therasse therasse 21 mai 2011 07:30

Dès lors qu’il y a viol ou agression (Tristane Banon), il s’agit d’un délit, d’un crime ; dès lors, il est impardonnable que la classe médiatique se réfugie derrière l’argument de la vie privée, de la chambre à coucher ou d’une absence de plainte. 


Une plainte a pour but de mettre en oeuvre la résolution d’un CONFLIT ENTRE INDIVIDUS avec à la clé des éventuels dédommagements , il s’agit d’une action civile. Un délit, c’est autre chose, c’est une affaire entre un délinquant (ou criminel) ET LA SOCIETE avec in fine si la culpabilité est reconnue, une peine de prison et /ou une amende. La privation de liberté a donc pour but de protéger la société tout entière d’éventuelles récidives.

Contrairement aux coucheries en tous genres entre adultes consentants, il y a précisément dans ce cas absence de consentement.

Et si on ne met pas fin à ces agissements dans le chef d’un individu qui s’en est rendu coupable, la société est menacée par la répétition de ces actes, ce qu’on a pu constater dans le cas qui nous occupe depuis quelques jours. Ceux qui se sont tus ont donc permis ces récidives. 

De surcroît, DSK était un homme politique, qui allait se présenter aux suffrages des citoyens ; il y avait donc nécessité absolue que ceux-ci connaissent le profil de celui pour lequel ils étaient susceptibles de voter, en particulier s’agissant d’un travers aussi grave que celui qui nous est apparu depuis l’épisode New Yorkais.

C’est donc un déni de démocratie que de ne pas révéler aux électeurs une « pathologie » comme celle dont semble souffrir DSK, car il est incontestable que de très nombreux citoyens sachant ce qui est arrivé à Tristelle Banon, s’il s’avère qu’elle disait vrai, n’auraient jamais voté pour ce type d’individu, en particulier s’agissant de l’électorat féminin, à l’exception peut-être de Michèle Sabban. 

La question qui me parait aujourd’hui centrale et qui mériterait un débat bien plus important que ceux qui ont été organisés ces derniers temps (identité nationale et tutti quanti), il s’agirait en l’occurence de s’interroger sur les CAUSES REELLES du silence et de la lâcheté de la plupart des médias. 

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