Courage, vallsons !
Monsieur Valls, l’heure de vérité a sonné et c’est le moment de montrer à vos admirateurs du MEDEF que vous « en avez » autant, sinon plus, que Sarko. Dégager Montebourg et Hamon, excusez-moi, c’est petit bras. Si vous voulez vraiment incarner le renouveau thatchéro-blairiste de la « classe politique », nous vous suggérons d’aller bien plus loin.
C’est pourquoi nous vous soumettons les quelques propositions suivantes :
- Concernant les Affaires étrangères, nommez donc M. Bernard-Henri Lévy : malgré les efforts de Fabius, ça ne saigne pas encore assez en Libye, en Ukraine, au Mali, en Syrie, à Gaza ; clamons notre ralliement total à l’Oncle Sam, à Nétanyahou et aux néonazis de Kiev avec un seul mot d’ordre : vive l’atlantisme de combat, à bas le non-alignement français issu du gaullisme, vive « Tsahal » et sa geste exterminatrice, vive la dissolution finale de la défense « nationale » dans l’OTAN, à bas les Popov, la Chine et Cuba ; et qu’attendons-nous pour bombarder gaiment Téhéran aux cris de « vive Jaurès » ? !
- Concernant l’économie, on n’est jamais si bien servi que par soi-même : Moscovici a fait tout ce qu’il a pu, mais pourquoi ne pas demander à M. Pierre Gattaz, ou plutôt à Laurence Parisot – provisoirement privée d’un emploi à sa mesure – d’orchestrer les « réformes », de désosser la fonction publique en brisant les « corporatismes », de remplacer la Sécu et les retraites, ces vestiges de la Résistance, par des assurances privées, de parachever les délocalisations en imitant ce qui marche bien pour les dividendes : le modèle anglais, où l’industrie et la classe ouvrière ont été brisées et où la machine à profiter est uniquement centrée sur la City ?
- Concernant l’Intérieur, Cazeneuve est encore bien trop mou avec les Roms, les « Blacks » (comme vous dites) et les syndicats ; nous suggérons un magnifique « coup politique » en sollicitant Eric Ciotti : avec lui, le tournant libéral se complèterait opportunément d’une affirmation magnifique de l’Etat policier et de la « tolérance zéro »…
- Concernant l’école, nous conseillons de nommer directement le président de la FCPE : pas de meilleur « vendeur » à gauche pour mater les syndicats enseignants et pour substituer au bac national et aux diplômes universitaires des « compétences » rechargeables directement validées par le patronat ; cet « homme de gauche » pourrait travailler en doublette avec son collègue du Travail et pendant que le second en rajouterait sur l’évaluation culpabilisante des salariés par les gentils patrons, les élèves non notés et non instruits, aideraient les proviseurs, avec l’aide des parents bourgeois, à traquer les profs qui hésiteraient à se reconvertir en parfaits animateurs « socio-culs »…
- Concernant le Travail, une candidature s’impose : celle de M. Chérèque. Quel meilleur ministre pour saquer les retraites (il a fait ses preuves en 95, 2003, 2010 et 2012), « assainir » la Sécu, briser les grèves SNCF, nettoyer les « privilèges » des fonctionnaires, des retraités et des CDI, purger les syndicalistes rouges qui continuent d’infester nos entreprises ;
- A la culture, il faut nommer l’excellente Geneviève Fioraso qui a institué l’anglais comme langue des universités « françaises » en ouvrant grand la voie au déclassement de cet archaïsme : la langue de Descartes, de Lavoisier et de Louis Pasteur. But, I’m speaking, I’m speaking… Do you only understand one word of what I’m saying, Mister Valls ?
- A la réforme territoriale, nommez donc Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France qui, dans son livre, De battre ma gauche s’est arrêtée (on ne lui fait pas dire !), propose de démembrer l’Etat-nation, clame son mépris pour la France, souhaite brancher directement les Super-Régions sur Bruxelles et invite à régionaliser l’Education nationale et à privatiser la Recherche…
- Enfin, frappez un grand coup : nommez Cohn-Bendit au Ministère des réformes avec une seule mission : araser les archaïsmes issus de 1789, de 1905, de 36 et de 45 qui empêchent le French Euroland de se mettre au diapason du « Modell Deutschland » néolibéral et pseudo-« libertaire ». Rien de tel que la clarté politique que diable !
Et c’est en effet cette clarté tranchante que devrait désormais opposer le camp du travail à votre gouvernement de combat contre le peuple.
Que les travailleurs et les vrais républicains cessent donc enfin d’écouter les faux communistes, les faux socialistes et les faux syndicalistes, pour retrouver la seule voie gagnante pour la classe ouvrière et pour la Nation : celle du combat de classe « tous ensemble et en même temps ».
9 réactions
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Gabriel
27 août 2014 09:41
Après avoir rampé devant le CRIF, Monsieur le premier sinistre va rendre allégeance au Medef. Un valet servile et carriériste comme premier sinistre alors que nous aurions besoin d’un as comme premier ministre, on a tiré la mauvaise carte, c’est mal barré pour le pays. Il faut encourager la demande qu’il a dit. Et du con, si tu n’as pas de consommateur avec un travail donc avec un salaire, où tu va te la mettre ta demande ?
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Fifi Brind_acier
28 août 2014 07:18
gabriel,
Les deux autres, Hollande et Macron sont Young Leaders ; avec Valls, ils forment une belle triplette mondialiste !
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ecolittoral
27 août 2014 09:45
« Le combat de classe » !!!!
Et le vrai chef d’entreprise qui rame pour décrocher le peu de marchés qu’il lui reste pour donner du travail à son personnel ?
Le chef d’agence bancaire sous anti dépresseur qui affronte sans aucun pouvoir les déposants aux abois ?
Le politicien de deuxième, troisième, quatrième rang de droite, gauche, centre etc. qui pense qu’on va dans le mur et que les éléphants ignorent et enferment dans un placard ?
Le trader, le fonctionnaire européen qui démissionnent pour ne plus être complices de ce racket.
La lutte des classes c’était dans les années soixante.
Il n’y a plus de classe. Tout le monde plonge !
Il n’y a plus de classe. Beaucoup se réveillent...à tous les étages, dans tous les partis et dans tous les domaines.
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Fifi Brind_acier
28 août 2014 07:21
ecolittoral,
Vous êtes certain que les milliards de nos impôts vont aller aux artisans ? aux petites et moyennes entreprises ? aux agriculteurs bio ? aux petits commerçants ? aux très petites entreprises ?
Bref, à tous ceux qui créent vraiment des emplois et ne sont pas côtés au CAC 40 ?
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claude-michel
27 août 2014 10:41
heu...vos articles sentent le « Faux-cul »...vous avez voté pour Hollande ne pas l’oublier..donc assumez vos conneries.. !
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christophe nicolas
27 août 2014 12:21
Programme : Endettement
Conséquence : Enrichir Rothschild et copainsObjectif : vous prendre vos richesses et vous rendre obéissantSeul le gout de la vérité peut unir, certainement pas la lutte des classes qui n’est qu’une solution fermée dans un monde loin de la vérité.Dans la vérité, on a deux grands aspects, l’aspect spirituel, c’est à dire la foi en Dieu qui fait chercher des solutions qui donnent des beaux fruits et l’intellect qui trouve ces solutions qui, au passage, détruisent les Cassandres qui vous désespèrent pour vous gouverner.On étouffe la réalité de l’existence de Dieu sous prétexte de tolérance malgré les preuves pour vous dissuader de chercher. On écarte les découvertes qui redonnent l’espoir et on fait la publicité des bobards super compliqués pour mettre les esprits en soumission psychologique afinqu’ils se sentent impuissants.Voilà l’état d’esprit de ceux qui tirent les ficelles du gouvernement, moi j’appelle cela un esprit de vieille sadique. -
BA
27 août 2014 19:44
Un vassal des Etats-Unis peut être recruté dans les partis politiques de droite, mais il peut aussi être recruté à gauche.
Par exemple, Najat Vallaud-Belkacem est une « Young Leader ».
Young Leaders français recrutés à gauche : Frédérique Bredin, François Hollande, Anne Lauvergeon, Bruno Le Roux, Arnaud Montebourg, Aquilino Morelle, Pierre Moscovici, Alain Richard, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, ...
Young Leaders français recrutés à droite : Nicolas Bazire, Jérôme Chartier, Yves Censi, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Léotard, Emmanuelle Mignon, Eric Raoult, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, ...
Young Leaders dans les médias : Alexandre Bompard, Hedwige Chevrillon, Jérôme Clément, Annick Cojean, Jean-Marie Colombani, Emmanuel Chain, Matthieu Croissandeau, Louis Dreyfus, David Fontaine, François Dufour, Stéphane Fouks, Bernard Guetta, Sylvie Kauffmann, Yves de Kerdrel, David Kessler, Laurent Joffrin, Philippe Manière, Dominique Nora, Olivier Nora, Christine Ockrent, Denis Olivennes, Pascal Riché, Thierry Pfister, Mathieu Pigasse, ...
Young Leaders économistes : Philippe Askenazy, Guy Sorman, ...
Young Leaders dans la finance : Bertrand Badré, Henri de Castries, Hakim El Karoui, Pierre Mariani, Alain Minc, Mathieu Pigasse, ...
Young Leaders dans l’université : Eric Fassin, Jean-Noël Jeanneney, Yves Lichtenberger, ...
Emmanuel Macron est le nouveau ministre de l’Economie.
Emmanuel Macron est un banquier d’affaires, qui travaillait à la banque Rothschild.
« Début 2012, il est nommé gérant et pilote l’une des plus grosses négociations de l’année (le rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer). Cette transaction évaluée à plus de 9 milliards d’euros lui permet de devenir millionnaire. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Macron
Du 29 mai au 1er juin 2014, à Copenhague, Emmanuel Macron était un des participants au groupe Bilderberg.
Mais il y avait à cette réunion du groupe Bilderberg 2014 une autre socialiste : Fleur Pellerin.
Fleur Pellerin vient d’être nommée ministre de la Culture et de la Communication.
http://www.bilderbergmeetings.org/participants.html
Emmanuel Macron et Fleur Pellerin seront les ministres de Manuel Valls, qui lui avait participé à la réunion du groupe Bilderberg 2008.
A la réunion du groupe Bilderberg 2008, Manuel Valls était accompagné d’autres socialistes : Hubert Védrine, Christine Ockrent, ... et Jean-Pierre Jouyet, qui est aujourd’hui secrétaire général de la présidence de la République.
Lisez cet article écrit par Bruno Fay :
Le président du Bilderberg a confiance en Manuel Valls.
J’interroge maintenant Etienne Davignon sur le choix des invités. (...) Bill Clinton, Lionel Jospin, José Manuel Barroso et tous les autres ont été systématiquement invités l’année précédente de leur élection ou de leur nomination.
« Les choses se passent dans l’autre sens », me répond-il. "Chaque année, on demande aux membres d’identifier les personnalités qui émergent dans leur pays. Par exemple, l’an passé, nous avons demandé à nos amis anglais du Steering Committee de nous donner des noms. Ils nous ont proposé d’inviter George Osborne qui a été depuis nommé chancelier de l’Échiquier dans le cabinet de David Cameron [le premier ministre britannique]. Pourquoi Osborne ? Parce que c’était un homme jeune, prometteur, du Parti conservateur, et que c’est intéressant aussi bien pour lui, que pour nous, de nous rencontrer.
"Pour Clinton, c’est la même chose. Il est venu en 1991, deux ans avant son élection, parce que nos amis démocrates nous avaient dit que c’était un garçon intéressant et sympathique. À l’époque, quand il nous a dit qu’il voulait devenir président des États-Unis, on a tous cru qu’il était dingue.
"Nous invitons deux catégories de personnel politique : ceux qui sont au pouvoir, dont nous aimerions bien connaître leur avis sur les sujets que nous traitons, et ceux qui nous paraissent appartenir à des générations montantes.
« C’est par exemple le cas de Manuel Valls qui nous a paru intéressant en tant que socialiste français ouvert. On n’est pas là pour faire sa promotion, mais il n’est pas exclu que ça lui soit utile et que ça lui ouvre aussi les yeux sur certains points. Ensuite, certains de nos invités ont un destin, mais ce n’est pas de notre fait. Je crois plus à notre vision. »
Source : Reporterre et Bruno Fay, « Complocratie » (édition du Moment, 2011), p. 206-207.
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epicure
27 août 2014 21:28
IL faudrait être plus audacieux : nommer président de la république un dirigeant de grand groupe financier français élu par les membres de la haute fiance et les dirigeants de multinationales.
Ce serait moins hypocrite , et ça ne changerait pas la ligne politique. -
Fifi Brind_acier
28 août 2014 07:36
Le but de tout ce micmac est d’en finir avec le droit du travail et les Etats providence.
Nous faire revenir au 19e siècle. C’est pour cela que l’euro a été inventé.
Il s’agit d’une « révolution conservatrice », comme Reagan et Thatcher l’ont menée dans leurs pays.
** « Octobre noir 1993, en Russie, ou le capitalisme de choc » par Michel Collon