mercredi 23 octobre 2013 - par Roosevelt_vs_Keynes

D’Obama à Hollande, la Sécu évolue...

La "fameuse" réforme de la santé d'Obama - tant louée en France en 2009/2010 comme "couverture universelle" - vient d'entrer en vigueur. Et sous Obama, les bénéficiaires des réformes n'ont pas changé...

Des docteurs en moins, des écoles de médecines laissées pour compte, des primes d’assurance qui explosent, aucun budget pour maintenir les conditions médicales déjà existantes, des avortements financés par un impôt obligatoire supplémentaire, des rationnements de soins qui deviennent critiques et une nation en banqueroute – voilà ce qu’annonçaient déjà ceux qui s’opposaient à l’Obamacare, la couverture santé pour tous les américains.

Des "bouches inutiles"... pour les banques d'affaires

Maintenant que le système de santé gouvernemental d’Obama est mis en application, nombre de ces avertissements se réalisent – y compris en ce qui concerne la nombre de médecins. Alors que ceux qui soutenaient Obamacare attaquaient ceux qui parlaient de « bureau de la mort » - c'est-à-dire des bureaux réunissant des « experts » dont l’objectif est de couper dans les dépenses de santé en fonction de vies valant le coût d’être vécues - on craint que le rationnement des soins soit déjà en cours avec des équipes réduites, y compris de médecins.

Publicité pour la Fondation pour la Recherche Médicale

Le mois dernier, la Clinique de Cleveland, qui a soigné des célébrités comme le musicien Lou Reed, l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi, le médaillé d’or olympique Scott Hamilton, et qu’Obama prenait exemple pour en faire la vitrine de son futur Obamacare, a annoncé mercredi qu’elle couperait de 5 à 6% de ses 6 milliards de dollars de budget, annuels afin de préparer les réformes du président Barack Obama.

La Clinique n’a pas précisé combien de ses 44.000 employés seraient licenciés. Mais un porte-parole a avancé le chiffre de 330 millions de dollars.

Dorénavant, de grands hôpitaux partout dans le pays font de même.

"Dis papa, combien elle coûte aux banques d'affaires, maman ?"

Les entreprises fournisseurs de soins ont annoncé pour le moins dernier plus de licenciements dans ce secteur que dans n’importe quel autre – 8128 personnes. Pour toute l’année 2013, le secteur de la santé a annoncé 41.085 licenciements, au 3è rang juste derrière les entreprises financières et l’industrie.

Les 19-20-21 novembre 2012, à Paris, un colloque international a été organisé par Céline Lefève et Guillaume Lachenal au sein de l’Université Diderot : « Sélection, tri et triage en médecine. Logiques, pratiques et valeurs ».

 

Au lieu d’instaurer une relation docteur-patient pour les personnes âgées, 8 médecins sur 10 s’accordent pour dire que le futur de la médecine sera à l’interdisciplinarité et la coordination de soins. En clair : mutualiser les compétences pour que tout le monde sache tout faire, permettant ainsi de réduire le personnel.

 

Comme le 2 décembre 1945 : couper les banques en deux

Alors qu’en 2009/2010, la réforme de la santé américaine était louée en France comme la mise en place de la sécu à la française par l’ObamaDieu, dès le printemps 2009, le parti politique de Jacques Cheminade, Solidarité & Progrès, avait mis en garde contre la mise en route d’un programme de réduction des coûts en faveur de Wall Street.

Instauré en décembre 1973 sous l’administration Nixon, le système actuel de HMO (Health Maintenance Organization) visait à limiter les dépenses de santé tout en confiant la gestion, et donc le profit, aux assureurs privés. La rationalisation stricte des procédures médicales, visant à diminuer le nombre d’actes et donc les dépenses, a conduit à l’exclusion de millions d’américains du système d’assurance maladie. D’autre part, on estime qu’entre 30 et 50% du montant totale des dépenses de ce système sont dû aux frais d’administration privée (procédures administratives plus les salaires et les bonus des cadres exécutifs).

Des affiches pour www.couperlesbanquesen2.fr/ se multiplient sur le territoire

Au contraire, instaurée en 1946 dans l’esprit du New Deal et du Glass-Steagall Act de Franklin Roosevelt, la loi Hill-Burton était destinée à procurer les fonds nécessaires pour que chaque État atteigne 4.5 lits d’hôpitaux pour 1000 habitants. L’objectif fut finalement atteint en 1975, avant que le système dérégulé des HMO ne fasse le travail inverse, ramenant le nombre de lit à 3 pour mille aujourd’hui, avec 2000 hôpitaux de moins qu’en 1975.

Source

 

Rendez-vous les16 et 17 novembre, pour passer à l'offensive Glass-Steagall lors de l'AG de Solidarité & Progrès.

Y seront présent :

Charles Paperon (ancien combattant de la France Libre et initiateur de l’appel pour un nouveau CNR),

Gérard Faure-Kapper (président de l’APLOMB, association de lutte contre les abus bancaires),

Mohamed Bouznada (adjoint au maire de Poissy, candidat S&P aux municipales de 2014),

Eugène Perez (maire de Chamouilley, Haute-Marne)

Bill Roberts (ancien candidat aux primaires démocrates de Détroit et membre du comité politique du LaRouche PAC, USA).

 




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