Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2017 00:03

à l’auteur,

Toutes ces difficultés commencent bien avant le néolithique, avec la conquête prométhéenne du feu. Le feu, voilà la cause de tous nos malheurs, mais nous n’en tenons aucun compte, pas même moi : je viens d’allumer mon dernier cigare, qui va augmenter encore le taux de CO2 dans notre atmosphère commune. J’en demande bien pardon à tous ceux qui me liront, mais je trouve qu’il serait hypocrite, tout en exprimant des regrets, de continuer à détruire notre belle planète.

En tant qu’écologiste radical, je préconise donc de revenir à un état des choses antérieur à la domestication du feu, antérieur même à l’utilisation du silex taillé. C’est en frappant deux morceaux de ces pierres funestes pour les tailler, probablement, qu’ on découvrit la possibilité de provoquer l’ignition de l’amadou ou d’autres fibres extrêmement sèches. Cet horrible secret devrait être enfoui à tout jamais. On sait aujourd’hui que beaucoup d’animaux : les grands singes mais aussi beaucoup d’oiseaux (les corvidés, les psittacidés) sont capables d’utiliser des outils. Il conviendrait de les exterminer radicalement, pour qu’ils ne puissent pas inspirer aux enfants de nos enfants, après cette grande révolution que je préconise, des idées qui pourraient les induire à relancer un jour le processus fatal qui conduit à la métallurgie, de la métallurgie à cette abominable industrie lourde dont nous voyons tous les jours les effets désastreux.

Il y a de grandes avancées actuellement, du côté de la génétique et de sa convergence avec les nanotechnologies. C’est assez prometteur : on pourrait peut-être faire en sorte, en modifiant le génome humain, d’inhiber complètement le développement de l’encéphale chez les nourrissons, et obtenir ainsi que l’intelligence humaine, peu à peu, s’amenuise, jusqu’à devenir à peu près celle d’un escargot ou d’une limace. Ces sortes de créatures, qui jouissent d’un parfait bonheur depuis des millions d’années, qui ont très peu évolué, ne seront jamais capables de réinventer le feu, origine de tous nos malheurs. Elle est là, la vraie solution, et par les temps qui courent, je suis loin d’être le seul à l’imaginer.


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