Decouz 13 mai 2017 18:40

René Guénon rattache le couple espace-temps à la mythologie Caïn-Abel, le temps dimension du peuple sédentaire et l’espace dimension des peuples nomades, chacun développant un art compensatoire, auditif pour les uns, visuel pour les autres.
Il mentionne le temps cyclique de différentes civilisations en mettant l’accent sur l’Inde et sa théorie très élaborée des cycles cosmiques. On connait aussi l’importance de ces cycles pour les civilisations anciennes d’Amérique du sud.
Mais ce temps cyclique n’implique aucune stricte répétition, il y a simplement des analogies, l’image serait celle d’une spirale qui repasse chaque fois dans la même zone du cercle, chaque spire s’éloignant de plus en plus du centre.
Tout au long de l’accomplissement d’un cycle, le temps « mange » de plus en plus l’espace. La contraction du temps finirait par le réduire à un instant unique, le temps finit par se dévorer lui-même, revanche d’Abel sur Adam.
Malgré l’accélération du temps ou de la perception du temps, et l’éclatement/dispersion de plus en plus grand de notre activité, il doit y avoir une limite physiologique ou mentale à partir de laquelle l’action devient une anarchie pure et simple.
A noter l’effet de certaines drogues, opium, LSD, à un niveau moindre, cannabis, sur la perception du temps, qui s’ajoutant à d’autres effets désocialisants ou, selon les perspectives, ouvrant sur la méditation, distendent et déforment le temps vécu, un instant se dilate par exemple en des années ou se fractionne en des centaines d’images.
J’avais repéré ce livre à la médiathèque, je vais le consulter plus en détail.


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