Daniel Roux Daniel Roux 9 juin 2017 10:19

L’auteur est en colère. Il a ses raisons et les expose.

« Nous les bombardons, ils nous bombardent ! » C’est ce que disent ceux qui ne s’en laissent pas compter.

Pour les autres, les attentats ignobles sont l’actes de fous de dieu, d’ignobles individus sans foi, ni loi.

Finalement, nous nous habituons à cette nouvelle forme de guerre asymétrique. « Nous sommes en guerre ! » a averti Hollande.

« Lorsque la France est en guerre, les Français doivent accepter une certaine perte de leurs libertés individuelles ! » a dit le représentant du complexe militaro-industriel, un certain Longuet.

A l’évidence, les Français ont compris. Le peuple vient d’exprimer sa volonté de ne rien changer, ou plutôt de continuer comme avant. Le peuple en l’occurrence, dans ce scrutin uninominal à un tour, c’est 23,87 % des votes exprimés au premier tour.

Le mode de scrutin est ainsi fait qu’un quart décide pour le tout. La philosophie des hommes politiques au pouvoir est qu’il propose un programme et que les électeurs adhèrent ou non, à ce programme.

Les électeurs pensent que ce sont eux qui choisissent le programme de gouvernement. Alors forcément, il y a un problème à l’arrivée puisque 76% des électeurs peuvent dire : Ce n’est pas pour ça que j’ai voté. Disons le tout net, Macron s’en fiche. Il est élu et c’est tout ce qui compte.

Macron est le successeur de Hollande, le tenant de la droite molle, mais lui est décomplexé, comme dirait Copé, de la droite libérale, décomplexée. Personne ne sait trop ce qu’il va faire mais comme il est jeune, dynamique et que le monde entier nous envie de l’avoir, il aura sa majorité au parlement.

Non seulement les 75% d’électeurs ne vont pas prendre leur revanche lors des législatives, mais la majorité d’entre eux, accepte le programme les yeux fermés. Que faut-il en conclure ?

Que les Français restent égaux à eux-même. Ils apprécient les « hommes forts » à condition toutefois qu’il n’aille pas trop loin, qu’il les caresse dans le sens du poil et leur permette de rêver à leur grandeur passée.

La France a toujours été un état policier, pleine d’interdits de toutes sortes. Quoique vous fassiez, vous êtes en infraction. Ce qui rend cet état policier supportable, c’est qu’on vous laisse tranquille tant que vous ne troublez pas l’ordre public, que vous ne vous faites pas remarquer, que vous ne manifestez pas par exemple.

Mais attention ! L’ordre public est sacré. Si vous bougez une oreille, les magistrats ne vous raterons pas, à moins que vous ne soyez un notable, évidemment.


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