jeudi 18 décembre 2014 - par oscar fortin

Cuba : une révolution qui ouvre la voie à une Humanité nouvelle

NOTE DE L’AUTEUR : J’étais à mettre la dernière main à ce texte qui se voulait un rappel de cette marche révolutionnaire de tout un peuple avec, à leur tête, de jeunes barbus aux idéaux humains très élevés, lorsque j’apprends que les Etats-Unis ont décidé de renouer leurs relations diplomatiques avec Cuba et de procéder à la libération des trois antiterroristes cubains en échange du prisonnier étasunien condamné pour espionnage et actions de sabotage. Il s’agit là d’une grande nouvelle qui devrait rapidement conduire à l’élimination de ce blocus criminel qui dure depuis plus de 55 ans.

Première partie : Une révolution en marche

Le premier janvier 1959 de jeunes révolutionnaires mirent en déroute le dictateur Batista, un des plus sanguinaires que le pays ait connu, ainsi que tous ses alliés oligarchiques, tant de la mafia locales que de Washington. À leur tête, il y avait ce jeune avocat de 33 ans, Fidel Castro. Il n’était pas seul. Son frère Raoul, plus jeunes de quelques années, faisait partie de ces jeunes révolutionnaires qui préparaient, depuis 1952-1953, cette victoire. À ces deux frères Castro, fils d’un grand propriétaire terrien de l’époque, se joignirent d’autres jeunes dont ce jeune médecin argentin, Ernesto Guevara, rencontré au Mexique en 1956 et vite devenu le Che.

En 1953, lors de l’attaque de la caserne de Moncada, un 26 juillet, ils étaient une centaine. Plusieurs ont été tués, d’autres faits prisonniers et certains ont pu prendre la fuite. Fidel et Raoul ont été au nombre des prisonniers et c’est lors du procès dont Fidel assuma lui-même sa défense qu’il a surpris les magistrats, peu accoutumés d’entendre un accusé réclamer sa condamnation.

"Je terminerai ma plaidoirie d'une manière peu commune à certains magistrats en ne demandant pas la clémence de ce tribunal. Comment pourrais-je le faire alors que mes compagnons subissent en ce moment une ignominieuse captivité sur l'Ile des Pins ? Je vous demande simplement la permission d'aller les rejoindre, puisqu'il est normal que des hommes de valeur soient emprisonnés ou assassinés dans une République dirigée par un voleur et un criminel. Condamnez-moi, cela n'a aucune importance. L'histoire m'absoudra."

Il sera condamné à 15 ans de prison alors que son frère Raoul, également prisonnier, sera condamné à 13 ans. Toutefois, en 1955, sous pression de personnalités civiles et de jésuites, anciens professeurs de Fidel, une amnistie a été consentie en faveur de tous les prisonniers politiques. Voici comment Wikipédia raconte ces évènements :

« En 1955, en raison de la pression de personnalités civiles, de l'opposition générale, et des jésuites qui avaient participé à l'instruction de Fidel Castro, Batista décide de libérer tous les prisonniers politiques, y compris les attaquants de Moncada. Les frères Castro partent en exil au Mexique, où se retrouvent tous les Cubains décidés à renverser la dictature de Batista par la révolution cubaine. Pendant cette période, Castro a également rencontré Ernesto « Che » Guevara, qui a joint leurs forces. Ils sont entrainés par Alberto Bayo, un ancien chef militaire des républicains espagnols exilé au Mexique à la fin de la guerre civile espagnole. »

Le groupe, formé de 82 jeunes révolutionnaires déterminés à libérer leur peuple de l’emprise du dictateur quitte le Mexique, en novembre 1956, sur un petit bateau, baptisé Granma. Tout était planifié pour toucher le sol cubain le 1er décembre. Au même moment, était planifié à la Havane et dans d’autres grandes villes du pays des manifestations pour distraire les Batista, autorités et leur permettre un débarquement sans grande difficulté. Malheureuse, une tempête les a frappés et les a fait dévier de leur trajectoire initiale tout en occasionnant un retard de 2 jours sur leur calendrier.

Ce fut à partir de ce moment que ces révolutionnaires se transformèrent en guérilleros et qu’ils firent de la Sierra Maestra le tremplin devant les conduire à la victoire finale qui se concrétisa le 1er janvier 1959.

Ce ne sera toutefois que le 8 janvier 1959 que Fidel arrivera à la Havane entouré par ses principaux combattants et attendu par tout un peuple. Un peuple venait de briser le premier maillon d’une chaîne qui le retenait dans l’esclavitude, l’analphabétisme, la maladie et la pauvreté.

Cette mise en déroute du dictateur Batista et de ses élites représentait la première manche d’une révolution destinée à bâtir un espace de dignité et de conscience sociale rendant possible l’émergence d’une humanité nouvelle, d’un monde nouveau. Tout reste à faire et à construire, mais l’enthousiasme et l’esprit révolutionnaire sont là pour ouvrir la voie à un tout autre destin que celui de l’oppression et de la domination..

Cette victoire de ces jeunes révolutionnaires soutenus par leur peuple constitue l’espérance pour tous les peuples de l’Amérique latine et d’Afrique, et témoigne du fait que les forces de l’Empire ne sont pas invincibles et que le destin des opprimés n’est pas inscrit dans la nature des choses, mais seulement dans l’esprit des prédateurs et des dominateurs. Les peuples, unis, peu importe leur dimension, peuvent briser cette dépendance et cette domination.

Pour leurs adversaires, il ne saurait être question que ces «  barbus révolutionnaires" se mettent à faire la loi sur une terre que les États-Unis considèrent comme leur ‘cour arrière ». Le président Eisenhower est convaincu qu’il faut rapidement mettre un terme à cette révolution qui peut s’étendre, comme un feu de poudre, à l’ensemble de l’Amérique latine.

La stratégie des sanctions et du blocus économique

Ce sera le sous-secrétaire d’État aux affaires internationales, Lester D. Malory, qui ouvrit la porte à cette approche des sanctions. Dans son rapport du 6 avril 1960, il confirme le fait que la majorité des Cubains appuient Castro et que dans les circonstances on ne saurait compter sur un soulèvement populaire pour renverser Castro.

«  le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. »

Ce sera toutefois J.F. Kennedy qui donnera à ce blocus sa forme officielle.

Le 3 février 1962, par l’ordre exécutif présidentiel 3447, est mis en œuvre formellement l’« embargo » total du commerce entre les États-Unis et Cuba. Kennedy a imposé des restrictions aux voyages vers l'île. Le 24 mars 1962, le département du Trésor nord-américain annonce l’interdiction de l’entrée sur le territoire nord-américain de tout produit élaboré, totalement ou partiellement, avec des produits d’origine cubaine, même dans un pays tiers. En juillet 1963 entre en vigueur le règlement pour le contrôle des actifs cubains qui interdit toutes les transactions avec Cuba et ordonne le gel des avoirs de l’État cubain aux États-Unis. En mai 1964, le département du Commerce établit l’interdiction totale des embarcations d’aliments à destination de Cuba, bien que dans la pratique celles-ci ne s’effectuaient déjà plus.

Tout ceci pour pouvoir dire un jour que la révolution cubaine fut un véritable désastre pour le peuple cubain. Ce que Obama appellera 55 plus tard "les bonnes intentions"de ceux qui en étaient les auteurs initiaux.

Invasion de la Baie des Cochons (avril 1961)

Les premières mesures restrictives mises en place par Eisenhower ne pouvait à elles seules conduire rapidement au renversement des révolutionnaires. Il fallait agir avec plus de muscles. Ce fut l’invasion de la Baie des Cochons, en avril 1961, dont l’objectif fut de renverser ce nouveau gouvernement sous la direction de Fidel Castro. Toutefois, ce fut pour les envahisseurs, une cuisante défaite.

« L'intervention de la milice et des troupes de Fidel Castro, appuyés par la dizaine d'avions militaires cubains encore en état, mettent l'envahisseur en déroute et les combattants anticastristes se rendent à l'armée cubaine le 19 avril. »

Plus de 1000 prisonniers furent placés sous l’autorité du président Fidel Castro. Ils furent jugés mais pas condamnés à la mort. Ils furent plutôt monnaie d’échange contre de la nourriture et certains autres biens essentiels.

«  Nous avons capturé plus de mille prisonniers, que nous avons traités correctement selon la tradition de notre armée de libération contre les colonisateurs, et plus encore selon celle de l’armée rebelle dans la Sierra Maestra. Une chose qu’eux-mêmes ont reconnue. Et ce, même s’ils ne le méritaient pas vraiment. En fin de compte, ces mercenaires avaient attaqué leur propre patrie juste pour l’argent. Fidel a discuté avec eux, et en particulier avec les noirs et les plus pauvres. “Vous êtes vous-mêmes persécutés. Que venez-vous faire ici exactement ? Etes-vous du côté de votre propre oppresseur ?” Finalement, nous avons échangé ces prisonniers contre de la nourriture pour bébé. »

Cette aventure de la Baie des Cochons amena Fidel à chercher une issue pour que pareille tentative d’invasion ne puisse se reproduire. Ce fut le début d’une relation nouvelle avec l’URSS. C’est dans ce contexte que se situe la crise des missiles.
La crise des missiles, octobre et novembre 1962

Cette histoire est déjà passablement documentée. Je dirai seulement qu’après cette invasion surprise de la Baie des Cochons, Cuba était plus qu’ouvert pour qu’un signal fort soit donné aux adversaires du peuple cubain. Les circonstances ont voulu que la Russie se présente et fasse entendre que le territoire de Cuba doit être respecté ainsi que ceux qui en détiennent le pouvoir. C’est dans le cadre de ces échanges qu’il y aurait eu cet engagement ferme de la part des Etats-Unis de ne pas envahir par les armes Cuba.
À lire ici ce que nous en dit Le Monde diplomatique.

Tout au long des années à suivre, les actions de sabotages, d'infiltration d'agents visant la manipulation de la population, d'actions terroristes ayant pour objectif de faire fuir les touristes de l'Ile etc. ont été des défis à relever.

La seconde partie mettra en évidence l'esprit de cette révolution et ce qu'elle est parvenue à réaliser en dépit de tous les obstacles mis sur sa route.

Oscar Fortin
Le 17 décembre 2014
http://humanisme.blogspot.com



66 réactions


  • devphil30 devphil30 18 décembre 2014 10:19

    Un rapprochement USA- Cuba pour contrer un positionnement Russe à Cuba ?


    Étonnant après 50 ans de divergences , comme ça du jour au lendemain les USA décident d’un rapprochement avec Cuba.

    La ficelle est trop grosse , comment se fait il que Cuba ne voit pas l’entourloupe , la manipulation d’autant plus que le sous sol regorge de matières premières.

    Les USA n’ont jamais été des bons samaritains et un déploiement Russe à Cuba seraient dangereux pour les belliqueux Américains alors qu’un positionnement de l’Otan et de forces Américaines en Ukraine est normal...

    Philippe

    • Tillia Tillia 18 décembre 2014 12:45

      Rien à rajouter, je pense exactement la même chose.


    • Laurent 47 18 décembre 2014 13:01

      C’est exactement ce que je pense aussi ! Les américains, dans toute leur histoire, n’ont jamais rien fait de « démocratique », sans une arrière-pensée vicieuse en tête ! Et en plus, ils ont les communistes en horreur, alors que les Etats-Unis n’ont jamais eu à en souffrir sur leur sol. Je serais Raul Castro, je me méfierais énormément des ces prétendus nouveaux amis !


    • antyreac 18 décembre 2014 13:09

      C’est pourquoi les E-U ont libéré la France en 1944....


    • doslu doslu 18 décembre 2014 16:26

      @proreac
      Relit De Gaule et tu sauras pourquoi et dans quel but les américains sont débarques en France

      imbécile


    • antyreac 18 décembre 2014 16:54

      Peu importe la raison ils l’ont fait 

      imbécile

    • alainmarc 18 décembre 2014 17:00

      Tout à fait d’accord, la coïncidence avec les mesures prises contre la Russie, et la chute sans raison du prix du pétrole n’est pas le fait du hasard.


    • antyreac 18 décembre 2014 17:02

      Tu as découvert le fil à découpé le beurre...


    • tf1Groupie 18 décembre 2014 17:16

      Ah oui, les matières premières, bon sang mais c’est bien sûr ...


    • Laurent 47 21 décembre 2014 16:22

      C« est vrai ! D’ailleurs les milliers de français de Normandie ou d’ailleurs, qui sont morts sous les bombardements aveugles des super-forteresses américaines lâchant leurs crottes à 10.000 m d’altitude, doivent se retourner dans leurs tombes pour les remercier ! Ces » libérateurs " ont réussi l’exploit de tuer plus de civils que la Wehrmacht et la Gestapo réunies . C’est vous dire comme ils ont été sympathiques avec nous ! Mais ils n’allaient pas s’arrêter à ce genre de détail ! Ils avaient la colique et il leur tardait de se soulager sur le reste de l’Allemagne qui n’était pas encore tombé dans les pattes des moujiks ( vous savez, les mêmes qui luttent actuellement contre les nazis ukrainiens et leurs alliés américains et européens ).


  • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 10:27

    Une observation pertinente. Il ne faut toutefois pas prendre les autorités cubaines pour des naïfs. Il est fort possible que la présence toujours plus importante de la Russie sur le Continent latino-américain préoccupe Washington et que ce développement prévisible depuis un certain temps se réalise en ce moment-ci.


    Merci pour votre commentaire

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2014 21:10

      Salut Oscar,
      - En Juillet dernier, la Russie a signé un accord avec Castro- frère, sur la remise en route de la base russe à Cuba.


      - Négociations de la Russie avec divers pays d’Amérique latine pour y avoir des bases militaires et trouver des ports pour sa marine de guerre. Argentine, Nicaragua, Venezuela...

      Et des navires de guerre russes font des ronds dans l’eau dans le port de la Havane, à quelques encablures .... de la Floride...

    • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 22:01

      Merci Fifi pour tes références. Je savais que la Russie n’était pas inactive dans la région latino-américaine où elle a de nombreux peuples amis. Je suppose que les États-Unis ressentent quelque peu ce que ressent la Russie lorsqu’ils y arrivent avec leurs prises de contrôle de gouvernement et de territoire à la frontière avec la Russie..... La Russie n’a pas besoin de faire des renversements de gouvernements pour établir des relations dans le respect des peuples.


      Merci pour ton intervention

  • antyreac 18 décembre 2014 10:45

    Le Cuba a choisit avant tout la voie de capitalisme et donc tourne le dos au communisme


    • dithercarmar dithercarmar 19 décembre 2014 09:39


      "Christophe Colomb était le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait et faisait tout ça aux frais des autres."

      Winston Churchill (1874-1965)


  • lsga lsga 18 décembre 2014 10:53

    Rappelons ici que le pouvoir de Castro a été un pouvoir phallocrate, racialiste, appliquant un Capitalisme d’État autoritaire, sans démocratie, où les homosexuels ont été envoyés en camps de concentration  : bref, tout le contraire du Socialisme.
     
    Sous Batista : Cuba étai un bordel à ciel ouvert, où les gringos venaient sauter de belles « négresses »
     
    Sous Castro : Cuba est un bordel à ciel ouvert, où les gauchistes européens viennent sauter de belles « mulatas »
     
    Le Castrisme : une forme typique du fascisme d’après guerre.


    • Laurent 47 18 décembre 2014 13:46

      Comment ? Fidel Castro n’était pas un oligarque, malgré tous ces défauts ? Ca alors, j’le crois pas !!! 


    • lsga lsga 18 décembre 2014 13:50

      oui, ça va sans dire, et en plus, Castro est devenu milliardaire et se paye des aquariums privés avec des orques... Mais bon, comparé au reste...


    • Jeff84 18 décembre 2014 18:20

      Cuba capitaliste, elle est bien bonne :D


  • antyreac 18 décembre 2014 11:30

    Il s’agit là d’une grande nouvelle qui devrait rapidement conduire à l’élimination de ce blocus criminel qui dure depuis plus de 55 ans.


    Il s’agit là d’un embargo américain pas d’un blocus ce qui encore autre chose
    Les cubains pouvaient commercer avec qui ils voulaient sauf avec les E-U

  • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 15:04

    Quatre heures pour 53 ans d’embargo qu’en pensez-vous ? De quoi faire réfléchir sur le rôle des sanctions.


  • dithercarmar dithercarmar 18 décembre 2014 16:05

    UNE VRAIE INFO SUR CUBA ?
    (PLUS SÛRE MÊME SI PLUS VIEILLE)

    LA HAVANE (AFP)
    27 Mai 2005 7h21

    Fidel Castro vante « la cocotte-minute socialiste »

    Le président cubain Fidel Castro a de nouveau vanté jeudi les vertus des
    cocottes-minutes et assuré que « des efforts exceptionnels » étaient en cours
    pour éviter les coupures d’électricité à répétition qui affectent la
    population à l’approche de l’été.

    Pour sa 29e apparition radio-télévisée depuis le 8 mars, le chef de l’Etat,
    78 ans, est revenu plusieurs heures durant sur l’état du réseau électrique
    et les économies d’énergie attendues du plan national de lancement de
    cocottes-minutes et d’autocuiseurs de riz, lisant à l’occasion de sévères
    critiques recueillies auprès de la population.

    Au bout de deux heures et demi d’intervention, le chef de l’Etat a demandé
    qu’on apporte à la tribune deux tables roulantes sur lesquels étaient
    posées une dizaines de cocottes-minutes rutilantes, des autocuiseurs à riz,
    une bouilloire électrique et deux ventilateurs.

    Debout dans son uniforme vert olive, Fidel Castro s’est alors lancé dans une
    démonstration des vertus de ces ustensiles qu’il a empoignés devant quelque
    2.000 personnes, dont l’élite du régime, réunies au Palais des Conventions
    de La Havane.

    « Voici la glorieuse petite cocotte-minute socialiste », a-t-il dit en
    exhibant un modèle ancien réalisé à Cuba, mais désormais obsolète devant
    « la championne olympique des cocottes-minutes », a-t-il dit, un modèle
    chinois dont il a annoncé la commande de deux millions d’exemplaires, et un
    modèle colombien également dépassé selon lui. Un brouhaha ponctué d’éclat de
    rires dans la salle a accompagné la démonstration.

    Auparavant, le chef de l’Etat avait assuré que « des efforts exceptionnels »
    étaient en cours pour remédier aux coupures d’électricité qui reviennent en
    force, notamment dans la capitale où elles peuvent durer jusqu’à huit
    heures d’affilée.

    « Fidel dit qu’il va répartir les cocottes-minutes et les autocuiseurs, mais
    on revient aux coupures d’électricité », a déploré un Cubain anonyme dont la
    plainte était lue en public par le chef de l’Etat.

    A ses côtés, la nouvelle ministre des Industries de base, Mme Yadira Garcia,
    a reconnu le caractère obsolète des équipements électriques de l’île
    d’origine tchèque ou soviétique, « qui datent des années 1960 ou 1970 ».

    Consacrés à leur maintenance, les mois de mai et juin sont « des mois très
    difficiles, de grande tension », a déclaré la ministre.

    Interrogés par Fidel Castro, des fonctionnaires de l’entreprise nationale
    d’électricité ont de plus révélé qu’il leur faudrait changer quelque 17.000
    kilomètres de cables et 44.000 postes de tension pour moderniser le réseau.

    L’été dernier, une panne survenue dans une centrale thermoélectrique avait
    provoqué d’interminables coupures durant plus de cinq mois dans toute l’île
    et l’exaspération de la population, ainsi que plus de 200 millions de
    dollars de pertes économiques, selon un chiffre officiel.

    La crise énergétique de l’été 2004 avait provoqué le limogeage du ministre
    des Industries de base, M. Marcos Portal, neveu par alliance de Fidel Castro
    et membre influent du Bureau politique.

    En avril dernier, le chef de l’Etat a annoncé que toutes les ampoules
    incandescentes du pays allaient être détruites et remplacées par d’autres,
    fluorescentes, en provenance de Chine et plus économes d’énergie.

    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-info/depeches/detail.php ?depeche_id=050527052150.kof40df7


    • CN46400 CN46400 19 décembre 2014 10:18

       Si, à l’exemple de Cuba, tous les cuisinier(e)s du monde pouvaient se mettre à la cocotte minute, des millions d’hectares de forêt seraient préservés, au Sahel notamment......... 


  • Hervé Hum Hervé Hum 18 décembre 2014 16:55

    L’art de souffler le chaud et le froid !!!


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 18 décembre 2014 17:17

    L’objectif américain étant un redéploiement sur le monde avec une nouvelle approche et une nouvelle stratégie parce que la notion de brutalité chute comme les courbes de popularité et aussi parce que les USA ne sont plus ni craints ni respectés comme auparavant : ils veulent se maintenir dans un monde ou l’arme nucléaire ne dicte plus sa dissuasion et où l’économie mondiale aléatoire peut abattre la plus forte des nations ! Les USA ont déjà leur programme pour l’après OBAMA, ce rapprochement avec Cuba n’est qu’un petit chapitre de ce programme et tout le monde verra la suite dans peu de temps ...

    L e sujet étant donc le même que celui developpé par « gruni », voir ma réaction ici : Mohammed MADJOUR (---.---.---.157) 18 décembre 09:29

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jeb-bush-prochain-president-des-160881#forum4191927


    • antyreac 18 décembre 2014 17:38

      Bonne chose ce rapprochement américano-cubaine rien parce qu’il fait chier les russes et parce qu’il améliorera l’ordinaire des cubains


  • antyreac 18 décembre 2014 18:25

    Les E-U est le grand vainqueur dans cette affaire car en même temps les FARC en Colombie ont signé un accord de paix sans oublié que la baisse du pétrole a sérieusment affaiblie la très réactionnaire Veezuela


    • antyreac 18 décembre 2014 18:33

      Venezuela....


    • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 18:44

      En Venezuela, là où la démocratie du peuple pour le peuple prend tout son sens. Là où les partis sont multiples et les élections réalisées avec le meilleur système pouvant respecter cette volonté du peuple. Ce dernier point nous vient rien de moins que de la Fondation Jimmy Carter. C’est un peu la fin des démocraties manipulées, des votes volées ou jetées aux poubelles etc. Je sais que vous en savez quelque chose. En ce sens vous devez vous réjouir que le Venezuela gouverne avec et pour le peuple dans le cadre d’une démocratie à parties multiples.


    • antyreac 18 décembre 2014 18:53

      C’est aussi le pays qui malgré la manne pétrolière connait des pénuries criantes dans les magasins où l’opposition est muselée on leur retire les moyens d’expressions...

      Voila la prétendue démocratie de Venezuela...

    • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 19:08

      Relisez donc cette citation qui remonte au temps Eisenhower  et qui continue à inspirer les politiques de l’Empire.


        le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. 

      Ce qu’on disait de Cuba on peut le dire également du Venezuela.

    • Laurent 47 19 décembre 2014 00:23

      Il va vraiment falloir que tu te secoues les neurones pour faire tomber la boue américaine que tu as dans la tête ! Je n’arrive pas à comprendre comment, en 2014, il y a encore des imbéciles qui croient aux jolis contes de fée racontés par l’oncle Sam ! Si tu veux vraiment savoir ce que valent tes idoles, interroge plutôt les gens du côté d’Hiroshima, de Nagasaki, de Saïgon, de Tripoli ( je dois en oublier, des personnes qui ont bénéficié des « faveurs » américaines ). Et quand on quitte l’Angleterre en 1945, pour se ruer vers l’Allemagne et empêcher l’Armée Rouge de l’occuper totalement, il suffit de tirer une ligne droite pour s’apercevoir qu’il faut passer par la France ! Les ricains n’en avaient rien à cirer de la libération de la France et des français ! D’ailleurs, par leurs bombardements aveugles sur les villes de Normandie, ils ont réussi l’exploit de tuer plus de civils français que les SS et la Gestapo !

      Pour le Venezuela, jamais les américains n’auraient pu y fomenter et organiser des manifestations de rues, avec Hugo Chavez ! Cet homme, haï par les Etats-Unis parce qu’il sent le pétrole et qu’il veut le garder pour son pays, a tiré ses concitoyens de la misère, et l’immense majorité des vénézuéliens lui en est reconnaissante, hormis la bourgeoisie qui se gavait avant son arrivée ! J’ai enregistré ses funérailles et jamais je n’ai vu autant de gens pleurer la mort d’un « dictateur » ! Bien sûr, on n’a pas vu ça sur les chaînes de nos télés de merde ! Le seul reproche que l’on puisse lui faire, c’est de ne s’être servi que du pétrole du redresser son pays, au lieu de diversifier les industries. Mais je crois que Nicolas Maduro a compris le message.

    • oscar fortin oscar fortin 19 décembre 2014 02:03

      Tout à fait d’accord.


      Merci

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 décembre 2014 07:52

      Si, si, les Américains aimaient beaucoup la France, ils voulaient en faire déjà en 1944, une colonie.
      Ils avaient commencé à distribuer une monnaie clone du dollar, l’ A.M.G.O.T.
      C’est De Gaulle qui a mis fin à cette distribution.


  • Jeff84 18 décembre 2014 18:50

    Ohhh, on reste sur sa faim ! On était presque en 63, à l’établissement des cartes de rationnement, là où il est devenu évident que le communisme n’était même pas foutu de *nourrir* correctement sa population, sans même parler de la rendre plus riches ! Même avec les perfusions de l’URSS, qui envoyait massivement de l’aide ! Une vraie réussite, vraiment.

    Et c’est à ce moment qu’ont commencé les vagues d’émigration, qui font que les cubains d’origine vivant sur le sol américain représentent maintenant plus de 15% de la population restée dans ce véritable paradis communiste !
    Vraiment, j’attends la suite avec impatience. Nul doute qu’elle sera aussi peu orientée que cette première partie.

    • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 19:06

      Si vous aviez lu le texte votre commentaire eut été différent.


        le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques (…) Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (…) : refuser de faire crédit et d’approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. 

      Le respect des faits est un élément important pour en comprendre le sens de ce que nous observons.

    • Jeff84 18 décembre 2014 21:28

      J’ai tout lu, et ce passage m’a en effet particulièrement fait rire. Refuser de faire crédit à un gouvernement qui massacre et affame sa population, et qui n’honorera jamais ses dettes est vraiment le minimum.

      Quant à l’absence de dons, il a eu le mérite de prouver l’échec du communisme bien avant l’effondrement de l’URSS. Si les EU avaient approvisionné Cuba, 1. Ils seraient toujours en train de le faire, comme l’URSS jusqu’en 90, et le Venezuela depuis 99, sans que cela change leur appauvrissement par rapport aux autres pays, et 2. Ca n’aurait certainement pas empêché Castro de leur cracher à la figure.

    • Jeff84 18 décembre 2014 21:38

      Ah oui, et vous « oubliez » de mentionner que l’embargo n’est que la conséquence de l’expropriation sans contrepartie de toutes les installations et biens appartenant aux américains sur l’île. Castro aurait facilement pu le lever en leur rendant leur propriété.


    • Laurent 47 19 décembre 2014 00:28

      Reprenez correctement l’histoire, à partir du moment où Fidel Castro a été emprisonné par les séides de Batista, ce grand démocrate cubain ! Ca vous évitera de dire des âneries !


    • Jeff84 19 décembre 2014 06:02

      Qui sont ? Des faits, au lieu de la tactique habituelle du dénigrement sans aucun argument !


    • CN46400 CN46400 19 décembre 2014 10:21

      Sauf les abeilles et les fourmis, entre autre....


  • Electric Electric 18 décembre 2014 19:04

    Le jésuite Bergoglio a organisé l’ouverture au monde de sa dernière « Reducionne » pour la refiler à Monsanto & co. Les frères Castro, jésuites fidèles à leur maître, obéissent.

    L’agriculture cubaine bio est en passe de devenir aux yeux du monde une réussite outrancière.

    Partout à Cuba, il y a, y compris en ville, des potagers qui nourissent à 60% la population. La médecine cubaine est aussi remarquable.

    Il était temps de mettre un terme à tout ça et de refiler Cuba aux multinationales US.

    Jusqu’au bout, Obama aura été le meilleur agent de Mosanto.


    • antyreac 18 décembre 2014 19:11

      On se demande en effet comment s’est fait -il que plus de 2 millions de cubains ont choisit de vivre aux E-U (ce qui est énorme pour ce petit pays ) et qu’en fin de compte hier ils choisissent ni plus ni moins le capitalisme après 53 ans de dictature communiste


    • oscar fortin oscar fortin 18 décembre 2014 19:11

      Reste à voir si Cuba sera avaler par la couleuvre ou si son long passée à lutter contre les prédateurs n’en fera pas un ennemi difficile à abattre. Un histoire à suivre.


    • antyreac 18 décembre 2014 19:17

      C’est du tout cuit pour les américains en tout cas....


    • CN46400 CN46400 19 décembre 2014 10:35

      Le communisme, à chacun selon ses besoins, n’a jamais existé nulle part. Par contre le capitalisme, à chacun selon sa richesse, pollue la vie le nos société depuis belle lurette maintenant !


  • Le chien qui danse 18 décembre 2014 20:06

    Cuba est le pays du monde qui a fourni le plus important contingent de personnel médical qualifié pour combattre l’épidémie d’Ebola. Cette aide constitue le fer de lance d’une diplomatie de la santé qui a joué un rôle important ces derniers mois dans la détente des relations entre Washington et La Havane.

    Mediapart


  • CN46400 CN46400 18 décembre 2014 22:05

    Depuis plus de 50 ans, du fait de l’embargo US, un peuple de 10 millions d’âmes vend, sous le cour mondial, ses exportations et achète, au dessus du cour mondial, ses importations. Encore une torture inventée par l’empire, et rien ne prouve que çà ne va pas continuer. Malgré l’aveu d’échec d’Obama.

       Reste que la fratie Castro, et le peuple cubain, viennent de marquer un joli point contre les « gringos ». J’en suis d’autant plus réjoui que j’ai, l’espace de quelques années, fait partie de ceux qui ne donnaient pas cher de la survie de l’expérience cubaine.

  • oscar fortin oscar fortin 19 décembre 2014 01:59

    Un témoignage que les anti-castristes pourront méditer dans leur temps libre.


    Merci

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 décembre 2014 18:09

    Comme le dit Oscar, il y a une grande différence entre passer des accords de coopération et piller les ressources des pays.
    Exemple : « La Russie enterre Southstream » site les Crises.
    L’UE est en train de se tirer une balle dans le pied.


  • alinea alinea 21 décembre 2014 13:22

    Bizarre, mon com a disparu !!


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