samedi 27 août 2016 - par La centrale à idées

De l’anomie en République et de la nécessité d’un « contrôle social »

Combien de fois avons-nous déjà ressenti, nous autres Français, cette « gêne » lorsque nous étions de retour dans notre pays après un séjour à l'étranger ? Combien d'entre nous n'avait alors qu'une idée en tête : repartir ? Certes, il y a la nostalgie du voyage, et le Français serait parait-il de nature « râleuse » et un éternel « insatisfait » toujours prêt à idéaliser « l'Ailleurs ». Mais que peut-on dire malgré tout, en toute objectivité, du climat général en France de ces dix dernières années au moins ?

  • Les transports en commun de la Région parisienne (que l'on ne peut éviter à la sortie de l'aéroport) sont, comme dans nul autre capitale européenne, le lieu de toutes les incivilités. Nous avons tous en tête l'image du « jeune de banlieue » écoutant sa musique au milieu des voyageurs excédés mais tétanisés, ou encore, celle de la bande de jeunes mâles affamés prêts à bondir sur une jeune fille isolée dans la même rame. Impossible de savoir ici comment les gens réagiront si la situation dégénère. Dans les deux cas, la peur du couteau ne nous laisserait que deux options : Rester indifférent et se soumettre ou frapper le premier, tout en étant conscient que l’État ne sera plus de notre côté en cas de « réponse disproportionnée »

  • Une partie de la population immigrée ou issue de l'immigration, qui, pour reprendre l'expression d'Adrien Abauzit1, « prend la confiance ». Il n'est par exemple pas rare d'entendre des individus s'exprimer dans une langue étrangère à tue-tête dans l'espace public, pendant que d'autres défient ouvertement la laïcité (port de tenues et de signes ostentatoires, récitation de sourates dans les transports en commun, prières de rue, etc.) ou affichent sans gène leur allégeance à un pays étranger dans l'espace public (drapeaux étrangers lors de l'élection de François Hollande en 2012 sur la place de la Bastille). Le summum a d'ailleurs été atteint par deux fois en cette année 2016 avec une nouvelle « importation de conflit étranger » sur notre territoire (qui a fait l'objet de l'une de mes précédentes contributions d'avril dernier2), ainsi qu'avec les échauffourées marseillaises entre supporters russes et britanniques3, lors de l'Euro de football 2016, et en plein « État d'urgence ».

  • Un État en pleine schizophrénie : omniprésent sinon kafkaïen lorsqu'il s'agit de fiscalité, de sécurité routière ou encore d'augmentation du prix du tabac, mais totalement inefficient lorsqu'il s'agit d'assurer l'ordre public et surtout, l'égalité devant la loi. Le justicier du RER B, honnête citoyen français payant ses impôts qui portera secours à la jeune fille victime d'une agression sexuelle, pourrait être condamné pour « violence disproportionnée », tandis que le tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhel, l'auteur des attentats de Nice, déjà connu des services de police avant le drame, et, au profil psychiatrique problématique, pourra lui, bénéficier d'un titre de séjour sur notre territoire.

  • Des corps constitués qui n'ont plus les moyens de faire correctement leur travail, notamment en raison des règles d'engagement du feu. Nous avons tous en tête ce malheureux policier qui a vu son véhicule attaqué par des militants d'extrême-gauche à coup de cocktails Molotov et de barres de fers, en marge des manifestations contre la Loi travail, sans que ce dernier puisse se servir de son arme pour se défendre, en plein « État d'urgence » de surcroît !4

La définition sociologique du « mal français » :

Cette réalité est d'autant plus incompréhensible et insoutenable, que nous autres Français, sommes un peuple cartésien, raisonnable, et, structurellement conditionné pour nous intéresser et prendre part à la chose publique à travers la citoyenneté. D'ailleurs, le peuple français n'est-il pas, depuis les Athéniens au moins, le peuple le plus passionné par la politique (la vraie) qui soit ?

Ainsi, notre tempérament rationnel et notre propension à l'universalisme nous pousse naturellement à faire des comparaisons : Comment se fait-il que la plupart des maux de la société française évoqués plus haut, soit si difficilement imaginables chez nos pourtant proches voisins italiens ou espagnols ? Pays, où l’État est en théorie dysfonctionnel dans bien des domaines, où règne une certaine « indiscipline » générale, mais, où l'on ressent néanmoins l'existence d'une cohésion sociale ? Pourquoi cette même réalité n'est pas non plus transposable dans des pays comme l'Allemagne ou autres pays d'Europe du Nord, où l'individualisme est pourtant une réalité sociale et encouragé ? Individualisme voulant dire, a priori, repli sur les intérêts privés et désintérêt pour la chose publique ?

Enfin, comment se fait-il qu'un pays où il faisait pourtant si bon vivre à l'époque de nos grand-parents (comme en témoigne par exemple le cinéma de l'époque) et si idéalisé dans certains pays étrangers (Japon en tête) soit devenu, en l'espace de quelques décennie un pays où il règne un tel sentiment de « chaos » ?

Nous mettons là le doigt sur un concept fondamental en sociologie qui résume à lui seul notre mal : l'anomie. Ce terme a été introduit en 1893 par le père de la sociologie moderne, Emile Durkheim. Il vient du grec ancien anomia, construit à partir du préfixe -a- « absence de » et de nomos « loi, ordre, structure ». Il caractérise l'état d'une société dont les normes réglant la conduite de l'humain et assurant l'ordre social apparaissent inefficientes.

L'anomie est une violence à part entière, difficile à supporter. En effet, Durkheim a montré dans son célèbre ouvrage sociologique Le Suicide (1897)5, dans lequel il étudie de façon empirique le suicide comme « fait social à part entière », que l'anomie pouvait être l'une des quatre grandes causes du suicide selon sa typologie. Ce dernier parle de « suicide anomique », qui intervient lors d'un « défaut de régulation » : la réglementation, les normes sont moins importantes, elles sont devenues plus floues. Les individus sont moins tenus, leurs conduites sont moins réglées, leurs désirs ne sont plus limités ou cadrés. Ils peuvent éprouver le « mal de l'infini » où tout semble possible alors qu'en fait tout ne l'est pas.

Ce n'est donc peut-être pas un hasard si les taux de suicides sont si importants au sein des corps constitués français (police, gendarmerie), qui eux, vivent l'anomie au quotidien en première ligne.

L'anomie française : une explication anthropologique ?

Tout d'abord, d'aucuns affirmeront qu'il pourrait exister un lien entre l'immigration et cette anomie en République. En effet, le caractère « ethnique » de la plupart des actes de délinquance et de défiance envers l’État mentionnés plus haut, est parfaitement avéré et vérifiable. Nier cet état de fait serait totalement irresponsable et inconséquent. Mais de nombreux pays qui comptent en leur sein une population immigrée importante ne rencontrent pas nécessairement ce types de problèmes. Nous autres citoyens français, sommes donc, peut-être hélas, les premiers responsables.

En effet, comme nous l'avons mentionné plus haut, notre peuple fonctionne de manière cartésienne et logique. Préparés et conditionnés à prendre part aux activités de la cité, nous attendons beaucoup de l’État comme premier régulateur de la vie en société. Mais problème : que reste-il quand l’État est inefficient et ne remplit plus son rôle ? Que se passe-t-il lorsque l'égalité devant la loi n'est plus assurée et garantie ? La notion de citoyenneté a-t-elle encore du sens dans ces conditions ? Si nous parvenons à maintenir une coexistence pacifique relative entre habitants d'un même pays, c'est qu'en « bon peuple politique » nous sommes encore nombreux à croire à un possible retour de l’État, qui devient de plus en plus nécessaire (donc raisonnable et logique). Mais le Français est aussi profondément libertaire et rétif à toute forme de morale religieuse, d'où le grand besoin pour lui, d'un État fort et de lois contraignantes, pour pallier ainsi au risque anomique qu'induisent un certain vide métaphysique (athéisme) et l'abstraction de la Raison (Lumières).

Cela nous amène logiquement à nous intéresser à ce qui permet à d'autres pays de faire société, malgré l'absence d’État fort « à la française ». En ce qui concerne nos voisins italiens et espagnols, ces derniers n'attendent pas grand chose, sinon rien d'un système étatique (travail au noir, corruption, etc.) déjà inefficient. Ici, le premier régulateur de la vie en société est d'abord la société elle-même. Lorsque vous vous trouvez dans ces pays en apparence « chaotique » et « indiscipliné », des règles tacites « non-dites », sont tout de même perceptibles. Vous savez instinctivement, en tant qu'étranger, qu'écouter de la musique à plein volume dans une rame de métro serait une ligne rouge à ne pas franchir. De même, vous savez que si vous appartenez à une communauté religieuse autre que celle majoritaire dans le pays d'accueil, vous ne pourrez pas « prendre la confiance » comme en France. Il ne s'agit nullement ici de lois que l’État s'emploierait à faire respecter, mais de l'existence d'un contrôle social (notion sur laquelle nous reviendrons) qui assure la régulation des comportements dans l'espace public. Bien sûr, ce contrôle social ne s'appuie pas sur un vide. Les sociétés italiennes et espagnoles, pour ne citer qu'elles encore une fois, sont des sociétés où il existe encore un catholicisme résiduel, une morale familiale et des logiques d'appartenances, qui transcendent les individus (régionalisme, mafias) en dehors de la seule citoyenneté abstraite.

En ce qui concerne les pays anglo-saxons et de culture protestante en général, les rapports entre individus sont régulés de façon contractuelle, dans une logique d'échange et de marché, ce qui, malgré l'individualisme induit, crée une certaine cohésion. De plus, une certaine morale protestante, fait peser sur chaque individu la peur de « l'opprobre publique » en cas de manquement à une certaine éthique (éthique du travail, culte de la performance et de la réussite, de la droiture morale), ce qui par conséquent, permet d'assurer ici aussi, un contrôle social. Dans ces conditions, point besoin d'un appareil étatique « fort », au sens français du terme, comme premier régulateur de la vie en société. L'anomie, qu’engendre un certain matérialisme, est contrebalancée par une plus grande autonomie et responsabilité individuelle encouragées par la culture protestante.

Pour la mise en œuvre d'un contrôle social

Avec un État de plus en plus démissionnaire et un peuple français pouvant difficilement s'auto-réguler de façon spontanée, nous ne pouvons que souhaiter et encourager l'établissement d'un contrôle social pour sortir définitivement de l'anomie et de la souffrance qu'elle engendre (insécurité, passivité, désespoir, suicides).

Tout d'abord, avant de définir clairement ce qu'est le contrôle social et de réfléchir aux modalités de sa possible mise en œuvre, il convient de dire, au préalable, ce qu'il n'est pas. En effet, nombreux sont ceux qui pourraient y voir là l'établissement « d'un nouveau totalitarisme nous rappelant les heures les plus sombres » :

  • Le contrôle social ne concerne que la vie en société, autrement dit dans l'espace public. Il ne s'agit donc pas d'une dérive totalitaire, en ce sens qu'il ne s'étendra pas à la sphère de la vie privée des individus.

  • Il ne dépendra pas de lois étatiques et sera totalement étranger au droit écrit. Il s'agit plutôt de « règles tacites », « non-dites », de type « loi des mœurs », qui appuireont le sentiment que « tout n'est pas permis » et qu'un ordre social peut exister au-delà de l'appareil d'État et de ses lois. Il s'agit ici plus de légitimité que de légalité.

Tout contrôle social doit nécessairement prendre en compte la ou les spécificités du peuple concerné. Les exemples que nous avons utilisés plus haut, ont montré que celui-ci peut reposer sur des systèmes de croyance et certaines valeurs déjà bien établis (catholicisme et protestantisme résiduel, morale familiale ou clanique). Mais en France, l'athéisme et le vide métaphysique qu'il engendre, complique la tâche. Néanmoins on pourrait décliner et mettre en œuvre un contrôle social de la façon suivante :

  • Sortir du paradigme actuel de la vie collective « axiologiquement neutre » (Jean-Claude Michéa6) du « tout se vaut » et faire ensemble l’inventaire de valeurs et de principes « non-négociables » (l'assimilation républicaine, la laïcité, la civilité dans les lieux publics, la pudeur, la préférence nationale, le respect du drapeau et de l'hymne national, le respect des corps constitués, la séparation de la sphère publique et de la sphère privée, etc.) pour l'établissement d'une norme.

  • L'existence d'une norme (majorité) clairement établie, supposerait de facto, l'existence d'une marge (minorités).

  • La norme et la marge ne sont pas définis et fixés par la loi, il s'agit de règles tacites et non dites explicitement.

  • La marge peut-être tolérée, voire protégée (comme vecteur « d'avant-garde » et de création dans certains cas). Une société qui ne tolère aucune marge est un totalitarisme.

  • La marge ne peut en revanche pas être encouragée, elle doit rester la marge et ne doit pas devenir la norme.

  • Tout individu est donc libre d'appartenir, en son âme et conscience, soit à la norme, soit à la marge.

  • Toutefois, l'individu qui aura fait le choix de la marge dans l'espace public devra en assumer les conséquences sociales en tant que marginal (critiques, ostracisme, etc.) et ne pourra se placer en victime et dénoncer une quelconque « discrimination » à son endroit.

  • Les individus qui auront fait le choix de la norme auront le droit de défendre légitimement celle-ci sans avoir à se justifier, tout en respectant le principe et l'existence d'une marge et les lois en place.

  • L’État devra dans le meilleur des cas, s'il en a les moyens : faire la promotion de la norme, tout en garantissant l'existence de la marge. Mais à défaut de moyens suffisants, il devra au minimum adopter une posture neutre, et en aucun cas il ne pourra soutenir la marge contre la norme (droits LGBT et autres minorités agissantes) et devra se contenter d'assurer l'égalité devant la loi sur les questions touchant à la vie et à la sécurité.

Bien entendu, tout cela est sans doute assez schématique voire simpliste. Un contrôle social peut-il se décréter de la sorte ? N'avons-nous pas tendance à idéaliser les pays étrangers, où « un excès de régulation » peut, au contraire de l'anomie (insuffisance de régulation), provoquer un suicide dit « fataliste » dans la typologie de Durkheim ? A ce sujet, il pourrait être intéressant d'aborder le problème de l'anomie avec des étrangers revenant de séjour dans notre pays. Ces derniers aurait peut-être le recul suffisant pour appréhender le problème de manière plus objective.

 

1Adrien Abauzit, Né en 1984 : Abécédaire pour une jeunesse déracinée, Broché, 2012

2http://la-centrale-a-idees.over-blog.com/2016/04/de-l-importation-des-conflits-etrangers-vers-une-specificite-francaise.html

3http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/11/violence-marseille-supporters-angleterre-russie_n_10416956.html

4http://www.leparisien.fr/faits-divers/video-voiture-de-police-brulee-3-des-4-mis-en-examen-remis-en-liberte-24-05-2016-5826065.php

5Émile Durkheim, Le Suicide, Paris, Alcan

6https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2016/01/19/jean-claude-michea-droit-liberalisme-et-vie-commune/



20 réactions


  • an-e-odin an-e-odin 27 août 2016 16:57

    @ l’auteur

    Concernant la délinquance il me semble que l’on peut aussi considérer le concept d’anomie comme une cause de ce que vous décrivez, en effet celle ci se matérialise quand il existe un écart important entre les théories idéologiques et les valeurs communément enseignées et la pratique dans la vie quotidienne.
    J’entends par là que, puisque nombre de nos concitoyens d’ascendance extra européenne sont considérés comme des citoyens de seconde zone, donc en dehors, entre autre, de l’égalité républicaine, ça favorise la délinquance.

    Sinon j’apprécie particulièrement que vous proposiez vos solutions, c’est bien plus difficile que de faire de simple critique ( cela vaut bien évidemment aussi pour mon commentaire)


    • La centrale à idées La centrale à idées 27 août 2016 17:24

      @an-e-odin
      « il existe un écart important entre les théories idéologiques et les valeurs communément enseignées et la pratique dans la vie quotidienne », En effet, les mots et les concepts ne veulent plus rien dire (autre indice d’anomie) A commencer par ceux de « République » et de « vivre-ensemble », qui sont vidés de leur substance. En théorie, la République ne « reconnaît pas d’autres communautés que la seule communauté nationale » (principe de l’assimilation républicaine), or des communautés existent et sont encouragées par nombre de nos élites politico-médiatique (multiculturalisme, « droit à la différence », société « inclusive », etc.). Et plutôt que de « vivre ensemble » (qui implique l’échange et une vraie mixité sociale), il serait plus juste de parler de « vivre côte-à-côte » à l’anglo-saxonne (également encouragé par une certaine « gauche »). Dans les deux cas les règles du jeu sont mal définies, et nos « concitoyens d’ascendance extra européenne » en payent eux aussi le prix. 


  • Aristide Aristide 27 août 2016 17:35

    C’est toujours assez étonnant de voir comment on peut se croire assez pertinent pour organiser une société entière autour d’un concept ... assez benêt coupant la société en deux : normaux et marginaux.


    Je ne sais ce qui est le plus significatif dans cet article la suffisance de l’auteur ou la nullité du concept. 



    • La centrale à idées La centrale à idées 27 août 2016 18:26

      @Aristide
      Si vous ne voulez pas « couper la société en deux » je peux vous proposer deux alternatives :


      1. Un régime totalitaire où seule la « norme » existe (où les « marginaux » n’existent pas)

      2. Une société atomisée du « vide » où ni la « norme » ni la « marge » n’existent, où tout le monde est de facto « invisible » 

      Dans le fond ces modèles de sociétés conviendraient peut-être à votre cas... 

    • Aristide Aristide 27 août 2016 18:43

      @La centrale à idées


      Deux alternatives ? Une seule suffit. Deux propositions ==> une alternative. 

      Contrairement à vous, je n’ai pas les immenses capacités dont vous disposez pour nous pondre cette organisation des gens normaux et ce concept assez génial du « controle social ». Je me contente de vivre avec la complexité du monde, ou chacun est à la fois partie d’un tout et différent, voyez un peu comme les citoyens de notre pays, tous français mais singuliers, ...

      Non, ne me dites pas que c’est sérieux votre histoire, c’est comme pour la Terre plate et la patate électrique de Cabanel ? 



    • moi29 moi29 28 août 2016 19:14

      @Aristide

      Tout à fait d’accord avec vous ! et cette façon de parler pour les autres, les français sont comme ça et pis c’est tout ! quelle bêtise !

  • lahalle 27 août 2016 17:37

    Ouais... Génial... Et les mecs chargés du« contrôle social » on les appellera les « surveillants d’anomie ».... S.A..... On va bien rigoler...


    • La centrale à idées La centrale à idées 27 août 2016 18:35

      @lahalle
      Rassurez-vous nous rigolerons aussi lorsque vous comparaîtrez au tribunal pour « réponse disproportionnée » après avoir été agressé... Après si vous êtes masochiste c’est votre droit, dans notre logique vous appartiendrez à la « marge » (cf. « contrôle social »), mais ne venez pas ensuite vous plaindre si la Justice se trompe... 


    • lahalle 27 août 2016 19:31

      ...Et pis aussi un zoli brassard rouge avec un zolie croix dessus... Les vieux gars de la« centrale à idée » (j’ai mis idée au singulier puisqu’ils ne semblent en avoir qu’une et fixe...) se chargeront probablement du tri préliminaire et définitif entre marginaux complets (ceux qui portent l’étoile) et marginaux légers à l’entrée des camps de travail.... 


    • La centrale à idées La centrale à idées 28 août 2016 01:07

      @lahalle
      Exactement, en même temps si vous arrivez au pouvoir cher ami gauchiste, on ne doute pas que vous nous affréterez de zolis trains à destinations de zolis camps pour avoir titiller votre zoli point Gowin . Nous pourrons zoyeusement casser de zolis cailloux avec une une zolie pioche pour ensuite nous faire zimpeccablement fusiller par un de vos zemblables. Gut ! Schnell schell ! Nous réservons dès à présent nos zolis billets :)


  • JC_Lavau JC_Lavau 27 août 2016 18:23

    Si je comprends bien, l’auteur est coupable d’avoir mis le mot sur le mal.
    Le mot juste.


  • Tda (---.---.122.106) 27 août 2016 20:09

    L’anomie que vous déplorez , vous en faites également preuve en ne regardant la société qu’à travers votre prisme. Et excusez-moi de vous le dire, il est déformant et déformé.

    Que devrait on dire de celui qui oserait intervenir dans la rame de métro « face à un couteau » comme vous le décrivez, à part que c’est un imbécile inconscient ? N’importe quel policier, pompier ou vigile vous conseillera, face à un couteau, de ne PAS intervenir, car le couteau tue plus, en France, que les armes à feu. Une simple blessure par couteau est fatale dans 60 à 70% des cas. Mais ça, vous ne le savez pas, alors vous idealisez. Est-ce à dire qu’il ne faut pas se défendre ? Parfois, la défense ça n’est pas de faire comme dans les films, mais par exemple de suivre une formation en secourisme, en self-defense et d’apprendre les bons gestes, au cas où. Pas d’idealiser en faisant le rambo. Vous ne croyez pas ?

    Le problème est que vos « propositions » relèvent du même biais idéologique : il ne peut en sortir que du mauvais, voire le pire.« un peuple qui est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un, ni l’autre. » Vous savez de qui c’est ? C’est toujours d’actualité. Vous devriez le méditer.

    Vous voyez le monde de façon binaire, en noir et blanc, alors qu’il est composé de milliers de nuances de gris. Un conseil : balancez votre tv et votre radio, sortez un peu dehors et parlez avec des vrais gens, pas avec des chimères. Vous verrez, votre regard sur le monde pourrait changer.

    Encore faudrait il que vous vous remettiez en question.


  • sls0 sls0 27 août 2016 20:29

    @ l’auteur.
    J’ai passé la moitié de ma vie à l’étranger, je vis à l’étranger.
    Ce n’est pas les maux que vous décrivez qui m’empêche de revenir en France, c’est vos idées.
    Quand il y a un problème pas mal de français se retournent, râle mais n’agissent pas. Du moment où ça ne touche pas son petit monde avec sa petite télé, nada.
    Plus aucune solidarité, l’immigré on fait en sorte de le connaitre, l’inconnu engendre la peur qui engendre le rejet. C’est plus facile lui jeter la pierre que d’analyser les peurs dues à la lâcheté.
    Une personne forte n’a pas peur, un peuple fort n’a pas peur. Une personne lâche à peur,.......


    • La centrale à idées La centrale à idées 28 août 2016 11:45

      @sls0
      Nous partageons une part de vos constats : oui, la fraternité, l’entraide s’effondrent au quotidien en France et oui, il y a une dilution de la responsabilité collective quand il se produit un acte de délinquance ou même une « simple » incivilité (par exemple un fumeur dans un métro). C’est indéniable mais ça n’invalide aucunement les réalités et pistes de solutions exposées dans l’article. Il est stérile de déplorer cette situation sans rien proposer pour améliorer les choses. Vous n’approuvez pas « nos idées », soit. Vous savez que celles-ci ont l’adhésion d’une majorité de Français (mais bon le peuple, par essence, a toujours tort, n’est-ce pas ?) et n’ont jamais eu aussi mauvaise presse parmi « nos » élites... Sans indiscrétion, vous avez vécu et vivez dans quels pays ?


  • Tzecoatl Gandalf 28 août 2016 21:32

    En fait, ce que vous proposez, étant donné la validation de l’abandon par l’état, pour l’état, c’est d’autoriser l’idéal anarchiste.

    Etant donné les dérives de notre état, on l’avait bien compris, de fait.

    Ce qui me dérange, c’est qu’ainsi, vous abritiez l’état de tout ses abus, de toutes ses erreurs.

    Si vous autorisez ce contrôle civil, ce contrôle civil doit tout autant le faire auprès de l’état, démissionnaire, et qui fait démissionner la société.

    • La centrale à idées La centrale à idées 29 août 2016 12:13

      @Gandalf

      Ce que nous proposons, c’est simplement que l’État cesse de se cacher derrière son petit doigt en prônant une « société axiologiquement neutre » (nous sommes comme vous des lecteurs de Michéa) et que l’État redéfinisse en accord avec le peuple un certain nombre de principes communs sur lesquels il ne faudra pas transiger (cf « norme » et « marge ») .

      Par la suite, la régulation autour de ces principes communs devra d’abord être le fait des Français eux-mêmes car l’État n’a pas à s’occuper de tout. Il y a des choses qui doivent aller sans dire dans une société, sans que l’on ait recours systématiquement à un arsenal juridique.

      Exemple très bateau : un gars écoute de la musique à plein volume dans une rame de tramway et emmerde tout le monde. La police ne va pas régler ça ! C’est aux occupants de la rame d’engueuler ce type et éventuellement de le sortir du tram s’il ne veut rien entendre. Mais les occupants du tram doivent se sentir autorisés et légitimes à agir de la sorte. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Voilà un exemple de ce que nous proposons.


    • La centrale à idées La centrale à idées 29 août 2016 21:16

      @sarcastelle

      Oui mais encore ? Vous êtes vraiment débile ou vous le faites exprès ?


    • La centrale à idées La centrale à idées 29 août 2016 21:24

      @sarcastelle

      ’’Voilà un exemple de ce que nous proposons’’

      Pour vous le dire plus courtoisement que lors de ma précédente remarque, apprenez à écrire français au lieu de faire des remarques sans aucun élément de débat. Merci d’avance


  • blablablietblabla blablablietblabla 29 août 2016 11:29

    Cool , j’adore l’auteur est un vrai anarchiste tout à fait d’accord avec lui !


Réagir