jeudi 30 septembre 2010 - par Pierre Régnier

Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse (introduction aux parties 1 et 2)

J’espère ne pas agacer avec ce nouvel article sur un sujet déjà longuement traité ici ces derniers jours. Il s’agit d’un article "de rattrapage".

Le 15 septembre 2001 j’adressai à un premier éditeur un recueil de textes intitulé "Pour en finir avec la violence religieuse". Lors de l’attentat contre le World Trade Center, quatre jours plus tôt, le manuscrit était prêt. Je n’ai eu qu’à modifier quelques lignes à sa conclusion :

"Encore aujourd’hui les religions justifient, cultivent, enseignent la violence religieuse, créant ainsi de dangereux schizophrènes. Pour en finir avec la violence religieuse il faut que cela cesse. Il faut exiger des religions qu’elles se rendent, dans l’interprétation de leurs textes sacrés, compatibles avec les droits de la personne humaine. Cette exigence ne doit pas être celle du monde athée contre le monde religieux, ni celle des religions les unes contre les autres. Elle doit être celle de tous les adeptes - croyants de toutes les religions, agnostiques et athées - de la communauté humaine tolérante, pacifique, égalitaire et solidaire".

Mon manuscrit ne fut pas publié. Par la suite je le proposai avec un titre modifié. Je lui donnai celui de son principal contenu, un petit essai de mars 2000 : "Désacraliser la violence religieuse". Puis je proposai une version plus courte. Je n’ai pas réussi à obtenir sa publication par l’un des quarante éditeurs auxquels je le proposai. 

En 2006 je compris qu’Internet pouvait, au moins partiellement, remédier à cet échec. Je proposai alors, sur le même sujet, des textes plus courts et plusieurs sites en publièrent. Agoravox et Centpapiers principalement. 

J’ai dernièrement beaucoup travaillé à la rédaction d’un article qui ferait, aussi succintement que possible, le point sur la situation actuelle en la matière. Il était encore trop long et je proposai à Agoravox sa publication en deux fois.

Hélas je me retrouvai dans une situation semblable à celle du "simple quidam" dans la chanson de Guy Béart : "une coquille infime" vint rendre le début des textes incompréhensibles, et fit perdre son sens à l’ensemble. Une mauvaise manipulation de ma part, probablement, fit disparaître les chapeaux d’introduction.

Qu’on me permette de les réintroduire ci-dessous par l’artifice de ce texte de rattrapage.

Je prie l’équipe d’Agoravox de me pardonner ces complications. Je la remercie, ainsi que les lecteurs qui trouveraient intérêt à la lecture tardive de mon article (ou à une relecture pour ceux que les textes sans introduction auraient laissé perplexes). 

La reprise annoncée du procès de Geert Wilders m’amènera sans doute à proposer prochainement une nouvelle publication sur Agoravox puis, sauf soudain changement d’attitude des décideurs concernés, au sein des religions comme au sein du pouvoir politique, j’essaierai de me passer d’Internet pour ne pas me laisser déprimer par le refus de réfléchir sérieusement à la principale cause de la violence religieuse.  

Je ferai comme, il y a 25 ans, quand j’ai décidé de me séparer de ma télé pour ne pas déprimer après le sabotage de la télévision de service public. Celle-ci aurait dû être, selon moi, le principal constituant d’une société française "L. E. S." (Libertaire, Egalitaire et Solidaire).

 

Mes deux textes récemment publiés par Agoravox auraient dû commencer ainsi :


Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse (1) 

La religion du XXIe siècle sera violente ou ne sera pas. Tel est le choix des institutions qui dirigent les monothéismes. Violente ou pas n’est pas le problème. Telle est la position du reste de la société. 

Dans le dialogue avec son père Jean-François Revel, le moine Matthieu Ricard écrit ceci : "Le Dalaï-lama ne cesse de souligner que toute religion pratiquée selon son esprit a pour objectif le bonheur des êtres et se doit d’être un facteur de paix. Le message de Jésus-Christ est un message d’amour et l’un des sens du mot "islam" est "paix". Les violences et les exactions commises au nom de la religion, et l’utilisation des religions pour accentuer les divisions entre les peuples ne peuvent donc être que des déviations" (Le moine et le philosophe, Nil éditions, Pocket 1999). …/… lire la suite ici :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/benoit-xvi-premier-responsable-de-81965

 

Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse (2)  

Les religions doivent être respectées. Elles sont par définition toutes égales en respectabilité et n’ont pas à le prouver. Même dans la société profane, ces principes ont la valeur d’un dogme.

Même quand cette société est républicaine et laïque elle s’interdit de remettre ce dogme en question. Même après trois millénaires de culture inter-religieuse de la prétendue volonté de violence de Dieu. Même au XXIe siècle, à la suite des nouvelles violences commises au nom de Dieu, aggravées par les terribles nouveaux moyens dont disposent les fanatiques ! …/… lire la suite ici :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/benoit-xvi-premier-responsable-de-81983

 


23 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 septembre 2010 12:06

    La religion du XXIe siècle sera violente ou ne sera pas.

    Le IIIe millénaire sera agnostique ou ne sera pas !

    Les religions doivent être respectées. Elles sont par définition toutes égales en respectabilité et n’ont pas à le prouver.

    Si. Les religions doivent prouver leur respectabilité.
    Les religions sont basées sur un postulat-dogme invérifié, à savoir l’existence d’une entité supérieure créatrice de l’Univers. Partant, tout ce qui en découle n’est que pure spéculation intellectuelle qui ne mérite même pas d’être discutée et leur ôte toute légitimité universelle.
    Les seules choses discutables, en matière de religions, sont les méfaits qu’elles on causés tout au long de leur histoire (si bienfaits il y a, ce n’est que normal puisque toutes les religions « prétendent » agir pour le bien de l’Humanité).
    En revanche, l’agnosticisme rationnel permet, bien mieux que les ineptes religions, de comprendre le monde, la société, et de déterminer des valeurs universelles.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 septembre 2010 12:10

      Erratum :
      les méfaits qu’elles ont causés


    • Rounga Roungalashinga 30 septembre 2010 14:53

      En revanche, l’agnosticisme rationnel permet, bien mieux que les ineptes religions, de comprendre le monde, la société, et de déterminer des valeurs universelles.

      Si pour vous une croyance religieuse doit servir à comprendre, vous vous trompez complétement de chemin. Dés lors, je ne vois pas à quoi peut ressembler votre agnosticisme. Pour comprendre le monde, le mieux est de...réfléchir. Ce qui n’a rien à voir avec la foi.


    • Aafrit Aafrit 30 septembre 2010 15:11

      Oui, on sait que le monde est trop complèxe pour le comprendre, mais doit-on pour autant s’accrocher à l’idée de le regarder à travers ce prisme oxydé-oxydant qui est la religion même dans le 21 eme siècle ?.
      La religion a fait de belles choses (et des atrocités commises aussi à son nom) on la remercie, mais la pauvre elle s’oublie ; même si on est dans le vingt et unème siècle elle ne veut pas lâcher l’affaire, elle veut toujours gérer ce qui le dépasse avec l’esprit de l’ère de Moise, de Jesus et de Mohamed.
       Si c’est pour la spiritualité ou pour un travail de reflexion sur ses propres objets scientifiques et pseudoscientifiques, on est bien d’accord, son problème c’est quand elle se mêle à la gestion de la vie quotidienne ou quand elle s’interpose dans des affaires qui ne la concernent plus, et encore pire si elle sort ses crocs pour éliminer tout ceux qui s’opposent à elle, là c’est inadmissible.


    • Rounga Roungalashinga 30 septembre 2010 15:17

      son problème c’est quand elle se mêle à la gestion de la vie quotidienne ou quand elle s’interpose dans des affaires qui ne la concernent plus

      Je suis d’accord : la morale est une dégénerescence de la religion. Mais aujourd’hui la morale est dictée non pas par les religieux, mais par les Droits de l’Homme, qui sont considérés comme intouchables, indiscutables, parfaits.


    • Aafrit Aafrit 30 septembre 2010 15:54

      Parfaits ? Ben là, ma foi, si jamais un curé passe par là il vous recrutera à coup sûr ! Je rigole smiley
      C’est justement de ces histoires de dogmes qu’on doit dépasser.
      Chaque jour que dieu fait la vie quotidienne se complique et donne naissance à d’autres trucs qui nous sont nouveaux et inadmissibles auxquels nous nous habituerons par la suite après quelques résistances humaines, bien évidemment ( car aucune pratique ne peut satisfaire ou arranger tout le monde).
      Je dis résistance humaines qui tombent vite-fait en désuètude après avoir vu que tout le monde s’y met , son voisin, son fils, sa femme (il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis).
      Y’en qui veulent nous faire croire que Dieu est un imbécile smiley (attention ce n’est pas une insulte gratuite à son égard) je veux dire qu’il ne change jamais d’avis.Or, le pauvre il n’a jamais rien dit, et ce sont surtout les hommes qui parlent à sa place selon le Must de l’époque. Y’a des religions chaudes qui, malgré le petit retard, s’adaptent à l’ère du temps alors que d’autres sont froides et fainéantes qu’il faut leur rappeler à chaque moment que rien n’est immuable dans ce monde très complèxe.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 septembre 2010 19:02

      Par Jean (xxx.xxx.xxx.40) 30 septembre 14:35
      « Comprendre le monde » ? vous êtes fort.

      Pas moins que les religieux et les bigots.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 30 septembre 2010 19:04

      Par Roungalashinga (xxx.xxx.xxx.123) 30 septembre 14:53

      L’agnosticisme n’est pas antinomique de la réflexion contrairement à ce que vous semblez croire.


    • Rounga Roungalashinga 1er octobre 2010 09:13

      L’agnosticisme n’est pas antinomique de la réflexion contrairement à ce que vous semblez croire.


      Je n’ai pas dit qu’il était antinomique. Simplement, comme toute recherche spirituelle, dont l’agnosticisme fait partie, il n’est pas enrichi par la réflexion, mais par la sensation, l’intuition, et l’expérience. La réflexion dans ce domaine a plutôt tendance à ruiner l’essence même de ce qu’on recherche, en dégénérant en théologie spéculative (scholastique), pour la religion dogmatique, ou en métaphysique tout aussi spéculative, pour celui qui réfléchit. L’expérience spirituelle, qu’on la nomme Eveil, Illumination, Extase, Unité, Anéantissement, etc. n’est pas la conclusion d’un raisonnement logique, mais le fruit d’un travail sur soi.
      Et la compréhension du monde est loin derrière tout cela. On laissera ce domaine à la politique, à la philosophie, aux sciences, à l’Histoire, etc. qui sont des disciplines réclamant une réflexion rigoureuse.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 1er octobre 2010 11:54

      Par Roungalashinga (xxx.xxx.xxx.123) 1er octobre 09:13
      "Je n’ai pas dit qu’il était antinomique. Simplement, comme toute recherche spirituelle, dont l’agnosticisme fait partie, il n’est pas enrichi par la réflexion, mais par la sensation, l’intuition, et l’expérience".

      En tant qu’agnostique, je me dispense justement de toute recherche spirituelle puisque la sachant vouée à l’échec. Donc, les considérations, en aval, sur la recherche spirituelle s’avèrent sans objet.


    • Rounga Roungalashinga 4 octobre 2010 10:03

      Je me demande comment vous pouvez savoir d’avance qu’une telle démarche est « vouée à l’échec ».


  • foufouille foufouille 30 septembre 2010 13:09

    les monotheistes p----- aux lampadaires !
    gloire a satan !
     smiley


  • Hieronymus Hieronymus 30 septembre 2010 23:03

    l’auteur se trompe d’ennemi et pour etre franc, me parait tres confus
    le catholicisme c’est le vieux monde, il en train d’etre ferocement attaque
    ceux qui l’attaquent veulent notre perte ou en tout cas notre asservissement
    tous ceux qui soutiennent ces assaillants font simplement office d’idiots utiles


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 1er octobre 2010 11:42

    @ Jean (du 30 sept à 20 h 04) (pour quand vous reviendrez du boulot)

    Vous dites :

    "maintenant à l’Homme de jouer sans se tourner vers le passé ou pleurnicher sur notre sort passé. C’est ici et maintenant que ça se joue…"

    Bien d’accord mais vous dites aussi :

    « inutile d’en vouloir à »Dieu" ou à quoi que ce soit…"

    Personnellement je n’en veux pas « à Dieu » car je suis convaincu que, s’il existe, il n’a pas commandé les horreurs que Benoît XVI, entre autres religieux les plus responsables, lui attribue. Et Benoît XVI, ce n’est pas « n’importe quoi », c’est « ici et maintenant » et, que vous le vouliez ou non, il compte beaucoup plus, avec les autres responsables religieux, que votre choix personnel de "brûler intérieurement", choix que je respecte. Il perpétue la croyance catholique et plus généralement chrétienne dans une prétendue volonté de violence de Dieu, DONC IL PERPETUE la violence effectivement commise par certains croyants au nom de Dieu.

    Que ceux-ci soient aujourd’hui très majoritairement musulmans ne change pas le fond du problème.

    Mais la plupart des croyants catholiques, comme ceux des autres religions, ne veulent voir que le volet pacifiant de leur religion, pas le volet criminogène.

    Ainsi franc vient de déposer (le 30 sept à 21 h 33) un commentaire à la suite de la partie (1) de mon texte qui illustre bien cet aspect fondamental de la question. Il se réfère au discours sur la raison devant des intellectuels (couchés, ça c’est moi qui le dit) au Couvent des Bernardins. Or ce discours était une tricherie tout à fait comparable à celle d’Ahmadinejad dans son discours de ce 23 septembre à l’ONU, même si, je le répète, les tricheries d’Ahmadinejad ont aujourd’hui des conséquences beaucoup plus DIRECTES sur la PRATIQUE ACTUELLE des violences commises au nom de la religion.

    ICI ET MANTENANT c’est bien la croyance dans la prétendue volonté criminelle de Dieu, chez ceux qui croient en lui, QU’IL FAUT DETRUIRE.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 1er octobre 2010 12:19

    @ Hieronymus (du 30 sept à 23 h 03)

    Je ne me sens pas du tout de "ceux qui attaquent férocement le catholicisme« , ni de ceux qui, à leur profit, »font simplement office d’idiots utiles".

    J’ai écrit bien souvent que j’aimerais que le catholicisme soit vraiment fidèle au prophète juif Jésus, dont il se réclame alors que, selon moi, il le trahit.

    Selon moi, ce merveilleux Jésus voulait dégager sa religion de la violence qui lui était liée et, 2000 ans plus tard, le pape, le magistère et tous les responsables de l’église catholique réaffirment que

    DIEU A BIEN COMMANDE DES MALTRAITANCES, DES MEURTRES ET DES MASSACRES DE PEUPLES ENTIERS.

    C’est seulement de cette horreur que je demande qu’on se débarrasse.

    Mais, c’est vrai, je le fais avec fermeté et persistance… puisque l’église persiste à faire perdurer la théologie criminogène.

    Mais vous semblez être de ceux qui ne veulent pas voir LES DEUX volets du catholicisme ACTUEL, ces deux volets qui existent par ailleurs et sont enseignés aujourd’hui encore DANS TOUS les monothéismes.

    Réfléchissez, s’il vous plaît, sur ce que j’ai REELLEMENT écrit dans ce double article.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 1er octobre 2010 13:09

    @ Roungalashinga (du 30 sept à 15 h 17 et suivants)

    Je vous propose de lire parallèlement la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Livre de Josué dont Benoît XVI nous dit AUJOURD’HUI qu’il est « CONFORME AU DESIR DE DIEU ».

    Et puisqu’on vous fera remarquer que vous "interprétez mal« je vous propose de lire aussi la »bonne interprétation" donnée en l’an 2000 par les théologiens officiels du catholicisme qui, eux, savent lire. Elle est donnée dans les notes accompagnant le Livre de Josué dans la Bible de Jérusalem promue par l’église catholique, avec son Nouveau catéchisme, comme la base de la sagesse pour notre temps.

    Bref je vous propose de lire ce qui constitue réellement la réflexion de mon article.

    Et je vous rappelle que Benoît XVI prétend bien, lui, que vous le vouliez ou non, énoncer la morale nécessaire aux humains du millénaire qui commence.


  • franc 1er octobre 2010 16:28

    Mr Régnier ,vous y allez fort en parlant de tricherie au sujet du discours de Benoit XVI au monde de la culture aux Bernardins de Paris -----------------------------------------------toutefois je reconnais parfois qu’il y a un double langage de la part de l’Eglise Catholique ,et ce n’est pas pour autant qu’on puisse parler de tricherie ou de malignité ,c’est peut-être une attitude de prudence voire de crainte dans le désir de ne pas trop remettre en cause ou affaiblir son pouvoir temporel ou du moins sa légitimité

    ce double langage se manifeste surtout dans la différence entre la théorie et la pratique ------------------------- ;la théorie est brillante mais la pratique l’est beaucoup moins et même parfois ténébreuse

    Ainsi ,en théorie dans sa doctrine officielle elle condamne les religions du livre biblisme ,coranisme et même évangilisme ,cependant dans la pratique elle n’applique pas totalement ses principes ,et continue de faire comme si la bible était la parole manifestée de Dieu révélée d’abord aux juifs dans une première alliance puis aux chrétiens dans une nouvelle alliance,comme si le monothéisme abrahamique est la seule voie de salut proposée aux hommes ,et que l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes,histoire considérée comme réelle , passe par l’alliance entre Dieu et les croyants monothéistes abrahamiques ------------------------------------------une telle attitude contradictoire peut se comprendre comme une volonté de ne pas toucher aux dogmes traditionnels de l’Eglise ,une crainte de ne pas trop bouleverser les habitudes et la pensée traditionnelle des fidèles, bref de ne pas faire table rase qui ne peut qu’aboutir à l’établissement d’une religion tout à fait nouvelle -------------------------------------------- ;-la synthèse entre la tradition dogmatique et la modernité rationnelle se trouve alors dans l’Eglise catholique par l’élaboration d’un concept tout à fait pertinent ,à savoir le concept de Tradition vivante :on garde la tradition des dogmes et comme la doctrine morale et sociale des rites mais tout en l’interprétant suivant le contexte et même les modifier légèrement et délicatement en scrutant les fameux « signes du temps » dont parle le concile Vatican II avec l’agiornamento lors des conciles oecuméniques,mais dans la limite de ne pas remettre en cause l’autorité de l’Eglise ni son influence dans la société 


    Il en est de même avec l’attitude envers la raison ,qui en théorie est élogieuse mais en pratique peut s’avérer parfois calamiteuse ,surtout en matière del’évolution des moeurs 


  • franc 1er octobre 2010 17:40

    Et si on lit attentivement les textes encycliques et discours de l’Eglise en entier sur le rapport entre la foi et la raison ,on y trouve subrepticement en marge quelques propos qui pourraient en effet soulever quelques interrogations et quelques perplexités quant à la totale bonne intention et la déontologie intellectuelle

    En effet ce qui m’a quelque peu inquiété c’est quand les dirigeants de l’Eglise demandent à ses intellectuels de se former aux sciences profanes et à la dialectique philosophique les plus pointues afin d’appliquer les principes de la raison scientifique et philosophique non pas pour rechercher la et révéler la vérité en soi ,la vérité universelle qui est par nature la vérité religieuse au sens étymologique du mot religion , mais dans l’intention expresse de conforter les dogmes de la foi catholique,comme si les dogmes de la foi catholique établis par des créatures humaines particulières et relatives est au dessus de la vérité universelle extraite de la raison universelle ,absolue et transcendante ------------------------------------on a l’impression par là que l’Eglise cherche à utiliser la science,la philosophie et les principes de la raison en général pour non pas pour servir la Vérité ou même du moins pour expliciter clairement et honnêtement l nature des dogmes sans préjuger de leur valeur mais de conforter à tout prix les dogmes de la croyance catholique ,et donc d’assujétir la vérité en soi et par là la raison en soi à l’autorité en soi des dogmes ,--------------bref dans la pratique de mettre le Dogme au dessus de la Raison qui ne peut être que sa servante totalement obéissante et non pas totalement libre de ses délibérations

    il y a donc là une ambiguité tout à fait fâcheuse de la part de l’Eglise qui devrait s’empresser de lever ,car il y va de sa réputation en matière d’honnêteté intellectuelle comme le montre le terme employé par l’auteur de l’article


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 1er octobre 2010 22:06

    @ franc (du 1er oct à 16 h 28)

    Bonsoir franc

    J’avais déjà, sur Agoravox en 2007 et 2008, analysé les mensonges des institutions catholiques d’aujourd’hui, et principalement du pape Benoît XVI, dans ces deux articles :

    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/quand-la-communaute-sant-egidio-31120

    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/synode-et-mepris-du-monde-reel-46015

    J’essayais aussi de trouver les raisons de ces mensonges.

    Je crois que vous vous trompez quand vous dites à propos de Benoît XVI aux Bernardins : "la théorie est brillante mais la pratique l’est beaucoup moins et même parfois ténébreuse". Ou encore, à la fin de votre commentaire : "l’attitude envers la raison, qui en théorie est élogieuse mais en pratique peut s’avérer parfois calamiteuse".

    La théorie n’est ni brillante ni élogieuse, elle est calamiteuse parce qu’elle est mensongère

    Il me semble que vous avez plutôt raison quand vous dites : "une telle attitude contradictoire peut se comprendre comme une volonté de ne pas toucher aux dogmes traditionnels de l’Eglise, une crainte de ne pas trop bouleverser les habitudes et la pensée traditionnelle des fidèles, bref de ne pas faire table rase qui ne peut qu’aboutir à l’établissement d’une religion tout à fait nouvelle"

    C’est en fait là qu’est le problème actuel de l’église catholique et votre commentaire suivant montre que vous l’avez compris : elle croit qu’elle peut sauver « la tradition » ET, comme vous dites dans ce dernier commentaire, "demander à ses intellectuels de se former aux sciences profanes et à la dialectique philosophique les plus pointues…"

    Elle refuse de CHOISIR ENTRE sa tradition dogmatique (dans laquelle l’attachement à la théologie criminogène est de loin ce qu’il y a de pire) ET la "religion tout à fait nouvelle". Elle refuse de devenir enfin JESUÏSTE, ce qu’elle n’a jamais été.

    Ceci avait pourtant été rendu possible par Jean XXIII et le Concile Vatican II, par Paul VI retirant les psaumes violents du bréviaire des prêtres, par Christian de Chergé essayant de faire comprendre aux autres moines de Tibhirine qu’il ne fallait pas, dans le contexte de leur monastère au moins, psalmodier ces psaumes… et par beaucoup d’autres catholiques.

    C’est l’église de Benoît XVI qui S’AUTODETRUIT, et ce pape sera le principal responsable de sa destruction devant l’Histoire.

    J’ajoute que ce n’est pas mon souci principal puisque je ne suis plus dans cette église. Je veux seulement qu’on amène les INSTITUTIONS des différents monothéismes à cesser d’enseigner, de transmettre aux générations futures la théologie criminogène QUI A DEJA FAIT TANT DE MAL DEPUIS 3000 ANS.


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