lundi 28 mars 2011 - par Samuel Moleaud

Élections et citoyenneté en démocratie représentative : une démission de la conscience politique

Tiens, il paraît que nous vivons en démocratie, et que celle-ci s’exprime par le vote et la liberté d’expression. C’est même écrit dans la constitution et les livres scolaires que nous sommes des citoyens libres et égaux en droit, que nous pouvons choisir nos représentants au suffrage universel direct. Le papier ne refuse pas l’encre.

L’école, lieu d’apprentissage des codes institutionnels, formatage des cerveaux pour le pouvoir de quelques uns.

On m’avait dit à l’école qu’il était important de voter, car l’exercice de la citoyenneté reviendrait au peuple, et que l’abstention représente un danger pour la démocratie, un acte passif favorisant la montée des extrêmes. C’est plutôt pour consentir à la légitimité d’une petite poignée d’Hommes qui font la loi pour 90% de la population, que nous votons. Et bien j’ai sans vergogne délibérément déserté les urnes lors de ces deux rendez-vous électoraux. Même pas abstentionniste, je suis, pour les politologues éclairés, une espèce de passager clandestin sans conscience politique, doté de capitaux économiques et sociaux si faibles que je ne prends même pas la peine de me déplacer pour m’inscrire et exercer mon droit de vote. Un citoyen dépolitisé et socialement dominé n’ayant pas eu l’éducation politique suffisante pour exercer mon pouvoir démocratique. Enfin ce n’est qu’une analyse sociologique…Est-ce à dire que la non-inscription ou l’abstention dénotent automatiquement un manque d’intérêt pour la politique ? Je suis comme des milliers de personnes, pourtant politisées, qui refusent de participer à ce jeu électoral, car quoi que l’on fasse, il n’œuvre que pour les franges dominantes favorisées de la population. L’abstention n’est pas unanimement un état de flemme passagère et de faiblesse cognitive face à la politique, c’est aussi un combat politique, une forme de résistance ferme à cette myriade de mensonges et de croyances collectives les plus malsaines que l’on veut nous faire rentrer dans le crâne depuis l’enfance pour mieux nous rendre dociles et obéissants aux chiens de garde.

Le système d’enseignement français est magnifiquement organisé dans le but que les jeunes têtes à remplir intériorisent sans broncher les règles du jeu républicain. Ainsi, l’on met dans le même moule éducatif toutes sortes d’individus différents, soumis, à la hiérarchie entre l’autorité du professeur et l’obéissance de l’élève qui courbe l’échine, au contrôle et à la compétition entre élèves, à la torture stressante des devoirs à effectuer sous peine de punition s’il y a manquement. Non seulement ils sont placés sous l’égide du formatage scolaire, mais en plus les jeunes socialisés apprennent la dureté du processus de reproduction des inégalités sociales. Une même classe scolaire peut réunir des fils d’agriculteurs, de petits commerçants-artisans, de médecins ou d’enseignants. Dès l’enfance la plus neutre et dénuée de l’avidité entraînant jalousie, convoitise, conflits, on apprend la guerre des classes aux bambins. For de ces disparités, considérées comme naturelles voire biologiques, vient ensuite le formidable apprentissage de la démocratie. Il faut que les êtres formés à la chaîne industrielle votent « bien », et s’informent en conformité sur les médias considérés comme les prophètes de cette démocratie. C’est un tableau raccourci et noirci, mais voilà que vingt ans plus tard, la non-inscription sur les listes paraît choquante aux électeurs conformes.

Voter en démocratie représentative libérale… 

De nos jours, voter en démocratie représentative d’inspiration néolibérale revient à vider le vase républicain de sa substance. Ce que nous appelons démocratie représente la prise du pouvoir des élites bourgeoises et leur sauvegarde pour éviter que la révolution de 1789 ne profite au peuple. Le choix de ce mode de suffrage a été institué pour contenir les révoltes, dans une optique justement profondément antidémocratique. Que l’on n’aille pas me raconter que des gens se sont battus pour que nous ayons ce droit de vote, et que je suis redevable de ces luttes. Les communards de 1871 se battaient contre la monarchie, pour la démocratie directe en république de communes socialistes fédérées, les résistants de 1939-1945 se battaient pour la démocratie sociale…non uniquement pour le vote. Aujourd’hui, l’on considère que le vote est l’exercice le plus fort de la démocratie. Alors, on vote pour celui qu’on veut au premier tour, puis pour le moins pire en second tour. Voila qui montre bien que le pouvoir de l’individu se trouve bien ailleurs puisque le sens du vote est complètement vicié. Celui qui remporte les élections est le parti qui aura investi le plus d’argent dans sa campagne de communication en forme d’échantillons de séduction à vendre.

Les médias, en ce 28 mars 2011, se félicitent que la gauche ait remporté les cantonales à hauteur de 35%, en évitant que la France cantonale ne se dore du front de la haine. La gauche, dites-vous ? La rose caviar qui s’oppose à Fillon-Sarkozy tout en étant d’accord sur les reculs successifs de l’âge à la retraite, sans proposer de taxer le capital et d’interdire les défiscalisations des gros actionnaires pour désarmer les marchés financiers ? La gauche néolibérale qui dirige le FMI et l’OMC ? La gauche sécuritaire qui fait campagne commune avec l’UMP sur l’identité nationale, la sécurité et la défense ? La gauche militariste qui est d’accord avec l’impérialisme français pour aller bombarder les méchants partisans de Kadhafi et des civils innocents avec des bombes gentilles ? Ou parle-t-on de la gauche oligarchique qui a le plus privatisé de toute l’histoire économique et sociale de la France, et qui ne s’oppose pas à la constitution européenne ? Loin s’en faut, une carte rose ou bleue à l’issue des élections ne change rien, mais je suis quand-même mine de rien rassuré que ce ne soit pas le camp de la haine nationaliste et agressive qui ait mobilisé les électeurs…Espoir aussi, que les gens ait compris que nous sommes dirigés depuis 2007 par une droite extrême xénophobe ayant institué son fascisme institutionnel pour récupérer les voix du FN...

Bon, je considère que les dissensions idéologiques qui partagent les Hommes de pouvoir ne sont que l’écran de fumée qui cache le gouvernement économique et oligarchique du monde, de telle manière que les ploutocrates qui dirigent financent leurs amis pour qu’ils soient leurs vassaux, au pouvoir politique. De cette idée, nous avons une alternance UMP/PS qui reproduit en permanence le même cap et interdit toute formation politique alternative : enrichir les riches à coups de privatisations et de coupes franches dans les dépenses publiques de santé, d’éducation, de transport, d’hygiène, de sécurité, de réduction des coûts de production pour satisfaire les actionnaires, rendre la population, celle qui doit travailler pour vivre au lieu de l’inverse, à l’état de servage et surtout conserver le pouvoir bien au chaud. Et refuser l’afflux d’immigrés du Sud tout en continuant à coloniser-piller l’Afrique avec nos entreprises. Voilà pourquoi je pense que toute autorité du pouvoir est malsaine, et que dans les grands partis, l’on s’accorde sur un point : prendre le pouvoir. Donc dominer, écraser les plus faibles en politique, manipuler les foules, jouer au théâtre de la séduction, cacher les réalités. Le reste, les programmes électoraux et discours, ne sont que la robe dorée en fleur de lys que le roi enfile. Impossible, donc, que ce soit des humanistes et des gens respectueux qui soient appelés à gouverner. Pire, même avec seulement 20% de participation au vote, donc moins de dix millions d’électeurs, les nouveaux responsables politiques se diraient toujours légitimement élus devant le peuple.

D’une certaine manière, voter constitue l’un des pires consentements à sa propre déresponsabilisation, en déléguant la gestion de sa vie (d’une manière indirecte) à des gens dont on ne peut faire confiance. Le citoyen qui dépose un suffrage dans l’urne a le sentiment d’avoir exercé sa citoyenneté, dans un élan de pensée conforme, là où il contribue à la reproduction institutionnalisée d’élites arrogantes, quasi-autoritaires et opportunistes dont l’avidité du pouvoir rémunéré leur a fait perdre toute notion d’humanisme et d’intérêt général. La démocratie, c’est un peu la nouvelle religion, le nouvel absolutisme dans lequel une autorité, sorte de Clergé, tente de réunir tout acteur social sous sa coupe. Avec cette bannière démocratique, les grandes puissances de ce monde partent alors en guerre impérialiste contre tous ceux qui refusent d’importer notre modèle, tel une armée catholique partait au 12ème siècle en croisade contre les arabes. Notre sinistre de l’Intérieur Claude Guéant précisait d’ailleurs récemment que la France mène actuellement une croisade en Libye…

De nos jours, le gouvernement n’est plus qu’un conseil d’administration, mélangeant des avocats d’affaires, des anciens militants du FN, des ex-PDG de multinationales, ou des ex-directeurs d’institutions financières internationales, et il faudrait que j’aille cautionner ce jeu de chaises tournantes des classes riches possédantes et dirigeantes ? Des milliers de gens travaillent toute leur vie, sont sous-payés pendant 42 ans et usent leur vie pour des objectifs de production, sans pouvoir bénéficier d’une retraite décente, et il faudrait que je crois encore au vote en tant qu’acte citoyen pour choisir celui qui pourra prendre des mesures sociales ?

Bref, l’on pourrait écrire des pages de lamentation sur fond de crise sociale qui paupérise des milliers de personnes, au milieu d’un paysage industriel qui dévaste l’environnement et qui risque de faire exploser le nombre de cancers d’ici peu, une fois que la santé publique aura été privatisée et sera rendue inabordable pour ces nouveaux malades nourris aux OGM et aux radiations nucléaires…on peut se lamenter d’un système politique ploutocratique qui reproduit ses élites, il faut tout de même proposer autre chose, des alternatives.

Je ne jette pas la pierre à ceux qui votent encore, bien évidemment, mais cela ne me paraît pas être un acte de citoyenneté suffisant. Le véritable changement ne peut passer que par le regroupement d’individus en associations et petits syndicats de luttes, pour fédérer les espaces de combat politique et rétribuer à la population sa pleine capacité de pensée critique. L’on n’enrichit pas une démocratie en demandant l’avis au peuple seulement un jour ou deux tous les cinq-six ans. L’acte citoyen le plus démocratique reste la réflexion sur la manière de s’organiser en collectivité, donc cela passe plus à mon sens par la pensée critique et la ré-acquisition de la liberté de penser par soi-même plutôt que de se fier aux médias ou croire ce qu’il est écrit sur les tracts des partis politiques afin de décider pour qui l’on va voter.

Ces dernières élections cantonales ne mobilisent évidemment pas les mêmes enjeux que la prochaine échéance de 2012. Surtout que les conseillers généraux et régionaux seront supprimés en 2014 au profit d’une centralisation territoriale sarkozyste, mais la démission de notre propre pouvoir sur les choses qu’entraîne le vote, reste de mise lorsqu’il faut élire un président de la république. A mon sens, agir au lieu d’élire, militer et contribuer au débat public serait donc plus efficace que de déléguer à d’autres le pouvoir de changer les choses que chaque individu pourrait avoir. Le débat est ouvert à qui voudra entendre mon message.

Samuel Moleaud

http://sam-articles.over-blog.com



22 réactions


  • gege061 gege061 28 mars 2011 15:43

    Bonjour,
    cela est vrai mais comment s’étonner de l’abstention lorsqu’un député de la nation préconise, à la télévision, en cas de duel FN/PS de ne pas aller perdre son temps dans l’isoloir.

    Mr Gremetz a ete sanctionné pour avoir perturbé une réunion. Que risque un député pour avoir perturbé une élection ?

    Bonne journée


    • Samuel Moleaud 28 mars 2011 15:57

      Je ne m’étonne pas de l’abstention, je la trouve normale. J’irais même presque jusqu’à l’inciter, si autre chose de plus social est construit en parallèle pour sortir de cet espèce de terrorisme cognitif dans lequel nous plonge la pensée unique.

      Et je comprends tout à fait cette position, selon laquelle en cas de duel PS-FN, ne pas aller voter serait une solution.
      Gremetz est un guignol qui crache dans sa soupe, et ne propose rien en retour. Mais c’est un point de vue assez lucide pour une fois.


    • Peretz Peretz 28 mars 2011 16:56

      Le message est clair. Content qu’un jeune commence à se poser des questions. Les passages sur le vote confirment ce que je dis depuis longtemps : le vote ne fait pas la démocratie. c’est la démocratie qui fait le vote. Ce qui change tout. Le problème est comment changer ? On y travaille depuis quelques temps dans la plupart des « Think tank » de gauche. Il y a des débats. Ma réponse (www.citoyenreferent.fr) est encore prématurée mais c’est une piste possible pour remédier au délabrement démocratique typiquement français. En tous cas il faudra commencer par changer de constitution. Voir« pouruneconstituante.fr » et Attac qui s’en préoccupent aussi.


  • Crab2 28 mars 2011 16:59

    ABSTENTIONS


    55,1 %


    TRIOMPHAL


    Liminaire

    La démagogie (du grec demos « e peuple » et ago  : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l’état politique dans lequel les dirigeants dans le but d’augmenter leur popularité mènent le peuple, notamment en utilisant un discours flatteur


    Mais dans l’époque contemporaine, de mon point de vue, ce mode ’’ d’expression ou de communication ’’ n’est pas exclusivement le fait du pouvoir – quand l’opposition à un gouvernement par exemple fonde ’’ ses propositions politiques ’’ sur un clientélisme de circonstance ou d’opportunisme qui consiste à dire ’’ nous nous refusons de diviser ’’ alors que les tentatives de divisions sont dans notre société clairement identifiées émanent justement de groupes qui veulent faire passer ce qu’ils nomment la loi de dieu au-dessus des droits égaux du citoyen


    Suite sur

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2011/03/28/0-2011-cantonales.html



  • josefine 28 mars 2011 17:40


     Qui peux m’expliquer, si aux élections présidentielles il y a plus de 50% d’absention le futur président serait élu avec seulement un peu plus de 25% des électeurs ...
     Donc il ne serait pas du tout representatif d’une majorité ....


    • Samuel Moleaud 28 mars 2011 19:26

      S’il y a 51% d’abstention, le président sera élu avec 49% des votants inscrits. Mais ces 49% constitueront le corpus sur base de 100% de suffrages exprimés, et sera élu à majorité absolue sur les 49% d’électeurs ayant voté.


  • beo111 beo111 28 mars 2011 18:11

    Vu comme les candidats sont nuls, vaut mieux qu’on les tire au sort.


  • tiloo87 tiloo87 28 mars 2011 21:38

    Je suis d’accord sur la démission de l’éducation nationale.
    Je pense même que c’est l’origine des pbms.
    Aucun de mes enfants (4, de 13 au 17 ans) n’a étudié la constitution , ni même le fonctionnement des institutions de base.
    Ce qu’ils savent, c’est par d’autres biais.
    Il y a 30 ans, un prof de géo ou de français prenait sur lui de caser ça dans son programme, officiel ou non.
    Je serais pour un permis de voter, non discriminatoire, du genre : une question simple parmi une dizaine.


  • Robert Simmons 28 mars 2011 22:09

    Il existe un Système d’auto-gestion Démocratique permettant aux citoyens de s’associer pour élaborer et instaurer une Constitution de manière pleinement Démocratique.
    Ce Système peut aussi être utilisé pour établir Démocratiquement une Constitution mondiale.

    Ce texte de 6 pages est disponible sur Freenet 0.7.5 à l’adresse suivante :

    http://127.0.0.1:8888/freenet:USK@MaSU6Qb-w5EjhhQWg8QmWmJ3QDQdcF7yuYW0JsVA6QM,ldKHKucrNrNlzAOJTeDt66GpVJNUJ1ud0Y xjSIa4Mt0,AQACAAE/_constit/0
    (Schéma disponible dans la version html)


    • Samuel Moleaud 28 mars 2011 22:34

      Ok merci, je vais lire ça. Mais comment se fédérer en auto-gestion, au niveau mondial ? Pour moi l’auto-gestion et l’anarchisme libertaire ça doit passer par les plus petits des échelons, genre chaque commune semi-autonome (Paris, Lyon, Marseille en 1871) fédérée à l’Etat socialiste.


    • enréfléchissant 29 mars 2011 01:25

      Non, pas fédérées à l’état socialiste, les communes se fédèrent si elles le souhaitent mais ne créent pas de hiérarchie supérieure sinon un début de bureaucratie rouge voit le jour...


  • enréfléchissant 29 mars 2011 01:14

    C’est le système représentatif qui montre de plus en plus ses limites, nous devons arréter de reléguer notre pouvoir à une minorité de professionnels qui nous entubent.

    Démocratie directe ! la solution

  • Frabri 29 mars 2011 13:33

    Dans le « peuple des abstentionnistes »

    http://www.bing.com/search?q=%22peuple+des+abstentionnistes%22&go=&form=QBLH&filt=all&qs=n&sk=

    Il y en a comme moi qui aimeraient voter, mais pour qui ? ? ? ? J’irai pas jusqu’à dire que l’envie de voter m’empêche de dormir la nuit précédent le vote.

    Les partis de gouvernement de droite et de gauche on les connait, ça fait 30 ans qu’ils ont le pouvoir au niveau national, régional, local. Pour eux, depuis 30 ans ça va de mieux en mieux, mais depuis 30 ans il y a de plus en plus de chômage, de précarité, de travailleurs pauvres, de SDF...etc

    Et les partis non gouvernementaux ne sont pas crédibles.

    Heureusement qu’il n’y a que les électeurs et électrices du Front National a croire qu’avec l’extrême droite se serait mieux qu’avec la droite.

    Et les partis d’extrême gauche, d’inspiration communistes sont en retard d’une ère.

    Comme le disait Coluche, « le communisme est une des seules maladies grave qu’on a pas expérimenté d’abord sur les animaux »

    http://www.dailymotion.com/video/x1m7u1_le-communisme-coluche


    • Scual 29 mars 2011 14:07

      C’est marrant ça car je ne crois pas qu’il reste de parti communistes en France. Le PCF garde bien cette étiquette historique mais n’est plus du tout communiste depuis des années. Le NPA ne voulant pas du pouvoir est plus anarchiste et auto-gestionnaire que collectiviste... En fait je vois pas trop de qui vous parlez quand vous parler de ceux en retard d’une ère. Y a peut-être des petits partis à moins de 1% que je connais pas ?

      De toute façon parler de « retard » et d’« ère » sous-entendrait que les idées seraient une question de mode et pas d’intelligence ou de pertinence. Dans ce cas la démocratie est attardée de plus 2 millénaires et le libéralisme dans les 3 millénaires. Le nationalisme est seulement attardé de 2 siècles mais les communistes, c’est petits nouveau tout frais on seulement un siècle et seraient donc les moins attardés du monde à part les bébés écologistes.

      Sauf que toutes ces idées n’ont pas à être jugée selon la « tendance » du moment...

      A mon sens ceux ceux qui parlent encore de communisme à propos de partis politiques en France sont par contre vraiment en retard d’une ère, parce que ça fait 20 ans que personne ne défend plus ces idées.


    • Frabri 29 mars 2011 23:07

      @ Scual

      Pour se mettre a l’ère juste. Quelle ère est-il exactement ? ? ?
      C’est l’ère post-industrielle

      http://www.bing.com/search?q=%22%C3%A8re+post+industrielle%22&go=&form=QBLH&filt=all&qs=n&sk=

      Le communisme a été utile a l’ère industrielle pour mobiliser les travailleurs, mais à l’ère post-industrielle, il ne présente plus un grand intérêt.
      Cependant il reste des partis d’inspiration communiste comme :
      Lutte ouvrière
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Lutte_ouvri%C3%A8re
      Avec Nathalie Arthaud qui a pris la suite d’Arlette Laguiller et qui sera sans doute candidate a la présidentielle en 2012

      Le Parti des travailleurs
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_des_travailleurs_%28France%29#Chronologie
      Qui a eu un candidat a la présidentielle de 2007 Gérard schivardi

      Le NPA a changé de nom mais pas de dirigeants qui sont pour la plupart, des anciens de la Ligue Communiste Révolutionnaire dont fait partie Besancenot qui a ,certe, évolué mais ne renie pas ses origines communiste (trotskiste)


    • Scual 31 mars 2011 17:32

      Désolé mais il n’y a pas d’ère post-industrielle. C’est du vent.

      Non seulement les pays qui ont le vent en poupe sont ceux qui sont en pleine industrialisation mais honnêtement... comment peut on parler d’ère post-industrielle dans une société de consommation de masse ? Les biens poussent sur les arbres ? Est-ce qu’il seront consommés avec de l’argent qui lui aussi poussera sur les arbres ?

      En plus il faut peut-être tirer certaines leçons de l’histoire récente. L’utopie de l’économie des services est morte avec la crise, l’argent soi-disant créé par ce secteur est exactement celui qui a disparu avec la crise : il n’existait pas réellement.

      L’économie c’est la production et la consommation de biens, et TOUT les services vivent des richesses issues de la production de biens réels.

      L’ère post-industrielle était une illusion, je suis même surpris que certains y fassent encore référence. Le recul de l’industrie dans toute l’histoire de l’humanité n’a jamais été appelé comme ça par les historiens. A chaque fois ça s’est appelé : déclin économique et politique. Arrêtons avec ces théories et ouvrons les yeux, quels sont les pays qui marchent et ceux qui ne marchent pas comme pays ?

      La « transition vers les économies de service », principale responsable de la crise a t-elle marché ?

      Le point de départ de votre réflexion sur la situation économique et notre place dans l’histoire est tout simplement faux.

      Par contre j’ai effectivement minimisé certaines forces politiques communistes parce qu’elle sont désormais ultra minoritaires. En revanche je maintiens que pour moi le NPA est anarchiste et pour l’auto-gestion dans les unités de production et non pas pour un collectivisme d’Etat. Ils ne sont pas communiste selon moi.


  • Scual 29 mars 2011 13:45

    Pour tout dire je ne suis même pas sur qu’en cas de vrai risque de vote pour une vraie opposition, on n’ait pas droit à des « irrégularités ».

    N’oublions pas qu’un coup d’État a eu lieu qui a imposé le traité de Lisbonne contre le vote démocratique. Il est désormais interdit de choisir une autre politique que la politique libérale... la démocratie n’existe donc plus puisque le choix politique n’est plus possible. D’ailleurs peut-on parler de légitimité pour ceux qui ont fait ce coup d’Etat ? Il n’y a pas que la majorité, à ce niveau là l’État a montré qu’il était contre son peuple, alors parler encore de démocratie, c’est rêver éveillé.

    Ce qui est marrant c’est que si le Président à nié le pouvoir et la légitimité du vote populaire avec ce traité de Lisbonne, il nie de fait sa propre légitimité, puisque c’est de là qu’elle lui vient. Il pense donc avoir « pris » le pouvoir et non pas l’avoir mérité ou se l’être fait confier puisqu’il ne reconnait pas au peuple le droit de choisir... Donc de son point de vue, il se croit lui-même illégitime au fond de lui. Intéressant n’est-ce pas ?

    Si la dictature passe par dessus un referendum, c’est bien que le vote est inutile, et cela officiellement. Les cantonales ont très souvent bénéficié à la gauche ? Alors on les supprimes et personne ne peut s’y opposer puisqu’il n’y a pas d’opposition. A l’heure actuelle il est en fait impossible de refuser un caprice présidentiel car il n’y a plus du tout de contre pouvoir.

    En effet avec les législatives collées aux présidentielles, on a abouti de fait, à une fusion entre l’exécutif et le législatif signifiant la fin de la séparation des pouvoirs. Quand en plus on sait que la justice est affiliée au gouvernement et ne fait ne fait de toute façon qu’appliquer les lois votées par le parlement aux ordres...

    En tout cas je n’ai jamais entendu parler de démocratie là où exécutif et législatif sont aux mains d’une seule personne, à part les démocraties populaires du bloc soviétique peut-être.


  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 3 avril 2011 12:56
    @ l’auteur,

    Votre article est lucide et je me sens un peu moins seul.

    Je lui reprocherais juste d’être un peu trop tiède, car vous n’allez pas au bout de votre réflexion, vous vous arrêtez juste avant, sans doute surpris par le caractère profondément révolutionnaire de votre découverte :

    Le système républicain, et plus globalement l’héritage de 1789 constituent sans doute la pire manipulation jamais orchestrée à l’échelle d’un pays d’abord, puis à l’échelle du monde (occidental) ensuite.

    Penser que le suffrage universel puisse apporter quelque espoir de progrès pour l’humanité est une perversion de l’esprit.

    Le système démocratique, ainsi que les valeurs universalistes qu’elle prétend défendre (Droits de l’homme, principe d’égalité) sont au contraire le vecteur de la veulerie, de l’incompétence, de la cupidité, du mercantilisme les plus abjects, d’intellectualisme mortifère, bref de cette médiocrité boueuse dans laquelle notre pays est englué depuis tant d’années.

    Renier l’héritage de 1789 avec ses mensonges et ses inepties (Liberté, égalité, fraternité) est une priorité historique, non seulement pour la France, pays le plus touché, mais aussi pour le monde, tant nos intellectuels et philosophes, au bénéfice du capitalisme le plus insane, ont réussi à exporter ces folies.

    De là pourra alors émerger pour l’individu une nouvelle façon d’être, qui libère les forces créatrice de chacun d’entre nous, de sorte que chacun puisse vivre selon ses principes et sa morale.

    Je ne vais pas plus loin dans mon exposé, car ceci dépasse déjà largement ce que la grande majorité est capable de comprendre.

    Pour la minorité qui voudrait aller plus loin : http://dai.ly/b2YDm2

  • ddacoudre ddacoudre 3 avril 2011 20:28

    bonjour samuel

    de bonne réflexion que nous nous sommes tous, (enfin ceux qui découvrent un intérêt pour la vie sociétale).
    la démocratie est un actes culturel de maitrise de notre instinct qui se distord ou se dévoie sous la concentration humaine dans des espaces restreints auxquels nous a conduit la sédentarisation.
    nous sommes condamner à toujours se chercher une solution, car la solution n’existe pas.
    ce lien fait comprendre cela.http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081.

    la démocratie et un moyen civilisé pour ne pas tomber dans le cloaque, sans se soumettre à un dominant bêta qui se succèdent en permanence, sous divers paradigmes, et même nous en construisons sur la base de modèles ou théories que j’appelle les dominants systémiques qui s’impose toujours comme des solutions absolues, et qui se veut de reconstituer le dominant alpha, alors qu’il n’est que le produit des dominant bêta qui le situent dans un lieu inaccessible au dessus de l’homme, (la loi de dieu, la loi du marché) comme vérité absolue.

    Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.

    c’est la plus part du temps ce que nous faisons sous de nombreuses formes. mais il peut en être autrement.

    http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=91663.
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    cordialement.


  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 4 avril 2011 07:10

    la démocratie et un moyen civilisé pour ne pas tomber dans le cloaque, sans se soumettre à un dominant bêta qui se succèdent en permanence,


    Ah bon ?

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