [d’]une substance proche du sarin ».

cidentaux

Le 20 avril, la Russie et l’Iran ont soumis au vote de l’OIAC de nouvelles propositions concernant l’attaque chimique présumée perpétrée le 4 avril dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun. Moscou et Téhéran ont demandé aux enquêteurs de se rendre non seulement à Khan Cheikhoun, pour vérifier l’utilisation présumée d’armes chimiques, mais aussi de visiter la base aérienne d’Al-Chaayrate d’où, selon Washington, auraient décollé des avions syriens chargés de bombes chimiques. Pourtant, 21 pays occidentaux, notamment la France et l’Angleterre, se sont exprimés contre cette proposition.

Le président syrien a également écrit une lettre à l’ONU avec une demande d’envoyer une délégation d’experts à Khan Cheikhoun.

« Personne n’a été envoyé parce que les pays occidentaux et les Etats-Unis s’y opposent. Car s’ils viennent, ils verront que toute leur rhétorique sur ce qu’il s’est passé à Khan Cheikhoun, et ensuite à la base aérienne d’Al-Chaayrate, n’est basée que sur des mensonges », a-t-il précisé.

La communauté internationale accuse Damas d’avoir utilisé des armes chimiques pour frapper le village de Khan Cheikhoun, tuant 72 personnes, sans présenter de preuves. D’après Moscou et Damas, la contamination chimique aurait eu lieu à la suite d’un bombardement par l’aviation syrienne d’un dépôt d’armes contenant des gaz de combat appartenant aux djihadistes qui contrôlent la zone.

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En fait, il paraît cette fois que l’OIAC a définitivement perdu toute crédibilité, pour le peu qui lui restait après la gestion malhonnête des attaques au chlore depuis fin 2014, qu’elle avait essayé d’attribuer aux syriens malgré son invraisemblance et quantité d’éléments contraires à sa thèse :

https://francais.rt.com/international/37272-khan-cheikhoun-moscou-envoyer-inspecteurs-washington-reticent

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Khan Cheikhoun : Moscou veut envoyer des inspecteurs en Syrie, Washington réticent

22 avr. 2017, 08:11

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est entretenu le 21 avril avec son homologue américain Rex Tillerson, regrettant l’opposition de Washington à la proposition russo-iranienne d’enquêter sur l’attaque chimique présumée en Syrie.

« Une conversation téléphonique entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a eu lieu à l’initiative des Etats-Unis », a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

Lors de cet entretien, Sergueï Lavrov a notamment « exprimé ses regrets face à l’opposition des Etats-Unis au sein de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à l’initiative [...] d’envoyer en Syrie des inspecteurs pour vérifier les informations sur le recours au gaz sarin à Khan Cheikhoun », précise le communiqué.

Sergueï Lavrov et Rex Tillerson « se sont mis d’accord pour [...] examiner de nouveau une possibilité d’ouvrir une enquête objective sur cet incident sous l’égide de l’OIAC », selon la même source. Ils ont également convenu de lancer « le plus vite possible un groupe de travail [...] chargé de chercher des solutions pour lever les points de friction des relations bilatérales », au plus bas depuis la fin de la guerre froide en raison notamment de la crise ukrainienne et du conflit en Syrie, ajoute le communiqué.

Le département d’Etat a publié un communiqué en début de soirée du 21 avril, précisant que les deux hommes avaient évoqué « la poursuite [de discussions] sur des problèmes bilatéraux » et des sujets « incluant l’enquête de l’OIAC sur l’utilisation par la Syrie d’armes chimiques le 4 avril ». Rex Tillerson a d’après le communiqué réitéré son soutien au mécanisme d’enquête existant de l’OIAC, sans fournir d’autres précisions.

L’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques a rejeté le 20 avril lors d’un vote la proposition de Moscou et de Téhéran de mettre en place une nouvelle équipe chargée d’enquêter sur l’attaque chimique présumée en Syrie début avril. Le projet de texte russo-iranien, dont l’AFP a pris connaissance, appelait à la mise sur pied d’une investigation pour établir si des armes chimiques avaient été utilisées à Khan Cheikhoun et comment elles avaient été livrées sur le site de l’incident présumé.

Moscou et Téhéran demandaient également aux enquêteurs de se rendre sur la base aérienne d’Al-Chaayrate, frappée par les Etats-Unis dans la foulée du drame, pour « vérifier les allégations concernant le stockage d’armes chimiques [à cet endroit] ».


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