jeudi 4 février 2016 - par GHEDIA Aziz

Article 51 et diaspora

Lors de la dernière réunion du Conseil politique de Jil jadid (le 8 décembre dernier), j’avais promis à mes amis qui gèrent le site Internet du parti de leur envoyer, de temps à autre, mes « contributions ». Or le temps passe sans que je puisse me manifester. Est-ce à dire que je n’ai pas grand-chose à dire, que l’actualité politique du pays est comme un tracé encéphalographique plat qui annonce la mort cérébrale ? Non, rien de tout cela. Bien au contraire, la vie politique du pays est palpitante particulièrement depuis l’annonce de la nouvelle mouture de la Constitution qui a été rejetée globalement et dans le détail par tous les partis de l’opposition.

A vrai dire, c’est votre serviteur qui s’est habitué à la paresse de l’esprit ; oui, je le dis sans aucun complexe. Cela fait presque une année que je n’ai pas couché une seule phrase sur mon papier. Non pas que les idées me manquent mais c’est plutôt par manque de temps et de volonté. Le temps d’abord qui, pour reprendre une expression arabe, est comme « le fil de l’épée qui, si vous ne le coupez pas, c’est lui qui se chargera de vous couper  ». Le temps m’a coupé donc de toute activité intellectuelle, de toute activité partisane jusqu’à ce que, en ce jour, je prenne la décision de le couper, d’en venir à bout. Ajoutez à cela aussi des petits soucis de santé. Eh oui, on se fait vieux, mon vieux. Le corps commence à se plaindre de toutes parts et les articulations à claquer pour ne pas dire carrément à craquer. Particulièrement celles dont on a le plus besoin pour travailler et tapoter sur un écran d’ordinateur : le dos et les coudes. Mais laissons de côté ces petits soucis personnels. Ce n’est pas de cela que j’ai voulu vous entretenir aujourd’hui. En fait, ce qui m’a motivé à reprendre mon clavier (on ne dit plus ma plume et c’est regrettable), c’est un truc qui revient de façon insistante sur les réseaux sociaux notamment facebook : le fameux article 51 qui mobilise une armada d’associations de nos compatriotes qui vivent de l’autre côté de la mer. Ceux-ci se sentent comme des citoyens de seconde zone puisque, par cet article, ils sont de facto exclus de toute haute fonction politique en Algérie. Or l’Algérie représente pour eux le pays de leur cœur. Ne doivent-ils pas plutôt se faire une raison et s’attacher un peu plus à leur pays de raison ? Je me pose la question. Une précision s’impose tout de même. A JIL JADID, nous avions décidé à l’unanimité, lors de notre dernière réunion, de considérer cette Constitution comme nulle et non avenue et je respecte cette décision collective. Cependant en tant qu’individu, en tant que citoyen algérien à part entière, il m’est tout à fait normal de donner mon point de vue, mon avis sur cette question. Et là, je risque de décevoir pas mal de personnes de ces algéro-ceci et algéro-cela. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à dire cela, à « penser » comme cela. Beaucoup de mes concitoyens d’ici, c’est-à-dire de ceux qui sont citoyens algériens à 100%, disent la même chose : en gros ceci : nous n’avons rien contre nos « demi-frères » mais s’ils veulent nous gouverner, ils n’ont qu’à redevenir nos « frères » tout court, qu’ils se débarrassent de leur moitié gênante, handicapante, « empêchante » de briquer des mandats présidentiels. Voilà la vérité. Elle est blessante, certes, mais c’est la vérité. Nos demi-frères doivent se résoudre à l’accepter, cette vérité, car la nouvelle mouture de la Constitution a été validée par le Conseil constitutionnel et va, à coup sûr, passer comme une lettre à la poste au niveau des deux chambres d’enregistrement que sont l’APN et le Sénat. En Algérie, c’est malheureux de le dire, l’avis de l’opposition compte pour des prunes et encore moins celui de la diaspora quel que soit, par ailleurs, le niveau d’instruction, intellectuel de cette dernière. Pourquoi je dis cela ? Eh bien tout simplement parce que celle-là, cette diaspora, use d’un argument qui me paraît, à moi, tiré par les cheveux. En effet, personnellement, je m’inscris en faux contre le discours de notre diaspora. A l’entendre, on a l’impression que tous ceux qui sont ailleurs, ceux qui ont opté pour d’autres nationalités en plus de celle de leur origine (française ou canadienne ou autre) sont des lumières, des génies dans leurs domaines respectifs et que ceux qui sont restés au pays, attachés à leur pays, à leur terre ancestrale ne sont que, excusez-moi du terme, des bras cassés incapables de gérer le pays.



10 réactions


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 4 février 2016 10:27


    vive la TUNISIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • colere48 colere48 4 février 2016 11:04

    Article Plum Poum Pouding !
    Indigeste à souhait...
    Je clic sur : ne nous concerne pas !


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 4 février 2016 16:46

    Hypocrisie et malhonnêteté !


    Pourquoi quand tout monde crache sur article 21 de la Constitution bafouée par le régime hors la loi, personne ne s’inquiète ?

    L’ARTICLE 21  : «  »Les fonctions au service des institutions de l’Etat ne peuvent constituer une source d’enrichissement ni un moyen de servir les intérêts privés. «  »

    Or même les Martiens savent que l’Algérie est un pays hors la loi et ce sont les élus et les fonctionnaires à tous les niveaux qui crachent sur les lois et sur la justice. 

    J’avais écrits sur facebook (voir ce lien s’il fonctionne toujours) : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1022319781126768&set=pb.100000462687337.-2207520000.1454599864.&type=3&theater«  »

    «  »Aucun algérien milliardaire ne peut justifier la provenance légale de ses avoirs et de ses biens ! Cet article gène les affaires algériennes, il ne doit plus apparaître dans la nouvelle constitution !«  »

    Or cet article 21 est reconduit dans la NOUVELLE ET INUTILE CONSTITUTION et cela avec la bénédiction des 40 millions d’Algériens qui acceptent tout et avec l’accord de la Diaspora qui n’en est pas une : TOUT SE QUI SE RATTACHE A « L’ALGÉRIE » EST INSOLITE ET DOIT ETRE REDÉFINI ! 




  • connexion 5 février 2016 08:48

    ah bon,il y a des Algériens 100% ,des demis Algériens , et pourquoi pas encore des demi un pour cent..
    Bien sure, on investira un tribunal qui décidera de l’algerianité de chacun ,il deviendrai donc trop dilué s’il se mari avec une étrangère ,ou un étrange...
    Après,une question légitime se posera ,c’est quoi un Algérien, puisque apparemment il doit être authentifié selon un pourcentage d’authenticité ,c’est a dire comme l’auteur nous dit, il y a des Frères et il y a des demi Frères, cela sont sont pas des frères juste de moitié de frère...
    c’est vrai que les frères ont droit de se massacré entre eux ,les demi eux sont exclut,ils sont pas assez frère pour cela.ils nous comprennent pas ou alors qu’a moitié !
    Bref entre frère c’est pas grave,vouloir poignarder l’autre pour tout ce garder me rappelle une vieille histoire, du frère pas assez bien pour être frère,mais qui reste frère pour me servir de frère.
    Vous voulez qui pleuvent un peu dans ce pays,mais réveillez vous alors et arrêtez de baigner ce pays dans la haine,les cœurs sont si dure que plus rien ne poussent et maintenant vous cracher même sur vos enfants qui sont aller ailleurs pour vous montrer qu’il y a autre chose que de la poussière.


    • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 5 février 2016 10:54

      @connexion
      A nos amis de la diaspora. Au lieu de focaliser votre regard sur l’article 51, il faut agir en sorte que la Constitution toute entière ne soit pas validée par l...es deux chambres d’enregistrement réunies. Le vrai combat est là. Sachez que les partis politiques de l’opposition sont tous contre cette nouvelle mouture de la Constitution et pas seulement à cause de cet article qui, de toutes les façons, soyons logiques et reconnaissons le, est tout à fait normal. Il s’adresse à une catégorie d’algériens bien précise : les binationaux qui voudraient briguer des postes politiques bien précis. Combien sont-ils, ces algériens là ? Une centaine ? Ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mare nostrum. Alors ? Est-ce à cause de ça que l’on pense que notre algérianité est remise en cause ? Pas du tout.


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 février 2016 13:44

      @GHEDIA Aziz

      Oui, pourquoi ne pas accepter la vérité TOUT SIMPLEMENT ? Le problème de ce territoire hors la loi n’est pas l’article 51 ni aucun autre article d’aucune constitution : IL Y A UN RÉGIME HORS LA LOI QU’IL FAUT DÉGAGER, UN POINT C’EST TOUT, OR PERSONNE NE SEMBLE ADMETTRE CETTE SEULE SOLUTION ! https://www.facebook.com/M.A.Madjour/notes&nbsp ;

  • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 5 février 2016 15:16

    A Mohamed MADJOUR

    Vous n’êtes pas sans savoir que l’opposition œuvre pour cela, pour « dégager » ce régime qui, de son côté, fait tout pour se maintenir en place. Mais, les choses ne sont pas aussi simples que cela. On n’arrive pas facilement à bout d’un système qui a corrompu la société et poussé à l’exil sa jeunesse et son élite intellectuelle.

    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 6 février 2016 16:08

      @GHEDIA Aziz

      «  »Vous n’êtes pas sans savoir que l’opposition œuvre pour cela, pour « dégager » ce régime «  »

      Je suis plutôt sûr du contraire, expérience à l’appui !!! La fausse opposition s’accommode bien du régime hors la loi de la terreur et de la corruption généralisée !!! 

  • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 6 février 2016 16:41

    J’ai l’impression qu’on va entrer dans une polémique stérile. Car, en tant que membre d’un parti politique de l’opposition, je soutiens le contraire. Oui, nous sommes entrain de tout faire pour dégager ce pouvoir. Quelle expérience vous avez, vous qui vivez à l’étranger (France ou ailleurs) ? Le combat politique doit être mené ici même en Algérie et non pas de loin, de l’Europe ou du lointain pays de l’érable , à traves les réseaux sociaux.... 


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 7 février 2016 12:15

      @GHEDIA Aziz

      «  »Quelle expérience vous avez, vous qui vivez à l’étranger (France ou ailleurs) ?«  »

      Et vous êtes sûr d’apprécier la valeur de mon expérience et même de préciser ma localisation sur Terre ? Qui vous oblige à avancer des choses que vous ignorez ?

      J’étais opposant à ce régime hors la loi avant vous et avant les zigotos qui font aujourd’hui le jeu des fossoyeurs ET JE SUIS TOUJOURS LE SEUL OPPOSANT QUI PROPOSE LA SEULE SOLUTION QUE TOUT LE MONDE REFUSE DANS UN MÊME DE COMPLICITÉ GÉNÉRALE AVEC LE RÉGIME NAUSÉABOND ! 




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