« La tache est immense et ne cesse d’entacher cette République dépassée, moribonde que votre victoire ne permettra pas de sauver. »

Par le pillage de son patrimoine vendu à l’encan - comme en Grèce -, par le démantèlement de ses services publics et la rupture par décrets de tous les cadres légaux au consensus social (loi travail, sécurité sociale, ...), en parfaite continuité avec les politiques mise en œuvre durant les deux derniers quinquennats, décrocher la floche au carrousel présidentiel ne vise en rien à sauver la République mais bien plutôt au coup de grâce qui livrera pour quelques prébendes sa dépouille à l’insatiable avidité de l’élite mondialiste et soumettra ses citoyens à la tyrannie de la loi des marchés et de sa « compétitivité » multinationale.

Si le puceau d’Orléans est manifestement tout à la fois assez habile pour avoir usurpé à son propre compte le grand projet de Hollande - et Valls - de recomposition du paysage politique autour d’un pôle "réformateur, et suffisamment prometteur pour giton aseptisé au grand capital, lui revient maintenant dans le panier à crabes à rassembler autour de lui les baronnies qui sortiront gagnantes et les rassurer sur leurs parts aux fruits du saccage : autant dire qu’il n’y en aura pas pour tout le monde, et que çà va se déchirer saignant ! Les médiatisations successives des dérapages du satire du FMI, du livreur des pizzas de ces dames et des factures pour la veste de Fifi le Filou ne nous donnent qu’un pâle avant-goût des mœurs charognardes de ces bien sombres temps !

Si le désespoir s’acharne encore pour un temps à boucher l’horizon, les aficionados de Machiavel vont du moins avoir du spectacle pour meubler !  

Salut à vous, Nabum !