Pascal L 7 juillet 2017 21:38

@Emile Mourey
Les Judéonazaréens ne sont pas des Chrétiens. Ils sont fondamentalement juifs et observent toutes les lois juives. Ils ne reconnaissent le Christ uniquement comme étant celui qui doit revenir rétablir le royaume de Dieu sur terre. Cette hérésie juive a existé de la fin du premier siècle jusqu’à la fin du 7ème siècle pour être ensuite absorbée dans l’Islam dont ils sont la source principale à l’époque de Muḥammad. Contrairement aux Chrétiens, ils acceptent le proto-évangile de Jacques et se distinguent sur la mort et la résurrection de Jésus qu’ils ne reconnaissent pas et sur le salut qu’ils imaginent bien terrestre. Ce catéchisme porte encore beaucoup de références au Judaïsme malgré toutes les tentatives d’effacement ultérieures. Les Musulmans doivent à ce catéchisme la circoncision et certains interdits alimentaires (porc, sang...)


Le proto-Evangile de Jacques ne contient que des légendes sans intérêt. Les premiers Musulmans semblaient très friands de ces histoires merveilleuses, mais ces histoires ne ressemblent en aucun cas aux miracles que l’on retrouves dans les quatre Evangiles de la tradition apostolique et ne peuvent donc pas se rattacher à la tradition chrétienne.

Les feuillets de Birmingham ne peuvent être la trace du premier Coran. L’Ecriture en serait sensiblement différente. Il ne s’agit que d’une recopie tardive de ces premiers feuillets. Ils font de toutes façons partie du Coran étudié par Mingana dont le nom est reporté sur chaque page et dont l’essentiel est à Paris. Les versets correspondants à l’enseignement Judéonazaréen se reconnaissent maintenant facilement, ils portent tous dans leur forme la trace de la langue araméenne car la traduction est assez littérale. Il ne semble pas que Muḥammad parlait l’araméen, donc la traduction est due à d’autres auteurs.



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