vendredi 14 août 2015 - par Claude Courty

De l’abominable broyage des poussins

Avec toute l'emphase dont elle est capable pour manifester sont émotion (avant de passer à un autre sujet) l'opinion s'émeut depuis quelques jours, parlementaires en tête, d'une pratique qui lui est révélée par des amateurs de sensationnel, peut-être eux-mêmes révoltés par son horreur. 

Je veux parler du broyage de ces charmants petits êtres que sont les poussins, lorsqu'ils leur arrive d'être tellement nombreux que nous ne savons qu'en faire ; en attendant d'avoir inventé la manière de les transformer en un produit consommable. Car que nul n'en doute, nous les trouverons un jour dans les rayons de nos supermarché, sous forme de boulettes ou d'escaloppes soigneusement panées et emballées, auxquelles nul ne trouvera rien de repoussant.

Avec un pragmatisme qui ne manquera pas de révolter les esprits sensibles, ne faut-il pas voir dans cette révélation, l'emblématique aboutissement de cette notion fondamentale d'éthique dont nous rabattent les oreilles les tenants du respect dû envers et contre tout à la vie, incapables qu'ils sont de concevoir les méfaits de la prolifération, avant que ne s'impose, en dernier recours, la "broyeuse" ?

Pourtant, ces méfaits - qu'elles en soient ou non conscientes - font bien d'autres victimes que d'infortunés poussins, cochons. vaches et autres êtres vivants.

Autant que d'être émus par les résultats de l'élevage intensif des espèces dont il nous arrive de nous nourir, ne devrions-nous pas nous soucier de ce qu'il en est pour l'espèce humaines. Car là où règne, pour elle comme pour d'autres, la prolifération et le surnombre, elle a aussi sa broyeuse.

 

Parions pourtant que l'événement n'aura pas d'autre conséquence significative que de faire quelques végétariens de plus ?



7 réactions


  • Osis Oxi gene. 14 août 2015 19:29

     
                               

                             Bref... les poussins, tout le monde s’en fout...

                Même les poules, qui n’ont pas besoin d’ eux. (d’oeufs) 


  • jean-marc D jean-marc 14 août 2015 19:39

    @ l’auteur

    Bonjour,
    D’accord avec vous, d’autant qu’on a déjà bouffé du lion il y a quelques jours.
    Pour les poussins, j’ai deux solutions : soit il sont distribués aux goëlands (ils sont à l’honneur en ce moment), aux aigles, vautours et autres gents à ailes carnivores des parcs, zoos ou réserves soit on décèle le sexe dans l’oeuf et on en fait des oeufs baluts.
    Terrible quand même que nos merdias n’aient rien de plus intéressant à nous dire. 
    Bien à vous,
     

    • Claude Courty Claudec 14 août 2015 20:03

      @jean-marc
      En fait, ce que nos media français ignoraient, et nos députés du même coup, les Allemand y ont pensé et depuis déjà un moment s’intéressent aux œufs non encore éclos.

      De quoi faire baisser le prix de l’omelette.

  • Le p’tit Charles 15 août 2015 09:04

    Alors mon poussin...tu broie du noir.. ?


    • Claude Courty Claudec 15 août 2015 11:03

      @Robert GIL
      Merci pour ce lien qui mérite d’être abondamment « cliqué ».

      Restera toutefois à chacun d’imaginer le rapport existant entre cet « art de vivre » et notre propre nombre.
      Il n’est en effet pas évident pour tout le monde que ce soit la population humaine, d’abord par son nombre et son augmentation incessante, qui détermine ses besoins et les manières de les satisfaire. 

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