mardi 18 octobre 2011 - par morice

Coke en stock (LIII) : le retour de la French Connection

A voir les quantités astronomiques de cocaïne qui débarquent régulièrement en Europe, et en France, donc, on se dit que le système qui le permet est d'envergure. Au point d'en rappeler un autre, de trafic : celui de l'héroïne, transportée dans les années 60 vers les USA par des trafiquants français, aux "belles heures" de la French Connection. C'est à noter en effet qu'actuellement, des français sont de la partie, et qu'ils sont relativement jeunes : auraient-ils suivi l'exemple de leurs aînés, ont-ils gardé des liens avec leurs "grands ancêtres", voilà qui demande à être vérifié. En tout cas, le bilan de leur action est éloquent : tous les mois, on découvre un arrivage de cocaïne, qui ne voyage plus par kilos mais par tonnes, livré par des trafiquants qui bénéficient de complicités un peu partout, tant les sommes d'argent que leur procure leur trafic leur pemet d'acheter qui ils veulent ou presque. Etre policier incorruptible, aujourd'hui, réclame une sacré foi en sa mission de service public... au point qu'on en arrive à comprendre pourquoi certains versent du mauvais côté (sans les absoudre pour autant, bien entendu).

Dans la découverte des 110 kilos de cocaïne saisies à Neuilly, on l'a vu, il n'y a pas eu que le poids des bagages bourrés de coke qui avait surpris les policiers. Ils s'attendaient à "coiffer" celui qui se cachait derrière la livraison, Gilles Tepie, trafiquant notoire pisté depuis longtemps : or celui-là leur avait échappé au dernier moment, ce qui les avait surpris davantage encore. Avait-il bénéficié d'un coup de fil salvateur juste avant la descente de police ? Très certainemenrt et mieux que cela, puisque les policiers en avaient eu la preuve. Gilles Tepie était un homme dangereux, car recherché pour trafic mais aussi pour meurtre. Celui d'un boxeur thaï (vous vous souvenez ce qu'on avait dit sur, Pascal Arene, le conducteur du "go-fast" ?), retrouvé tué par balles, le corps partiellement calciné. Soupçonné de l'avoir tué,Tepie avait été condamné en 2008 par la cour d'assises de Seine-et-Marne à 15 ans de réclusion par contumace : or il était déjà en fuite depuis trois ans.

Un article fort judicieux du Parisien résume tout et donne le nom de celui qui a réussi à s'échapper in extremis à Neuilly, car il avait été effectivement prévenu de la descente des policiers. Il discutait alors au téléphone avec son "très proche ami" Abdallah Tahraoui, et évoquaient tous deux quelque chose d'intriguant sous une forme codée : "si les policiers leur prêtent un rôle dans ce meurtre, c’est qu’ils sont tous les deux placés sur écoute. Dans une conversation, il est notamment question d’un « barbecue géant »… Parlaient-ils de l'incendie de l'avion du désert ou simplement du cas du corps de leur victime ? En tout cas, Tepie truand relativement jeune, relie bel et bien tout ce monde de trafiquants à une vieille "tradition" bien française : celle de la période faste pour eux de la "French Connection" (ou "Corsican Connection" !). Tepie, c'est en effet le chaînon manquant entrer les "vieux" trafiquants et la "relève", comme peut l'être aussi Eric Walter, l'homme qui pourra bientôt jouer dans un film intitulé "celui qui échappe à tout", après ce qu'on a pu lire de ses exploits (notamment ici).

"Avant d’être, en son nom propre, un important « chef de réseau » en matière de cocaïne", continue en effet l'article, "Tepie était associé à des figures historiques du trafic de stups en France, dont Fanfan, la compagne de Fernand Chaffard, pionnier de la French Connection, et leur fille, surnommée l’« Indienne » en hommage à sa magnifique chevelure noire. En février 2001, cette équipe tombe en flagrant délit dans le XVIe arrondissement de Paris : une dizaine de kilogrammes de cocaïne, plus de 600 000 € en espèces, une quinzaine de bolides haut de gamme et, chez un des protagonistes, 50 montres de très grande valeur. La police évoque alors une « organisation » mafieuse. Un avocat, lui, se souvient d’une « magnifique affaire ». Tepie et Tahraoui étaient des clients fidèles d’un autre Français, Michel Curtet. Avant de tomber au Portugal en 2005 avec six tonnes de coke, ce sexagénaire a longtemps été en contact direct avec les cartels colombiens. Depuis, les trafiquants hexagonaux sont comme orphelins. « Ils ont été obligés de se réorganiser », décrypte un policier. Pour les trafiquants, il faut créer de nouvelles filières. Gilles Tepie, lui, « marche au coup, il n’a pas un mode d’approvisionnement régulier », poursuit l’enquêteur. Mais il dispose de relais précieux aux Antilles." Tout le monde aura noté les montres, car comme me le dit mon cher voisin "quand t'as du fric, t'as déjà une maiso, voire deux, une grosse bagnole, voire deux, une maîtresse, voire deux, et le seul moyen de te distinguer, à part tes costards, ce sont les montres à plus de 10 000 euros". On avait raillé le président à la Rolex, ce n'était pas un hasard en effet : le bling-bling de la première partie du quinquennat, c'était bien dans la même lignée de l'arrivisme triomphant.

Les jeunes du lot auraient remis sur pied la French Connection  ? C'est bien probable, associé aux plus anciens. L'organisation actuelle n'en semble pas très éloignée, à part que le "produit" n'est plus le même (on est passé de l'héro à la coke) et le sens de distribtion c'est inversé (avant les français apportaient l'héro aux USA) : "La French Connection ou parfois appelée Corsican Connection est une appellation d'ensemble pour désigner la totalité des acteurs qui prirent part à l'exportation d'héroïne depuis la France jusqu'aux États-Unis. Malgré les idées reçues, il ne s'agissait pas d'une seule et même organisation mais d'une multitude de réseaux et d'équipes disposées pour la plupart à Marseille et Paris, mais aussi dans des villes moins en avant comme Bordeaux ou Le Havre. Importée en France depuis l'Orient (Turquie, Indochine, Syrie), la morphine-base était ensuite transformée en héroïne dans des laboratoires installés pour la plupart dans le sud de la France pour finalement prendre la route des États-Unis et du Canada. Les trafiquants français étaient à cette époque les principaux fournisseurs des organisations criminelles américaines". La coke ayant remplacé l'héro, donc, les volumes étant devenus de plus en plus monstrueux : "ce système avait été imaginé par les gangsters marseillais Paul Carbone et François Spirito dans les années 1930 à une échelle assez restreinte. Avant que le marché n'explose dans les années 1950 et 1960, sous le règne d'Antoine Guérini, époque où l'ensemble des réseaux de la French Connection envoyait en moyenne 270 kg d'héroïne mensuels aux États-Unis. En 1970, le trafic de la French Connection était estimé entre 40 et 44 tonnes par an, soit 90 % de la consommation d'héroïne américaine". Les Guérini (Antoine et Barthélemy, dit Mémé, d'anciens résistants !), eux aussi piliers de la French Connection, et les hécatombes qui les avaient accompagnés, des hécatombes qui ne cessent depuis plusieurs années dans le milieu, où Marseille étant devenu un stand de tir en pleine rue et la Corse un champ de tir nocturne.

Marseille, et la Corse : "si, aujourd’hui, en Corse, les voyous tombent comme des mouches, c’est parce que les deux clans qui tenaient l’île ont du plomb dans l’aile. Tout comme s’effrite la toute-puissance des parrains jusque dans les prisons, ainsi que tente de le montrer le film de Jacques Audiard, « Un prophète », primé à Cannes. « C’est la fin d’un cycle qui a duré près de trente ans. Aujourd’hui, le milieu représente le premier pouvoir insulaire, et on s’entre-tue entre clans pour récupérer le sceptre », résume un grand flic. C’est la mort de Robert Feliciaggi qui a mis le feu aux poudres. Amateur de gros cigares et de grosses voitures, cet homme d’affaires, président du groupe divers droite à l’Assemblée de Corse, était en quelque sorte l’ambassadeur de celui que tous les rapports de police désignaient comme le parrain : Jean-Jé, une légende du milieu, qui, dans la seule interview qu’il ait donnée, reconnaissait avoir tué un à un les assassins de son père liquidé sous ses yeux alors qu’il avait 16 ans. Une quinzaine, selon la rumeur" nous disait LePoint au 28 mai 2009. Felliciaggi, et ses liens avec les politiques : on le soupçonnait d'avoir financé la campagne électorale pour les européennes de Charles Pasqua, en 1999. Une enquête menée par le juge Courroye : elle avait démontrée Charlyn alors ministre de l'intérieur, avait autorisé l'ouverture du casino d'Annemasse (en Haute-Savoie)... à Robert Feliciaggi. Ce dernier le revendait peu de temps après avec une confortable plus value, l'argent partant à Monaco, en transitant par le Gabon... et vers le RPF.

Une série de meurtres ininterrompus depuis presque 5 ans maintenant : "guerre en Corse. Cinquième année. Toujours aussi sanglante. Depuis 2006, les cadavres s'accumulent. Près d'une cinquantaine selon les décomptes des services de police, qui ont bien du mal à enrayer la vague. Et la violence a franchi un nouveau cap le 21 avril, avec l'assassinat de Marie-Jeanne Bozzi sur ses propres terres. Vers 16 h 10 ce Jeudi saint, l'ancienne maire UMP de Grosseto Prugna-Porticcio descend de son véhicule, garé sur le parking du centre commercial de la commune. Deux hommes en scooter, casqués, débarquent et tirent. En plein jour, sous le soleil. Huit impacts de balles de 9 mm : une exécution. Et un émoi immédiat. "La prochaine étape ça va être quoi ? Les enfants ?",s'énerve l'avocat de Mme Bozzi, Dominique Mattei" écrivait LePoint au 4 avril dernier encore.

Des nostalgiques, qui n'hésitent pas à reprendre les bonnes vieilles recettes, d'antan, parfois : le 21 janvier 1962, le présentateur de télévision de l'émission à succès « Paris Club », Jacques Angelvinest arrêté aux USA : on a trouvé sa Buick farcie de 50 kilos d'héroïne, un épisode qui deviendra une séquence culte dans le film le Corniaud, chez Oury. Or, la même technique avait été reprise intégralement, mais dans l'autre sens, à partir de l'Amérique du Sud. Les policiers découvrent le stratagème le 17 septembre 2008, non sans efforts : "une Chevrolet 1947, à la carrosserie or et chocolat, tout en rondeur, qui venait de traverser l’Atlantique à bord d’un container. Après avoir accosté à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le véhicule devait remonter dans la région lyonnaise. Achetée pas loin des 25 000 euros, il s’agissait officiellement d’une voiture rare, à destination d’un passionné de belles mécaniques. Elle a finalement atterri dans un garage de la police en région lyonnaise. La bodybuildée américaine a alors été démontée, désossée, découpée. A même le sol, les fauteuils ont été ouverts, les pare-chocs fouillés de fond en comble, le moteur inspecté, les pneus crevés au cas où de la poudre s’y trouverait.  Ce sont des mécaniciens qui ont retiré, des entrailles de la Chevrolet, des lingots de coke. Ils étaient dissimulés dans les longerons. Une vingtaine seront sortis, s’adaptant parfaitement à la forme du châssis. Les plus grands pèsent près de cinq kilos chacun. Incroyable saisie opérée par la brigade des Stups qui a découvert ce qu’elle attendait depuis des mois : la cocaïne serait de grande pureté, conditionnée sous forme solide, délicatement enveloppée dans du zinc. Du grand art. « La drogue se trouvait dans de la tôle très fine, soudée à l’étain », indique cet enquêteur, pour qui cette cache est l’une des plus sophistiquées qu’il ait vue.Au total, cette prise représenterait plusieurs dizaines de kilos de blanche.Sur le marché, une fois coupée et revendue, la valeur marchande de la drogue approcherait le million d’euros."

Là, en effet, on commence à tout relier, entre équipe de jeunes au dents longues et à la Kalachnikov facile, et les plus vieux, qui n'ont en fait jamais vraiment raccroché. Eux, les nostalgiques des années d'or, et leurs liens si particuliers avec la police. Dans l'inventaire de ce qui est reproché à Michel Neyret, celui qui aurait passé le coup de fil à Tepie, il y a également des montres de valeur de citées. Ce qui laisse pantois certains de ses collègues de l'administration, au sujet de l'idée du "flic à l'ancienne" : "J’en ai assez de ces clichés sur le flic à l’ancienne, s’énerve un haut fonctionnaire. Est-ce qu’on accepte une montre Cartier à 28 000 euros quand on est numéro 2 d’un service régional de PJ ?  Est-ce qu’on a besoin de rouler dans la Ferrari d’un voyou pour obtenir des tuyaux ? Est-ce qu’on ne doit pas se poser de questions quand on vous offre des voyages au Maroc ou en Corse, quand on vous invite sur la Côte ou à Milan pour des matches de foot ?"Une montre à 28 000 euros ? A 75 euros le gramme, à Lyon, cela fait quand même plus de 370 grammes de coke... enfin si elle est pure, car 180 grammes suffisent "la coke achetée dans un bouchon du Vieux Lyon est quant à elle “coupée” avec 54 % de cocaïne et le reste en paracétamol mais aussi hydroxyzine et lévamisole, un anti-parasitaire utilisé aux Etats-Unis dans le traitement de certains cancers. Alors que l'hydroxizine est un anxiolytique”, explique un expert. La coke achetée au cours de la soirée privée est également “coupée” avec 56 % de cocaïne, le reste se composant exclusivement de lévamisole. De la bonne « marchandise » mais les produits ajoutés sont dangereux" nous assure Mag2 Lyon, plutôt bien renseigné sur la question. Une montre de valeur comme celle de Christophe Rocancourt, l'arnaqueur des actrices... ou comme fort celles prisées aussi par DSK (chez David Beckham c'est un autre modèle, une Jacob & Co) ?

Chaffard, jamais vraiment rangé des bécanes, était retombé à nouveau dès le 22 février 2006 avec 33,5 kg de coke (pure à 98 % !) dans un hôtel de la Valentine (à Marseille). Restait encore Curtet, surnommé "Mongolito", dont la propre femme est colombienne, et même surtout la fille d'un des chefs de cartels colombien, et son ami Lortal, qui est tombé en février 2010, quatre mois à peine après l'affaire du B-727 : il dissimulait la coke dans des poutres de bois, lui. Curtet, qui était libre, ou presque, encore, malgré le fait qu'il s'était fait piégé et arrêté cinq ans auparavant, le 21 novembre 2005, au Portugal, lors d'une saisie mémorable et historique : "en novembre, Curtet, « décorateur d’appartement », est coincé par la police portugaise dans un hangar avec plus de 6 tonnes de cocaïne. Soit 30 millions de doses non coupées pour une valeur de 214 millions d’euros." Un chargement digne d'un Boeing ! Bizarreté nouvelle, Curtet n'avait fait là-bas qu'à peine la moitié de la peine de douze ans de prison, infligée au Portugal le 3 mars 2008 : par je ne sais encore quel artifice juridique, il avait été renvoyé en France en 2010 pour purger le restant de sa peine(il lui restait 7 ans à faire), là où on lui avait royalement accordé un régime de semi-liberté, deux ans à peine après sa condamnation initiale de 12 années ! Ahurissant ! En semi-liberté en France, il avait aussitôt recommencé ! Etonnants trafiquants, qui, une fois arrêtés, bénéficient de remises de peine ou de régimes particuliers, mais aussi comme l'Espagnol Devesa, cet ancien flic, ce sont aussi des assassins en puissance, tels Stephan Fingherut et Daniel Montre (ce dernier surnommé "Puce") du réseau Curtet. Des tueurs présumés, sur qui pesaient de lourds soupçons, prècisait France-Soir : "sur une écoute téléphonique, menée dans le cadre d’une autre procédure, Fingherut et Montre sont surpris quelques semaines après un assassinat. « Le foot, ça va ? demande l’un. – Euh, non, répond l’autre. Il n’est plus là. Il jouait mal… Alors une équipe qui joue mal, il était forcé d’être éliminé. » Entendus par les policiers, les deux hommes sont assez gênés pour se rappeler la teneur exacte de leurs propos. Ils admettent juste « utiliser souvent des métaphores ». Le corps de Thierry Marthe a été découvert dans un lieu comptant quatre terrains de football." 

Ceci pour la bande de Curtet, mais il y aussi celle de Dominique Lortal, son ami de toujours. Qui utilisait la technique citée pour dissimuler la coke. Elle était cachée dans un container, dans un port hollandais, et est plutôt bien dissimulée, façon "Chevrolet de collection" encore une fois. "Le 13 janvier 2008, dans le port de Rotterdam, un conteneur est vidé à la main par des policiers. Le passage au scanner n'a rien dévoilé. Et pourtant, à l'intérieur, des dizaines de madriers en bois ont été évidés. Dans des cylindres en plomb, 176 kg de cocaïne pure à 99 % sont découverts. Pas une surprise pour les policiers qui attendaient depuis des semaines cette livraison. Cette saisie déclenche une série d'interpellations en France, mais aussi en Italie, au Pérou et en Equateur. Dans son appartement luxueux du XVIe arrondissement, Dominique Lortal voit lui aussi les policiers de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) arriver. Depuis six mois, ces enquêteurs le suivent à la trace. Ils ont même des photos de ses rendez-vous au Pérou ou en Equateur, où il négocie avec les producteurs de cocaïne. Ils disposent enfin des heures d'écoutes téléphoniques où, malgré les discussions codées et un luxe de précautions comme l'utilisation de portables dédiés uniquement au trafic, l'organisation transparaît clairement. Lortal avait en effet mis au point une véritable multinationale. En créant d'abord une filiale fictive en Belgique d'une vraie société française, dans le but de rendre les livraisons de « carrelage » ou de « bois » plus discrètes. En Belgique, un douanier devait aussi faciliter la sortie des conteneurs, en réalité remplis de cocaïne, qui devaient ensuite revenir en France avant d'être revendus dans le Sud, mais aussi en Italie". 

Lortal, le perpignanais, vieil habitué du trafic, qui nous ramenait une fois encore... à la French Connection : "Dominique Lortal, 52 ans, cerveau du réseau, domicilié dans un très chic appartement de la rue du Ranelagh à Paris XVIe, mais également propriétaire de villas à Sofia en Bulgarie ou à Las Vegas aux Etats-Unis. A ses côtés, Guy Teboul, 66 ans, logisticien chargé de créer et de gérer l'entreprise fictive installée sur le port d'Anvers, qui devait récolter la marchandise, Claude Tur, 49 ans, un associé au casier judiciaire chargé et installé en Espagne, mais aussi deux ressortissants italiens, Giovanni Civile et Umberto Naviglia, proches de la Camorra napolitaine, ou encore un certain André Lajoux, 67 ans aujourd'hui, impliqué dans la French Connection dans les années 1970…" Le trafic découvert par les policiers niçois provoquant un bel effet papillon au Pérou quelques semaines plus tard. "C'est ce que la théorie du chaos appelle l'effet papillon : une « simple » information collectée il y a des mois à Nice, par la brigade des stup', vient de se solder, à 10 000 km de là, au Pérou, par un gigantesque coup de filet. Parmi la centaine de suspects interpellés figurent même un proche de l'ancienne ministre de la Justice de ce pays et l'insaisissable maire de Pucallpa. Il s'agit de la plus importante opération de lutte contre le blanchiment d'argent issu du narcotrafic conduite au Pérou. Baptisée « Anguila », elle porte sur des millions de dollars. (....) Quels sont les liens secrets qui pouvaient bien unir ce maire d'une commune agricole du Pérou, riche comme Crésus, un Perpignanais fiché au grand banditisme, mais au casier de premier communiant, un « capo » de la mafia napolitaine ou encore le fils d'un ancien chimiste de la « French Connection » ? C'est précisément ce qu'a permis d'établir l'enquête initiée par la PJ de Nice et conduite en collaboration avec l'Office central pour la répression du trafic de stupéfiants (OCTRIS). En fait, cette galerie de portraits semblant tout droit sortie d'un roman de John le Carré constituerait les principaux maillons d'une gigantesque organisation criminelle" écrit fort justement Nice-Matin.

Au Pérou, où l'enquête remonte très haut et atteint le très puissant maire de Pucallpa, lors de l'opération de police appelée « Anguila » : autrement "l'anguille", c'est lui : Luis Valdez Villacorta. Voilà près de 30 ans que la police péruvienne essayait de coincer Monsieur le maire de Pucallpa. L'homme d'affaires pesant la bagatelle de 250 millions de dollars était toujours passé au travers des mailles du filet. Tout au moins jusqu'à ce que les enquêteurs niçois permettent d'incriminer la « Foresal Export ». Ses liens avec Vadez ont permis aux autorités péruviennes d'éplucher l'empire de ce dernier.  Bingo ! Les enquêteurs ont découvert pour plus de 70 millions de dollars de recettes inexpliquées dans ses livres de comptes. Sans doute l'argent de la drogue. Cet Al Capone sud-américain, suspecté d'avoir commandité le meurtre d'un journaliste parce qu'il avait osé évoquer ses liens avec le narcotrafic, n'est pas tombé seul. Une vingtaine de personnes ont déjà été placées en détention au Pérou... Jusqu'à un éminent avocat, ancien conseiller du ministre de la Justice !" Valdez ne fera que 21 mois et 18 jours dans la prison Castro Castro à Lima, il sera relâché et assigné à résidence chez lui. Le journaliste qu'il avait fait assassiner s'appelait Alberto Rivera Fernández.

Et ce n'est pas fini, avec cette "vieille équipe" de truands toujours à l'ouvrage : "en mars 2009, un voilier, le Richard II, part en mer pour deux mois direction les Antilles. Le propriétaire du bateau, Yves Castellano, prévenu de 63 ans, reçoit début mai un appel au large du Cap Vert. «  Les musiciens doivent commencer à jouer de la musique vers 19h  », révèlent les écoutes. «  Les musiciens, c'est pour agrémenter l'inauguration de la marina, ironise le juge devant Davigny. Mais sur les écoutes durant un an, on ne parle jamais de restaurant  ». «  On ne parle pas de drogue non plus  », réplique le prévenu. «  Mais vous parlez de «  musiciens  », tranche le juge. Le voilier est finalement intercepté fin mai en haute mer par la Marine nationale. Aucune drogue n'est trouvée à bord. Mais trois jours après, Castellano confie au téléphone à son épouse avoir eu «  de la chance  ». Davigny parle, lui, de «  miracle  ». «  On a essuyé une tempête  », justifie-t-il devant le tribunal. À leur retour, de nouveaux rendez-vous ont lieu entre Davigny et Girard, juste avant leurs arrestations. Mais si les trois hommes nient tout trafic, la compagne de Davigny confie, avant de se rétarcter, qu'ils devaient «  charger une cargaison de cocaïne  ». La compagne citée vs'appelle Alexandra Chrysokoides. Ou est passée la cargaison ? Par dessus bord, peut-être bien, comme c'est souvent le cas si les trafiquant ont le temps de le faire. Or ce fameux Castellano, propriétaire du bateau, est associé à Franck Salimo et Christophe Petrillo, et travaille pour André Davigny, ancien boxeur condamné pour trafic de stupéfiants qui lui-même travaille pour François Girard, dit "Francis".  Qui n'est pas n'importe qui : "agé de 62 ans, François Girard alias "Le blond" ou "Le vieux" est jugé avec cinq autres prévenus pour un projet de trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et les Iles du cap vert. L'ancienne figure du milieu marseillais est soupçonné d'avoir voulu financer l'opération. Jugé à sept reprises par la justice française depuis 1969, il a notamment été condamné le 30 juin 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté de 18 ans dans le cadre de l'assassinat du juge Pierre Michel, survenu le 21 octobre 1981 à Marseille". Voilà qui nous ramène à nouveau trente ans en arrière !

Ce Girard est un cas en lui-même : lors de son procès il décrira une vie plutôt surréaliste, à gagner 5 000 à 6 000 euros par mois... à ne rien faire, ou tout comme, tout en gérant une Brasserie en Espagne. "Girard a une Rolex au poignet. Un appartement à Marseille, où le décorateur a « carte blanche » pour les travaux. Une brasserie, le Croco d’Ile, sur le port de Fréjus. Il a aussi bien des projets. Ces machines à sous en Espagne ? « C’est légal là-bas, M. le Président ! Même dans les épiceries, vous pouvez mettre des barraques à sous. » L’achat d’une brasserie à Saint-Sébastien ? « Avec un ami qui est dans le Bordelais, on avait le projet de prendre une belle affaire, il avait engagé un immeuble à lui. » Le passage à la Jonquera et au Perthus, fin 2008 ? « J’ai un ami qui voulait acheter de l’alcool pour son bar des Sports. » La commande de 1200 bouteilles de château Montesquieu ? « On voulait voir s’il n’y avait moyen de descendre du Bordeaux rosé dans la région marseillaise. » Le président s’étrangle : « Et à Paris, vous invitez un ancien avocat à la Maison du Caviar, où le premier menu est à 380 € ! » Girard grimace, et répond, véhément, en faisant des grands gestes. « Je vais pas vous dire que je vis avec la retraite. J’ai mon frère qui m’aide, avec lui, on avait un cercle (de jeu NDLR). J’ai des amis d’enfance que j’ai aidé dans ma jeunesse et qui ont le souvenir de s’en rappeler (sic). » Le procureur : « Vos revenus mensuels ? » Girard : « C’est à la fortune du pot, selon ce que mon frère et mes amis me donnent. 5 000, 6 000... » Incroyable scène de prétoire ! Girard, malade (il a été opéré cinq fois du cœur), il avait oublié de le dire, avait aussi bénéficié en 2005 d’une mise en liberté pour motifs médicaux qualifiée par la presse "d'inespérée" ; puis avait rejoint la prison pour ne pas avoir respecté la surveillance qui lui était imposé de ne se rendre dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Mais gérait donc sa Brasserie espagnole sans qu'on n'y trouve à redire aux services fiscaux ! Il faudra attendre le 9 mai dernier pour le voir écoper de 10 années de plus, ses complices héritant de peines inférieures...

Ce sont donc bien les mêmes, avec les mêmes procédés, qui sont à l'origine de l'envoi de la coke à Neuilly, et ce sont bien les mêmes qui étaient passés au travers du filet à plusieurs reprises, grâce à des soutiens évidents au sein de la police mais aussi de la magistrature (ou disposant d'avocats-conseils bien intentionnés) "Abdallah Tahraoui, le vieux complice de Tepie, aurait de son côté monté un réseau dans les Caraïbes et disposerait d’un stock de drogue dans les DOM-TOM. Pisté par les stups français jusqu’en République dominicaine, il a miraculeusement échappé à un coup de filet." Tiens, encore un, ou plutôt le même procédé (provenant du même policier ?). « Quand nous sommes arrivés, son repas était encore chaud. Il avait été averti » précise à la presse celui qui avait tenté de l'arrêter. "Une « chance » insolente pour le trafiquant, à l’image de son copain et complice, Tepie. Vendredi à Neuilly, et malgré une saisie de drogue spectaculaire – estimée à près de 7 millions d’euros–, les enquêteurs sont passés une fois de plus à deux doigts d’une arrestation de prix. Car ils ne sont pas nombreux, dans cette spécialité, à avoir l’envergure permettant de trafiquer de la cocaïne dans de tels volumes. « A ce niveau de trafic, analyse un enquêteur spécialisé, on retrouve toujours les mêmes, parce que les connections ne s’inventent pas. Personne ne peut acheter 100 kg sur sa bonne mine… » Comme personne ne peut commanditer comme ça du jour au lendemain un Boeing entier bourré de coke...

A partir de là, on peut supposer que Tahraoui devait être également derrière le chargement saisi le 1er juin 2010 d'un voilier avec à bord 1,39 tonne de drogue, répartie en 40 ballots de 30 pains de cocaïne, représentant 83 millions d'euros, au large de la Martinique : c'était alors la plus grosse prise réalisée en France. L'un des prises majeures précédente datait du 08 août 2007, avec 900 kilos, dans un voilier toujours. Le 29 novembre 2009, c'était au tour du patrouilleur de la marine nationale La Gracieuse d'arraisonner un énième voilier, avec à bord 900 kilos à nouveau, cachés dans un voilier de 12 mètres. Le bateau battant pavillon français, était parti du Venezuela et faisait route vers les Antilles néerlandaises. Sur le pont de la Gracieuse, la saisie étalée était fort impressionnante.  Le 26 juin dernier toujours, c'était au tour de la frégate de surveillance Germinal d'arraisonner le "Bebop", un autre voilier encore contenant cette fois 870 kilos de cocaïne : visiblement, après l'invasion des sauterelles volantes, ces petits bimoteurs transatlantiques, les trafiquants étaient revenus à des transferts plus traditionnels et plus lents... mais susceptibles d'arriver directement en Espagne, en France, ou en Angleterre. Cette fois, les pains de coke avaient été transvasée sur les quais dans les sacs de l'armée

On relève tout de suite un "détail" intéressant : à l'autre bout, les policiers portugais ont arrêté le comité d'accueil prévu pour le Bebop. Et dedans, il y a un inévitable corse : "c'est, apparemment, parmi le groupe interpellé au Portugal que se trouvait un ressortissant corse. Ce dernier, après avoir indiqué qu’il n’était qu’un ami « de passage », aurait finalement joué un rôle bien plus important que celui de simple ami. Au point qu’il a même été demandé à la PJ d’Ajaccio d’auditionner, dans la cité impériale, un proche de ce ressortissant corse. Après quelques heures de garde à vue, l’homme entendu à Ajaccio, a finalement été relâché sans qu’aucune charge soit retenue contre lui". Un relâché, mais l'autre corse reste retenu par la police : "En revanche, « l’Ajaccien qui a fait l’objet d’une interpellation, dans le cadre du coup de filet réalisé, fait effectivement partie de cette équipe spécialisée dans le transport de cocaïne à une échelle internationale, reconnaît Claude Bellenger, le procureur de la République près du TGI de Fort-de-France que nous avons pu joindre, hier. Les deux skippers du voilier ont été placés en détention, vendredi, en Martinique pour exportation en bande organisée et association de malfaiteurs ». On retombe sur nos amis passionnés de voyages en hélicoptères !

Et is ne sont pas nombreux non plus, en effet, à pouvoir aussi amener 6 à 10 tonnes de coke en plein désert ou à la faire venir de St Domingue. On pourrait donc facilement en conclure que ce sont aussi les mêmes qui s'occupaient des Antilles et du désert : le réseau que je vous décrit depuis plusieurs épisodes ne fait qu'un, en définitive, ou presque. "Les enquêteurs de la police des polices essaient de comprendre la nature des liens qui unissent Michel Neyret et Gilles Tépie, un trafiquant qui avait réussi à échapper à la brigade des stups de Paris après que ceux-ci eurent mis la main sur 111 kilos de cocaïne dans un appartement de Neuilly-sur-Seine en novembre 2010. Des écoutes font état de conversations entre Neyret et Tépie qui aurait réussi à prendre la fuite vers Dubaï après cette affaire selon quelques sources policières qui donnent cette information". On retrouvera Tepie après 6 ans de cavale.... au Venezuela, devenu Ramon Zerpa, en train de s'apprêter à continuer en tête de pont ce qu'il faisait en métropole. Une arrestation en date du 6 juin 2011, qui a dû elle aussi peser sur le cas Neyret, tant elle correspond en dates (si Tepie s'est mis à parler à son retour en France, le temps de vérifier avec les bandes magnétiques d'écoute, et le dossier Neyret était riveté). Mais un cas dont on a peu parlé, comme si l'on ne voulait pas mêler le super flic Neyret à cet immense réseau. Sur lui, à Caracas, Tepie avait une carte d'enquêteur international des Nations-Unies... le journal France-Antilles qui relatait son arrestation évoquait les 20 années de prison qu'il risquait au Venezuela, mais de façon plutôt optimiste pour lui : "même en prison, il semble que Gilles Tepie dispose de relais précieux dans la région". Un second Walter en perspective ?

Le résultat, aujourd'hui, est là. Il est catastrophique, quant aux quantités de cocaïne qui déboulent en Europe aujourd'hui. Une deuxième French Connection a été mise en place. (une troisième, historiquement, la première datant des années 1930 avec Carbone et Spirito !). Selon "Capital","le marché européen de la cocaïne rattrape presque celui des USA : "quatre fois moindre il y a dix ans qu'en Amérique du Nord, la valeur annuelle du marché en Europe est passée à 33 milliards de dollars pour presque rejoindre celle des Etats-Unis (37 milliards). Deux tiers des utilisateurs de cocaïne en Europe vivent dans seulement trois pays, Royaume-Uni, Espagne et Italie, a souligné Youry Fedotov, directeur exécutif de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC)". Une drogue qui rapporte plus ici, désormais, qu'aux Etats-Unis, et qui se revend facilement, tant l'effet de "drogue people" fonctionne, l'argent créé aboutissant invariablement dans des machines à laver l'argent sale appelées... banques. A l'heure actuelle, c'est l'Espagne qui fait figure de grand argentier... mais cela nous le verrons plus tard si vous le voulez bien...




16 réactions


  • furio furio 18 octobre 2011 13:13

    Bonjour, je garde la fin de l’article pour ce soir, mais « barbecue » dans le milieu c’est mettre un type vivant, une balance par exemple dans le coffre d’une voiture et mettre le feu au véhicule.


  • morice morice 18 octobre 2011 15:11

    mais « barbecue » dans le milieu c’est mettre un type vivant, une balance par exemple dans le coffre d’une voiture et mettre le feu au véhicule.


    ah donc ça ne concernait que le gars qu’ils ont tué. Merci de l’info.

  • Ruut Ruut 18 octobre 2011 15:47

    Avec lec connections politiques tout cela vas bientot devenir légal.


  • morice morice 18 octobre 2011 16:01

    Avec lec connections politiques tout cela vas bientot devenir légal.


    disons qu’avec Squarcini, qui est corse....

    Dans le dispositif plutôt secret qui est le sien, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a donné à la Corse une place bien particulière. Pas un hasard si, le matin, à Levallois (Hauts-de-Seine), au siège de la DCRI, il entame sa lecture de la presse par les pages nécrologiques de Corse-Matin.

    L’île est à la fois, pour cet homme solitaire, un vivier de limiers, son laboratoire, et… son écrin. C’est là que le patron du contre-espionnage français « fait briller », comme disent les policiers : sur la terrasse d’un hôtel de Porto-Vecchio ou les pieds dans le sable de la plage d’Argent, là où le préfet Bernard Bonnet avait donné l’ordre debrûler une paillote, il reçoit, hors saison et hors week-end, la crème de ses homologues du renseignement européen et maghrébin.

    mieux :

    D’autres compatriotes, venus des RG, parfois à la retraite, restent prêts à lui rendretous les services. Ainsi Didier Vallée, à Ajaccio. Cet ex-brigadier des RG est devenu l’une des têtes de pont de Veolia à la SNCM, cette société de transport maritime qui a fait entrer le géant de l’eau dans son capital, avec la bénédiction de « Squarce ». Décoré par ce dernier de l’ordre national du Mérite en 2007, le policier est extrêmement présent – « pour de l’humanitaire », assure-t-il – en Afrique de l’Ouest, dans le sillage des casinotiers.

    et hop on retombe sur les mêmes !!!


  • alain_àààé 18 octobre 2011 16:02

    j aime cet article de l auteur et je voudrais apporter une information : officieusement
    j ai été agent de rensiegnement et je puis lors de la derniere mission qui était officiel vu commant les services de douanes a qu el^point ceux ci ne peuvent pas arreter eux meme les traficantsde drogue il faut la presence de la police et la gendarmerie. bien que la question se pose : les gouvernement n ont jamais voulu car tout doit transité par ces services comme cela on peu facilement étouffé les affaires que les douanes ont par leur profession de gérer tous les trafics et surveiller aussi l economie et lorsque l on m as fait explosé ma maison 3 voitures 1 caravane perte séche 150000E.les services de douanes ainsi que les services spéciaux sont tous d accord que les fuites on été par des agents de l administration


  • morice morice 18 octobre 2011 16:10

    «  officieusement
    j ai été agent de rensiegnement »


    purée ils ont dû rigoler avec votre orthographe.... ceux qui ont dû déchiffrer vos écrits...


    à part gueuler contre les « fonctionnaires », vous servez à quoi exactement ??? pas à enrichir les textes, en tout cas...

    • cacapoum cacapoum 18 octobre 2011 22:54

      alain àààé voulait juste dire qu’il est une balance (des douanes) qui s’est faite balancée. Ca a fini en ’petit’ barbecue.


  • louviellas louviellas 18 octobre 2011 16:30

    Il est vrai que plus c’est gros, mieux ça passe, à plus forte raison s’il ne s’agit pas de drogue :
    http://www.midilibre.fr/2011/10/12/vente-de-faux-pinot-aux-usa-les-accuses-lourdement-condamnes,401361.php

    L’important étant de choisir le bon transporteur, qui n’était pas Américain comme le prétend un lecteur de midilibre.fr par ailleurs assez bien renseigné.

    En fait, cette photo résume la partie transport.

    A chargement gigantesque, compagnie tentaculaire.

    N’étant ni flic, ni douanier, ni dealeur, ni indic, j’en viens à me poser la question de savoir pourquoi je me trouve souvent au bon endroit au mauvais moment.

    En informant a posteriori, une fois les faits jugés, j’espère m’éviter un « barbecue ».

    A propos des douaniers, j’en ai trouvé une bien bonne dans ma revue de presse numérique.
    Certains commentaires sont pathétiques et le gabelou de service est assez maladroit.

    J’ai évité d’y mettre mon grain sel en racontant que je me fais régulièrement « taper » au faciès.
    Pas parce que j’ai une sale gueule (impossible d’en changer), mais à cause de la voiture que j’utilise occasionnellement lorsque ma vieille 205 est en panne.

    Une Xantia V 6 est considérée comme un go fast, m’a dit celui qui avait l’air d’un chef, et les ordres sont les ordres.

    J’avoue avoir mis beaucoup de mauvaise volonté pour me trouver le plus souvent possible au mauvais endroit, au mauvais moment, avec la mauvaise voiture.

    Le seul qui ait compris est le chien renifleur, qui se tape une sieste sur la banquette arrière.


    • arobase 18 octobre 2011 23:36

      ceux dont on ne parle pas , cher ami, et qui sont à la base de ces trafics, ce sont les consommateurs. et à ce niveau de prix , il faut les chercher dans les quartiers chics de votre ville. 


      eux aussi ont de superbes voitures, et même de sacrées baraques ! 

      sans eux pas de trafics !
      si on leur collait trente ans de prison d’office ils se passeraient d’un produit non indispensable à la vie.

  • arobase 18 octobre 2011 23:33

    curieuse façon qu’à cet auteur en matière de nationalité des délinquants.


    il cite les étrangers : l’espanol durando, l’ytalien italo, le suédois jostinet, le bolivien juluchart....

    ainsi que il cite sampri, le corse, jeanne luli la corse, pierre frani le corse....
    important de connaitre leurs origines !

    puis, dupont , durand, françois, jacquot, ...............

    angelvin par exemple il est de nationalité berrichonne ? peut-être toulousaine ? de lille ?  smiley
    faudrait préciser, c’est très important voyons !

  • morice morice 19 octobre 2011 09:48

    curieuse façon qu’à cet auteur en matière de nationalité des délinquants.

    n’importe quoi !

  • arobase 19 octobre 2011 12:50

     c’est vous qui répondez n’importe quoi. répondez donc quand on vous interpelle, trop facile d’esquiver par des pirouettes.


    pourquoi les malfaiteurs étrangers et corses sont affublés de leur « nationalité » ou origine et jamais les « français » ? pour jeter l’opprobre sur l’ensemble de communautés parce que certains de leurs membres sont voyous ? 

    dans un autre article vous parliez d’hélicoptères corses ! ils en fabriquent ?

  • morice morice 19 octobre 2011 13:35

    dans un autre article vous parliez d’hélicoptères corses ! ils en fabriquent ?


    voyez-vous, souvent, on associe un véhicule à son propriétaire.

    Je vous rappelle le nom de la société qui affrétait l’engin : CORSEUS, qui comme chacun s’en doute est une société bretonne !

    VOUS ETES RIDICULE.

    pourquoi les malfaiteurs étrangers et corses sont affublés de leur « nationalité » ou origine et jamais les « français » ?

    qui taxe ici les corses d’étrangers ? pas moi.

    Nier l’existence d’une mafia spécifiquement corse relève d’une sacré dose de mensonge entretenu. Le vôtre, ici.

    «  jeter l’opprobre sur l’ensemble de communautés parce que certains de leurs membres sont voyous ? »

    En ai-je conclu que tous les corses sont mafieux ? NON.
    Quant à savoir le pourcentage, il suffit de calculer le taux d’omerta en cas de pépin : et là, figurez-vous que ça reste disons.. élevé. C’est pas demain que cette tendance anti-démocratique va disparaître....

  • arobase 19 octobre 2011 18:50

    « voyez-vous, souvent, on associe un véhicule à son propriétaire »


    jamais entendu parler d’une renault lilloise ! 

    expliquez donc pourquoi vous les affublez de leur origine comme les étrangers que vous citez , et pas les « français »  personnellement je ne suis pas corse mis j’ai constaté que vous faites une fixation sur cette région.

    pourquoi ne dites vous pas « angelvin » le breton, ou le basque ?

    « VOUS ETES RIDICULE. »" c’est votre façon habituelle.

    ne répondez rien surtout car vous êtes incapable de dialoguer sereinement autrement que par des insultes. 



  • morice morice 20 octobre 2011 18:29

    j’ai dit mafia, oui.


    la preuve :

    « VOUS ETES RIDICULE. »« c’est votre façon habituelle... de préciser qu’ici votre défense à tout va du mot »corse" frise le grotesque en effet.

    Les mafieux dont je parle sont CORSES et non pas javanais. 

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