jeudi 28 avril 2011 - par morice

Atom Heart Fucker (saison 13) : le réacteur à ciel ouvert de Fukushima

Le nucléaire, c'est la désinformation obligatoire : comment voulez-vous rassurer les gens en leur affirmant que vous saurez vous occuper de choses pendant 24 000 ans ? A moins d'être immortel, c'est bel et bien leurrer les personnes. A Fukushima, dès le début du problème, on en a eu une preuve éclatante qui ne fait que perdurer depuis. La firme Tepco, qui n'avait même pas reconduit l'assurance de sa centrale au motif que ça lui coûtait très cher (*) a menti sur toute la ligne et continue de mentir tous les jours sur ces installations foireuses. Car malgré ses efforts incommensurables pour minimiser la catastrophe en contrôlant les images qui y font référence, la firme privée japonaise n'a pas réussi à tout nous cacher. Certaines images reçues il y a quelques jours montrent des faits alarmants : l'enceinte dite de confinement du réacteur N°4 a quasiment disparu, et, chose étrange, les images rapportées par un petit drone démontrent que Tepco n'a pas construit ses réacteurs selon les plans remis à la communauté internationale lors de leur édification... construite au rabais, Fukushima présentait avant même toute idée de tsunami des risques évidents pour la sécurité.

C'est le site Cryptome, devenu indispensable, qui révèle les clichés affligeants. Tout d'abord, il convient de revenir sur le schéma général des quatre réacteurs du site. Ces gigantesques bouilloires à fabriquer de la vapeur sont en effet d'un type bien classique, qu'un schéma simple permet d'expliquer facilement. Fukushima, c'est un autre Oyster Creek comme système, de type BWR, une centrale dite à eau bouillante construite par General Electric en 1965 (depuis devenue Exelon Corporation), et aujourd'hui la plus ancienne (et la plus dangereuse) des centrales US. Située à seulement 50 miles à l'est de Philadelphie et à 75 miles au sud de New-York, on comprend vite qu'il ne faudrait pas qu'un problème lui arrive en effet.  L'autorisation d'utilisation d'un pareil engin rétrograde a été signée pour 40 ans, mais pire encore, elle a été prolongée en 2009... La centrale a été construite comme celle du Japon, donc, avec son cœur en forme de bouteille d'Orangina assez caractéristique en premier. Autour de la bouteille, à sa base, la circulation de l'eau et sa condensation dans un énorme anneau circulaire : c'est le circuit primaire, radioactif donc. Extérieurement, c'est aussi la même chose : un bâtiment cubique à structure lègère enrobe le cœur et une grande cheminée évacue l'excès de vapeur non radio-active du circuit secondaire.  En haut de la structure, un pont-levis sert à stocker les barres d'uranium usagées et à les déposer dans une piscine le temps qu'elles refroidissent. A Fukushima, on a fait de même pendant des années... pour "sortir" des barres ou en remettre de neuves, on utilise le "fuel transfert arrangement" (voir le dossier GE en bas d'article), qui permet d'accèder au cœur en minimisant les radiations. Pour contrôler la réaction, on insère par le bas d'autres "barres". "Le type BWR est unique dans le sens que les barres de contrôle,utilisées pour contrôler le réacteur et lui maintenir une distribution uniforme de la puissance sont insérées par le bas grâce la haute pression hydraulique du système", nous dit sa fiche technique. Ce qu'un autre schéma confirme (les barres sont en 21, 22 et 24).

Chez General Electric, dans leur manuel de centrale, il était évoqué la construction autour de l'enceinte primaire d'un deuxième coffre résistant en béton et un "bouclier" comme toit, mais c'était réservé au "Model Mark III"... visiblement, chez Tepco, on n'avait pas choisi cette option de sécurité supplémentaire... aujourd'hui, dans le réacteur 4, le pont levis vert repéré plus haut ressemble à ça... et sur les autres bâtiments, les murs de béton sous la structure légère supérieure n'ont pas résisté. Tepco aurait-il joué à prendre des risques avec cette absence d'enveloppe de béton comme c'est pourtant courant ailleurs  ? Si l'on regarde les deux coupes, on constate que l'enceint de béton censée recouvrir la "bouteille d'Orangina" n'existe pas à Fukushima : elle ne recouvre pas le haut de l'enceinte de confinement en acier, chose peinte en jaune là-bas. Or ça, c'est justement le modèle Mark III qui le voulait ; celui surmonté d'une chape de béton ceinturant tout l'ouvrage ! Les ingénieurs de Fukushima ont minimisé les protections, et c'est bien visible aujourd'hui !!!

L'état des lieux a été fait dès la catastrophe annoncée : là encore, deux petits schémas nous éclairent sur l'ensemble de l'état de la centrale et de ses 6 réacteurs. Les 6 "bouteilles d'Orangina" n'ont pas connu les mêmes dégâts : les 5 et 6, qui étaient à l'arrêt au moment du tsunami sont intactes : ce sont bien les seuls... les deux pires situations étant la N°4, qui venait juste de recevoir sa charge nouvelle de combustible, et surtout la N°3, objet de toutes les inquiétudes depuis le 14 mars, jour d'une mémorable explosion dans le bâtiment. Pour essayer de comprendre l'état actuel des choses, je vous ai concocté deux schémas. Le premier est celui du réacteur N°4.

L'analyse des photos de Cryptome et celles vues depuis la catastrophe confirment plusieurs choses évidentes : effectivement, il n'y a aucune enceinte de béton autour de la centrale, qui a choisi donc dès le départ celui de la moindre sécurité. Mais pire encore, à décrypter les clichés, on découvre que dans ce fameux réacteur N°4, dont le sommet de l'édifice a lui aussi été dévasté par une explosion, le sommet de "la bouteille d'Orangina" (jaune !) dépasse clairement des débris Sur les photos de Cryptome, on distingue très nettement le sommet de la cuve du réacteur qui dépasse de l'amas de poutrelles. La seule question qui survient tout de suite, à la vue de ces images est "mais où est donc passé le plafond de béton, censé arriver au ras du sommet de l'enceint de confinement ? Car pour le voir au travers des poutrelles effondrées, il faut bien que ce béton se soit... volatilisé. Sur une autre vue du réacteur N°1, il existe encore, quoi qu'en fort piteux état. Tepco aurait-il pris quelques libertés avec les plans initiaux, qui décrivent au dessus de la cuve un "couvercle de béton renforcé"  ? Et des structures de béton épais pour maintenir en hauteur la piscine de barres à décharger ? Cette cuve de réacteur en acier n'était-elle pas censée baigner dans le béton jusqu'à son sommet sur les plans d'origine ? Pourquoi donc dépasse-t-elle ainsi de l'étage qui ne dispose que de poutrelles comme murs ? Cela ne correspond pas aux plans initiaux fournis lors de la mise en place de ce genre de réacteur ! Il manque clairement un étage de béton ! C'est visible sur la photo fournie avec le schéma : on y distingue trois rangées de croisillons, les poutrelles métalliques des deux étages prévus initialement, et le noyau jaune qui atteint le sommet du "4eme étage" du bâtiment. Etrange sensation d'un plan d'origine réinterprété à la sauce... économique.

Etrange découverte, mais il y a bien plus inquiétant. Ces bâtiments au carré au sommet si fragile m'ont assez vite intrigués à vrai dire. Et encore davantage la force de l'explosion qui a détruit le bâtiment N°3 cette fois. Celle du 12 mars ayant touché le réacteur N°1 avait déjà impressionné, mais l'explosion du 14 avait été bien plus forte... et bien plus dévastatrice. Vu de côté, le bâtiment avait déjà perdu plusieurs façades, une seule restant debout comme l'embase extérieure du WTC. L'explosion avait même soufflé les étages supérieurs du réacteur voisin. Aujourd'hui, es trois derniers "étages" du réacteur N°3 ont tout simplement disparu. Or, si l'on compare aux photos du N°4, on aurait dû logiquement voir apparaître la fameuse "bouteille d'Orangina jaune", intacte, puisque soi-disant résistante à ce genre d'explosion "extérieure". Or on a beau chercher d'autres clichés possible, nulle trace visible sur le réacteur N°3 de l'enceinte de confinement de son réacteur... l'explosion dantesque du 14 mars avait emporté quoi exactement, alors ? Ce n'est que le 25 du mois que l'on évoquera de plus sérieux dommages : or si l'on compare les photos et si l'on tient compte de l'élévation finale de ce qui reste du bâtiment, on constate que tout le haut, sur les trois derniers étages à disparu... y compris le sommet du réacteur ! Et y compris aussi... la piscine ou étaient censés reposer les 88 tonnes de Mox ! C'est indéniable : cette piscine n'existe plus, purement et simplement ! Qu'a-t-on alors photographié au sommet du bras articulé du camion de pompiers, décrit comme étant les images du " Mox au fond de la piscine du réacteur n°3" ? Qui cherche-t-on à tromper là ? L'explosion du 14 mars peut difficilement passer aujourd'hui pour une simple accumulation d'hydrogène, et le noyau du réacteur 3 est bien en phase de fabriquer son corium... A Tchernobyl on avait réussi à photographier après coup (et avec quels risques, bravo les robots !) cette lave atomique... Lors de l'accident de Three Misle Iland, qui aurait pu devenir le premier Tchernobyl avant la lettre, le cœur avait fondu, lui aussi.. et avait été laissé tel quel, à plus jamais inapprochable et inutilisable. On avait de peu échappé au fameux syndrome chinois, qui est toujours à hanter Fukishima, si on y regarde bien  !

Lors de l'arrivée des événements, pris par le travail et le temps, j'avais rapidement posté sur un article qui disait qu'en gros n'y avait aucun danger à Fukushima (**) que l'on s'acheminait plutôt vers le cas deTcheliabinsk, survenu sur le centre nucléaire de Maïak, il y a plus de cinquante ans aujourd'hui. Cela demeure la bonne intuition : "le 27 septembre 1957, une cuve de déchets encore actifs, montés en température sans contrôle, avait fait sauter son couvercle de béton de 2,5m d’épaisseur et l’avait projeté à 25 m de là". Une catastrophe qui avait vu les soviétiques prendre des décisions que n'ont toujours pas pris les japonais : "Les Soviétiques ont décidé d’évacuer une zone de 1 000 kilomètres carrés où vivaient dix mille habitants et où régnait une activité égale ou supérieure à 2 Ci/km2 de 90Sr au sol (74 000 Bq/m2). La région a été interdite et désertifiée  : habitants évacués sans le moindre bagage, villages rasés, bétail abattu et enterré sur place. Au total, pour les deux zones de Tcheliabinsk et Ekaterinbourg, la culture a été interdite sur plus de 100 000 hectares et n’a repris actuellement (au moins officiellement) que pour environ la moitié des terres cultivables réhabilitées. Dans la population, on estime à deux cent cinquante mille le nombre des personnes qui ont été exposées à une dose anormalement élevée, non seulement à cause de l’accident de 1957 mais du simple fait du fonctionnement « normal » du complexe de Maïak à proximité duquel elles vivaient." Aujourd'hui seulement, le gouvernement japonais vient de décider de s'occuper des dizaines de milliers d'animaux abandonnés laissés sur place lors du départ des populations : certains errent au travers des routes ou des chemins comme j'avais déjà pu le dire ailleurs dans un autre article. Là où les compteurs Geiger s'affolent. Tepco a annoncé que cela prendrait des mois pour tenter de juguler l'accident : on mettra 25 ans minimum, pour sûr, au rythme avec lequel on n'a toujours pas résolu définitivement celui de Tchernobyl. Cela fait maintenant plusieurs semaines que Tepco ment : on est bien face depuis le 14 mars surtout à un accident de type Tchernobyl, justement. Comment a-t-on pu, 25 ans après, en arriver là à nouveau ? Et mentir autant à nouveau ?

 

(*) malgré l'incident de Tokaimura le 30 septembre 1999 ! 600 personnes avaient été irradiées ! A l'origine du problème, une histoire d'argent et une sous-qualification des employés :"pour les employés, ces procédures, c’était " devenu une routine " car cela durait depuis 4 ou 5 ans " pour aller plus vite ". Ils suivaient ainsi les recommandations d’un manuel illégal, rédigé au siège de JCO à Tokyo et signé par 6 " responsables ". L’enquête menée par la police tend à montrer que la direction de l’usine a encouragé les employés à simplifier les procédures pour gagner du temps car la compagnie faisait face à des difficultés financières depuis 5 ou 6 ans, l’oxyde d’uranium importé étant moins cher. Le nombre d’employés est passé de 180 en 1984 à 110 actuellement. Une enquête du Asahi (7/10/1999) auprès des employés révèle que des manuels d’instruction secrets et illégaux étaient utilisés depuis plus de dix ans (Yomiuri des 4 et 11/10/1999, 5/11/1999, Asahi des 4, 7 et 20/10/1999). Deux des trois employés gravement irradiés n’avaient aucune expérience de ce genre de manipulation et le troisième n’avait travaillé que quelques mois dans cette unité. Il a admis qu’il ne connaissait pas la signification du mot " criticité ". (Libération, 04/10/99).

(**) "désolé, Wesson, mais je ne partage pas du tout votre optimisme sur le sujet.".

-Le plan du réacteur décrit par GE est ici (à dézipper).

- les plans des autres réacteurs dans le monde ici.

http://econtent.unm.edu/cdm4/browse.php?CISOROOT=/nuceng

et là aussi :

http://www.flickr.com/photos/bibliodyssey/sets/72157623023520842/

- toutes les photos de Cryptome ici :

1) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.htm

2) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp2/daiichi-photos2.htm

3) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp3/daiichi-photos3.htm

4) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp4/daiichi-photos4.htm

5) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp5/daiichi-photos5.htm

6) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp6/daiichi-photos6.htm

7) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp7/daiichi-photos7.htm

8) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp8/daiichi-photos8.htm

9) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp9/daiichi-photos9.htm

10) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp10/daiichi-photos10.htm

11) http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp11/daiichi-photos11.htm

-C'est le moment de réécouter l'album "No Nukes", un des meilleurs albums "Live" jamais réalisé. Enregistré en Septembre 1979 à l’initiative de Jackson Browne et son groupe de musiciens engagés, le "Musicians United for Safe Energy", ou MUSE. On y retrouvait Doobie BrothersBonnie Raitt, Jackson Browne, David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash, Bruce Springsteen etc et...le formidable Gil Scott-Heron. No Nukes aura été une très bonne prise de conscience : en 2007, on le rappellera fort justement, lors de l’anniversaire du concert, avec les mêmes artistes et de nouveaux dont Keb’Mo et Ben Harper.... pour entonner le très beau "For What It’s Worth" de Buffalo Springfield... Depuis, John Hall, présent à No Nukes a été élu au Congrès US... et fait entendre régulièrement sa voix. En chantant, toujours. Du Pete Seeger... quatre vingt dix ans passés !

 
-Les 6 films You Tube de "Meltdown", le très bon reportage sur Three Mile Island sont ici :
 
Fukushima Daiichi : Explosion du réacteur N°3, le 14 mars 2011


75 réactions


  • Aldous Romios 28 avril 2011 11:11

    Article très bien documenté et très complet.

    L’analyse de la situation du réacteur n° 3 est très pertinente.

    L’explosion titanesque qui a détruit le haut du bâtiment le 14 mars 2011 n’est manifestement pas due à l’hydrogène.

    Le tiers supérieur du bâtiment, y compris le haut de l’enceinte de confinement a disparu, projeté violemment à une altitude considérable.

    Ce qui s’est passé est similaire à l’accident de Tchernobyl : le réacteur s’est emballé provoquant une pressurisation enorme de l’enceinte de confinement dont le couvercle a sauté comme un bouchon de champagne.

    L’explosion a également disloqué la piscine de stockage située en haut du bâtiment.

    Ce scénario est confirmé par l’information diffusée le 24 avril par la NHK selon laquelle un bloc de béton hautement radioactif (900000 microsiverts par heure ) a été trouvé près de ce batiment :
    http://www3.nhk.or.jp/daily/english...


  • morice morice 28 avril 2011 11:16

    merci Romios : comme quoi il faut regarder les photos de près et non écouter ce que nous chantent les techniciens japonais....


  • anomail 28 avril 2011 11:57

    "Chez General Electric, dans leur manuel de centrale, il était évoqué la construction autour de l’enceinte primaire d’un deuxième coffre résistant en béton et un « bouclier » comme toit, mais c’était réservé au « Model Mark III »... visiblement, chez Tepco, on n’avait pas choisi cette option de sécurité supplémentaire..."

    Que les freins abs soient en option sur une voiture on peut à la limite comprendre, mais sur une centrale nucléaire...


  • anomail 28 avril 2011 12:00

    C’est marrant, on dirait qu’EDF et/ou Areva ont pris des stagiaires pour mettre des moins sur certains articles d’Agoravox et les commentaires qui suivent.


  • morice morice 28 avril 2011 12:08

    C’est marrant, on dirait qu’EDF et/ou Areva ont pris des stagiaires pour mettre des moins sur certains articles d’Agoravox et les commentaires qui suivent.


    non, non, c’est la même meute que d’habitude... z’aiment pas qu’on dise du mal de La Penasse, alors ils viennent se venger.. masqués. Quel courage !

  • morice morice 28 avril 2011 12:08

    article très détaillé merci


    un avis sur ce flash bleu morice ?

    pas le temps, je regarderai plus tard si vous le voulez bien....

  • frugeky 28 avril 2011 12:32

    Oui, les nucléocrates mentent et comme chez nous la majorité peu informée ne fait pas l’effort de sortir de l’ignorance ils ont de beaux jours devant eux sauf si des articles comme le vôtre, ceux de Cabanel et d’autres encore ne lâchent pas l’affaire.
    On a vu ce qu’il advient des scandales qui sortent de la une (woerth passe-t-il d’agréables moments ?)...
    Merci


    • jcm jcm 28 avril 2011 13:01

      M’enfin....

      On est en France ici !

      Et vous savez bien qu’on a les centrales les plus sûres du monde, quoi....

      Tenez : même Fessenheim tient le coup !

      Puis nous sommes les rois du démantèlement : Brennilis...

      Non, non... tout va très bien, Madame la Marquise !


  • Nemo8 Kakapo 28 avril 2011 13:23

    Dans un des liens situé en fin d’article : http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp5/daiichi-photos5.htm, on peut voir, sur 2 photos (photos 10 et 11), le tsunami toucher la centrale de Fukushima Daini, située à une dizaine de Kilomètres au sud de Fukushima Daiichi.


  • Julius Julius 28 avril 2011 13:29

    Savez-vous quel est le nombre de victimes (jusqu’à présent) de la catastrophe de Fukushima (parmi les 25 000 victimes du séisme et du tsunami) ?

    0


    • morice morice 28 avril 2011 14:06

      ah ah : même ça c’est déjà faux.... Tepco a lui-même fait soigner en grande pompe médiatique un technicien et hier une dame employée à été citée comme surdosée : vôtre grossière manœuvre pour disculper s’effondre...



      quant aux bottes trop courtes des liquidateurs, c’est quand vous voulez, l’extrême droitiste....

    • morice morice 28 avril 2011 14:10

      au fait comment va votre tronche ?





      car elle vient de là....

      ah ah ah !

    • morice morice 28 avril 2011 14:12

      il pratique le Dany Boon : je vais bien, tu vas bien...



    • Julius Julius 28 avril 2011 14:27

      (Je vais ignorer vos insultes, qui ne sont que les signes d’un manque d’arguments et de faible intelligence.)

      Mais excusez-moi, dans quel sens est mon affirmation fausse ? Il n’ya pas de décès à ce jour. Oui, certaines personnes ont reçu des doses de rayonnement plus élevées. Cela arrive parfois. En France, des dizaines de pacients sont morts après l’irradiation médicale mal administré.

      Permettez-moi de noter, que je ne crois pas que l’article est vrai. 17 mSv est trop faible pour être un problème. Vous aurez parfois à 20 mSv par certains examens radiologiques. Niveau mortel est d’environ 4 Sv.


    • djanel Le viking- djanel Le viking- 28 avril 2011 14:28


      J’ai toujours penser que Julius - qui s’est déjà vanté d’être un étranger vivant en France comme si ce statut lui donnait des droits supérieurs aux nôtres- n’était en réalité qu’un immigrant réactionnaire sans respect pour les indigènes que nous sommes devenus à ses yeux.

      Il nous accuse d’être raciste mais oublie le bon accueil qu’il a reçu de nous qui lui avons permis de s’installer sur notre sol sans contre-partie avec une ribambelle d’allocations que l’état lui a versées pour qu’il puisse mieux nous mépriser par la suite. Il a raison nous sommes vraiment cons.

      Avez-vous remarqué qu’il a répondu à sa propre question en inscrivant le chiffre zéro comme si un accident nucléaire était anodin. Pourquoi donc ont-ils évacuer  la zone ? Mystère et boule de gomme.



    • Pyrathome Pire alien 28 avril 2011 14:40

      Jusqu’à la fin des temps, il y aura toujours un demeuré qui viendra chanter « tout va très bien madame la marquise ».....heureusement !! sinon on s’ennuierait.....
      Tous les villages de France et de Navarre possèdent leur idiot, pourquoi pas AV n’aurait pas le sien ?? ( à noter toutefois qu’ici, on en a plusieurs ! ça fait des envieux !! .... )  smiley


    • morice morice 28 avril 2011 15:50

      « pacients »


      des patients ???

      faut mourir pour être crédible chez vous ?



    • Ariane Walter Ariane Walter 28 avril 2011 16:24

      Mais vous êtes un gros ..., vous !
      On ne meurt pas d’irradiation illico et vous le savez très bien. Pourquoi ressasser cet argument qui n’en est pas un !


    • anomail 29 avril 2011 02:28

      Un accident comme Fukushima, aucun terroriste n’aurait osé en rêver.

      Ça prendra le temps que ça prendra mais je ne serais pas surpris qu’on doive évacuer Tokyo dans quelques mois ou quelques années, une fois la chaîne alimentaire bien contaminée.

      Quand j’ai vu la première explosion à la télé, je me suis dit « ah, on vient de perdre 20% du Japon ».

      Un tsunami ça fait beaucoup de morts, mais on peut reconstruire tout de suite après.
      Une pollution nucléaire on ne peut même pas revenir, des décennies après !

      Nous sommes donc en train de voir naître une nouvelle « race » : les réfugiés nucléaires.

      Sur notre planète chaque pollution nucléaire est cumulative l’échelle de centaines voire de milliers d’années. Heureusement que l’empire romain n’avait pas de centrales nucléaires, car c’était il y a 2000 ans seulement, et on aurait pas pu refuser l’héritage.

      Grâce à Fukushima nous prenons doucement conscience le nucléaire n’est pas fiable et que lors de chaque accident, fussent-ils espacés de 30 ans, les dégâts sont considérables et irréparables.

      En plus ça tombe mal, on s’en rend compte juste au moment du pic pétrolier !

      Une petite phrase m’a particulièrement choqué dans le reportage d’envoyé spécial sur Tchernobyl : « Si le corium avait touché l’eau qui se trouvait en dessous, cela aurait provoqué une explosion qui aurait rendu la vie très difficile en Europe ». En Europe ! Ah bon, rien que ça ?

      Quand je disais que le capitalisme a un plus grand potentiel létal que le communisme on se fout de moi, pourtant là on commence à en voire les prémices.

      Confier des centrales nucléaires à des actionnaires qui sont inconséquents par essence, non mais il faut vraiment être cinglé.


  • ZEN ZEN 28 avril 2011 13:38

    On dirait que que Julius a le nez dans le guidon... smiley


  • morice morice 28 avril 2011 14:18

    trop drôle, Djanel, ravi de vous revoir...


  • Pyrathome Pire alien 28 avril 2011 15:14

    Très bonne doc ! je me demandais toujours comment techniquement on chargeait et déchargeait cette horreur....dommage pour les schémas que l’on ne peut guère agrandir !!

    Miho Matsunuma, historienne de la France contemporaine, maître de conférences à l’université de Gunma, à Maebashi (Japon) dans un article du Monde n’y va pas par quatre chemins....

    Mais il est parfaitement clair que TEPCO ( et le GVT Japonnais....social-démocrate...) ment depuis le début , d’une part sur l’économie des constructions réalisées au détriment de la sécurité, sur la pléiade d’accidents graves déjà survenue, sur le fait qu’elle embauche des sdf et autres parias pour les interventions dangereuses, sur le fait de mettre du MOX dans des installations douteuses etc....etc...
    Et maintenant, ils mentent Allègre-ment sur l’ampleur du désastre mais surtout sur leur totale incompétence à gérer l’ingérable..
    Mais la première grande erreur a été d’oser construire ces saloperies sur un territoire hautement sismique , summum de la bêtise criminelle oligarchique....
    La technologie nucléaire n’en est pas une ! c’est du bricolage d’apprentis sorciers et d’irresponsables cupides, alors aller fourrer ces merdes au Japon ( comme partout ailleurs somme toute ) c’est UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ

    Autre réflexion, d’abord voir cet article , dont un extrait éloquent ici :

    vendredi au conseil régional à Caen, une motion des Verts a été rejetée par les élus du conseil régional : elle demandait un moratoire pour l’EPR. Seuls, les neuf élus écologistes ont voté pour. Les élus des groupes PS, Communiste, UMP, Nouveau Centre ont voté contre ainsi que deux élus PRG Alain Tourret et Muriel Jozeau-Marigné. Deux autres élus PRG, Annie Anne et Josiane Tomasetto, n’ont pas pris part au vote
    .....

    Ces crétins me foutent carrément la gerbe....


    • Pyrathome Pire alien 28 avril 2011 15:36

      D’ailleurs, en parlant de crétineries ....l’autre plouc qui vient me narguer jusque chez-moi et sortir ses âneries habituelles.....on commence par lui couper lequel ?? Remarquez, il est déjà bien doté, comme « bras mort »....on ferait bien de lui couper le nez aussi, tellement il s’allonge !! smiley


    • morice morice 28 avril 2011 15:48

      « Les élus des groupes PSCommunisteUMPNouveau Centre ont voté contre  »


      ils ont eu tort.

  • morice morice 28 avril 2011 15:47

    ah le bateleur de l’UMP ??


    ’Nous n’allons pas revenir à la bougie.’ Sortir du nucléaire reviendrait à ’se couper un bras’, selon lui dit le Monde du jour.

    je lui couperai bien les deux là, façon Monthy Python « chicken, chicken »

    quel idiot et quel poujadiste ! et quelle tâche !

  • Ariane Walter Ariane Walter 28 avril 2011 16:20

    Article brillant, Morice, le meilleur que j’aie lu dans le genre. (Fukushimiesque.)Super analyse des photos.

    Un seul reproche : que « fukushima » ne soit pas dans votre titre. Visiblement je veux dire quand on lit la première page d’Agoravox. je pensais que votre article parlait de l’atome et de ses dérives dans le passé (vu suite....) et je ne l’ai découvert que sur « fukushima informations ».

    Quoi qu’il en soit, belle étude ! Vive internet et les citoyens curieux ! Une véritable enquête policière ,mon cher Watson !


  • morice morice 28 avril 2011 16:40

    Une véritable enquête policière ,mon cher Watson !


    celui de La vie privée de Sherlock Holmes (Billy Wilder, 1970)  ? Comme vous y allez là..

  • Julius Julius 28 avril 2011 16:53

    Un autre de désinformation : « Les deux accidents de Tchernobyl et de Fukushima sont des accidents de niveau 7 - donc accident Fukushima est aussi grave que celle de Tchernobyl. »

    Non, il n’est pas. Parce que dans la classification des accidents nucléaires, « 7 » est le maximum. Donc, même si la Terre entière disparaît dans un accident nucléaire, cet accident sera toujours que le niveau « 7 ». Dans une échelle ouverte, un accident de Tchernobyl serait sur ​​le niveau beaucoup plus élevé que Fukushima.


    • cameleon29 cameleon29 28 avril 2011 19:13

       tu es tombé combien de fois de l’échelle Toto ?


    • Pyrathome Pire alien 28 avril 2011 19:26

      Faut le comprendre, Julius, il ne risque plus rien, il est tombé dans une marmite de corium en étant petit......


    • Aldous Romios 28 avril 2011 20:52

      Vous faite partie de cette tribu qui ne sait compter que avec trois chiffres : Un, Deux, Beaucoup ?

      Combien y a t il eu d’accidents nucléaires à Fukushima ?

      Jusqu’à preuve du contraire 3 explosions ayant entrainé la destruction partielle du bâtiment du réacteur et encore quelques autres ayant perdu pendant un certain temps leur pompes de refroidissement.

      Ca fait que même si on ne compte que les trois plus graves il y a trois incidents de niveau 7 à Fukushima,

      Jusqu’à preuve du contraire il n’y en a eu qu’un seul à Tchernobyl.


    • Razzara Razzara 29 avril 2011 01:24

      Bon Julius, autant j’ai apprécié la qualité rigoureuse de vos commentaires sur l’article de Romios, autant là vous vous moquez du monde avec votre histoire d’échelle !

      Le classement de gravité au niveau 7 obéit à des critères précis, en particulier : des rejets de matières radioactives supérieur à 10 000 Tera Becquerel par heure qui se seraient poursuivit pendant plusieurs heures.

      Or :

      http://enenews.com/japan-officially...

      http://english.kyodonews.jp/news/20...

      Extrait :

      According to an evaluation by the INES, level 7 accidents correspond with a release into the external environment radioactive materials equal to more than tens of thousands terabecquerels of radioactive iodine 131. One terabecquerel equals 1 trillion becquerels.

      Haruki Madarame, chairman of the commission, which is a government panel, said it has estimated that the release of 10,000 terabecquerels of radioactive materials per hour continued for several hours.

      The commission says the release has since come down to under 1 terabecquerel per hour and said that it is still examining the total amount of radioactive materials released.

      ------------------------------------------------------------

      Et comme je le précisais dans le commentaire ou je citais ces références, il n’est question ici que de l’iode 131 .... 

      J’ajoutais plus loin :

      ’’Si je comprend bien le message, il va très vite falloir inventer de nouveaux échelons à cette échelle de Jacob. Huit sera bien insuffisant pour classer dignement ce bel ’’accident’’ ! Surtout si l’on tient compte du nombre de réacteurs concernés (6 contre 1), de la quantité totale de combustible bien supérieure par rapport à Tchernobyl, du MOX, des deux centrales d’à coté qui sont dans la zone d’exclusion, de la configuration géographique comparée du japon et de l’europe centrale, du rôle de l’économie japonaise au niveau mondial, etc ...’’

      Et je persiste, quand bien même les numéros 5,6 et les centrales voisines (qui ont aussi eût des soucis) sont loin de poser autant de difficultés que le reste ! On peut tourner autour du pot comme on veut, la situation actuelle est certes en ’équilibre’, mais c’est un équilibre instable. Instable au point que l’on se demande si l’idée de TEPCO de maintenir le statuquo actuel (on balance des tonnes d’eau qui repisse de partout) pendant 6 à 9 mois pour tabler sur une baisse de la radioactivité permettant d’envisager (enfin) des opérations d’envergure est sensée ...

      Razzara


    • Razzara Razzara 29 avril 2011 01:28

      J’oubliais : très bon article morice, factuel comme il se doit. (Même si j’avoue ne pas avoir bien saisi la référence au 11 septembre).

      Razzara


  • morice morice 28 avril 2011 17:06

    Non, il n’est pas. Parce que dans la classification des accidents nucléaires, « 7 » est lemaximum. Donc, même si la Terre entière disparaît dans un accident nucléaire, cet accidentsera toujours que le niveau « 7 ».


    déjà lu des âneries mais celle-là c’est le pompon : c’est pas grave c’est l’étiquette qui est en cause, pas le produit... franchement, vous avez conscience de ce que vous dites ou pas ? Tchernobyl était tellement peu grave que 25 ans après rien n’est encore résolu vraiment avec comment s’en débarrasser : ça ne VOUS SUFFIT DONC PAS ENCORE ??

    • Julius Julius 28 avril 2011 17:23
      Je crains que vous ne m’avez pas bien compris. C’est de ma faute. J’ai dit que dans « l’échelle ouverte » (l’échelle avec les niveaux supérieurs à « 7 »), Tchernobyl seraient classés dans le niveau beaucoup plus élevé. Peut-être « 9 », qui sait. Donc, Tchernobyl est grave, beaucoup plus que Fukushima, qui serait probablement resté au niveau « 7 ». Parce que Fukushima est au niveau « 7 » non pas comme un resultat du dommage, mais parce que plusieurs réacteurs ont été touchés.

      (Encore une fois, je ne réponds pas à vos insulte - Je ne descends pas à votre niveau.)


    • morice morice 28 avril 2011 17:38

      « Je ne descends pas à votre niveau »


      non non surtout pas votre seigneurie : grimpez donc un peu plus haut et mettez vous donc en orbite, on aura la paix... façon Audiard.

    • Pyrathome Pire alien 28 avril 2011 19:02

      Sauf que pour Fukushima, il faudra compléter l’échelle par un niveau 8 voire 9......

      Julius, il trop top ce mec !!! faudra penser à le mettre dans la naphtaline, c’est un collector en voie d’extinction .....


  • Pierre29 Pierre29 28 avril 2011 17:22

    Tchernobyl, Fukushima, voulons-nous vraiment savoir ? Avons nous la volonté et le courage d’écouter ?
    A lire ou à écouter :
    La Supplication, Svetlana Alexievitch, Editions Jean-Claude Lattès
    Traduit du russe par Galia Ackerman et Pïerre Lorrain (Editions Jean-Claude Lattès) Svetlana Alexievitch a recueilli la parole des survivants de cet immense drame et leur a permis de dire ce qu’ils ont vu aussi bien que ce qu’ils ont ressenti. Chacun à sa façon, femmes, mères, pompiers volontaires, militaires envoyés à la mort, raconte la perte d’un mari, d’un enfant, la peur, le découragement...

    Est-ce cela que nous voulons ?
    Ignorer quelque chose empêche-t-il cette chose d’exister ?
    Ouvrons les yeux tant qu’il en est encore temps !


  • morice morice 28 avril 2011 17:39

    Ouvrons les yeux tant qu’il en est encore temps !


    c’est ce que je souhaite en effet.

  • wesson wesson 28 avril 2011 18:18

    Bonjour Morice,

    ayant été cité dans votre article, je me permet de répondre.

    D’une part, mon article était la traduction personnelle d’un article en Anglais bien écrit et qui livrait des explications techniques sur les arrêts d’urgence dans les centrales nucléaires. Toutefois, je ne me cache pas derrière un « c’est pas moi qui l’ai écrit » , car j’ai repris totalement à mon compte ces propos exact sur un point de vue scientifique, et qui d’autre part était rassurant, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, surtout dans le cadre d’un tel empilement de catastrophes.

    Et compte tenu des informations au moment ou je l’ai écrit, l’hypothèse heureuse était l’un des scénario possible. L’autre scénario, que j’ai d’ailleurs mentionné dans l’article et qui ne faisait pas partie du texte original, c’est que tout aille mal, et que dans ce cas, nous ne pourrions que le savoir car ce serait impossible à cacher.

    Et bien c’est à mon grand regret que effectivement ça a bien merdé, et que ce scénario du pire s’est trouvé être le bon ... Et on a su lorsque effectivement, il n’a plus pu être caché.

    Ce que je n’ai absolument pas mesuré, c’est l’ampleur des mensonges de Tepco dont j’avais oublié qu’elle était une entreprise totalement privé, qui donc à ce titre là n’a qu’un seul but : faire un max de pognon sans aucune autre considération, ou peut-être un instant j’avais cru que la perspective d’une catastrophe nucléaire était propre à faire plier des actionnaires - je me suis trompé.

    Et c’est d’ailleurs à mon sens l’une des cause principale de cette évolution défavorable : Sachant que l’utilisation d’eau de mer dans les circuits de refroidissement condamne pratiquement une tranche, Tepco s’est interdit d’user de cette solution quand pourtant il fallait le faire.

    Pour en finir avec moi, bien conscient de mon erreur je bois le calice jusqu’à la lie, et c’est pourquoi je reste relativement discret maintenant sur le sujet. Sauf à répondre à quelques apôtres de malheur dont les antinucléaires feraient bien de se démarquer tant in fine ces promesses à l’holocauste atomique en version populaire sont à mon sens contreproductives pour organiser une sortie viable de cette production d’énergie.

    En attendant, merci pour votre article bien sourcé, et pour ne pas avoir baissé la garde comme j’ai pu le faire en prenant pour globalement exact les rapports officiels du moment.


    • morice morice 28 avril 2011 23:54

      Wesson, tout le monde peut se tromper, et j’avais regretté à ce moment là de ne pas avoir eu le temps de vous expliquer mes doutes, à mon tour de m’excuser : que cela ne change en rien votre envie d’écrire ici. Ce sont bien vos informations qui étaient erronées, ce n’est pas la qualité du texte que je remettais ici en cause. Surtout que ça ne vous freine pas pour en faire d’autres !


    • morice morice 28 avril 2011 23:57

      exactement.


    • papi 29 avril 2011 08:34

      @ wesson

      Je viens de lire votre commentaire, qui fait apparaitre deux éléments :
      Le premier, que vous êtes un homme honnête en avouant votre erreur ;
      le second : que les informations de la presse ne doivent jamais être prises pour argent comptant, les apparences sont souvent trompeuses, et il nous faut devenir suspicieux vis à vis des donneurs d’information tant en France qu’à l’étranger..
       
      On nous montre ce que nous devons voir
      on nous dit ce que nous devons entendre.


    • ZEN ZEN 29 avril 2011 09:22

      Salut Wesson
      Merci pour ton intervention courageuse


  • Zangao Zangao 28 avril 2011 18:44

    Excellent article qui met en lumière ce qui est évident depuis le début à tous ceux qui regardent avec leurs yeux en faisant abstraction de la propagande médiatique.

    Nous sommes face a un tel désastre que le mensonge et le formatage des esprits seuls peuvent encore camoufler ce qui est inéluctable.

    Civilisation pitoyable qui finira dans l’ornière qu’elle a creusé sur cette planête.


  • Loatse Loatse 28 avril 2011 18:57

    Merci Morice pour votre article très intéressant et très bien documenté... C’est la première fois que je visionne l’explosion du réacteur numéro 3 en vidéo... C’est terrifiant cette puissance de souffle et ce nuage noir qui ne peut bien sur pas passer pour un rejet d’hydrogène mélé de quelques débris du batiment..

    Je ne comprend pas par contre pourquoi ne s’en est pas suivi une évacuation de la population dans un périmètre supérieur à 30 kilomètres ?

    L’énergie nucléaire étant sure à 100 % nous disait on.. et pour nous faire avaler la couleuvre de l’EPR l’on nous dit que cette technologie est 10 fois plus sure que l’actuelle...

    Tous ces gens décident du droit de vie ou de mort de notre humanité... Ils se conduisent comme des monstres d’égoisme jouant à pile ou face avec le destin des générations futures, de leur enfants ou petits enfants à qui ils vont léguer sans honte aucune une planète couverte de vieilles centrales agonisantes et de tonnes de déchets nucléaires ingérables...

    De la folie criminelle !


  • cameleon29 cameleon29 28 avril 2011 19:38

    FOLIE CRIMINELLE, oui c’est ça, je pense que l’humain dirigeant est arrivé face à sa véritable propension.

    Il est impossible que rien ne se passe a travers le monde dans les mois qui viennent car l’information se devra de révéler la vérité au plus grand nombre et normalement quand il y a surchauffe................
    Putain de bordel de merde, ouvrez les yeux....

    (Merci à Julien de m’avoir fait découvrir AV  :)


  • zadig 28 avril 2011 19:47

    Bonjour,

    Merci pour cet article éclairant.

    Presque chaque jour à son lot de révélations
    La vérité apparait de plus en plus évidente.
    La cupidité et la recherche du gain maximum serait responsable
    de cette catastrophe.
    J’estime le Japon pour ; ses réalisations,sa technicité,sa discipline consentie.
    Mais là on découvre des élites redues folles par la recherche du lucre maximum.

    Cordialement


  • easy easy 28 avril 2011 19:54

    Je trouve qu’il y a déjà largement de quoi faire en morbidité et en pollutions à conséquences infinies avec le réel des centrales et qu’il n’est d’aucune nécessité autre que la theâtralisation, de fabriquer et de reproduire des épouvantails.


    Le syndrome chinois est né d’une puérilité. Mais l’image a été si spectaculaire, si théâtrale que chacun a préféré la reprendre (ici Morice l’a reprise à Cabanel qui l’avait reprise à un autre Morice, etc.). Je n’ai aucun doute qu’à l’instar des blagues de Roswell, cet épouvantail sera agité jusqu’à la fin des temps. La réalité est si terrifiante et incontrôlable qu’on se donne l’impression de contrôler quelque chose en délirant de monstres et dragons.

    Bien qu’il fasse régulièrement surface à chaque accident de centrale, bien que personne n’en conteste le principe, le syndrome chinois est impossible et de très, très loin. 


    Si la Terre était un bloc de granit froid, si elle ne tournait ni ne bougeait dans l’espace, s’il n’y avait pas d’atmosphère, si elle était vraiment sphérique et homogène, Si on creusait un puits la traversant diamétralement, si on jetait un caillou dans ce puits, il « tomberait » dedans, il accélèrerait puis ralentirait et s’immobiliserait au centre de la Terre. Sans jamais ressortir de l’autre côté. Croire autre chose c’est en être encore dans la vision d’autrefois où l’on se demandait comment ceux d’en-dessous faisaient pour ne pas tomber dans leur ciel.

    En réintégrant les paramètres réels de la Terre mais en continuant d’hypothéser qu’elle est faite d’un bloc solide, on aboutit sensiblement au même résultat. 


    Or pas loin sous nos pieds, c’est du magma et le centre de la Terre doit tourner aux alentour des 5000°C ;


    D’autre part. Vous savez tous brûler une feuille de papier tenue à la main. Mais vous ne savez plus brûler la même feuille collée au mur. 

    Mieux. Si vous formez un récipient avec une feuille de papier, vous pouvez vous en servir sur votre cuisinière pour faire cuire vos pâtes.

    Lorsqu’une lave de volcan coule en continu sur une plaque d’égout en place, la plaque se retrouve avec de la lave au-dessus et de l’air peu conducteur thermique en dessous. Alors elle s’échauffe et atteint la température de la lave qui est de 1300 °C. Si la lave était un peu plus chaude, la plaque d’égout fondrait à 1500°C. 
     
    Lorsqu’une lave, même de 3000°C coule sur une plaque d’égout posée sur une plage de sable ou une montagne en granit, la température de cette plaque peine à atteindre les 1000°C.

    Un clou géant, toujours solide, très dense, auto calorifique et faisant 3000°C pourrait s’enfoncer dans le sol dans l’esprit du syndrome chinois mais il ne dépasserait en aucun cas le centre de la Terre.
    (On se sert du principe du dard solide et très chaud, en uranium, pour percer les blindages d’acier)

    Or un corium ce n’est pas un dard solide et sa densité, quoique élevée n’est pas colossale. Un corium n’étant qu’une lave de volcan deux fois plus chaude et 4 fois plus dense percera toute cuve dont la face inférieure est à l’air mais ne s’enfoncera pas dans le sol.

    Posons que le corium soit constitué d’oxyde d’uranium qui produit, en chaque endroit de sa masse, des calories le portant à 3000°C sous forme liquide.
    Quand on en verse 30 tonnes dans un jardin, les premiers grains de terre qui vont être à son contact vont fondre. La lave dense va plonger d’un mm à travers cette pellicule de terre fondue dont le jus liquide va se mélanger au pur jus de corium Ainsi, à la profondeur de 1 mm, la lave est déjà composée d’un mélange impur dont la température de fusion est de 2000°C. 
    Mais le corium plus pur qui est au-dessus, parce qu’il est plus dense, va couler à travers ce mm de mélange impur et va à son tour se mélanger à une nouvelle dose de jus de terre. De rotations en convexions, toute la masse de corium sera vite salie d’une lave de terre et le mélange (deux à trois fois plus volumineux, aura une température qui descendra rapidement à 1300° c’est à dire le niveau de température où la terre ne fondra plus, figeant alors les proportions du mélange.

    30T de corium dans un jardin, ça formera une mare impure et stabilisée pour des siècles au niveau de température où le corium terreux passe la limite solide disons donc 1200°C.


    Une aiguille empennée de 3 grammes d’uranium, toujours solide, affichant toujours 2000°C serait beaucoup plus pénétrante que 30 T de corium liquide à 3000°C 

     


  • slipenL’air 28 avril 2011 20:25

     smiley
    Tout viens àpoint qui sait attendre

    au moins se soir je ne serai pas privé de désert


  • Prometheus Jeremy971 28 avril 2011 21:49

    J’adore tes articles maurice quoi qu’on te dise ! Riche, documenté, fulgurant. Après on est d’accord ou pas mas le travail de recherche est là.


    • morice morice 28 avril 2011 23:55

       Après on est d’accord ou pas mas le travail de recherche est là.


      ça prend du temps, mais j’apprends autant que vous en les faisant !

  • slipenL’air 28 avril 2011 23:00

      smiley j’ai tout lu facilement donc c’est bien

    La résistance écologique

    La résistance à laquelle en appelle Isabelle Stengers depuis quelques années prend, dans son nouvel essai, la forme inédite d’une résistance “écologique”. “Nous ne pouvons pas”, écrit-elle, “nous ne pouvons surtout pas laisser aux responsables des désastres qui s’annoncent la charge d’y répondre. C’est à nous de créer une manière de répondre, pour nous mais aussi pour les innombrables espèces vivantes que nous entraînons dans la catastrophe.” De ce point de vue, ce qui manque le plus à l’écologie politique est un art de remettre en politique les affaires de l’écologie, en refusant d’emblée les termes de l’alternative infernale qui paralyse et empoisonne la pensée : soit la croissance et la compétition, soit la ruine de l’État et la faim dans le monde. Il reste à inventer ce que l’on pourrait appeler une pragmatique des situations de catastrophes écologiques, c’est-à-dire un ensemble d’expériences pratiques, de techniques ou d’artifices capables de produire “les capacités collectives de se mêler des questions qui concernent l’avenir commun, et de se mêler d’abord de la manière dont ces questions sont formulées”. L’enjeu de la réflexion n’est pas, et ne peut pas être, celui de dire quel “autre monde” est possible, car “la réponse appartient à un processus de création dont il serait insensé et dangereux de sous-estimer la difficulté terrible”, mais de rendre d’abord et avant tout sensible au caractère inédit de ce qui arrive et qui n’a été ni voulu ni préparé par personne, et auquel nous devons pourtant répondre.

    Isabelle Stengers : “Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient”

    VIDEO stengers avec le père Siné pénard dans le coin  smiley


    Illumitux 
    Plugin certifié pour firefox qui fait disparaitre le vote de commentaire d’agoravox (moissage)
    il n’est pas prévu pour cela mais ça marche très bien et ne nui pas
    aux autres fonctions
     installer illumitux (téléchargement)
    vous pouvez désactiver les préférences (dans barre haute firefox : outils/illumitux)
    pour désinstaller illumitux dans barre haute fierfox : outils/Modules complémentaire

    avec Adblock plus (un autre plu-in pour fierfox anti-pub)vous avez Agoravox nickel propre

    et fini la vision débilitante de vos posts moissé par les troll
    vous conservez la fonction de notation D’accord avec l’article ?
     smiley smiley smiley


  • jojo 29 avril 2011 01:43

    Bonsoir,

    je pense que vous vous êtes trompé dans votre interprétation.

    la forme bombée jaune n’est pas le haut de la cuve du réacteur.

    le fond supérieur du réacteur est de couleur grise

    voici un lien qui pemet de comprendre  :


  • morice morice 29 avril 2011 07:46

    la forme bombée jaune n’est pas le haut de la cuve du réacteur.


    c’est celle de l’enceinte de confinement, comme indiqué sur le plan en noir et blanc... dans mon texte....


  • morice morice 29 avril 2011 07:59

    le réacteur :



    video à 3.37 « la bouteille d’Orangina » de l’enceinte de confinement : JAUNE

    5.01 : jaune


    Je n’ai rien dit d’autre que ça : l’enceinte de confinement du réacteur 3 a sauté, et le sommet de son réacteur interne avec.... : regardez mon second croquis avec la ligne de coupe dessinée...

    je n’ai RIEN DIT d’AUTRE QUE ÇA

    cela prouve que les plans de Tepco sont bien une INTERPRETATION des plans originaux : ces réacteurs devaient avoir autour d’eux du béton en haut de la cuve or il n’en n’ont pas et n’on pas non plus d« enceinte de béton avec bouclier de béton de type Mark III.

    vous tentez de me faire dire ce que je n’ai pas dit. Moi ce que j’ai écrit c’est encore MARQUE :  »on constate que l’enceint de béton censée recouvrir la « bouteille d’Orangina » n’existe pas à Fukushima : elle ne recouvre pas le haut de l’enceinte de confinement en acier, chose peinte en jaune là-bas. « 

    essayez donc autre chose... »jojo" : expliquez nous plutôt votre récente inscription...

  • morice morice 29 avril 2011 14:01

    parole de la veille :


    « Le président a mis en avant la dépendance et les besoins de la France en énergie provenant du nucléaire : »Nous n’allons pas revenir à la bougie« . Selon lui, la proposition d’abandonner le nucléaire reviendrait à »se couper un bras« . Quant aux craintes d’une catastrophe similaire à celle de Fukushima, le président a riposté en estimant que »l’accident au Japon n’est pas un accident nucléaire, il est dû au tsunami« . Tout en ironisant : »Un tsunami au centre de la France serait une nouveauté« . »

    Et hop en France, pas de tremblements de terre... et le coup de la bougie, même niveau CM2 on n’ose plus : lui, si. Il a dit quoi Audiard ?

  • Zangao Zangao 29 avril 2011 19:23

    Audiart a du bien connaitre notre prince ........... :(


  • morice morice 30 avril 2011 01:47

  • Corbeau 30 avril 2011 17:33

    Cet article est critiquable sur plusieurs points :

    1) Il n’a jamais été caché par Tepco que les réacteurs de fukushima sont de type Mark I, donc sans véritable enceinte de confinement. C’est un très vieux type de réacteur. Les générations successives qu’à développé G.E. ont amélioré cette faiblesse.
    voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Fukushima_Daiichi

    2) Vous dites que l’explosion sur le réacteur 4 n’est pas due à l’hydrogène. Quelle est l’explication, alors ?

    3) Toute la structure au dessus de la tête de cuve du réacteur ainsi que la piscine de stockage est une structure « légère », principalement faite d’une armature métallique. L’explosion (hydrogène très probablement !), suivie de l’incendie, a démoli toute cette partie, laissant à l’air libre la piscine avec les problèmes dramatiques que cela a entraînés.
    Recouvrez tout cela des débris : il n’y a pas de mystère de la piscine qui « n’existe plus » !

    4) Je remarque une profusion de citations dans votre article, mais pratiquement aucune citation de sources sérieuses (Wikipedia, l’excellent blog science² qui a suivi méticuleusement la tragédie...). Bizarre...
     


  • Razzara Razzara 30 avril 2011 22:54

    Donc, morice, si je suis bien votre démonstration au demeurant convaincante : comme la piscine a été ’volatilisée’ par l’explosion, les 88 tonnes de MOX qu’elle contenait aussi (enfin une certaine quantité, pour ne pas dire une quantité certaine).

    Une conclusion dont je n’ose développer les conséquences .... Et vous morice, vous en pensez quoi ?

    Razzara


    • Razzara Razzara 30 avril 2011 23:20

      Sauf que le MOX est dans le trois, mais bon la question demeure : combien de matériau radioactif envoyé en l’air par l’explosion ?

      Razzara


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