Christian Labrune Christian Labrune 9 juillet 2017 19:08

Ce ne sont que des devoirs de contrôle et s’il échoue, il peut en tirer la conclusion qu’il est définitivement médiocre et par réflexe de sauvegarde de son estime de soi rejeter ce type de devoir comme humiliants.
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@Alren
Oui, il ne faut jamais humilier les élèves, et quand ils sont dans l’erreur, il ne faut surtout pas le leur faire remarquer. J’ai eu une collègue prof de lettres, dans les années 70, qui ne descendait jamais en dessous de 10/20. La langue maternelle de ses élèves étant le français, comment auraient-ils pu ne pas mériter au moins la moyenne ! Descendre en dessous de 10/20, c’eût été insulter les familles, et particulièrement les mères. On ne peut pas faire ça.

J’irai plus loin : nous avons tous rencontré -mais fort rarement, Dieu merci !- des élèves particulièrement intelligents et brillants qui réussissaient parfaitement et même, souvent, sans le moindre effort apparent. C’est la cause première de la faillite de notre système d’instruction publique. Quand, dans une classe, on se trouve confronté à ces sortes de monstres (mais c’est rare) les autres, qui travaillent comme des boeufs de labour sans pourtant réussir, se trouvent profondément humiliés. Que devient l’égalité, en pareil cas ? Je vous le demande.

Il convient donc de sanctionner aussi sévèrement que possible ces sortes d’élèves qui, devenus adultes, risqueront fort de devenir élitistes, et il faut par tous les moyens les empêcher de réussir. L’idéal serait de pouvoir les éliminer avant même la naissance, mais quand le mal est fait, quand ils arrivent dans une classe, il faut faire prendre conscience à la foule de leurs condisciples moins heureux que ceux-là sont leurs ennemis et le resteront toujours. Si les brimades se multiplient, il convient de les encourager autant qu’il est possible.

Tels sont les principes qui ont été développés depuis plus de trente ans par les sciences de l’éducation et mis en pratique par beaucoup d’enseignants de bonne volonté. Les résultats sont déjà très significatifs puisque le sens de l’émulation s’est désormais complètement inversé. L’élève qui réussit est désormais un méprisable « bouffon », et on le lui fait bien voir.


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