Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 mai 2017 17:48

@Bruno Hubacher

En une trentaine d’années, le capitalisme est parvenu à affaiblir le mouvement ouvrier et le syndicalisme, à un tel point qu’il ne rencontre plus aucune résistance et il reste le seul à fixer les règles du jeu : toujours plus de profit, en s’appuyant sur les écarts de coûts de main d’œuvre entre les pays. Pour enjoliver la réalité, de nouveaux mots ont été mis en avant : « libéralisme » qui a une connotation plus positive que « capitalisme » ou encore « mondialisation » c’est-à-dire la mise en concurrence déloyale des salariés pour casser 150 ans d’acquis sociaux.

Mais un cercle vicieux s’enclenche. Le développement du chômage, de la précarité et la paupérisation des salariés conduisent mécaniquement à un déséquilibre entre les revenus disponibles au sein des ménages et ce que les entreprises souhaitent produire et vendre pour garantir aux actionnaires les bénéfices attendus. 

Le manque de revenus des ménages (et des états) est alors compensé par leur endettement. Mais, outre les intérêts à payer aux banques, ces dettes devront être remboursées, réduisant d’autant les revenus disponibles dans le futur. D’où une nécessité de s’endetter toujours plus afin de garantir le niveau de consommation requis pour faire tourner la machine à accumuler le capital en dégageant des profits. 

Mais l’endettement a une limite que la crise des « subprimes » a rappelée.

Un tel système ne peut en effet que s’effondrer, d’abord financièrement à cause des dettes « pourries », mais aussi économiquement, car les ménages et les états insolvables ne pourront plus consommer suffisamment, tarissant ainsi le carburant même même de l’économie.

Le capitalisme scie la branche sur laquelle il est assis ; et il est le seul responsable des crises cycliques qu’il génère et de l’accroissement de la misère. 


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