mercredi 11 septembre 2013 - par Agafia

11 septembre 1973, le dernier combat d’El Pocho

(...) vous ne pourrez plus entendre le son de ma voix. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. (…)

Le 11 septembre 1973, les mots d’un homme qui vont mourir, préférant la balle à l’exil, adressent aux chiliens un dernier message de courage et d’espoir, un message d’adieu. Dernier baroud d’un homme aux abois refusant d’obéir à ceux qui mettent fin violemment aux trois années d’expérience de « transition pacifique et dans la légalité vers le socialisme », l‘anéantissement du rêve collectif pour une société plus égalitaire porté par «  El Pocho  » le médecin des bidonvilles, natif de Valparaiso, aimé des pauvres et élu légitime depuis le 4 septembre 1970.

Mais la tache est ardue, le rêve difficile à réaliser, le pays est paralysé, secoué par les grèves, les tentatives de putsch, les attentats, les complots, l‘économie défaillante, la fuite des capitaux. En sous-main, les Etats-Unis procèdent à un travail de sape, en finançant la grève des camionneurs qui empêche tout approvisionnement. Le 13 aout 1973, Allende annonce dans un discours interrompu par une coupure d’électricité du à un attentat, que le pays est «  au bord de la guerre civile.  »

Un mois plus tard, dans le palais de la Moneda en flammes, bombardé par des roquettes de l‘armée de l‘air, El Pocho, armé de la kalash offert par Castro, tire sur les chars et attend l’assaut final. Dans quelques minutes, il se suicidera d’une balle en pleine tête.

Fomenté, par le gouvernement des Etats-Unis, opéré par les généraux, le putsch de l’armée chilienne sera le préambule à l’ «  opération condor  » dont on estime aujourd’hui qu’elle couta la vie à 50 000 victimes sur le continent sud-américain.

Sous couvert de la CIA, des dictateurs impitoyables érigeront la torture et les exécutions arbitraires en mode de gouvernement, s’appuyant sur les tristement célèbres escadrons de la mort formés de main de maître par des SS exilés en Amérique du Sud, des tortionnaires patentés de la CIA et autres bourreaux d’extrême-droite pour qui le communisme, en cette période de guerre froide, est l’ennemi juré.

Ce 11 septembre 1973, à l’image de l’ambassadeur des US, les opposants d’Allende sablant le champagne à l’annonce du coup d’état, peuvent-ils se douter que ces généraux qui prennent le pouvoir vont jeter le peuple chilien dans une épouvantable dictature dont la devise sera : tortures, assassinats, disparitions ?

La veille, la marine chilienne et la marine américaine faisaient des manœuvres communes .De retour au port de Valparaiso, l’infanterie de marine chilienne se rend maître de la ville à 3h du matin. A 6h, le coup d’Etat s’étend dans tout le pays, sans rencontrer de résistance. A 9h, l’armée de terre prenait le palais de la Moneda d’assaut, ou Salvadore Allende, président démocratiquement élu, refusa la proposition d’être exilé, conscient que la junte militaire ne prendrait pas le risque de le laisser en vie. Quitte à mourir, il préféra la lutte que la soumission.

Sa famille évacuée, prêt à se battre, entouré de ses gardes du corps, Allende profite que la radio ne soit pas encore aux mains des putschistes pour dire adieu à son peuple, et répond à son interlocuteur au téléphone qu‘un président élu ne se rend pas.

Avant de se donner la mort.

Une répression féroce s’abat sur les opposants, et les dirigeants de la gauche chilienne. Le rio Mapocho charrie les cadavres des fusillés. En trois jours qui verront 200 personnes assassinées par les militaires, le stade de la capitale est transformé en camp de concentration où l‘on parque la jeunesse gauchiste de Santiago,battue torturée, violée.

Le Parlement est fermé, les partis de gauche et les syndicats sont interdits, les autres partis « suspendus ». Toute tentative de manifestation est sévèrement réprimée. Des camps de prisonniers sont ouverts dans chacune des treize provinces. Couvre-feu, état de siège et état d'urgence sont décrétés sur un Chili vaincu et humilié. « Nos communiqués minoraient systématiquement l'ampleur de la répression contre les humanoïdes marxistes, nous a affirmé en 1989 le général Manuel Contreras, l'ancien chef de la Dina. Nous devions terroriser le peuple pour l'empêcher de se soulever. Le recours à la torture était systématique et les ordres venaient du plus haut niveau. » source

On peut compter sur eux pour suivre les ordres à la lettre. Les méthodes des tortionnaires atteint des raffinements de sadisme.

Les artistes poursuivis, arrêtés, suppliciés comme Victor Jara, chanteur guitariste engagé, symbole de l’unité Populaire, à qui les bourreaux vont broyer les mains avant de l‘achever d‘une rafale de mitraillette le 16 septembre 1973 dans un gymnase couvert l‘Estadio Chile ou il a été emprisonné avec 600 étudiants. En 2009, son corps sera exhumé et on relèvera 44 impacts de balle sur son cadavre dont un coup de grâce dans la tête. Huit inculpés, dont six en prison, un en hôpital psychiatrique, et le dernier en Floride, sont actuellement en attente de leur procès.

Le grand stade de Santiago, dont l’officier commandant ces journées sanglantes appelait son fusil mitrailleur «  la scie d’Hitler  », porte aujourd’hui le nom de Victor Jara.

En quelques semaines, 1800 personnes sont exécutées, 5000 croupissent dans le stade de Santiago et 1500 dans un bateau ancré au large de Valparaiso.

«  Eradiquer le cancer marxiste  » selon les termes de la junte. Ils vont s’y atteler pendant 17 années aux ordres de Pinochet. 38 000 personnes seront arrêtées, emprisonnées, torturées, y compris des mineures de 12 ans, garçons et filles, et 3200 personnes vont disparaitre, tandis que des centaines de milliers de chiliens s’exilent à l’étranger.

Les œuvres interdites, détruites et les livres brûlés en pleine rue rappellent les autodafé des heures sombres de l’Allemagne nazie.

Les assassins aux ordres du pouvoir prennent soin d’effacer leurs méfaits en faisant disparaitre les corps des détenus mis à mort. Des mécaniciens de l’armée de l’air, rompant «  un pacte scellé par le sang  » ont avoué les dizaines de vols en hélicoptères d’où ils jetaient à la mer des sacs de jute remplis de cadavres. Entre 400 et 500 corps ont ainsi été engloutis par les flots, disparaissant à jamais. Un seul corps remontera à la surface, celui de Marta Ugarte, qui s’échouera en 1976 sur une plage de la région de Valparaiso. Cette erreur permettra trente ans plus tard de faire payer les auteurs du crime et de faire la lumière sur les méthodes de la junte.

En 1988, Pinochet vise la candidature pour l’élection présidentielle de 1989. Un référendum est organisé pour confirmer son investiture. Le 1er Octobre, un million de personnes manifestent pour le non dans les rues de Santiago, un non confirmé à 56 pour cent par les urnes le 5 octobre.

Le Chili va pouvoir respirer enfin.

Est mort dans son lit le 10 décembre 2006, Augusto Pinochet, 91 ans, dont un quart de siècle passé à la tête de l’armée chilienne et 17 années de dictature sanglante, celui qui avait dit ce 11 septembre 1973 en parlant d’Allende «  Tuons la chienne. Finissons en..  » poursuivi mais jamais jugé pour crimes, tortures, enlèvements, disparitions forcées, détournements de fond, etc. La liste est longue.

Aujourd’hui, la cour suprême à Santiago du Chili reconnait «  les graves manquements  » dont elle s’est rendue coupable et demande pardon.

"Je paierai de ma vie la loyauté du peuple"

Aujourd’hui, 11 septembre 2013, souvenons nous du dernier combat d‘El Pocho.

 

Sources  :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20061210.OBS2328/chronologie-de-la-dictature-chilienne.html

http://www.humanite.fr/monde/le-message-de-salvador-allende-40-ans-apres-548390

http://www.courrierinternational.com/article/2003/12/04/quand-les-militaires-jetaient-les-cadavres-a-la-mer

http://next.liberation.fr/musique/2013/01/10/victor-jara-la-justice-du-chili-ouvre-les-yeux_873153

http://www.liberation.fr/monde/1998/11/14/chili-les-annees-pinochet-pinochet-seize-ans-de-dictature_250885

 



49 réactions


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 21:01

      Arf... Si tout le monde était d’accord, on n’aurait plus rien à se dire smiley


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 20:53

      Moi je me souviens d’abord des sommes de souffrances endurées par les supplicé(e)s soumis à la torture, souvent des étudiants et des gosses, qui n’avaient d’autre faute que croire à une utopie.

      Pas de ma faute, m’sieur, je suis née comme ça. smiley


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 23:24

      Monsieur schweizer, les miens, les votres, ça ne veut rien dire pour moi.
      Une partie de ma famille maternelle a péri dans les camps des Solovski et ont étrenné les goulag soviétiques. Donc cet argument avec moi, ça ne marche pas.

      Dictature de droite, dictature de gauche, les bourreaux et les tortionnaires qu’ils soient communistes ou fascistes, ou encore ceux oeuvrant au nom de la démocratie (les zhypocrites !) restent à mes yeux des bourreaux et des tortionnaires, les saloperies des uns ne dédouanant ansolument pas les saloperies des autres.

      .Chacun doit être jugé selon ses actes pas selon la couleur de sa bannière.


    • Jelena XCII 12 septembre 2013 00:21

      schweizer n’est qu’une tâche, même si on viendrait à parler de l’empire romain ou des byzantins, il la ramènerait avec sa droate. Quel plouc ce type.


    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 11:54

      Donc M. schweizer, pour vous il est légitime d’ouvrir des camps de concentration et d’utiiser la torture à grande échelle afin de lutter contre la propagation du communisme,
      Communisme dont vous critiquez, le côté dictatorial, et violent envers le peuple.

      Résultat vous ne vous comporterez pas mieux que ceux contre lesquels vous luttez.

      Finalement, gauche droite, on en revient toujours à la même chose : fracasser la tête de celui qui pense différemment.

      On est ma barrés mais je le savais déjà.


  • Dwaabala Dwaabala 11 septembre 2013 20:45

    10 jours plus tard, le poète Pablo Neruda mourait à la veille de son départ en exil, officiellement d’un cancer, probablement empoisonné. Enquête en cours depuis cette année, à la requête du Parti communiste du Chili.


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 20:59

      Vous savez ce qu’on dit de la vérité, elle prend l’escalier tandis que le mensonge prend l’ascenceur, elle met plus de temps mais finit toujours par y arriver...

      Enfin, tant que personne ne lui fait un croche-patte au milieu du parcours smiley


  • Jelena XCII 11 septembre 2013 21:01

    Un autre anniversaire symbolique de la politique US à travers le monde.

    Hvala Agafia.


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 21:19

      Dobra vecer Jelena  smiley
      Ravie que tu sois passée par ici...

      Ouaip, fallait pas le louper cet anniversaire.
       Les US n’aiment pas la couleur rouge... Etonnant pour des gens responsables d’avoir fait couler des mètres cubes de sang à travers le sang.


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 21:22

      à travers le monde.

      zdravlje smiley


    • Jelena XCII 12 septembre 2013 00:27

      Malo je kasno za zdravlje, laku noc. smiley


  • Leviathan Leviathan 11 septembre 2013 21:11

    Pour en savoir plus sur ce complot fomenté par la CIA, lisez :
    - « Le livre noir de la CIA » de Yvonnick Denoël.


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 21:24

      Merci pour l’info.

      Doit être édité en plusieurs tomes vues le nombre de casseroles qu’ils se trimballent non ? smiley


  • alinea Alinea 11 septembre 2013 22:40

    J’étais un peu jeune à l’époque pour en avoir compris tous les rouages ; je me suis rattrapée depuis.
    Tenez Agafia :
    http://www.npa2009.org/node/38634, un lien donné par Jaja sur un autre fil


    • Agafia Agafia 11 septembre 2013 23:08

      Merci Alinéa smiley

      Comme vous j’étais très jeune, mais je me souviens très bien de nos voisins, exilés chiliens, venus se réfugier à Paris pour échapper aux escadrons de la mort et qui avaient tout laissé derrière eux.


    • Bernie Bernie 12 septembre 2013 00:26

      schweitzer, responsable des chiottes, les mouches tournent autour et dès qu’il parle ça sent la merde. Une publicité vivante contre l’idée du bon goût et de la décence.

      Merci pour ce rappel, malgré des fotes d’ortograf qui piquent un peu les yeux. N’oublions pas que ce dictateur est mort de sa belle mort, amie d’une dame de fer et d’un acteur raté de western, chefs de nos démocraties.

      Cordialement,


    • Bernie Bernie 12 septembre 2013 01:21

      Non, te concernant, ce tableau d’honneur valait plus pour l’ensemble de ton œuvre, rien à battre du 3 mars 1973, autant que le le 17 avril 1978 ou le 22 Aout 2002, Ah si, le 22/08, j’ai pris un coup de soleil, pour le reste, ça m’en touche une sans réveiller l’autre.

      Juste que tu dis de la merde H24 spartacus.ch, et fallait que je te le dise. Maintenant, c’est bon, je parle pas plus aux cons, ça risquerait de les instruire. Reste dans ta crasse, tu es bien.


    • Bernie Bernie 12 septembre 2013 20:36

      Je savais que j’allais déplaire si je parlais du coup de soleil du 22 Aout 2002, je le savais...

       smiley smiley smiley smiley smiley smiley


  • ysengrimus ysengrimus 12 septembre 2013 00:36

    Les juntes ne sont plus ce qu’elles etaient, cependant...

    http://ysengrimus.wordpress.com/2013/09/11/les-fondements-economiques-de-la-timidite-contemporaine-des-juntes/

    Et cela s’explique.
    Paul Laurendeau


  • spartacus spartacus 12 septembre 2013 10:47
    Allende était un coco débile profond autocrate.
    Il c’est suicidé pour ne pas à rendre des comptes devant un procès.

    Un peu d’histoire pour les ignorants :

    Elu avec seulement 36% des voix. Vote à un tour. L’opposition divisée fait 64% des voix.

     Allendé « communistera » le pays« et creusera sa propre tombe en voulant instaurer le totalitarisme d’état.
    Il étatisera l’économie. Il enfermera les grévistes qui s’opposent (mines de cuivre). Il nationalisera le papier, et empêchera les journaux d’opposition d’en avoir. Les entreprises privées fermeront en masse et le chômage de masse apparaîtra. Les magasins deviendrons vides. Les agriculteurs victimes de Allende et son autocratisme communiste se révolteront contre les spoliations de leurs terres par l’état.
    L’état Chilien sous Alende créera la plus grosse dette mondiale. Il sera obligé de venir a Paris négocier son remboursement. L’URSS et les pays communistes lui donneront plusieurs milliards pour sauver la »planification comuniste« .

    Il créera la plus grosse inflation mondiale connue : 606% l’année.

    Ce débile profond créera des comités de quartier (Juntes militarisées) pour contrôler l’accès aux marchandises des magasins devenus étatisés.
    En août 1972, les prix des denrées nécessaires augmentent en un jour de 200%. Des émeutes violentes éclatent. Alende sera obligé de mettre en »couvre feu«  la province de Santiago.
    En octobre 2012 il fera enfermer les petits artisans camionneurs qui s’opposent à la nationalisation des moyens de transport et les grévistes camionneurs. Une grève générale s’ensuivra. 70% des commerces et des entreprises stopperont leurs activités. 
    Le couvre feu deviendra national.

    En bon autocrate, il fera fermer les radios. 

    Même l’administration consciente des spoliations refuse d’appliquer les décisions de justice tellement elle trouve dégueulasse les méthode de Alende.

    Le 6 septembre 73, le gouvernement de Alende annonce que le pays n’a plus que 6 jours de farine disponible...il n’y absolument plus rien dans les magasins. 
    Les pneus et le carburant est indisponible. La crise, l’angouasse est terrible, la violence est a son paroxysme.

    Le 11 un coup d’état le destitue......Il se suicide pour ne pas avoir à subir un procès.

    En France, les cocos éternels transformeurs de l’histoire et toujours admirateurs des plus autocrates de la terre négationeront les réalités du Chili. (comme ils font actuellement avec le Vénézuéla). 

    Les Français auront des informations »parcellaires" de la réalité économique du pays.

  • Robert GIL ROBERT GIL 12 septembre 2013 10:56

    Salvador Allende, élu démocratiquement en 1970, entreprend des réformes qui satisfont le peuple mais mécontentent les milieux des affaires (hausse des salaires, réforme agraire, nationalisations). Les États-Unis voient d’un très mauvais œil l’implantation d’un régime socialiste en Amérique du Sud, qui pourrait donner des idées à d’autre et remettre en cause la main mise des multinationales américaines sur le continent...et on ne plaisante par avec le pognon !

    voir : 11 SEPTEMBRE 1973


    • antyreac 12 septembre 2013 11:26

      Allende était un pauvre plouc qui n’avait rien fait pour comprendre la nature destructrice du communisme et l’appliqua sans discernement à son pays et tout çà fatalement se termina par une catastrophe

      Pourtant déjà à l’époque on connaissait les échecs du communisme dans toutes les démocraties populaires
      Hogrie 1956
      Tchécoslovaquie 1968
      Les récits de Soljenitsine

    • spartacus spartacus 12 septembre 2013 11:28
      Faut il être ignare et stupide pour sortir de telles inepcies.

      C’est vrai que ce spont les mêmes zozos qui trouvait Straline formidable, les Kmers rouges géniaux !

      Quel bonheur de ne plus rien trouver dans les magasins. 
      Quel bonheur les gens spoliées, les expropriations et pas des riches mais des petits artisans et petits agriculteurs. Précurseur de la planification au Cambodge ?
      Quel bonheur de voir fermé 70% des commerces du pays.
      Quel bonheur de faire ses courses dans un magasin d’état et ces longues queues.
      Quel bonheur plus de carburant. Plus de produits manufacturés.
      Quel bonheur le chômage de masse. Plus d’employeurs privés.
      Quel bonheur l’inflation et voir que son argent ne vaut plus rien.
      Quel bonheur le totalitarisme. 
      Quel bonheur les milices totalitaristes dans les rues.
      Quel bonheur de se faire tabasser par les milices pour avoir critiqué le débile mental au pouvoir....
      Quel bonheur de voir les radios fermées.
      Quel bonheur de ne plus lire des journaux d’opposition.
      Quel bonheur des manifestations tous les jours.
      Quel bonheur la violence et la haine entre les gens.
      Quel bonheur de voir des gens minoritaire imposer le totalitarisme.
      Quel bonheur de voir des Russes et Cubains parader devant chez soi.

      Franchement les cocos ont les plus débiles profonds en idoles.

    • Robert GIL ROBERT GIL 12 septembre 2013 13:49

      et oui ce qui est arrivé au Chili c’est les conseqences de ceux qui preconisent les applications des theories liberales, c’est ce genre de zozos qui trouvent Friedman formidable, et les camps d’exterminations nazis géniaux, d’ailleurs ils ont massacrés a tour de bras sous Pinochet !


      Quel bonheur de ne plus rien trouver dans les magasins. 
      Quel bonheur les gens spoliées, les expropriations et pas des riches mais des petits artisans et petits agriculteurs. Précurseur de ce qqui arrive maintenant en Grece !
      Quel bonheur de voir fermé 70% des commerces du pays.
      Quel bonheur de faire ses courses dans un magasin d’état et ces longues queues.
      Quel bonheur plus de carburant. Plus de produits manufacturés.
      Quel bonheur le chômage de masse. Et tout sous controle des multinationales.
      Quel bonheur l’inflation et voir que son argent ne vaut plus rien.
      Quel bonheur le totalitarisme. 
      Quel bonheur les milices totalitaristes dans les rues.
      Quel bonheur de se faire tabasser par les milices pour avoir critiqué le débile mental au pouvoir....
      Quel bonheur de voir les radios fermées.
      Quel bonheur de ne plus lire des journaux d’opposition.
      Quel bonheur de pouvoir arreter les gens sur simples denonciation.
      Quel bonheur la violence et la haine entre les gens.
      Quel bonheur de voir des gens minoritaire imposer le totalitarisme.
      Quel bonheur de voir les agents de la CIA parader devant chez soi, et embarquer tes voisins pour interrogatoire.

      Franchement les BDB ont les plus débiles profonds en idoles.

    • spartacus spartacus 12 septembre 2013 15:10

      @Gil

      Hélas comme tu es ignorant de l’histoire on va t’expliquer !

      C’est mieux que l’invective coco rigolo !

      En 3 ans ( milles jours) Allendé a mis le pays KO. et en a fait le pays le plus pauvre d’Amérique du sud.

      Pinochet était « membre » du gouvernement de Allende. En fait c’était un « communiste » ? Non, pas plus qu’il n’était libéral. Il ignorait tout de l’économie.

      Pinochet a fait son coup d’état et n’a rien demandé a personne tellement il vu la misère arriver dans le pays et l’infamie des spoliations forcées des petits paysans. .

      C’est une fois qu’il a fait son coup, d’état qu’il a demandé a un groupe de 25 étudiants universitaires Chiliens ayant eu des cours d’économie par Friedman, appelés les « Chicago Boys » qui n’ont en aucun cas participé à ce coup d’état de faire un « plan d’organisation et de sauvetage économique ».

      Ils ont libéralisé l’économie, introduit la concurrence dans tous les domaines désendetté l’état, mis fin à la répartition et remplacé par la capitalisation. En 1978 organisé une élection présidentielle.

      Quels résultats concrets puisque la politique a peu changée depuis leurs réformes ?
      1er pays d’Amérique du Sud à intégrer l’OCDE,
      Pays le plus libre économiquement du continent.
      1ere économie d’Amérique du sud.
      1er PIB d’Amérique du sud
      Note A+ comme la France maintenant.
      Pas d’état endetté
      Indices de développement humain les meilleurs d’Amérique du sud.
      Taux de pauvreté le plus bas d’Amérique du sud.
      Le président actuel est frère de celui qui a mi fin à la retraite par répartition du Chili.
      Le taux de chômage est de 4% actuellement.....Ca fait pas rêver le libéralisme ? On compare avec la Corée du Nord ?

    • Hermes Hermes 12 septembre 2013 16:32

      Bonjour, ce fil ne serait pas complet si on ne mentionnait pas les « Chicago boys », Milton Friedman, la théorie du choc, les 400% d’inflation et le chaos qui ont suivi (cherchez sur Google). Pinochet n’a servi qu’a leur garantir par la terreur que la voie d’expérimentation serait libre : des dizaine de milliers ayant été torturés ou disparus.
      Allende n’aurait pu survivre, étranglé par la guerre économique, mais ce qui a suivi a été un enfer pour le Chili.


    • Robert GIL ROBERT GIL 12 septembre 2013 17:02

      soutenir Pinochet, et ses massacres, t’es vraiment un nazillon sparagus, avec la propagande propre au regime d’Hitler qui disait : Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ; répété dix mille fois il devient une vérité."...sparagus, tu devrais changer de speudo !, Vu que tu a adopté les memes methodes et que tu crois qu’un mensonge répété suffisamment longtemps devient une vérité, changes de casque et met un casque a pointe !
      heilt sparagus


  • Agafia Agafia 12 septembre 2013 11:46

    Bonjour

    @ Robert Gil merci pour votre synthèse claire et nette. Comme vous dites, dès qu’on touche au fric, on se fait pas que des amis...
     Pinochet lui a préféré détourner l’argent

    @ Spartacus je me doutai bien que vous alliez passer dans le coin smiley

    Quel bonheur de se faire tabasser par les milices pour avoir critiqué le débile mental au pouvoir....

    si vous étiez objectif, vous remarqueriez que ce n’est pas une technique utilisée par les seuls communistes...
    La droite extrême et libérale nous a donné de beaux débiles mentaux, cognant sur son peuple et Pinochet en fait partie.

    • spartacus spartacus 12 septembre 2013 15:13

      Pinochet était un tyran militaire. Il a participé au gouvernement communiste de Allende. 


      En suivant votre raisonnement un communiste.

    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 15:36

      Pinochet était un tyran.... (militaire)

      Merci Spartacus smiley
      Bon j’ai écarté militaire car ça pourrait sous entendre que les militaires sont forcément des tyrans...

      Par contre mon raisonnement n’était pas de dire que tout ceux qui matraquent sont des communistes, mais que chaque idéologie peut créer des monstres et des tyrans.
      Vous avez très bien compris mais vous me taquinez Spartacus smiley


  • Agafia Agafia 12 septembre 2013 12:01

    @Spartacus

    Il c’est suicidé pour ne pas à rendre des comptes devant un procès.

    Parce que vous croyez qu’ils auraient perdu du temps à faire un simulacre de procès.
    Ils étaient partis pour le tuer et il le savait.
    Le régime de Pinochet n’a pas du couter cher en procédures judiciaires, par contre il a du couter cher en munitions.

    Vous accusez les autres de réécrire l’histoire,mais je crois que vous n’êtes pas le dernier
     smiley

    Vous savez, pour faire un bon historien, c’est comme pour faire un bon journaliste, la qualité première c’est l’objectivité.

    • antyreac 12 septembre 2013 12:04

      Parfois il suffit d’approfondir ses recherches pour toucher la vérité..



    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 12:46

      Une vérité qu’on ne peut pas nier, c’est que le régime de Pinochet fut un régime tortionnaire.

      Si pour certains c’est une façon de légitime de gouverner et qu’on peut excuser... smiley


    • antyreac 12 septembre 2013 13:14

      Une vérité qu’on ne peut pas nier, c’est que le régime de Pinochet fut un régime tortionnaire.


      Ce qu’il ne faut pas oublier ce que Pinochet a sauvé son pays d’une probable dictature communiste et que le pays grâce à lui a retrouvé une vigueur économique peu commune.

    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 13:36

      Donc si je vous comprend bien, la torture généralisée et érigée en mode de gouvernement n’est qu’un détail de l’histoire sans importance, du moment que l’économie du pays retrouve sa vigueur.

      ça fait froid dans le dos...


    • antyreac 12 septembre 2013 13:43

      Non j’e ’ai pas dit çà mais évidement il faut avant tout voir le dégâts de la présidence communiste et mettre en balance l’après communisme.

      Je signale cependant que le peuple chilien n’a plus jamais tenté l’expérience communiste
      et pour moi c’est ça le signe fort

    • Jelena XCII 12 septembre 2013 14:02

      @Agafia Tu fais comme bon te semble, mais ce n’est pas la peine de répondre à spartacus, ce n’est qu’une machine, la CIA a promis un modèle plus performant en 2015, attendons de voir.

      Quand à antyreac, c’est le genre de bonhomme qui démarre la journée au gros rouge, faut le laisser tout seul dans son délire.


    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 15:55

       smiley smiley smiley

      Salut Jelena
      Chouette ta galerie de portraits. smiley
      J’avais bien remarqué que notre esclave rebelle semblait un peu tourner en boucle !
      Problème de micro-processeur sans doute. ça bugg...

      Mais y a t-il un peu d’humanité dans la machine ? That’s the question smiley


  • morice morice 12 septembre 2013 12:43

    lire à ce sujet ma série « de Victor Jara à Guantanamo »

    `
    cet été j’ai proposé une série sur les meurtres de la CIA en Amérique du Sud et en Irak et Afghanistan : REFUSE par la meute d’extrême droite qui a envahi le site comme REDACTEURS et qui ne veulent pas que je parle de ça ici.

    je reproposerai la série CAR c’EST LE MEME INDIVIDU QUI A TUE EN AMERIQUE DU SUD QUI A ETE RAPPELE POUR THE SURGE PAR PETRAEUS : des assassinats ciblés , comme ceux du Panama ou du Guatemala

    LES MEMES PERSONNES !!!. 

    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 12:50

      Bonjour Morice

      J’irais lire votre série. J’imagine que ça doit être fouillé et hyper détaillé smiley


    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 15:43

      Zut j’ai dit bonjour à Morice, ça m’a valu -1
       smiley smiley


    • emmanuel muller emmanuel muller 12 septembre 2013 16:59

      Bonjour morice JE RESTE PAS J’ai déjà le MAL DE MER !!!!!!!!
      BHEURP J’ai très ENvie de LIre mais Là ej Vais cOmmEncer PAR aller VOmIr !


  • COLRE COLRE 12 septembre 2013 12:56

    Merci pour ce rappel. La marque de l’infamie est ineffacçable pour les coupables. Pinochet est mort dans son lit, mais merci aux Anglais et au juge Garzon d’avoir au moins fait trembler le vieux tyran. Après sa défaite au référendum de 88, le déshonneur dû à l’embastillement britannique après une plainte pour « génocide, terrorisme et tortures »…

    Il est piteusement sauvé pour cause de date de préemption dépassée…


    • Agafia Agafia 12 septembre 2013 13:04

      Bonjour COLRE

      Et combien d’autres salopards sont morts paisiblement après une douce retraite ?

      Mais comme vous dites, Garzon lui aura au moins gâché un peu ses vieux jours.
      Toujours ça de gagné. smiley


  • Agafia Agafia 12 septembre 2013 12:59

    Pour ceux que le sujet interesse, l’émission « Sur les docks » de France Culture, y consacre la semaine (17h-18h) avec témoignages des différents acteurs sur le Chili de l’époque et celui d’aujourd’hui.

    Hier, un gars qui avait salué le coup d’Etat et pro-Pinochet, racontait qu’à force d’entendre les rumeurs de disparitions, et sur les méthodes de la junte, il avait commencé à enquêter et était tombé de haut.
    Ce qu’il croyait au départ être des actes isolés, se révélait être une généralité quand il a découvert les centres de torture disséminés sur tout le territoire chilien.
    Autant dire qu’il avait révisé son opinion sur le régime dont il avait applaudi la prise de pouvoir.


  • HERVE 12 septembre 2013 16:11

     

    Il y a un Belge qui était présent au Chili et qui mérite toute votre attention. Il s’agit de l’ex-para et mercenaire Guillaume Vogeleer.

    Si vous regardez la vidéo suivante (longue à télécharger), il y montre les photos qu’il a pu prendre le jour du coup d’Etat ...

    http://dl.free.fr/eVke5bHnJ

    Guillaume Vogeleer mérite d’être mieux connu !

     


  • emmanuel muller emmanuel muller 12 septembre 2013 16:49

    Alors là on a un superbe exemple de la fabrique de l’extrémisme.

    Il faut suivre un fil ou les choses sont posé calmement, et donner des coup de pied dans les tibias. Par trop fort sous couvert de marcher en sens inverse, et recommencer. On peut même ajouter un des types qui hurle sur ceux qui donnent ces petit coupe de pieds pour en faire des victimes.

    On laisse tremper un moment, genre le temps que les tibias passe au rouge, et quant on sens que la sauce vas monter on en rajoute une petite dernière, vous savez dans les corus de récré c’était juste avant la maîtresse n’arrive. Dans les cours de récré toujours quant elle arrivait la pauvre elle était paumé, qui était victime de qui ?

    La méthode est universelle, elle a été utilisé a l’époque, et elle l’est toujours ici même.
    Chacun se reconnaîtra, mais a vous tous, sincèrement, merci pour la démonstration, ici elle est superbe.


  • Agafia Agafia 14 septembre 2013 21:44

    Courageux témoignage d’une femme, Luz Arce, dans la tourmente et dont le récit vous plonge en pleine horreur. Cas de conscience et condtion humaine. A lire absolument.

    http://www.lespetitsmatins.fr/collections/lenfer-terreur-et-survie-sous-pinochet/



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