mardi 7 juin 2016 - par Daniel MARTIN

Après avoir « vitriolé » l’écologie politique, EELV est en train de se « vitrifier »

Au cas où on aurait oublié, l’écologie, c’est d’abord une discipline scientifique qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux. Le terme écologie vient du grec « oikos et logos » autrement dit c’est c'est la science de la maison, de l'habitat. Il fut inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel, pro-darwiniste. Les écologues sont des scientifiques, les écologistes ne sont pas des scientifiques (même s’il y en a parmi eux) mais des hommes et des femmes qui tentent d’imposer une interprétation du monde et de l’organisation sociale humaine en y intégrant les enseignements de l’écologie science. Dès lors, l'écologie qui est une science se confond avec la politique et prend ainsi la forme d’une nouvelle pensée ou idéologie « l'écologie politique ». Ce qui explique parfois les différences, voire les oppositions entre les analyses des uns ou des autres concernant les priorités d’intervention et les stratégies politiques pour y parvenir.

Ce n’est pas au niveau individuel mais à des niveaux les plus élevés, là où l'on configure les grandes structures qui sont aux commandes de la société que l’on doit agir

Dans notre monde finissant, ceux qui sont aux commandes de la société, c’est à dire le monde des affaires, de la finance et leurs auxiliaires politiques, Droite et Gauche confondues, même s’il y a des différences entre eux, notamment sur le rôle de l’ Etat et qui définissent le capitalisme en tant que forme de production et le libéralisme en tant que mode de relation, ne peuvent la concevoir qu’à partir de l’économie. La gestion des ressources est évidemment primordiale pour que le système fonctionne le plus durablement possible. Problème, le désir d’appropriation de l’être humain étant le plus fort, avec l’explosion démographique et malgré les profondes inégalités entre les populations riches et les populations pauvres du globe au niveau de l’impact, notamment par la dilapidation des ressources naturelles qui a atteint un tel niveau qu’il y a urgence écologique pour tenter de stopper, au moins freiner, si c’est encore possible la chute vers l’abîme…

Comme l’écrit l’économiste Frédéric LORDON… « Les individus sont plongés dans les structures de l'économie capitaliste. Il ne faut pas demander à chaque individu de les vaincre séparément, à eux seuls, par la force de leurs petits comportements individuels... On peut trier les déchets tant qu'on veut, pendant que la Chine entre dans la mondialisation charbonnière... Vous pouvez fermer vos robinets... ça fait faire à VEOLIA l'économie de l'entretien de son réseau... Ce sont des trucs qui ne se jouent pas au niveau individuel mais à des niveaux extrêmement élevés, là où l'on configure les grandes structures : celles de la concurrence et de la financiarisation »…

Nous sommes d’accord, bien que des efforts individuels sont à faire, ce n’est pas en culpabilisant les individus sur leur petit mode de vie. Un mode de vie par ailleurs imposé quotidiennement par les superstructures du monde des affaires et de la finance que l’on corrigera la trajectoire. D’ailleurs, même si la France devenait un ilot de vertu écologique, bien que ce soit souhaitable, cela ne changerait pas grand-chose par rapport au reste du monde.

Ce n’est pas le congrès du 11 Juin 2016 qui réconciliera EELV avec l’urgence écologique. 

EELV qui est la principale organisation d’écologie politique et qui a connu une période faste sur le plan électoral entre 2010 et 2014 c’est surtout caractérisé par l’ambition démesurée de ses « hiérarques ou anciens hiérarques », dont certains sont aujourd’hui Ministres. Ils ont contribué à « vitriolé » l’écologie et y contribuent encore pour ce qui en reste, si on se réfère à la préparation de leur congrès du 11 Juin 2016. Pris dans une tourmente politicienne de combinaisons stratégiques ils ont totalement oublié l’extrême gravité de la situation de la planète et les défis écologiques du XXIe siècle qu’elle suppose pour essayer d’endiguer les désastres, notamment, par rapport aux dérives climatiques, dont aucun des dirigeants politiques de Droite comme de Gauche ne semble avoir pris réellement la mesure. Un exemple : En comparaison de ce qu’aurait dû être la COP 21, c’est pour le moins assez désastreux pour l’avenir et si un texte des Nations Unies est nécessaire, il n’est certainement pas suffisant. L’objectif de la conférence de Paris était d’arriver à un accord qui nous mette sur la bonne trajectoire pour rester sous deux degrés de réchauffement d’ici la fin du siècle. Si l’objectif est réaffirmé et même renforcé en mentionnant 1,5 degré, le texte de l’accord ne donne absolument pas les moyens d’y parvenir. Sans compter que la problématique démographique en fut totalement exclue.

Pris dans une spirale de combinaisons politiciennes conjuguées d’ambitions personnelles, EELV ne semble plus relier l’effondrement de la biodiversité, la faiblesse des stocks alimentaires ou le réchauffement climatique entre les ressources disponibles et la croissance démographique, au point de céder parfois à un anti-Malthusanisme, pour le moins surprenant pour des personnes qui se réclament de l’écologie. 

Dans le cadre de leur congrès du 11 Juin 2016, pendant que les responsables d’EELV s’affrontent sur des motions qui doivent déterminer la prise de pouvoir du parti et savoir si les accords électoraux à Gauche doivent se faire avec le Parti de Gauche de MELENCHON ou avec le Parti Socialiste, ou bien ni avec l’un ou l’autre, ils semblent ne plus avoir à l’esprit que depuis de trop nombreuses années, en quelques mois, nous dépassons largement le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. Comme les découverts écologiques se sont ajoutés d’une année sur l’autre (comme les déficits publics se cumulent dans la dette), la dilapidation du capital naturel commence de plus en plus tôt. Nous vivons depuis trop longtemps écologiquement « à découvert » et il n’y aura pas une autre planète à laquelle on pourra faire appel pour « recapitaliser » les ressources naturelle de notre bonne vieille terre nourricière.

Les combinaisons politiciennes à EELV priment incontestablement sur l’écologie

Tout parti politique démocratique ne peut faire l’impasse d’un congrès (ou assemblée générale) portant sur des débats et des motions d’orientation pour désigner ses responsables. Pour des personnes se réclamant de l’écologie qui « voulaient faire la politique autrement », la priorité devrait, au delà des constats sur la situation écologique que chacun peut faire, porter prioritairement sur les propositions qui permettent d’y faire face, tant sur le plan de l’alerte de nos concitoyens que par les mesures à prendre.

Au congrès d’EELV, qu’importe les problèmes de surpopulation et les pertes démesurées des terres arables, avec les crises alimentaires qui en découlent dans certaines régions du monde et son impact dans nos sociétés par le biais de certaines migrations, l’épuisement des ressources fossiles qui vont affecter gravement les futures générations ou le dérèglement climatique qui impose un nouveau modèle économique qui ne peut être fondé sur le libéralisme, totalement incompatible avec l’écologie, ou sur la croissance désormais impossible, ce qui compte c’est de savoir si la motion portée par le secrétaire national sortant David CORMAND soutenue par Cécile DUFLOT et l’un des porte-parole Julien BAYOU qui est arrivée en tête avec 35,13% des suffrages parviendra à conserver le pouvoir et avec qui il pourra composer… Ce ne sont pas les sempiternelles incantations  : « Si on veut être en capacité de défendre l'écologie, il faut maintenant que l'ensemble des écologistes se rassemblent » ou encore, en plus de désigner une nouvelle direction, trancher sur la question de la présidentielle, pour laquelle les militants devront se prononcer sur une participation à une éventuelle primaire de la gauche ou sur la présentation d'un candidat autonome en 2017 qui réconcilieront EELV avec l’urgence écologique. 

Une politique « guerrière » incompatible avec l’écologie

Au-delà des problématiques démographiques, environnementales, énergétiques il ya la problématique des relations internationales et l’on ne peut qu’être surpris et consterné par la position « guerrière » inadmissible d’EELV, qui après avoir soutenue l’intervention militaire de SARKOZY en Lybie (Eva JOLY avait exprimé le désir de l’accompagner à Benghazi) s’est totalement aligné sur la position de François HOLLANDE et du PS concernant le proche orient, en particulier la Syrie, où plutôt que d’aider le régime de Bachard AL ASSAD, comme l’on fait les Russes, la France a fourni des armes et des moyens financiers au front Al Nosra antenne locale d’Al Quaïda, au prétexte « qu’ils sont efficaces contre Bachard AL ASSAD » selon FABIUS. Comme si c’était ASSAD et son régime qui ont commis les attentats de Madrid, Londres, Paris et Bruxelles, massacrent les chrétiens, les musulmans Chiites et d’autres confessions, enterre vivant des enfants ou ont détruit Palmyre et d’autres sites historiques…

EELV devrait savoir que pour les écologistes, la France n’a pas vocation à être le larbin des USA et à intervenir militairement sur des terrains extérieurs, rôle qui est dévolu aux Nations Unies, mais à développer une stratégie de paix, fondée sur la polémologie. La France doit sortir de l’OTAN et développer une stratégie de paix qui n’est pas incompatible avec la création d’une véritable défense Européenne, dont elle doit être le moteur déterminant.

EELV semble par ailleurs ignorer totalement que l’homme, par son nombre et sa puissance économique est devenu une force géologique

A l’évidence, les responsables d’EELV ont oublié que l’écologie science nous enseigne qu’aucune espèce ne peut proliférer à l’infini au détriment des autres espèces, comme le fait l’Homme, sans se mettre elle même en danger. Or, depuis deux siècles, nous sommes en train de nous extraire de l’Holocène, une période interglaciaire commencée il y a plus de 10 000 ans et qui a fourni des conditions environnementales extrêmement stables, permettant le développement mondial que nous connaissons. Par une expansion démographique non maîtrisée et grâce aux énergies fossiles, en particulier le pétrole qui lui ont permis un développement considérable, l’Homme est devenu une force géologique qui nous fait entrer dans une nouvelle ère que les scientifiques dénomment « l’Anthropocène ».

C’est le géochimiste et prix Nobel Paul CRUTZEN qui, dans un article de la revue « Nature « en 2002, a avancé la thèse que, depuis deux siècles, la Terre est entrée dans un nouvel âge géologique marqué par la capacité de l’homme à transformer l’ensemble du système Terre. Encore tout récemment, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) annonçait sa certitude désormais quasi absolue à 95% sur l’origine humaine des changements climatiques et des pressions telluriques qu’il exerce.

Désormais, depuis la révolution thermo- industrielle nous filons vers l’inconnu. On ne rappellera jamais assez qu’il a fallu plusieurs millénaires pour atteindre le premier milliard d’habitants et moins de deux siècles pour dépasser les sept milliards, dont un milliard d’habitants de plus entre 2000 et 2012. Alors qu’avec l’explosion de la bombe démographique, à l'échelle du globe, les pertes de surfaces arables sont estimées à plus de 100 000 km2 par les experts, dont B. SUNDQUIST de l’université du Minnesota dans son étude synthétique publiée en 2000 (en quarante ans, alors que la population de la planète à presque doublé, c’est à peu près la superficie des 28 pays de l’Union Européenne qui a disparu). Notre planète bascule progressivement vers une situation inédite. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers, voire des millions d’années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés Humaines à des difficultés considérables, si tant est qu’elles puissent y survivre…

Pour conclure

En délaissant les fondamentaux de l’écologie et en se repliant dans une stratégie politicienne compatible avec la Gauche (FDG – PS) EELV est en train de se « vitrifier »…Bon débarras diront certains, sauf que nous avons besoin d’une culture politique qui prétend être à l’égal des pensées libérales ou socialistes, tel doit être l’objectif que les « Verts Mondiaux » doivent se fixer. EELV étant la principale organisation écologiste politique en France, elle avait un rôle prépondérant à jouer dans ce domaine, mais plutôt que cela, ses responsables, sous couvert du voile environnemental et du cadre Constitutionnel qui favorise le Bipartisme politique, au lieu de servir l’écologie ils se sont servis de l’écologie. Le résultat est sans appel ils se sont totalement discrédités et par voie de conséquence cela rejailli sur l’ensemble de la sensibilité écologiste… Pour le pire à venir…

 

 



14 réactions


  • Trelawney 7 juin 2016 11:22

    EELV ainsi que le PCF représentent ce qui se fait de mieux en matière de cynisme politique. Et ils sont à nouveau projetés au devant de la scène.

    Cette semaine Mélenchon, sons tenir compte d’éventuelle primaire a gauche vient d’annoncer sa candidature pour les élections présidentielles et au PS c’est la panique. Car l’ambition du PS est non pas de placer Hollande au second tour, ils ne sont pas naïfs, mais de rester le plus important parti politique de « gauche ». Le risque avec Mélenchon est que Hollande risque de se retrouver en 4ème position.

    EELV et PCF n’étant pas nés de la dernière averse ont bien compris qu’ils peuvent tout deux négocier des places aux élections législatives qui suivent. La stratégie étant simple : Duflot et Laurent se présentent aux élections présidentielles, avec comme le ferrait Macron auprès du centre face à Bayrou, de siphonner les voies de Mélenchon et de laisser Hollande à la 3ème place.

    La lutte des classes pour le PCF et la protection de la planète pour EELV n’étant qu’un prétexte, comme il l’a toujours été. La seule motivation des cadres de ces deux partis étant : obtenir une place au sénat ou à l’assemblée et le salaire qui va avec. Et ca ne date pas d’hier.

    PS : je ne suis pas un adorateur de Mélenchon, mais si vous l’êtes et que vous voulez vous rendre utile, mettez une fois pour toute ces deux partis que sont EELV et PCF à la poubelle et fermez bien le couvercle. la solution pour le faire est très simple : voter Mélenchon au premier tour et mettre Hollande en 4° voir 5° position derrière Bayrou


  • JsH (---.---.175.122) 7 juin 2016 11:39

    Pour faire savant, l’article nous sort un long exposé type Wikipedia sur l’écologie, certes une science.

    Mais il omet, volontairement ou pas, de parler de l’écologie politique et fait un raccourci partial entre la science écologie et l’écologie politique.

    Je ne croise ni Gorz ni Illitch, théoriciens importants. Donc cet article part d’un postulat erroné.

  • MagicBuster 7 juin 2016 11:48

    Angela Merkel.
    C’est une allemande écolo
    C’est une pure scientifique — femme — de l’est.. ...

    Bref, En politique sur le papier ce n’était pas gagné pour elle.

    Elle est aussi membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) — Exceptionnel pour une divorcée.

    Bref, entre la compétence politique et la scientifique .....
    il faut évidemment préférer la science, la seule compétence valable.

    Le reste n’est que du vent.


  • foufouille foufouille 7 juin 2016 11:58

    "Au cas où on aurait oublié, l’écologie, c’est d’abord une discipline scientifique qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux."
    ouah ! c’est marrant, on dirait pas de la science.


  • Kader Seicula (---.---.20.213) 7 juin 2016 13:20

    Bon débarras oui. Car toute écologie politique qui refuse de s’en prendre au capitalisme est inconséquente. Et nous fait perdre notre temps en de vaines dénonciations ou en de vains espoirs institutionnels.
    La fin du capitalisme est évidemment la condition nécessaire - même si elle n’est pas suffisante- pour commencer à travailler collectivement à la sauvegarde de notre terre mère.
    La seule écologie politique conséquente en France est donc celle du NPA.
    je n’en vois aucune autre dans le paysage.
    C’est dire si nous sommes faibles vu l’audience de ce petit parti qu’on associe d’ailleurs uniquement à la défense des salariés, alors qu’il propose par exemple un plan de sortie du nucléaire en moins de 10 ans, sérieux et argumenté, et une démarche de réflexion décroissante qui va bien au delà des mesurettes cautères d’EELV ou du PG.
    La position exprimée par Lordon ne dit d’ailleurs pas autre chose : il faut s’en prendre aux superstructures de la société.
    Bref c’est pas gagné.
    Il va sûrement falloir que des catastrophes se multiplient et c’est dommage. A hurler.
    Sinon, bel article !


  • Didier Barthès 7 juin 2016 15:11

    C’est une chose bien triste que l’écologie ait ainsi évoluée, en effet.

    Il y avait les cités grecques, qui avaient déjà conscience de la nécessaire limitation de la taille des différentes structures et organisations humaines, puis Rousseau qui exalta la nature, Thoreau qui réfléchit à nos rapports avec elle, Malthus qui entrevit l’impossibilité de croître dans un monde fini.

    Nous avons connu ,plus près de nous, Dumont en France qui lança l’écologie politique sur de bonnes bases, Cousteau qui popularisa une certaine fascination pour le monde naturel et qui avait parfaitement (comme Dumont) conscience du problème principal, la surpopulation.

    A l’étranger, Meadows lui aussi nous rappela l’impossibilité de croître sans limite. Lovelock par son hypothèse Gaïa décrivit avec précision l’extraordinaire permanence des mécanismes de régulation des équilibres naturels qui depuis près de 4 milliards d’années ont su, malgré la violence de l’Univers, maintenir la Terre dans les limites pourtant si étroites permettant la vie, en terme de pression, de température, d’humidité, d’éclairage, de variabilités contenues.

    Nous avons eu tout le loisir de méditer sur le fait que la nature est la meilleure gardienne d’elle- même et que nous serions bien inconscients de vouloir nous y substituer dans une course à la technologie, dans une volonté d’être les gestionnaires de la planète.

    Tout cela pour en arriver à EELV, tout cela pour que le parti supposé défendre la nature, ne parle plus que de politique dans un gauchisme éculé, et ne veuille pas regarder la problématique démographique. Ne veuille pas comprendre, que la première des lois de l’écologie est celle de l’équilibre des effectifs de ses différentes composantes et, que cette loi, nous l’avons violée d’un facteur 1000, que nous devons en un mot nous faire plus modestes sur la planète.

    Les écologistes les plus officiels ont hélas dénaturé leur combat, votre article Daniel Martin, le montre au mieux. Il est tard sans doute, essayons quand même de redresser la barre de remettre l’écologie dans son sens le plus profond au cœur de l’écologie militante, essayons de la rendre indépendante des vieilles lignes de pensées (l’axe droite-gauche notamment),

    Essayons de faire partager qu’au départ se trouve la beauté du monde et la nécessite de rendre à la nature, de l’espace, du temps et le soin de préserver la Terre. A nous de nous faire modestes dans nos prétentions, nous ne gérerons pas la Terre, nous ne saurions jamais faire, nous pouvons juste être suffisamment modestes sur la planète pour ne pas gêner la nature. C’est la condition de notre moralité et pour ceux qui se moqueraient de cette attitude c’est aussi la condition de notre durabilité.


  • Ruut Ruut 7 juin 2016 15:36

    La politique corrompt tout.


  • renault (---.---.226.14) 7 juin 2016 18:04

    Si ce n’est déja fait, je t’invite à rejoindre la france insoumise : jlm2017.fr


  • Radix Radix 7 juin 2016 20:57

    Bonjour

    De quoi se plaignent les écologistes, on a plus d’essence et on a de l’eau à profusion : tout baigne !
    Radix


  • Le p’tit Charles 8 juin 2016 07:12

    On s’en fout de ces parasites... !


  • Iren-Nao 8 juin 2016 09:57

    Sans compter que la problématique démographique en fut totalement exclue.

    C’est le cœur du problème, nous sommes beaucoup trop nombreux sur cette malheureuse et jolie planète bleue que nous bousillons allégrement.
    Rassurez vous, les milliards de vivants toxiques seront tous morts dans un siècle. Même moi.
    Le réchauffement climatiques va se charger de remettre les compteurs a niveau, il y aura juste assez de survivants pour redémarrer, et peut être les futures religions nous enseigneront la stupidité des hommes modernes...
    On peut rêver.
    Quant aux écolos, qui a la moindre idée de leur utilité, de leur pertinence ?
    Iren-Nao


  • Didier Barthès 8 juin 2016 13:19

    Les effectifs de l’humanité sont en effet 1 00 fois plus importants qu’avant le néolithique c’est à dire quand l’homme était un simple prédateur presque comme les autres. Depuis que nous avons commencé à devenir producteurs et à organiser tous les territoires à notre profit, nous avons vu nos effectifs passer d’environ 5 à 10 millions de personnes il y a 10 000 ans à plus de 7 milliards aujourd’hui (et plus de 11 milliards à la fin du siècle si l’on en croit l’ONU)

    Cette explosion démographique revient à évincer tout le reste de la faune sauvage de la planète, il n’y a aucun échappatoire. Aucune organisation sociale, aucune réglementation, aucune bonne volonté ne pourra éviter cette conséquence, c’est vraiment un drame que l’écologie politique ne puisse faire preuve de la moindre lucidité en la matière

    Si nous voulons préserver la planète, il n’y a rien d’autre à faire que réduire fortement notre fécondité.


    • Trelawney 8 juin 2016 17:22

      @Didier Barthès
      Si nous voulons préserver la planète, il n’y a rien d’autre à faire que réduire fortement notre fécondité

      Allez dire cela à Baupin smiley


  • Didier Barthès 8 juin 2016 13:20

    Nos effectifs sont 1 000 fois plus importants pas 100 fois pardon pour l’erreur de frappe.


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