mercredi 18 janvier 2017 - par rosemar

Descente dans l’enfer des abattoirs...

Il nous arrive à tous d'acheter et de consommer de la viande... mais savons nous dans quel enfer travaillent les personnels des abattoirs industriels ?
 
Un film nous révèle l'envers du décor et montre le labeur invivable de ces ouvriers et ouvrières qui passent leur temps sur des chaînes de travail aux cadences accélérées... Ce film intitulé Entrée du personnel a été tourné par Manuela Frasil...
 
Un documentaire édifiant qui nous entraîne dans un univers infernal de bruits, de répétitions dans les gestes, d'abrutissement de l'individu. Nous voilà transportés dans Les temps modernes de Chaplin, où l'homme est réduit à l'état de machine : les ouvriers passent leur temps à étriper des poulets, égorger des cochons, tuer des vaches, à découper les différents morceaux de l'animal.
 
 Ces métiers de l’abattage anéantissent l'individu, l'abrutissent dans des gestes cent fois répétés qui meurtrissent les corps et les âmes : on est là au coeur de nos sociétés industrielles qui rendent littéralement malades leurs employés...
Comment ne pas sombrer dans une forme de sauvagerie et de bestialité qui conduisent à une cruauté barbare henvers le monde animal ?


 
 « La nuit, je rêvais de la chaîne, rapporte un témoin, mais c’est plus les cochons qu’étaient pendus, c’était les êtres humains. C’est la viande qui fait ça. » Certains employés miment les gestes qui les transforment en de véritables machines outils : en fait, la machine va si vite qu'elle transforme l'homme et le déshumanise complètement...
 
Un tel film nous montre bien la perte de l’identité sociale de ces travailleurs mais aussi l'industrialisation à outrance qui fait oublier les règles de l'écologie... Ce document nous met sous les yeux ce que nous refusons trop souvent de voir : la difficulté du travail, sa dureté dans un monde où l'argent triomphe, où la rentabilité est essentielle au mépris des gens, de leur santé, de leur équilibre... 
 
L'univers des abattoirs apparaît terrible, mais tout ouvrier qui travaille dans une usine est aussi soumis à un cadence, à une rentabilité... Le monde du travail est dans une période de crise encore plus féroce : il faut être toujours plus performant, plus efficace, il faut avoir des résultats, être rentable...
 
Et cette règle là s'applique à bien des métiers : aucun n'est épargné, tous les travailleurs peuvent aussi être soumis au stress, à la fatigue, aux tâches multipliées....

La crise que nous vivons rend le travail parfois insupportable pour certains qui sont victimes de burn-out, mal contemporain de plus en plus fréquent...


La crise, en s'aggravant, risque d'amener nombre de salariés au bord de la dépression et du désarroi...
 
 
 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2017/01/descente-dans-l-enfer-des-abattoirs.html

 



21 réactions


  • L’abattage rituel de gogoche ;
     
    oblige à égorger vivante la vache avec un barbu tourné vers la Mecque (qui touche sa dîme). Le vieux merlin électrique souchien impie équivalait au choc de 10 Magnum à Clint dans la tête ... mais pas bobo droitdelhommiste...
     
    Aussi Capital, par soucis de standardisation, abat toute les vaches vivantes, pendues à une patte, au couteau islamiste ...
     
    C’est Boobaland la colonie de la gogoche ...
     
    Seul le cochon s’en sort, en syncope à cause d’un bain CO2 ... (pas biobio ça le CO2 !)


  • Abou Antoun Abou Antoun 19 janvier 2017 07:44

    Qui aurait l’idée de faire un article sur Auschwitz en se concentrant sur l’enfer que devaient vivre les kapos ?


    • PiXels PiXels 19 janvier 2017 11:36

      @Abou Antoun


      « Qui aurait l’idée de faire un article sur Auschwitz en se concentrant sur l’enfer que devaient vivre les kapos ? »

      Il y a des fois où je regrette que l’on ne puisse mettre que 3 étoiles.... 

      Merci d’avoir aussi bien résumé le dégoût que m’a inspiré cet article.

    • rosemar rosemar 19 janvier 2017 13:11

      @PiXels

      Le dégoût est voulu : ces salariés qui travaillent dans les abattoirs font un métier ingrat et difficile.

    • ZenZoe ZenZoe 19 janvier 2017 14:46

      @Abou Antoun
      @PiXels
      Pareil ! Faut être gonflé pour écrire des trucs pareil, j’en suis restée bouche bée à la lecture.


    • PiXels PiXels 19 janvier 2017 19:12

      @ZenZoe

      Le pire c’est qu’apparemment elle n’a même pas compris la métaphore d’Abou Antoun et que, du coup, le dégoût c’est ELLE qui nous l’inspire !!!

  • ENZOLIGARK 19 janvier 2017 08:27

    ... pour le grand bOOOnheur des chomeurs ... ( ! ? ) . ... TANT QUE PARLE L ’ ECOOONOMIE ... . ... АФФ ИСС ... 


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 19 janvier 2017 12:54

    Bonjour,
    .
    Il n’y pas seulement la dureté du travail dans les abattoirs qu’il faut dénoncer mais aussi la cruauté envers les animaux !
    https://www.youtube.com/watch?v=mPplbq4tc9Q
    .
    Attention ses images ne sont pas destiné aux enfants !
    https://www.youtube.com/watch?v=O9-eXxrBfI8&t=18m25s
    .
    En ce que me concerne j’ai réduit ma consommation de viande et de poissons au maximum.
    .
    Pour produire 1 kg de bœuf, il faut plus de 15 400 litres d’eau .
    De 7 à 16 kg de céréales ou de produits végétaux sont nécessaires pour produire 1 kg de viande.
    .
    http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2202_surconsommation_viande.php
    .
    De plus en plus de Français sont tentés par le régime végétarien
    http://www.bfmtv.com/sante/les-francais-de-plus-en-plus-interesses-par-le-regime-vegetarien-963119.html
    .
    .


    • rosemar rosemar 19 janvier 2017 13:05

      @eau-du-robinet

      Bien sûr, mais la cruauté envers les animaux découle aussi de la dureté de ces métiers, je pense...

      Bonne journée

    • rosemar rosemar 19 janvier 2017 13:29

      @eau-du-robinet

      Le problème, c’est aussi que beaucoup de gens vivent de cette filière de la viande : éleveurs, bouchers, charcutiers, métiers des abattoirs....

    • ZenZoe ZenZoe 19 janvier 2017 14:51

      @rosemar
      Bien sûr, mais la cruauté envers les animaux découle aussi de la dureté de ces métiers, je pense...

      Il faut croire que vous pensez de travers. Ce que vous dites est tout simplement à côté de la plaque, je ne sais pas si vous vous en rendez compte, probablement pas, vu les réponses que vous faites aux commentateurs qui vous disent la même chose que moi


    • Albert123 19 janvier 2017 15:26

      @eau-du-robinet


      « De plus en plus de Français sont tentés par le régime végétarien »

      ils ont votés Hollande en 2012 ... vivent en ville, ont un train de vie bourgeois et un style bohème,

      on les appelle les Bobos.





    • eau-du-robinet eau-du-robinet 19 janvier 2017 17:49

      Bonjour rosemar,
      .
      "Le problème, c’est aussi que beaucoup de gens vivent de cette filière de la viande : éleveurs, bouchers, charcutiers, métiers des abattoirs....« 
      .
      Il y à aussi beaucoup de gens qui vivent de l’industrie de l’armement !
      Donc si j’applique votre logique :
       »Continuons à faire des guerres si non il aura plus de chômeurs dans l’industrie d’armement" !
      .
      Des centaines de milliers de gens perdent leurs vie dans des guerres au tour du globe chaque année, est-que cela est t-il une raison pour justifier les emploi dans l’industrie de l’armement ?
      .
      Je pense qu’il est grand temps de mettre un terme à toutes ses souffrances inutiles, animales (abattoirs - ainsi les conditions d’élevage déplorables) et les guerres en ce qui concernent le Hommes.
      .


    • PiXels PiXels 19 janvier 2017 19:42

      @eau-du-robinet



       »Continuons à faire des guerres si non il aura plus de chômeurs dans l’industrie d’armement«  !

      Étonnant que »la plumitive« ne vous ait pas déjà renvoyé son »argument« favori :
       »comparaison n’est pas raison !" 

    • eau-du-robinet eau-du-robinet 20 janvier 2017 05:01

      Bonjour PiXels,
      .
      C’est peut être parce-que certains comparaisons peuvent aider pour dénuder des argumentations qui « boitents »


    • ZenZoe ZenZoe 20 janvier 2017 08:48

      @PiXels
      Non, son argument favori c’est : « vous êtes pour le chômage » ? (ou l’esclavage, ou la guerre, ou la misère, ou les enfants qui meurent - selon l’article du jour)


    • PiXels PiXels 20 janvier 2017 11:30

      @eau-du-robinet



      Bonjour eau-du-robinet
      Peut-être n’avez-vous pas perçu le sens de mon commentaire.

      Concernant « l’AuteurE » dans la plupart des cas, ses « argumentations » ne « boitent » pas :
      elles rampent... 
      Je souhaitais simplement faire part de mon étonnement à constater que (une fois n’est pas « coutume » [tradition *]) contrairement à son habitude cette « chère » Rosemar n’avait pas « botté en touche » avec l’un de ces poncifs éculés qui lui servent de réponse quand elle est à court d’argument après qu’on lui a mis le nez dans.... !

      Votre comparaison était bien évidemment excellente et tout-à-fait explicite et adaptée. 


  • Sparker Sparker 19 janvier 2017 13:34

    Le monde animal n’est pas une ressource naturelle...


  • velosolex velosolex 19 janvier 2017 14:18

    Bravo Rosemar de parler du sort de ces travailleurs ; Ca nous change de vos articles un peu lambdas, au titre reconnaissable entre mille, si fait qu’on peut en identifier l’auteur instantanément. Cependant je leur reconnais une fraîcheur et une capacité d’interpellation ; Je vous reprocherais toutefois de ternir la vigueur du problème, par des amalgame, ce qui est fréquent chez vous, et dénature le discours, en en faisant quelque chose de terne. Car dire :
    « Et cette règle là s’applique à bien des métiers : aucun n’est épargné, tous les travailleurs peuvent aussi être soumis au stress, à la fatigue, aux tâches multipliées »..

    C’est totalement lissé le problème, en le banalisant. Si le problème est le même que partout ailleurs, pourquoi en parler. M’enfin, même si le stress est constitutionnel de l’existence humaine, et si le métier qu’on fait peut le catalyser, il est bien évident que beaucoup ronds de cuir n’ont pas les soucis physiques et mentaux liés aux métiers de l’abattage. Si vous en doutez, allez faire un stage de 15 jours en immersion chez Doux par exemple. 
    J’ai vu en psychiatrie plusieurs travailleurs travaillant sur les chaines de production d’abattage de poulets complètement démolis par leur boulot inhumain, certains ayant vraiment pété les plombs, autrement dit ayant fait des « bouffées délirantes », qui sont un must extraordinaire au niveau de la clinique ; cependant on en revient ; le diagnostic d’évolution n’est pas aussi défavorable qu’on pourrait le craindre, surtout comparé à des névroses larvées, beaucoup moins spectaculaires, mais qui peuvent vous amener au suicide, fréquent aussi en ces milieux. ...
    J’ai vu des femmes pendant des jours et des jours continuer à miner leurs gestes sur une chaine de production, jour et nuit, au bord de la déshydratation, qu’on devait sédater, pour leur éviter l’épuisement complet. Ne parlons pas des problèmes ostéo tendineux qui sont niés souvent par la médecine du travail, jusqu’au moment où elles deviennent totalement invalidantes.Le menagment dans ces boites est basé sur le clivage, le harcèlement, et les plus faibles ou les moins fous ou les plus sensibles ne peuvent guère rester bien longtemps, à moins qu’ils n’aient pas le choix. 
     Après cela vous ne pouvez plus manger de poulet. Bien que travailler dans la santé est exigent, j’ai mesuré la chance que j’avais par rapport à elles : J’étais fonctionnaire, et je travaillais dans le social, avec des gens pacifiés, éduqués, cherchant le bonheur de leurs semblables.... Je ne doute pas un instant que vous auriez la même impression en regagnant vos classes, qui même si elles offrent des difficultés, ont bien des compensations narcissiques, et ne vous mèneront surement pas à la folie. 

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 19 janvier 2017 14:36

    Bonjour rosemar


    « La crise, en s’aggravant, risque d’amener nombre de salariés au bord de la dépression et du désarroi... »
     
    Mais surtout cette crise amènera de plus en plus de gens vers L’OBÉISSANCE parce que les gens sont bien obligés de travailler ! C’est cela l’une des racines du terrorisme ! Le terrorisme tue le REFUS, il interdit la contestation et a pour objectif de ramener les gens à l’obéissance consentie : PLUS QUE L’ESCLAVAGE !

    La lutte se situe bien là, mais je dois dire qu’elle l’ a toujours été depuis les originesMAIS IL Y A EU EN COURS DE ROUTE QUELQUE CHOSE QUI A REUISSI A FAIRE TOURNER LE MONDE A L’ENVERS POUR AMENER AINSI LES POPULATIONS MONDIALES AU CONSENTEMENT DE LEUR PROPRE ASSERVISSEMENT !

    Les gens des abattoirs ressemblent juste aux ouvriers de le célèbre fiction : Metropolis... Qui fait encore rêver les Empereurs de la Mondialisation ! 

    Complément de lecture, mon commentaire suite à l’article de verdi :


  • Ruut Ruut 20 janvier 2017 07:49

    Note que l’élevage industriel n’est guerre mieux.....
    Triste époque.


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