amiaplacidus amiaplacidus 30 juin 2017 17:39

@Layly Victor qui écrit : « La fusion, c’est incontestablement l’énergie de l’avenir ».

Pour une fois, je suis d’accord avec vous ! Il faut le souligner, c’est tellement rare !

Si je suis un opposant déterminé au nuke de fission, je suis, au contraire un partisan résolu de la fusion : combustible quasiment inépuisable (en terme humain), facilement disponible partout, pratiquement sans déchet ou déchets à très courte durée de vie (au plus quelques heures), la réaction ne peut pas s’emballer, au contraire, l’un des problèmes actuels (outre le confinement et la densité du plasma), c’est de la faire durer suffisamment de temps pour en tirer une énergie exploitable.
Je pense aussi que c’est l’énergie de l’avenir.

Bref, sur ce point, nous nous rejoignons.
En revanche, je déplore que les nucléocrates de votre genre s’arc-boutent sur une solution datant du siècle dernier : la fission.
Si les milliards dépensés à tenter de faire survivre une technique dépassée étaient utilisés à la recherche sur l’industrialisation de la fusion, je crois que les progrès seraient infiniment plus rapides et nous pourrions disposer, à moyen terme d’une énergie vraiment propre.
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Je suis ingénieur, pas physicien.
J’ai commencé ma carrière professionnelle dans le nuke de fission en participant aux travaux générés par un accident de niveau 4 sur 7 (chose que vous n’avez sans doute jamais vécue) sur un réacteur expérimental de faible puissance (30 MW th).
Ce que j’ai vu en fin des années 1960 m’a définitivement convaincu que le nuke de fission est une saloperie. La caverne qui contenait le réacteur est toujours, en grande partie inaccessible, plus de 48 ans après l’accident, et, je le rappelle, il s’agissait d’un réacteur de très faible puissance.
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J’ai donc réorienté ma carrière dans une autre direction et je m’en suis bien trouvé, domaine passionnant et bien rémunéré : j’ai passé la plus grande partie de cette carrière à faire de l’instrumentation logicielle pour la physique des hautes énergies (je suis un ancien du CERN).
J’ai donc côtoyé et travaillé avec des physiciens de haut, très haut, niveau (à côté, vous et moi ne sommes que de petits garçons) et, la plupart de ces physiciens sont totalement opposés à la fission. Il faut dire qu’ils ne dépendent pas économiquement de l’industrie nuke actuelle.


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