mercredi 22 février 2017 - par VICTOR Ayoli

Au Bistrot de la Toile : dentiste, Sécu, mutuelles

 

- Oh ! Victor, t’en tire une gueule. On dirait Fillon…

- Bof. J’ai une ratiche qui demande le divorce. Alors je vais aller voir ma dentiste vers midi.

- Les arracheurs de dents n’ont pas bonne presse. On leur reproche de faire leur beurre sur le dos à la fois des prothésistes et de la Sécu.

- Ce n’est pas faux. Ils font souvent des culbutes dans les grandes hauteurs avec les fausses ratiches.

- Et comme la Sécu ne rembourse qu’une poignée de figues, il faut avoir une bonne mutuelle…

- Oui et non. Tiens, moi je n’ai pas de mutuelle parce que ça ne sert à rien sinon engraisser des organisations qui ont oublié depuis longtemps leur genèse sociale. Ce sont des machines à pomper le fric.

- Ça ne sert à rien, ça ne sert à rien. Tiens, tu vas le savoir s’il te faut faire un râtelier pour pouvoir continuer à croûter tes gardianes de taureaux ou tes côtes de bœuf marchand de vin !

- Ouais. Et bien je paierais. Peut-être mille, deux mille euros et même plus si affinités. Mais c’est une dépense ponctuelle, rare. Je ne vais pas me faire faire des crocs d’occase chaque semaine, pareil pour les lunettes, pareil pour un éventuel reste à payer pour une hospitalisation. Alors que les cotisations des complémentaires, c’est chaque mois. Et ça coûte la peau des klaouïs, entre 100 et 200 euros par mois selon l’âge, la santé, les « risques » couverts. C’est bien plus cher que de payer de sa poche, ponctuellement, un râtelier, des binocles ou un supplément à l’hosto. Ceci d’autant plus que si tu as une maladie grave, tu es pris en charge à 100 % par la Sécu !

- Mouais… Ça se tient comme calcul.

- La Sécu, Fillon veut la flinguer pour refiler le gâteau à ses potes des assurances privées. Il est dans la droite ligne de tous ceux qui veulent faire table rase de toutes les conquêtes sociales de la Libération, du Conseil national de la Résistance.

- Et c’est quoi a tactique pour la mise à mort de la Sécu ?

- On ruine celle-ci (qui pourtant arrive à baisser son déficit !) de façon à la déconsidérer vis-à-vis des assujettis ; parallèlement, on prend prétexte de ce déficit abyssal pour baisser les taux de remboursement des médicaments, voire on dérembourse des médicaments considérés comme peu efficaces ; le résultat est un transfert du remboursement du reste à payer sur les assurances dites « complémentaires ». Ce faisant, on habitue le cotisant à s’appuyer de plus en plus sur les assurances privées et à critiquer la Sécurité sociale. C’est de l’action psychologique destiné à préparer les cerveaux (déjà karchérisés par la télé et les merdias) à l’abandon progressif de la Sécu.

Dans cette stratégie, il est des dispositions qui sont présentées comme des « avancées sociales » et qui sont tout le contraire. C’est le cas de l’Accord national interprofessionnel (ANI) qui a rendu obligatoire, depuis 1er janvier 2016, l’adhésion des salariés à une assurance complémentaire santé d’entreprise. Mumm ! La bonne soupe pour les assurances privées, au détriment de la protection sociale collective ! Un énorme gâteau.

Des millions de salariés sont ainsi obligés de souscrire des contrats collectifs d’entreprise gérés, évidemment, par les assurances privées. Le Conseil constitutionnel a en effet imposé qu’en absence d’accord d’entreprise ou de branche, la complémentaire santé soit choisie par l’employeur. Les grands groupes sont donc en train de balayer les petites mutuelles pour se partager la gamelle ! Cette pseudo-avancée sociale va encore accroître les inégalités entre salariés puisque la couverture diffère d’une entreprise à l’autre. Il va de soi que les employeurs optent pour une couverture limitée à un panier de soins minimum ; dès lors, les salariés qui veulent plus de couverture doivent se payer un complémentaire supplémentaire ! Au fou ! Mais tout ça, on ne vous le dit pas dans les me (r) dias aux ordres…

- Oui mais alors, on fait quoi ?

- On rend toutes ses prérogatives à la Sécurité sociale. À défaut d’un remboursement à 100 % - ce qui devrait être pourtant la norme – il suffit de créer, au sein de la Sécu, un département d’assurance volontaire, couvrant le remboursement de ce qui ne serait pas pris en compte par la Sécu principale. Avec évidemment, pour l’assuré, le versement volontaire d’une cotisation qui, de toute façon, serait bien moins chère que celle des assurances « complémentaires » privées, mutuelles ou non (les frais de fonctionnement de la Sécu étant de 3 % contre 15 % chez les assureurs privés qui se goinfrent et ne prennent que les petits risques). Et, surtout, supprimer toutes les exonérations de cotisations car, si les entreprises ont de l’argent pour payer des complémentaires d’entreprise, pourquoi n’en auraient-elles pas pour payer des cotisations à la Sécu ?

- On voit bien qu’il s’agit d’un plan sournois pour saccager et faire disparaître la Sécu au profit de grands groupes privés. Il y a longtemps que les grands groupes d’assurance et de la finance en rêvent !

- Ne nous laissons pas dépouiller. La santé ne doit pas être une marchandise.

- Allez, à la nôtre ! Un bon coup de rouquin, ça va te désinfecter le clapoir !

Illustration : merci au regretté Chimulus



21 réactions


  •  
    La sécu est condamnée, car le multiakulti veut dire pas de sécu
     
    souchien ne payera pas pour la surponte de burkini
    ...
     
    « Le paradoxe, c’est qu’aujourd’hui ce sont les pauvres qui vont demander la fin de l’État-Providence » C. Guilluy
     
    s’explique par :
     
    1906 Werner Sombart (Pourquoi l’Amérique n’est pas socialiste)
    2006 (Combattre les inégalités et la pauvreté. Les États-Unis face à l’Europe), le directeur de la recherche économique de Harvard, Alberto Alesina, et son collège Edward Glaeser montrent « la relation fondamentale entre fragmentation raciale et dépenses sociales en pourcentage de PIB »,
     
    indiquant que plus un pays est fragmenté « racialement », moins les dépenses sociales sont élevées.

     
    http://www.atlantico.fr/decryptage/christophe-guilluy-paradoxe-c-est-qu-aujourd-hui-sont-pauvres-qui-vont-demander-fin-etat-providence-christophe-guilluy-2823113.html

     


    •  
       
      Et plus largement la traite négrière est l’assurance du Capital ... Sortos l’a très bien compris (grand philanthrope de gogoche)
       
      SOROS DONNE 500 MILLIONS AUX COLONS MIGRANTS ...
       
       
      Il finance NoBorder, le petit guide des colons etc ... les ONG complices des mafias etc ...
       

      http://www.medias-presse.info/georges-soros-est-il-derriere-le-guide-de-voyage-distribue-aux-migrants-en-turquie/39153/


    • Louve Louve 22 février 2017 16:08

      @La Baudruche négrière patronale verdie

      Soros admet son implication dans la crise des migrants : «  Les frontières nationales sont l’obstacle. » a t’il dit


      Et sa « Fondation pour une société ouverte » (Open Society Foundation, OSF ) fournit de l’aide aux militants pro-migration a tenu ces propos sur le site officiel : 
       

      « Nous croyons que la migration et l’asile politique doivent être ancrées dans les réalités économiques et démographiques, et non pas conduites par des considérations politiques temporaires ou des fausses idées populaires. En Europe, nombre de nos partenaires de la société civile font entendre leur voix pour réclamer une approche européenne commune en conformité avec les engagements internationaux des droits de l’homme.  »

      C’est beau les droit-de-l’hommistes dans le Camp du Bien ! 

    • Louve Louve 22 février 2017 16:49

      @ La Baudruche, 


      C’est un sophisme cousu de fil blanc, tous ceux qui souhaitent l’immigration et qui protègent les migrants ne sont rien d’autres que les chiens de garde de Soros et du Capitalisme. 

      Le pire c’est qu’ils croient être dans la subversion quand ils fument leurs petards de Skunk (du Lidl de Saintonge) avec leur Keffieh et leurs barbes « Hipster » en poils de cul. Ils sont les pions du Capital et cautionnent la violence de l’immigration, car cette dernière est une violence faite aux peuples, a tous les peuples ! 

      Ceux qui « accueillent » comme ceux qui accostent. C’est ça la violence du Capital. La vraie resitance est dans la « Nation », elle est le dernier bastion de résistance face au mondialisme. 

    • @Louve
      Très ancienne idée de domination :
       
      « Des étrangers se présenteront pour faire paître vos troupeaux (ouverture à tous les peuples), des immigrants seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, vous serez appelés prêtres de Yahvé, on vous nommera ministres de notre Dieu. Vous vous nourrirez des richesses des nations, vous leur succéderez dans leur gloire.  »  (Isaïe 61,1-11)
       
      Que Nietzsche a théorisé philosophiquement pour lutter contre le socialisme et que Coudenhove-Kalergi a reprise (et Schuman) (N fait un eugénisme aryen-juif d’une élite aristocratique ...)
       
      « notre âge démocratique est un pitoyable interlude entre deux grandes époques aristocratiques [...] La race du future, négroïdo-eurasienne (eurasisch-negroide Zukunftsrasse), d’apparence semblable à celle de l’Égypte antique, remplacera la multiplicité des peuples »
       
       


    • Louve Louve 22 février 2017 18:26

      @La Baudruche négrière patronale verdie

      Il y’a un processus livresque, pour ne pas dire Biblique, dans l’événement inédit de ces grandes invasions. Le Camp des Saints. 

      « Ils s’éparpilleront comme des grains de sable aux quatre coins de la terre. La chute des nations »

      Apocalypse de Saint Jean de Patmos

      Je suis admirative de votre grande culture Debordienne, Marxiste et Clouscardienne, que je n’ai pas, j’ai assez d’humilité pour l’admettre, , et je voulais vous parler de Jean Raspail

      Encore une fois, c’est une lecture convenue, mais je dois dire que cet écrivain, pour ne pas dire ce Prophète , m’a épatée. et de par ses anticipations très justes. Voici mon propos : 

      Dans les premiers chapitres un personnage gogocho libéral-libertaire, mal fagoté avec un Keffieh et une barbe sale en poils de cul, intervient pour dire qu’il salue cette invasion parce qu’elle est méritée. Inversant cet angle expiatoire de la politique que nous rencontrons partout, surtout ici, Jean raspail n’y va pas par quatre chemins avec cet antihéros. Le narrateur le tue aussi sec, d’un coup de carabine, mais en vain, car le Camp des Saints achèvera la civilisation Européenne. 

      La chute des nations...C’est biblique. 







    • Louve Louve 22 février 2017 18:32

      excusez moi car je n’ai pas mon PC ici, ni mes livres, et j’écris sur une tablette avec une saleté de correcteur Anglais. Mes constructions de phrases ne sont pas toujours justes. Mais au mois de Mars j’aurai mon PC car je serai de retour en France. 


      Et ça va chauffer ! 

    • pemile pemile 22 février 2017 18:38

      @Louve « Et ça va chauffer ! »

      Taïaut les chiens, taïaut les hommes !


    • Harry Stotte Harry Stotte 24 février 2017 00:00

      @Louve

      « ...excusez moi car je n’ai pas mon PC ici, ni mes livres... »

      Alors, voici un jouissif extrait :


      Le vieux monsieur entra dans la maison, puis en ressortit aussitôt, un fusil de chasse à la main  :

       

      - Que faites-vous ? demanda le jeune homme.

       

      - Je vais vous tuer bien sûr ! Le monde qui est le mien ne vivra peut-être au-delà de demain matin et j’ai l’intention de profiter intensément de ses derniers instants. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je vais en profiter. Je vais vivre une seconde vie, cette nuit, sans bouger d’ici et je crois qu’elle sera plus belle encore que la première. Comme mes semblables sont partis, j’ai l’intention de la vivre seul.

       

      - Et moi ?

       

      - Vous, vous n’êtes pas mon semblable. Vous êtes mon contraire. Je ne veux pas gaspiller cette nuit essentielle en compagnie de mon contraire. Je vais donc vous tuer.

       

      - Vous ne saurez pas. Je suis certain que vous n’avez jamais tué personne.

       

      - C’est exact. J’ai toujours mené une vie paisible d’un professeur de lettres qui aimait son métier. Aucune guerre n’a eu besoin de mes services (...) Evidement je n’ai tué personne, mais toutes ces batailles dont je me sens solidaire jusqu’au plus profond de mon âme, je les revis en même temps, j’en suis l’unique acteur, avec un seul coup de feu. Voilà !

       

      Le jeune homme s’écroula gracieusement, glissant le long de la balustrade où il se tenait adossé, et se retrouva assis sur les talons, ses bras pendant le long du corps...


    • Louve Louve 24 février 2017 00:18

      @Harry Stotte


      Wouw ! Merci, ça m’fait du bien de lire un passage de mon livre préfère ici. Ce passage est particulièrement bouleversant. 

    • Louve Louve 24 février 2017 00:40

      @Harry Stotte


      Encore merci ! Raspail, un prophète ! Il a écrit son livre dans les années 70. Un génie, un visionnaire. 

    • pemile pemile 24 février 2017 00:53

      @Harry Stotte "Aucune guerre n’a eu besoin de mes services (...) Evidement je n’ai tué personne"

      Dommage d’avoir tronquer dans ce texte la partie exposant l’enthousiasme de ses fantasmes de massacres et de boucherie !

      Pépé n’avait jamais tué mais en avait plus que rêvé smiley


    • Harry Stotte Harry Stotte 24 février 2017 15:11

      @pemile

      Bon, ben, puisque vous insistez. Je n’avais pas tout publié pour ne pas faire trop long :



      J’aurais probablement fait un bien mauvais soldat. Toutefois, avec Actius, je crois que j’aurais joyeusement tué du Hun. Et avec Charles Martel, lardant de la chair arabe, cela m’aurait rendu fort enthousiaste, tout autant qu’avec Godefroi de Bouillon et Baudoin le lépreux. Sous les murs de Byzance, mort aux côtés de Constantin Dragasès, par Dieu ! que de Turcs j’aurais massacrés avant d’y passer à mon tour ! Heureusement que les hommes qui ignorent le doute ne meurent pas si facilement ! Aussitôt ressuscité, me voilà taillant du Savlon en compagnie des Teutoniques. Je porte la croix sur mon manteau blanc et je quitte Rhodes l’épée sanglante au poing, avec la petite troupe exemplaire de Villiers de L’Isle-Adman. Marin de don Juan d’Autriche, je me venge à Lépante. Belle boucherie ! Puis l’on cesse de m’employer. Seulement quelques broutilles qui commencent à être mal jugées, de l’histoire contemporaine, une triste plaisanterie, je ne m’en souviens déjà plus très bien. Tout cela devient si laid : plus de fanfares, plus d’étendards, plus de Te Deum. Pardonnez la pédanterie d’un vieil universitaire radoteur.


      « Pépé n’avait jamais tué mais en avait plus que rêvé. »

      Il le dit lui-même : la suppression du baba cool est le grand oeuvre de ss seconde vie. Qui sera plus belle que la première, escompte-t-il.

    • Harry Stotte Harry Stotte 24 février 2017 15:33

      @Louve

      « 
      Encore merci ! Raspail, un prophète ! Il a écrit son livre dans les années 70. Un génie, un visionnaire. »



      Ce n’est pas faux. Mais j’ai tout de même une réserve à exprimer. Je l’ai lu quatre ou cinq fois, et, la troisième ou quatrième fois, au spectacle de l’actualité, il m’est venu cette question « Que fait le peuple ? » 


      Parce que ce qu’il se passe aujourd’hui, la réaction du peuple, n’a pas été anticipé par Jean Raspail. Il avait besoin que les passagers de la flotte du Gange, l’emportent rapidement et cela excluait une réaction populaire violente, mais dans la réalité, on peut admettre qu’elle se produirait.


      J’ai bon espoir, quand je vois qu’en Italie, à Gorino, dans la province de Ferrare, les habitants ont dressé des barricades sur les trois routes conduisant à leur village, dès qu’ils eurent appris qu’un autocar arrivait pour installer chez eux douze femmes et huit enfants. L’autocar est allé livrer ailleurs...

    • pemile pemile 24 février 2017 15:39

      @Harry Stotte « il m’est venu cette question « Que fait le peuple ? » »


      Idem dans le livre Guérilla de Laurent Obertone, que Louve dit apprécier.

    • pemile pemile 24 février 2017 15:41

      @Harry Stotte « le grand oeuvre de ss seconde vie »

      Fantasme de beau parleur aigri smiley


  • Louve Louve 22 février 2017 22:08

    Sinon c’est chouette cette idée de Bistrot sur la toile ! Manque plus que le saucisson, et le petit rouge ! 


  • Sparker Sparker 22 février 2017 23:05

    Net, précis, classe, merci.


  • Le421... Refuznik !! Le421 23 février 2017 08:37

    Démarrer un article sur la sécu avec des réactions d’extrême droite, c’est fort de café !!
    En plus, le pire, c’est qu’ils n’ont rien compris au thème et rabâchent les âneries habituelles.
    Pourtant, votre article est facile à comprendre et parfaitement expliqué.
    Il faut être neuneu/de mauvaise foi* pour répondre à côté.
    *au choix

    En même temps, on ne peut pas demander à un âne de courir comme un alezan...


  • foufouille foufouille 23 février 2017 10:16

    les dents sont bien plus cher que 1000€ en france.
    pour ce prix, tu as juste un dentier bas de gamme.
    si tu veut des vraies dents de remplacement, ce sera beaucoup plus cher.
    par contre, il existes des mutuelles low cost qui rembourse le reste du tarif sécu et prennent en charge les frais d’hostos. pour 30€ à 46ans.


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