mercredi 28 décembre 2016 - par Emile Mourey

Chalon-sur-Saône et le troisième temple des Juifs

À Madame le Maire de Saint-Rémy, Vice-Présidente du Grand Chalon, bonjour.

J'ai bien reçu votre lettre en date du 15.12.2016. L'intérêt que vous portez à mes recherches concernant l'histoire de la tour de Taisey est-il un encouragement ? Importante station sur la voie de l'étain, fondation d'Héraklès et métropole des Gaules selon Diodore de Sicile, cité du peuple éduen selon Strabon, oppidum où siégeait le conseil de la ville d'après César (avant la fondation de la ville des bords de Saône) château fort des comtes de Chalon et du roi Gontran, les fouilles archéologiques qui ont été demandées à Monsieur le Préfet d'exécuter sur le site devraient enfin marquer le retour au bon sens des services de l'État.

En tant que Vice-Présidente du Grand Chalon, vous ne pouvez, également, qu'être intéressée par l'histoire de l'agglomération, et plus particulièrement par celle de sa cathédrale, car tout cela forme un tout.

Je ne comprends pas que M. le Maire de Chalon, pourtant ancien président de la Société d'Histoire et d'Archéologie, laisse se propager les explications extraordinairement compliquées et complètement farfelues que l'on trouve actuellement sur l'internet et ailleurs concernant la fondation de notre cathédrale. Je veux bien croire que, pour se prononcer, il ait attendu le résultat des fouilles archéologiques qui ont été faites au pied du monument, mais, comme il fallait s'y attendre, ces fouilles confirment ce que nous savons déjà par le témoignage des évêques, à savoir que des maisons y étaient accolées. Or, si ces dites fouilles font remonter les traces d'occupation au IIIème siècle, cela va dans le sens d'une cathédrale existante dès cette époque, comme je l'affirme depuis de nombreuses années en m'appuyant sur des documents incontestables.

Premier document, III ème siècle : il s'agit d'une plaque de cheminée en fer moulé ancien qui ne rouille pas (technologie ancienne perdue d'où l'intérêt d'en retrouver le secret de fabrication). Le jeune empereur Salonin est représenté à l'image de ses médailles, portant la même couronne caractéristique. Le palais de La Vigne aux saules se reconnaît, en bas, dans les vestiges mis au jour au siècle dernier. Les lions des accoudoirs du siège se retrouvent dans les sculptures d'une porte latérale de la cathédrale. La présence d'une tour de Taisey en projet d'embellissement indique l'endroit d'où l'on a vue sur la ville des bords de Saône, et, au-delà, dans l'infini lointain, sur les murailles de Jérusalem reconnaissables à ses deux tours. La colonne de Jupiter évoquée par les Actes de saint Marcel est indiquée à côté, en bas, à droite. 

Deuxième document, III ème siècle : il s'agit de deux médaillons sculptés sur marbre : "Apocalypse sur la forteresse de Taisey" et "Apocalypse sur le temple de Chalon". Tableaux polémiques hostiles à la colonie juive de l'époque. L'empereur Postumus et son César Victorinus y sont stigmatisés (le rétable sculpté de Mont-Saint-Vincent évoque l'alliance qui a été conclue entre eux). Suivant la tradition, les nouvelles vierges d'Israël dansent dans le temple mais c'est une danse lubrique. Contrôle de virginité et feu perpétuel, balayeuse en vue, le symbole est clair. La forme rectangulaire des colonnes, l'entablement caractéristique des chapiteaux centraux, la forme de la voûte, tout cela se retrouve dans les nefs latérales de l'actuelle cathédrale.

Troisième document, III ème siècle : Extrait d'une sculpture sur ivoire évoquant la prise de Jérusalem par Titus. On y voit le temple qu'Hérode a fait construire à Jérusalem, deuxième temple des Juifs après le temple de Salomon (sans compter celui d'Esdras). Titus, tout à fait reconnaissable, est jeté en bas de son cheval en voyant apparaître le Christ du ciel dans le ciel. Unique évocation - scandaleusement ignorée - de Jérusalem avant sa destruction. Dans leurs enceintes respectives, la ville de David, à Sion, côtoie celle des Jébouséens. Le temple d'Hérode est représenté en semi-profil dans la perspective qu'on en avait, entre le porche de l'esplanade et la forteresse Antonia, et donc sur le mont du temple. La plaque de cheminée, précédemment citée, indique clairement qu'il s'agit, après la destruction du temple d'Hérode, de le reconstruire, non pas à Jérusalem, mais à Chalon-sur-Saône. En façade, au-dessus d'une ouverture en plein cintre, il semble n'y avoir qu'un oculus.

Quatrième document, IV ème siècle  : cette médaille de Constantin représente manifestement la cathédrale, évidemment sans les deux tours qui y ont été collées en façade aux siècles derniers. Temple d'Apollon pour le rhéteur Eumène, il y voyait le temple le plus beau de tout l'univers. Normalement plus à droite, le pont est représenté devant mais, curieusement, avec les colonnes qui décorent le pont actuel. Il ne se trouve, en façade, qu'un seul grand oculus.

Cinquième document, III ème siècle : chapiteau du choeur de la cathédrale, placé à la place d'honneur, longtemps considéré comme une évocation du repas d'Emmaüs, il représente, en fait, l'espoir en la venue d'un messie essénien.

Sixième document, IV ème siècle  : Erreur également quant à l'interprétation du tympan de la cathédrale d'Autun. On y voit une étonnante évocation patriotique des anciens monuments sacrés de la cité éduenne. À droite, le temple de Bibracte de Mont-Saint-Vincent et la tour de Taisey ; à gauche, l'église d'Étienne, actuelle cathédrale de Chalon, mais en architecture inversée. 

Septième document, IV ème siècle, chapiteau de Vézelay  : l'empereur Julien prête serment devant le messie christ essénien de la cathédrale de Chalon. Photo www.art-roman.net/ Il est sculpté de profil, dans une couronne de lauriers, sous le balcon de la cure de la cathédrale de Chalon.

Pour mémoire, vers 1435 : projet de restauration de la cathédrale par Van Eck, dans son tableau intitulé "La Vierge du chancelier Rolin", une seule tour est visible. 

Voici, Madame le Maire, la première raison de ma réponse : un devoir de vérité. La deuxième raison serait qu'on arrête de dire n'importe quoi sur les origines de notre histoire locale, voire nationale. La troisième raison serait que vous et autres élus invitiez madame la Ministre de la Culture à bien vouloir informer les dirigeants d'Israël que le troisième temple des Juifs a bel et bien déjà été construit, mais à Chalon-sur-Saône et que, s'ils ont l'intention d'en construire un nouveau sur le mont du temple, il ne faudra pas lui attribuer le nom de troisième mais de quatrième http://fr.timesofisrael.com/le-grand-rabbin-disrael-pour-la-reconstruction-du-temple-de-jerusalem/. (1)

Je vous présente mes meilleurs voeux pour l'année 2017.

Emile Mourey, 26.12.2016, extraits en partie de mes ouvrages. www.bibracte.com

Copie à M. le Préfet ...

Renvoi 1. Dans mes ouvrages et dans mes articles, j'essaie d'expliquer que la Gaule a connu une première immigration cananéenne qui a influencé sa culture, puis une deuxiième vague au Ier siècle avant J.C.. La poussée démographique grecque dans le nord de la Palestine, accompagnée de la fondation de villes grecques nombreuses, semble avoir déstabilisé la région et, par voie de conséquence, expliqué cela. La persécution de Dèce de 250 trouve son explication dans un pouvoir romain qui essaie de reprendre une autorité qui lui échappe. La fondation de l'église d'Étienne, actuelle cathédrale de Chalon, est manifestement un hommage que ces Juifs esséniens immigrés, leurs descendants, mais aussi les convertis, ont voulu rendre à leurs martyrs sous le nom collectif d'Étienne. Construction décidée au temps de l'empereur Salonin, donc entre 258 et 260, donc huit à dix ans après la persécution, les dates concordent. Très certainement présenté comme le troisième temple après la destruction du temple de Salomon et de celui d'Hérode, nul doute qu'il a dû bénéficier du soutien financier de toute la communauté juive, nationale, voire internationale. La scission des empereurs gaulois, en l'occurence de Postumus, peut s'expliquer dans ce contexte. Le retour à l'empire romain peut s'expliquer de même, par une déception et une volonté de revenir à l'ordre romain.

Tristement assis à l'entrée de la tour de Taisey, derrière les fossés comblés de défense où l'eau n'arrive plus, j'attends patiemment depuis plus de 40 ans... Chapiteau de la cathédrale d'Autun www.art-roman.net/



32 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 28 décembre 2016 12:06

    Extrait de http://laosophie.over-blog.com/2015/08/wwiii-construction-du-3-eme-temple-de-jerusalem.html


    « Pour rebâtir le Temple, il est admis qu’il faut d’abord identifier avec précision l’emplacement exact des deux premiers Temples. L’une des raisons invoquées est que le site du Temple avait été choisi par Dieu Lui-même (Genèse 22:2 ; Exode 15:17 ; 2 Samuel 24:18 ; 1 Chroniques 21:18). »

    C’est fait.

  • cathy cathy 28 décembre 2016 14:03

    Les cananéens avaient la peau noire, comment les celtes auraient-ils permis une immigration massive sur leur territoire ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 décembre 2016 14:42

      @cathy


      Légende

    • cathy cathy 28 décembre 2016 15:11

      @Emile Mourey
      Genèse chap 10 :6 


      Et les enfants de Cam sont Cus, Mitsraïm, Put, et Canaan.

      D’ailleurs les (palestiniens) les philistins sont des descendants de Mistraïm. 

      Pourquoi ce serait une légende alors que vous faites d’autres références bibliques ?

    • Emile Mourey Emile Mourey 28 décembre 2016 15:59

      @cathy


      Ce n’est pas parce que l’auteur d’un texte biblique a suggéré que son adversaire était noir, ou devenu noir, qu’il l’était. Josué n’a pas voulu exterminer les Cananéens pour la couleur de leur peau mais parce qu’il voulait tout simplement les remplacer.

      La Bible nous permet de retrouver l’histoire et la pensée d’une population qui s’est imaginée être le peuple élu. Il faut trier et comprendre. Il se trouve, encore aujourd’hui, des irréductibles qui croient aux anciennes prophéties et qu’il faut reconstruire un troisième temple sur le mont dit du temple.

      Primo : le premier temple, celui de Salomon n’a pas empêché les Hébreux d’être déportés à Babylone.
      Secundo : le deuxième temple, celui d’Hérode n’a pas empêché la destruction de Jérusalem et la déportation qui a suivi. Il s’est passé le contraire de ce que les prophètes, dont Daniel, avaient prophétisé.
      Tertio : Les islamistes radicaux, encore plus illuminés, n’ont pas vu le ciel s’ouvrir et le Prophète en descendre.

      Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein.


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 décembre 2016 17:10

      @cathy

      Je n’ai d’ailleurs jamais parlé de couleur de peau mais de culture cananéenne. Peu me chaut que les premiers immigrants cananéens, phéniciens, chaldéens aient été bronzés ou non. Diodore de Sicile dit qu’après qu’Héraklès se soit uni avec la fille du roi de Galatie (la Gaule), et fondé la capitale métropole, que les autochtones, supérieurs en nombre, avaient repris le pouvoir.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 décembre 2016 21:22

      @Emile Mourey

      La Galatie n’est pas la Gaule, mais une région historique d’Anatolie, dont le nom vient d’un peuple celte qui y a migré dans l’Antiquité, aux alentours de 279 av. J.-C.

      Vous trouverez une carte en cliquant sur ce lien


    • Antenor Antenor 28 décembre 2016 21:31

      @Jeussey de Sourcesûre

      La Galatie d’Anatolie porte ce nom parce qu’elle a été colonisée par les Galates, longtemps après l’époque d’Héraklès.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 29 décembre 2016 08:16

      @Antenor

      L’époque d’Héraklès ?
      Pouvez-vous la dater s’il vous plait.
      Les temps mythologiques permettent toutes les fantaisies.
      En tous cas, ces Galates, Celtes, venaient sans doute du foyer de la culture celte, (Autriche-Hongrie) et non pas de ce que les Romains appelaient les Gaules qui étaient situées en périphérie, vers l’ouest. 

    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2016 08:55

      @Jeussey de Sourcesûre


      La thèse de la naissance des Celtes en Centre Europe, au pied des Alpes autrichiennes ? Elle n’a plus cours. La dernière thèse de Christian Goudineau était une sorte de génération spontanée. La vérité est que l’expédition des Galates est signée dans les sculptures de Pergame ; un bras d’un guerrier celte métamorphosé en salamandre (Gergovie), un autre en lion (Bibtacte).

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 29 décembre 2016 09:05

      @Emile Mourey

      De toutes façons, la notion de « celtes » est une réalité linguistique et culturelle, comme la notion de « germaniques », et concerne de nombreux peuples très différents les uns des autres. 

      Mélanger sans discernement ni analyse critique des mythes, des légendes, des écrits de « propagande » militaire (oui, ça existait chez les Grecs et les Romains) et des interprétations d’écrivains latins dont le but était de justifier les actes de leurs tyrans peut aboutir à la production d’une curiosité esthétique, mais pas à un approfondissement de la connaissance de notre histoire.

    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2016 09:13

      @Jeussey de Sourcesûre



      Je ne mélange rien. Je ne cherche qu’à retrouver le fil de l’Histoire.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 29 décembre 2016 17:24

      @Emile Mourey

      c’est l’histoire qui peut expliquer les mythes et non pas les mythes qui peuvent expliquer l’histoire !

    • Antenor Antenor 29 décembre 2016 18:04

      @Jeussey de Sourcesûre

      Héraklès s’est emparé de Troie quand Priam était encore enfant. La guerre de Troie a eu lieu vers -1200 donc Héraklès a vécu un peu avant. Si on a compris que derrière ces noms de héros se cachent des dynasties entières, cela situe Héraklès vers -1300. Soit mille ans avant que les Galates ne mettent les pieds en Anatolie. Le passage d’Héraklès en Gaule coïncide avec le début du Bronze Final. Mais cela ne veut pas dire que les Celtes n’existaient pas déjà avant.

      L’aire linguistique celte si on en exclut l’Anatolie, allait de l’Atlantique au Danube. La Gaule est en plein milieu et bien malin qui peut dire où, quand et comment se sont diffusées les langues celtes. Néolithique ? Campaniforme ? Age du Bronze ? On ne sait pas trop...


    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2016 18:37

      @Jeussey de Sourcesûre


      Je ne me pose pas de telles questions. J’essaie de comprendre. Je présente des documents que personne ne réfute et on voudrait que je me taise parce que cela dérange des gens bien pensants confortablement installés dans leurs bureaux. Non ! ce n’est pas possible ! Force est de constater que, depuis Mitterrand, aucune ministre de la Culture n’est venue au mont Beuvray, terrible aveu ! Les tenants de la doxa, archéologues Vincent Guichard et Matthieu Poux, restent prudemment dans l’expectative, maintenant sans trop insister leur thèse absurde d’une Gaule en bois, se retranchant derrière des commentateurs manipulés et agressifs, y compris sur Agoravox, qui n’ont rien compris à l’enjeu.

      La question n’est pas de juger en bien ou en mal ce que les anciens ont voulu dire dans leur architecture et leurs sculptures. L’important, c’est de mieux comprendre leur pensée et leur art pour mieux l’expliquer. Je trouve assez lamentable les tristes explications que l’on donne aux touristes qui viennent visiter nos églises romanes quand ce n’est pas une totale absence. Dans cette architecture et sculpture dite romane que, dans notre aveuglement, nous ne voulons, ni voir, ni comprendre, nous avons pourtant 100 fois mieux que les pyramides d’Égypte, mais nous avons perdu l’intelligence et la pureté d’esprit que ces gens-là avaient. Le fanatisme et le dénigrement systématique bête et méchant ont pourri notre société. 

  • Antenor Antenor 28 décembre 2016 21:19

    @Cathy

    Et Noé était de quelle couleur ? Et Deucalion ? Et Atrahasis ? Des déluges, il y en a eu plein. Vous ne pensez pas qu’il est plus important de se demander quelle est leur signification ? La Genèse ne parle que de l’espace qui était connu par ses auteurs à leur époque. Egypte, Levant, Mésopotamie et vaguement les marges grecques, anatoliennes et perses. Les Hébreux étant des nomades, ils avaient une vision plus vaste du monde que celle des Egyptiens ou des Sumériens persuadés qu’il n’y avait rien de bien intéressant hors de leurs vallées. Quelle tristesse de voir aujourd’hui ceux qui s’en réclament vouloir réduire leur vision du monde à celle des Hébreux d’il y a 3500 ans.

    @ Emile

    Il est quand même étonnant de retrouver un chapiteau faisant penser à Emmaüs précisément dans la cité à laquelle vous rattachez Cléophas. Décidément, vous non plus ne voulez pas le voir, ce Jésus de Nazareth ! Et il y a pourtant peu de chapiteaux à Chalon.

    Si on vous suit, la Gaule aurait été le pays le plus connecté avec la Judée mais celui le moins touché par les Evangiles. Il y a quelque chose qui ne colle pas.

    Quand dans votre article, vous écrivez « les Juifs », en réalité vous parlez d’une infime minorité parmi les Juifs. Ni Pharisiens, ni Chrétiens. Que les dirigeants éduens aient construit le plus beau temple de l’époque pour des Juifs me paraît déjà hautement improbable. Mais qu’en plus, il s’agisse d’un groupuscule archi-minoritaire , cela semble totalement irréaliste.

    Vous imaginez la réaction des Gaulois lambda ? « Alors, c’est à ça que servent nos impôts ! » C’était le pogrom assuré ! Et les Juifs pharisiens et les Chrétiens se seraient aussi opposés à cette construction qui aurait constitué à leurs yeux à la fois une insulte et un risque d’être victimes de représailles des païens.


    • cathy cathy 29 décembre 2016 00:26

      @Antenor
      Relisez bien la Genèse, elle parle bien de la répartition de tous les peuples sur toute la terre.


      De quelle couleur était Noé ? Tous les hommes sortis de l’arche étaient de race blanche, mais toutes les femmes ne l’étaient pas.

    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2016 00:58

      @Antenor


      Je dis « messie essénien » car le chapiteau exprime très exactement le « signe » par lequel il devait se faire reconnaître quand il viendra. À Gourdon, idem mais le signe est l’offrande des prépuces. À Sainte-Foy, le signe qui doit apparaître est un Christ qui n’est pas Jésus de Nazareth mais un Christ du ciel, dans le ciel. Dans l’épitre de Jacques, le Jésus, Christ, est dans le ciel. Tout à fait d’accord pour nommer « christ » le messie du chapiteau. C’est probablement ainsi que les fidèles de l’époque le désignaient, mais « christ du ciel pas encore descendu », et par conséquent, pas encore crucifié. Et les évangiles ? toute l’histoire montre qu’il a fallu une succession de conciles pour imposer une lecture littérale non prophétique.

      La Gaule ? Non pas connectée avec la Judée mais avec Israël. Pas toute la Gaule mais principalement Chalon. Il y a une logique. En - 88, colonie juive à Gourdon (fresques), en 250, ils sont assez nombreux pour imposer à Chalon la construction du troisième temple. Connaissant leurs textes, notamment prophétiques, c’était même pour eux, une obligation. Le retable de Mont-Saint-Vincent montre qu’il l’ont financée et probablement aussi d’autres constructions ; murailles ....Les seuls chrétiens qui habitaient à Chalon, juifs d’origine ou convertis, étaient des chrétiens croyant en un christ du ciel. Quand saint Marcel est venu pour les convertir au christ de Nazareth, on lui a interdit l’entrée et il fut mis à mort.

      Et puis, il y a les documents dont je fais état et contre lesquels on ne peut aller. C’est comme ça mais ce n’est pas une raison de renoncer à sa religion et à sa foi. De tous temps, l’homme a évolué ; il n’y a pas de raison pour que cela s’arrête.

    • Antenor Antenor 29 décembre 2016 18:24

      @ Cathy

      La Genèse ne parle pas de la Méditerranée Occidentale, de l’Afrique Sub-Saharienne, de l’Inde, de la Russie, de l’Asie Orientale, de l’Océanie, des Amériques... Pourquoi l’arche ne s’est-elle pas posée au sommet du Mont-Everest ?

      Comme par hasard, l’arche de Noé s’est posée au sommet d’une montagne du Proche-Orient. Comme par hasard, l’arche de Deucalion s’est posée au sommet d’une montagne grecque. Je suppose que les Gaulois devaient aussi avoir leur version du déluge dans lequel l’arche de leur héros fondateur se posait au sommet du Mont-Blanc.

      Tous ces noms, Sem, Mistraïm, Canaan désignent des clans entiers colonisant des terres de plus en plus éloignées de la Haute-Mésopotamie mais cela ne veut pas dire qu’elles étaient inhabitées ! Mistraïm par exemple désigne un clan proche-oriental tentant de coloniser l’Egypte. Il ne désigne absolument pas ceux que nous appelons les Egyptiens anciens qui étaient là depuis bien plus longtemps. Les textes égyptiens parlent pendant des siècles des tentatives d’infiltration des asiatiques dans le Delta du Nil.

      Je pense qu’Eber qui a donné son nom aux Hébreux désigne une dynastie d’Ebla dont Harran était vassale. La haine des Hébreux pour les Amorites vient du fait que ces derniers se sont emparés d’Ebla et de sa région. Le Déluge biblique symbolise la guerre remportée par Ebla sur Mari vers -2400.


    • Antenor Antenor 29 décembre 2016 18:51

      @ Emile

      Mais Jésus de Nazareth est un christ du ciel ! Vous êtes le premier à dire dans vos ouvrages que lorsque les disciples s’adressaient à Jésus, ils étaient tournés vers le ciel. Rien dans la forme ne peut distinguer le Christ des Evangiles d’un autre. Reconnaissez qu’à Chalon, avec seulement deux chapiteaux, on ne peut argumenter dans un sens ou dans l’autre.

      A Gourdon, rebelote, on a à nouveau le nom de Cléopas qui apparaît. Je veux bien qu’il ne désigne qu’une diaspora essénienne spécifiquement chalonaise mais cela ne change rien au fond du problème, au contraire. Ce nom résonne comme un rappel : « Souvenez-vous d’Emmaüs »

      Chez Luc, Cléophas est un des premiers à reconnaître Jésus après sa résurrection. Chez Jean, Marie-Cléophas est une des trois femmes au pied de la croix. On n’a pas affaire ici à un Simon-Pierre hésitant.

      Saint-Marcel venait de Lyon, il se situe dans la lignée des Saints du catholicisme romain légitimé par Nicée. Ceux qui l’ont mis à mort n’avaient peut-être pas la même lecture des Evangiles que lui.


    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2016 20:41

      @Antenor


      Oui, mais il y a le retable de Mont-Saint-Vincent où il est manifeste qu’après la mort de Salonin, vers 260, Postumus et Victorinus opposent leur christ du ciel, avec une abondante nourriture, à un Christ du codex évangélique aux assiettes vides ou ne présentant qu’arêtes de poisson, et alors que la construction de la cathédrale, et donc également des chapiteaux, est en cours. Il faudra attendre 577 pour que le roi Gontran fonde le monastère de Saint-Marcel-les-Chalon montrant par là que le christ des évangiles l’a finalement emporté. Concile de Nicée : 325. Les chapiteaux de la cathédrale ne peuvent donc évoquer qu’un Christ du ciel. Et même si les évangiles sont connus, tout indique dans les basiliques qui suivent qu’ils ne sont compris qu’en images.

      Il est vrai que mon Christ du ciel arrive un peu comme un cheveu sur la soupe mais la faute en revient à l’Église primitive qui a dissocié le Livre de Jacques en un Protévangile qui, dès lors, est compris à la lettre et une épitre d’après les évangiles alors qu’il les précède. Dans cet épitre qui précède les évangiles, il est clair que Jésus, Christ est dans le ciel. Il est clair que dans le Protévangile, le jésus n’est qu’annoncé. C’est donc à partir de là que s’explique la séparation entre ceux qui croient que ce Christ est toujours à venir et ceux qui croient qu’il est venu dans les évangiles. 

      Le Cléopas de Gourdon n’est pas un Christ venu mais à naître comme le montre la fresque de Marie enceinte. Comme pour le chapiteau de Chalon, c’est par un « signe » qu’il se fera reconnaître, celui de l’offrande des prépuces. Son évocation dans l’évangile et celle de sa mère ou de sa femme est, comme je l’ai dit, un geste des évangiles en direction de la communauté juive éduenne, apparement de Chalon, pour l’appeler au ralliement. Importante communauté, car elle est la seule invitée au pied de la croix, à côté de la mère de Jésus et de Marie de Magdala.

    • Antenor Antenor 30 décembre 2016 18:22

      @ Emile

      Vous mettez vous-même en parallèle les évènements décrits dans le Protévangile de Jacques avec le récit de Flavius Josèphe. Il peut être pris comme une prophétie au premier degré mais pas dans sa lecture allégorique qui décrit des actions bien réelles. S’il n’y croyait pas fermement, l’aurait-il écrit ? A ce moment-ci, la machine est lancée même si on ne sait pas trop qui est aux commandes. Jacques, prudent, ne dit pas que Jésus est allé se réfugier en Egypte.

      Je ne pense pas qu’on puisse séparer le Protévangile de Jacques du reste des Evangiles. En le faisant, vous entérinez l’erreur de l’Eglise. Les Juifs ont cru dans d’autres messies que celui de Nazareth mais chez Jacques, c’est bien du cousin de Jean dont il est question. Jacques lie les destins de Jésus et de Jean. Et à l’époque de Posthumus, Jean était mort depuis longtemps. Le Jésus de Jacques ne pouvait se manifester que du vivant du Baptiste pour être crédible. Seul Jean pouvait l’authentifier. Les Juifs n’ont pas attendu le Protévangile de Jacques pour croire en un messie à venir. Ce texte est une tentative essénienne de faire s’accomplir leur croyance. Jean en est l’épine dorsale.

      Vous imaginez Posthumus présenter un messie en utilisant le protévangile de Jacques ? La foule des croyants lui répondra : Où est Jean ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 30 décembre 2016 21:52

      @Antenor

      Eh bien, vous êtes d’accord. Je n’ai jamais dit que Postumus inscrivait son messie dans la suite du Protévangile de Jacques ,d’autant plus que, comme je vous l’ai expliqué, il réfutait le christ des évangiiles comme le montre le retable de Mont-Saint-Vincent.




    • Antenor Antenor 31 décembre 2016 13:47

      @ Emile

      Vous laissez quand même entendre que la séparation entre christ venu et christ à venir, a lieu entre le protévangile de Jacques et les Evangiles :

      « Il est clair que dans le Protévangile, le jésus n’est qu’annoncé. C’est donc à partir de là que s’explique la séparation entre ceux qui croient que ce Christ est toujours à venir et ceux qui croient qu’il est venu dans les évangiles.  »

      S’il ne s’appuyait pas sur les Evangiles, vous pensez que Posthumus avait en sa possession des rouleaux semblables à ceux de Qumran comme l’écrit de Damas ou le Règlement de la Guerre ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 31 décembre 2016 16:22

      @Antenor


      Pas Postumus mais Victorinus. Il est sculpté dans un chapiteau portant apparemment l’étole d’un grand prêtre ; même si c’est Postumus qui figure dans le médaillon. il faudrait interroger les archives. même s’il est dit que les archives de Mt-St-Vincent ont été brûlées à la Révolution,. Comment se fait-il que la cure détenait,, et détient probablement encore, un plan ancien de la ville ? Tout n’a pas été versé aux archives.

    • Antenor Antenor 2 janvier 2017 13:45

      @ Emile

      Un vieux problème lié à notre questionnement sur Chalon est la date où a réellement débuté l’évangélisation de la Gaule. Depuis des siècles, deux théories s’affrontent. Celle qui place l’arrivée des principaux apôtres de la Gaule (Austremoine, Denys, Ursin...) à l’époque de Dèce au troisième siècle et l’autre qui les voit arriver dès le premier siècle, faisant même de certains des disciples directs de Jésus de Nazareth.

      Dans le premier cas, l’arrivée de Marcel vers 180 fait de Chalon une des toutes premières villes évangélisées après Lyon. Dans le second cas, Chalon serait au contraire une des dernières concernées par l’évangélisation.

      La problème le plus important à mes yeux est la date du martyr de Pothin vers -177. Alors qu’en quelques années Paul et ses adjoints évangélisent à tour de bras de Jérusalem à Rome, il aurait fallu plus d’un siècle pour attendre de voir se constituer la communauté chrétienne de Lyon ?

      Sans aller jusqu’à faire des apôtres des Gaules des proches de Jésus de Nazareth, je serais plutôt enclin à penser que c’est la thèse les voyant arriver dès le premier siècle qui est la bonne. Dans cette perspective, Lyon et Chalon apparaitraient non pas comme les foyers du christianisme gaulois mais au contraire comme les endroits il a eu le plus du mal à se faire accepter.

      Bonne année à vous et à tous ceux qui nous suivent.


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 29 décembre 2016 11:01

    Eh !
    Ben dis donc !... Vous souffrez d’un grand manque de reconnaissance, de frustration.

    Chalon sur Saône, capitale du pseudo christianisme juif, en balayant d’un seul coup tous les rituels et le langage païens que Chalon sur Saône et la Bourgogne ont entretenu pendant des siècles.
    Amusant, tordant ....... !

    Déjà que le passé récent de Chalon sur Saône n’est plus d’actualité, voir complètement oublié volontairement ou non.
    Il y a comme un goût, comme une étrange sensation de malaise.....le monde politique est opportuniste de la Grande Histoire et manipulateur pour la petite histoire, Temple ou pas !

    Les esséniens sont dans tous les coups quand ça arrange et réfuté immédiatement lorsque les choses deviennent trop équivoque pour l’histoire israélite......haaaaaaaaaaaa !
     
    A part le fait d’être et de vivre comme un idiot, il est évident de constater qu’actuellement les guerres sont notamment religieuses, sur fond de contrôle des ressources énergétiques......
     Donc soyons sûr de soi, avant tout...sinon !


    • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 29 décembre 2016 17:19

      Décerner des petites étoiles jaunes de satisfaction, sur un article concernant les juifs, c’est d’un humour par croyable....

      Avant l’étoile, il y a eu la rouelle au moyen-âge......wouaf, wouaf,  pour info....


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 29 décembre 2016 19:30

    Il faut poser des questions à Posidonios d’Apamé...

    Ce chroniqueur (d’origine Grec) de la vie des Celtes « gaulois » peut avoir écrit un truc intéressent...

    Mais S.V.P, laissez nous nos origines païennes, on les aime, elles ont marqué nos comportements, nos coutumes, les curés les ont copié...

    Quant à Chalon gare à vous.. !  

     Si vous pourrissez ma ville...


     


  • Eric F Eric F 3 janvier 2017 22:18

    Ces articles me font un peu penser à ceci :
    http://www.huffingtonpost.fr/pierre-menard/napoleon-na-jamais-existe/

    On peut, à partir d’un indice, échafauder une théorie, puis cette théorie sert de canevas pour interpréter une infinité d’autres indices de manière à corroborer la théorie.


Réagir