Luniterre Luniterre 13 mai 2017 01:36

@axalinencele

Le but de mon post n’était pas de polémiquer, mais simplement de préciser le sens des choses présentées en vrac, même si au « 2ème degré », ce qui n’est pas forcement évident, tant les approches du concept de valeur sont diverses. Il n’y a pas vraiment d’économie « orthodoxe », même du point de vue capitaliste, entre les « classiques », « néo-classiques », « keynésiens », et dans chaque cas, de multiples sous-variétés...

Le but n’était pas non plus de « sortir un couplet marxiste », mais au contraire et précisément, de faire avancer la question de savoir sous quelles formes se manifeste la loi de la valeur dans la société actuelle, et donc différemment de l’époque de Marx, précisément.

Il n’en reste pas moins que bon nombre d’économistes « classiques » actuels, tout à fait actifs pour le côté capitaliste, se proclament eux-même « marxiens », attestant par là que la boîte à outil du vieux barbu est toujours pleine de ressources, et toujours opérationnelle, par ses concepts fondamentaux.

Le paradoxe, c’est que la gauche, même « révolutionnaire » a totalement renoncé à ses fondamentaux, au profit de lectures édulcorées, genre « wertkritik » et autres.

Un des rares à avoir tenté quelque chose de relativement sérieux sur le problème de création de valeur dans les activités de service me semble être J-M Harribey, même s’il s’est arrêté, en quelque sorte, au milieu du gué.

Pour ma part, j’essaye d’avancer pas à pas, avec mes modestes moyens de prolétaire autodidacte (Bac moins 3=brevet des collèges), et je n’ai aucune prétention du genre de l’« irréfutable »...

Votre article a le mérite de reposer les problèmes, et en fin de compte, pose plus de questions qu’il n’en résout, ce qui n’est pas forcément un défaut, en l’état actuel du questionnement.

Le fond de la question reste néanmoins le choix entre vouloir créer un équilibre économique réellement nouveau et durable, de nature socialiste, ou vouloir seulement mettre un emplâtre sur les jambes de bois déjà vermoulues et fêlées du capitalisme.

Dans son post, PJC Allard nous dit :

« Dissocier le revenu de l’individu de sa contribution à la société est une idée absolument délétère et qui doit être combattue. »

Cela parait être une évidence, si l’on veut vraiment refonder le lien social sur une base nouvelle.

L’échec de Benoît HAMON est une des rares vraies bonnes nouvelles de la période récente. Mais l’échec d’une mauvaise idée n’en fait pas forcément surgir une bonne à la place, et il faut donc continuer à étudier et chercher, sur le terrain, de préférence.

Luniterre


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