mercredi 17 mai 2017 - par Serge ULESKI

Emmanuel Macron, dernier joker de l’U.E et d’un PS rentré à la maison : la SFIO

 

 Tout ce qui nous a été donné de voir et d’entendre six mois durant, au cours de la campagne présidentielle du candidat Macron, par son équipe de campagne et par les médias qui l’ont soutenu, la quasi-totalité, n’aura eu qu’un seul but : nous faire oublier que le candidat Macron, maintenant élu président, est bel et bien le candidat de la Commission européenne (candidat caché derrière un engagement total en faveur de l'U.E) pour donner un nom et un « visage » ainsi qu’un lieu géographique, Bruxelles, à cette Europe ; Commission, faut-il le rappeler, qui n’est qu’un instrument de la mondialisation. Néanmoins… une Commission et une U.E aux abois après la sortie de la Grande Bretagne et la montée en puissance des gouvernements ouvertement hostiles à cette construction européenne des traités de Maastricht et de Lisbonne.

Pour cette raison, Macron est aussi la dernière carte de la Commission face à un François Hollande qui a eu trop longtemps le tort de penser qu’il pourrait se représenter en 2017 ; faut bien dire que… l’Elysée, cette cage dorée qui fait que jamais vous ne pensez devoir en sortir alors que tout le pays vous demande de la quitter au plus vite parce que… « ça va bien comme ça !  »… l’Elysée vous happe et vous emprisonne : l’Elysée n’est pas un enfer, c’est un paradis artificiel : on y est bien car on y est seul, comme à l’abri, couvé, choyé et obéi.

 

  Dès 2014, d’aucuns voyaient déjà Macron présidentiable car ils avaient compris que François Hollande ne pourrait très certainement pas prétendre pouvoir briguer un second mandat : comprenez : Hollande ne pourrait plus être celui qui serait capable de mener jusqu’à leur terme, les réformes - toutes les réformes - que l’Allemagne, la Commission européenne et la mondialisation exigent ; et à ce sujet, force est de constater ceci : depuis une bonne quinzaine d’années, les chefs d’Etat ont été purement et simplement expulsés du champ politique car, ce qu’il est convenu d’appeler « le système » n’a plus besoin d’eux : seuls des hommes et des femmes capables de faire passer « les réformes » qui touchent prioritairement les salariés, les chômeurs et les retraités, sont requis, à l’exception de l’Allemagne seule autorisée semble-t-il à élire à sa tête un véritable chef d’Etat dont le rôle consiste à évincer tous les autres pour le seul profit d’une Allemagne dont plus personne ne semble être capable de dénoncer l’incompétence à l’international (la crise des réfugiés) - initiative unilatérale désastreuse -, et l’égoïsme propre à un trait de caractère national dont plus personne, à de rares exceptions près - se reporter à Emmanuel Todd -, n’a le courage et la lucidité, ou plus précisément la culture historique, de rappeler les dangers passés ; un caractère qui depuis près de deux cents ans a mené le continent européen à la catastrophe.

Car, si l’Europe ce n’est plus tout à fait la paix et si l’Allemagne ce n’est plus tout à fait la guerre - du moins une guerre ouverte et meurtrière - pour sûr, l’Allemagne c’est encore, par procuration cette fois-ci, à l’heure où tout est dé-localisable et la sous-traitance la règle, le risque par ricochet d’une Europe autoritaire, au mieux intolérante, au pire anti-humaniste : effet boomerang oblige !

 Pour revenir à ces réformes exigées par l’Allemagne, la Commission et toutes les instances internationales, on remarquera que Jacques Chirac, à son corps défendant en fera passer quelques unes ; Sarkozy puis Hollande aussi, avec enthousiasme pour ces derniers.

Réformes, encore et toujours ! Inutile de préciser : pour l’Allemagne et la Commission, ça n’est jamais assez. Comme un fait exprès, candidat à la réforme, candidat de la réforme, le Système se devait de miser sur Macron même si, la force de ce Système c’est d’avoir réussi à faire croire à nos intellectuels et autres universitaires que ce président fraichement élu, président-steward sous CDD, n’a pas d’idée. Si Macron n’a pas d’idée, il a en revanche un programme : « Les réformes » dont tous ses soutiens (le Medef, la classe politique - de l’aile droite d’un PS moribond aux LR -, les grandes fortunes de France et la quasi-totalité des médias par voie de conséquence) ne manquent jamais de nous rappeler la nécessité aussi urgente qu’absolue : les réformes exigées par une mondialisation ravageuse et saccageuse, en Occident prioritairement, de l’être humain à la fois dans ses droits et dans sa culture.

Et si ça, ce n’est pas un programme, qu’est-ce qu’un programme alors ?! L’économie c’est le nerf des sociétés : production, distribution, contrôle, assujettissement et dictature de la marchandise car tout et tous sont à vendre. A ce sujet, nos intellectuels feraient bien de lire ou de relire Marx, Durkheim et d’autres encore.

Que tous ces intellectuels soient passés à côté de Macron le réformiste roi de la réforme… est bien naturel : ces intellectuels d’Etats, universitaires, ne sont pas concernés par ces réformes du code du travail, des conditions de chômage et les possibilités de recours en cas de licenciement contestable. Quant aux retraites…

 

***

 

  Le Parti socialiste est né de la SFIO ; cette dernière qui se devait de « mourir » s’est comme perpétuée avec cet accouchement libellé PS. Pour cette raison, Macron, n’est pas seulement le joker de la Commission européenne ; il est aussi le joker du PS. « La république en marche » (REM), c’est à terme, encore le PS sous un nouveau visage ; le PS de Rocard, de Hollande et de Valls ; la continuation du PS par d’autres moyens ; un PS atlantiste et pro-europe-libérale.

Dans ce contexte, Macron arrive comme en bout de course, comme en fin de parcours, en ce qui concerne la 5è République et ses institutions ; en effet, après le départ de de Gaulle, Pompidou livrera la France à la Banque – rien de surprenant à cela : il en venait ! Giscard d’Estaing avec sa relation dite privilégiée avec Helmut Schmidt nous mènera pas à pas et par la main dans l’anti-chambre de l’Allemagne ; puis François Mitterrand nous conduira tout droit dans le lit de cette même Allemagne (traité de Maastricht) ; le temps d’un petit pas en arrière avec Chirac à qui il restait un vieux fond gaulliste, c’est au tour de Sarkozy (traité de Lisbonne) et de Hollande : non contents d'une France sous diktat allemand, tous deux jetteront la France… cette trainée maintenant confirmée, dans le lit des USA, d’Israël et des Monarchies du Golfe.

 Le revers maintenant : au fil des décennies, la contestation ira grandissante ; elle gronde aujourd’hui comme jamais ; les élections sont imprévisibles ; le « tous pourris ! » occupe majoritairement l’espace électoral : « Sortez les sortants père et fils ainsi que ceux qui s’apprêtent à y entrer ! » aussi. Reste alors le « sociétal » et le marketing du même nom, à savoir… et pour que cela se sache : qui couchera avec qui et qui sera autorisé à le déclarer en mairie avec affichage des bans en 3D : tout ça pour ça ?! Pouf quelques milliers d'unions en 4 ans ?!

Le « sociétal » donc… pour entretenir l’illusion d’une présidence de gauche courageuse, voire audacieuse, avec le « mariage pour tous » et son instrumentalisation ad nauseam, des mois durant - seul legs politique mitterrandien que l'instrumentalisation en général et en particulier... celle des minorités quelles qu'elles soient -, par un François Hollande démasqué, à poil, la queue à l’air et basse ; un François Hollande pris en flagrant délit d’incompétence et d’insuffisance non pas cardiaque mais étatique.

 Finalement, force est de constater que seul Macron, parmi tous les candidats à la présidence, était véritablement et entièrement « système-compatible » ; comprenez : aucune remise en cause de cette construction européenne mondialiste tant décriée. Même Fillon ne convenait plus : pas assez enthousiaste ! Et si avec ce candidat dit parfait certains d’entre nous ont pu se sentir insultés dans notre intelligence et notre force de caractère lorsque Macron lance à la foule - « Je vous protègerai ! Je vous aimerai ! » -, la bonne nouvelle de cette élection c’est qu’il y a encore en France, une droite et une gauche ultra-majoritaires mais divisés : 27% pour la gauche (Hamon, Mélenchon, Poutou), 47% pour la droite (Fillon-le Pen-Dupont-Aignan) et 20% d’abstention, soit 93% des inscrits.

 Macron c’est donc la dernière carte du système politique français. C’est la dernière carte de la politique d’une soumission à un ordre mondialiste sans honneur et sans pitié… contre le retour « du politique » à savoir : désignation de l’ennemi et guerre civile larvée.

Si les scores électoraux du FN restent le meilleur thermomètre de la désintégration de la société française, avec Macron, c'est sûr, toute la classe politique et médiatique prend un coup de vieux ; même les « pas si vieux que ça ». Côté intelligence et compétence - pour ne rien dire de la maîtrise des dossiers, force de travail, capacités d’analyse et de synthèse - nombreux sont ceux dont l'autorité a brutalement déclinée. Et c’est bien là le problème de Valls entre autres prétendants à tout ce à quoi tous les autres aspirent.

Valls, pas assez moderne ! Pas assez subtile ! Valls c'est "les gros sabots" ; Macron, les mocassins. Aussi, Valls servira mal puisqu’il n'embrouillera ni ne trompera personne ; Valls a décidément trop l’air de ce qu’il est, de ce qu’il veut pour lui-même et pour ceux dont il souhaite servir les intérêts. Valls ? Une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, chef d’Etat pour l’occasion.

Aussi, rendons justice au système d’avoir compris que Macron était bien plus à même que Valls de servir et d’embrouiller ; bien plus apte à « communiquer » pour tout dire et pour faire court. Macron nous conforte donc dans notre jugement à propos de cet agité de Valls, binôme de Sarkozy ; Macron remet Valls à sa place : celle d’un député, ou bien le choix d’une commune modeste telle qu’Evry dont il fut longtemps le maire ; deux postes à sa portée ; celle de ses capacités.

 

***

 Mais alors…

 Et Macron dans tout cela ? Macron l’enfant roi ! Macron homme de 39 ans : caractère, personnalité, références culturelles et parcours professionnelle…

Un Macron tout nu au saut du lit, un Macron sans « sa com. », ça ressemble à quoi ?

Rappelons au passage tout de même ceci : plus on vit dans un quartier riche plus on vote Macron. C’est déjà une piste.

Dans les faits, il est tentant de penser que Macron c’est le triomphe du « Big data » (scrutation de la connerie humaine à la voyelle et à la consonne près - dixit A. Soral) dont les techniques d’analyses ont été mis à la disposition du futur locataire de l’Elysée : analyse de millions, voire de milliards, d’informations dans un seul but : n’oublier personne et parler à chacun, à la fois, "en même temps" collectivement et individuellement - ethnies, milieux socio-professionnels, les jeunes, les vieux, les moins jeunes, les villes, les campagnes, les gagnants, les perdants, les hommes, les femmes - dans un fourre-tout et un attrape-tout qui se voudraient reconciliateurs : plus d'amour de la patrie, drapeaux bleu-blanc-rouge au vent et "en même temps" plus d’internationalisme ; plus de liberté mais plus d’interdiction de chômer au-delà de deux propositions d’emploi ; plus de concertation mais plus d'ordonnances ; plus de protection mais plus d'Europe fédérale ; plus de campagne où il ferait bon vivre mais plus de villes high-tech…

Plus, plus, plus ! Plus de tout et de son contraire...

On nous affirme que ceux qui n’ont besoin de rien aux côtés de ceux qui ont besoin de plus encore ainsi que ceux qui ont besoin de tout devraient s’y retrouver tous… tous dans leurs rêves à tous !

 Jeunisme - ce culte mercantile de la jeunesse ; électorat de cadres diplômés des meilleures écoles ; retraités ; étudiants du supérieur - écoles de commerce principalement - et autres stagiaires sur-diplômés condamnés depuis 10 ans à la précarité… Macron reste le président le plus mal élu de la 5è République. En effet, on peut situer à 25% des inscrits l’adhésion que sa personnalité et son programme recueillent car Macron c’est un mixte, un candidat de synthèse ; candidat hors-sol ; candidat hybride à canaux multiples aussi... Macron, c’est tour à tour et à la fois : Tramp, Sarkozy, Hollande, Valls, Attali, Minc et Mitterrand. C’est selon ; selon la cible politique à abattre et la cible électorale à caresser dans le sens du poil et du vent.

 

  Acteur conscient du système, à chaque prise de parole, Macron n’a de cesse de dire à ses commanditaires : « Je sers vos intérêts ; à vous de m’offrir un destin qui défie tous les pronostics ainsi que mes propres ambitions  ».

 Grand bien lui fasse ! Même si, à force de faire le vide autour de soi - division, éclatement, dissolution - sous prétexte de rafler la mise politique, toute la mise, on finit à terme dans un désert à la fois affectif et conceptuel jusqu’à la tempête de sable et la nuit glaciale qui viendront tout recouvrir et tout balayer en l'espace d'un quinquennat, et sans doute, bien avant. D'autant plus qu'il se pourrait bien que le CV de l'intéressé ne lui soit d'aucun secours quant à une telle prise de conscience.

 Qui alors saura alerter à temps ce président qui n'a de "nouveau" que le désir inopportun et anachronique d'un re-nouveau monarchique ?

 

_______________

 

Pour prolonger, cliquez : Présidentielle et Législatives 2017 avec Serge ULESKI

 



19 réactions


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 17 mai 2017 13:16

    Bonjour,
    .
    Les GOPÉ, ou comment nos gouvernements sont subordonnés à la Commission européenne (suite) La preuve par l’histoire
    https://www.upr.fr/actualite/europe/gope-nos-gouvernements-subordonnes-a-commission-europeenne-preuve
    .
    «  L’euro fera vraiment son travail quand la crise aura frappé. Le retrait du contrôle du gouvernement sur la monnaie empêchera alors l’utilisation des politiques monétaire et budgétaire keynésiennes par les vilains petits élus pour sortir une nation de la récession », promettait aux banquiers et aux multinationales ce charmant ennemi de la démocratie, Robert MUNDELL.

    Les preuves accablantes d’une Haute Trahison
    https://www.youtube.com/watch?v=ig7LPJrQmr4
    .


  • Croa Croa 17 mai 2017 14:09

    « nous faire oublier que le candidat Macron, maintenant élu président, est bel et bien le candidat de la Commission européenne »
    *
    C’est raté !  smiley
    *
    Le slogan « En Marche » peut-il être autre chose qu’une incitation à l’obéissance ?
    *
    Le même slogan faisait usage en 1941 avec la série « La France en Marche ».


  • Marignan Marignan 17 mai 2017 14:10

    Le parachèvement de ce qu’il est commun d’appeler maintenant le IVème Reich ; une Europe au service d’une Bundesbank sise à Frankfurt. Un comble pour ceux qui avancent toujours masqués en dégainant le point Godwin dès lors que les questions deviennent brûlantes. 


  • keiser keiser 17 mai 2017 14:55

    J’attends 15 heures ...
    Mais je sais déjà ce qui va se passer.
    La révolution de la cinquième république moribonde.
    Une simple plaisanterie, avec toujours les mêmes.
    Exactement les mêmes qui nous ont mis dans cette merde.
    Je veux bien pratiquer la méthode Coué .
    Mais elle a ses limites.
    Et maintenant, il est sur que d’une manière où d’une autre ...
    La déception sera telle qu’un jour où l’autre, on boufferas du FN.
    Je remercie le messie Macron à l’avance.
    On pourrait en rire, sauf que ce n’est pas drôle. 


    • Croa Croa 17 mai 2017 15:36

      À keiser,
      *
      Parce que tu crois que le FN c’est pire ? Heureux soient ceux qui n’ont pas réalisé qu’on touche déjà le fond !


    • keiser keiser 17 mai 2017 22:01

      @Croa

      Est ce que je pense que le FN est pire  !? ...
      Franchement, je ne sais pas quoi répondre à une telle question.
      Surtout que ce n’était pas dans mon propos.
      Et surtout parce que ta question est orientée.
      Poses moi la bonne question, s’il te plait. smiley


    • babelouest babelouest 18 mai 2017 19:55

      @keiser
      le macron est le pire du pire, et certains ne comprennent toujours pas ? Croa a raison, bien sûr. A côté le fn n’est qu’un camp de boys-scouts tapageurs et un peu encombrants. Là il s’agit de bien autre chose : une sorte de retour à 1788. Avec des prévôts mieux armés.

      Et un monarque qui ressemble à Louis XVI comme le général de l’Opus Dei ressemble à François d’Assise. Ou un caïman à une loutre.


  • UnLorrain 17 mai 2017 15:15

    Et si une monarchie etait mieux qu’une republique ? 700 elus de republique 700 avis divergents au sens du pays chacuns se voulant roitelets en son royaume. Parait il que sous 1 ere 2 eme 3 eme republiques 80 pourcent des lois emanaient du legislatif,sous les autres republiques ce sera l executif qui aura 80 pourcent de lois en sa faveur...Mais ce me semble le meme merdier du debut a la fin ?? Louis XVI et les seules fonctions regaliennes impliquees....Enviables ?


    • UnLorrain 17 mai 2017 15:20

      @UnLorrain

      J oubliai smiley

      La republique est comme l administation,un millefeuille..j’en achete plus en boulangerie c’est trop chiant a mang.. a avaler !


  • arnulf arnulf 17 mai 2017 18:07

    Savoir que l’UPR avec François Asselineau avait raison avec l’application des GOPE qui nous est promise me désole. Aux législatives je voterai pour lui.
    Ce plongeon absurde dans la mondialisation depuis 1983 est une formidable connerie et une traîtrise de nos « zélites ». Cette volonté féroce de détruire la France me fait mal. Cette haine de nos « zélites » contre notre patrie me stupéfie. Cette volonté de n’être pas indépendants et d’être soumis me laisse coi. Même JL Mélenchon ne veut pas être indépendant ! Il sinue entre les questions pour ne pas parler de l’indépendance de la France. La SFIO n’est pas loin.
    Que va devenir la France pour laquelle mon père a combattu et est resté 5 ans prisonnier en Prusse Orientale ?
    J’arrête là car je suis furieux au-delà du raisonnable et j’ai si peur pour nos jeunes..


    • UnLorrain 17 mai 2017 22:46

      @arnulf

      Nous sommes au debut du lessivage de notre espece : titre d un bouquin,ecrit par un medecin,je voyais ca en me baladant sur un site..

      Ce mot,lessivage ( la lessive n est elle pas une lente usure,du linge ) ce mot est un desespoir a lui seul.


  • izarn izarn 17 mai 2017 20:21

    Le PS est surtout retourné antérieurement à la deuxième internationale, c’est à dire au Parti Radical bismarkien...
    Joyeuse collaboration avec l’Allemagne après 1870...

    http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/video-1870-defaite-choisie-conference-dannie-lacroix-riz-lors-colloque-henri-guillemin-2016/


  • Elric Menescire Elric Menescire 18 mai 2017 08:41

    Il n’y a pas de « bonne solution ».

    La majorité se plante quand elle croit que l’élection d’un seul type, fut il un sale type, pourra changer quoi que ce soit à ses problèmes, qu’ils soient existentiels ou matériels.

    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que nous sommes beaucoup, beaucoup trop nombreux sur cette terre, par rapport au mode de vie que nous avons choisi.

    Le réveil est en train de se faire : le colosse a des pieds d’argile, le système consistant a faire tourner une économie à l’aide d’énergies fossiles limitées et polluantes, tout en se bouchant les yeux et les oreilles en espérant que « tout ça continuera », alors qu’on sait pertinemment que le système a besoin de toujours plus pour ne pas s’effondrer...

    Plus de dette, plus d’argent, plus de pétrole, plus d’eau, plus de terres arables...croissance infinie vous dites ?

    L’humanité se comporte comme un cancer à la surface de cette planète, chaque cellule voulant la meilleure place et le maximum de ressources pour elle même. Chaque cellule étant absolument parfaitement inconsciente qu’elle est en train de tuer son hôte.. Ce qui amènera à sa destruction également.

    Et le fait que le chef d’orchestre accélère le tempo, que cela soit au niveau cellulaire avec le cerveau, ou au niveau étatique avec un sarko/Hollande/micron n’y changera rien.

    Dommage, l’Homme méritait sans doute mieux, mais la nature a horreur du vide.

    Tout ceci procède du manque de Conscience de soi et de l’Autre, concepts complètement étrangers à l’homme occidental, complètement acculturé et accro a son seul plaisir : celui de consommer en boucle, du pain et des jeux, du cul et des écrans, zombifions nous, mes frères, buvons pour oublier que nous buvons !

    Sans changement de Conscience, l’homme est condamné à disparaître. Macron n’est que l’ultime symptôme d’un malade en phase terminale.


    • Hecetuye howahkan 18 mai 2017 10:18

      @Elric Menescire

      Salut, y aura t’il changement de conscience ?

      je n’essaye pas de répondre,et ceci d’une manière délibéré car j’ai appris pour moi même que à ce genre de question , la pensée analytique n’aura jamais la ou les réponses adéquates...cela elle ne le sait pas, sauf exceptions.

      en gros que fait cette pensée ? elle navigue de son passé vers le futur désiré, le tout entremêlé de peurs non comprises donc ignorées à leurs racines, le processus même de la peur étant incompris.. de souffrances non comprises , de désirs inconnus inassouvis mais cependant toujours actif à l’insu de not plein gré..comme aurait dit la marionnette de Richard Virenque........ah mais ou est donc le présent ? Où est donc la réalité, ce qui est vrai, du domaine des faits et non pas de l’idéation, du désirs etc

      où est tout cela ? disparu,,le factuel n’intéresse pas la pensée le jours ou elle a rencontré sa propre mort....elle a rejeté la mort donc le fait donc la vie...quand au présent, moment impossible à « attraper » la pensée n’y est « présente » que mécaniquement pour le travail nécessaire à la survie physique c’est d’ailleurs un de ses principes de programmation..en ce sens elle est bien sur vitale...

      la pensée analyse le passé pour prévoir un futur...pratique pour la culture, organise la survie...mais rien de plus

      voila ou le maître intervient avec force ,entre autre...

      -il doit nous empêcher de revenir aussi à vivre le moment présent que nos capacités endormies savent faire..on les a tous ces capacités !!! ..déjà que naturellement la perte de certaines de nos capacités empêche cela , il va appuyer là ou cela fait mal....il va nous forcer à uniquement nous cantonner à analyser le futur , or dans le futur la pensée y voit sa mort..= panique intérieure même si je n’en suis pas conscient bien sur..

      le sort mental des humains n’est il que celui là ? c’est une excellente question et je me remercie de me l’être posée...je ne vais pas non plus essayer d’y répondre..la pensée est incapable d’y répondre, çà je le sais pour moi même mais vous ne pouvez pas me croire sur parole bien sur, mais par contre elle reste là, active....

      un des travail de la pensée est d’analyser la survie pour aujourd’hui et de très nombreux demains , de le prévoir et d’atteindre ces objectifs si possible...dans un monde coopératif équitable volontairement ceci est un jeu d’enfant, en anglais on dirait : piece of cake !! ..un jeu car tous les talents s’additionnent...survivre est une sorte de plaisir naturel collectif ou règne nécessairement la sécurité relative de l’entraide collective volontaire..et bien plus que « nous » ne connaissons plus..

      en nous faisant nous cantonner uniquement dans l’analyse du futur et en saupoudrant le tout de ce que le maître appelle compétition ,processus qui cache le désir d’éliminer....en ce faisant, le maître nous a simplement totalement mis en servitude par la peur qui paralyse quasiment 95% du cerveau due à notre incompréhension quasi totale de nous même, du fait de vivre , de la peur elle même etc

      « on » ne sait plus que la peur est un mouvement de fuite....qui fuit quoi, quoi fuit quoi ? quelles conséquences etc

      voila des sujets passionnant..la pensée doit se les poser sans chercher la réponse, mais la première étape n’a rien à voir avec cela..elle est du genre de celle ci : ma vie est une grosse merde, j’en souffre, tout est noir mème avec mes robinets en or et les feux d la rampe ma vie est glauque etc , je n’en peux plus, j’arrête de fuir..je suis vaincu etc

      LA PENSÉE SUR LE CHEMIN SERA VAINCUE par elle même ,en fait par les effets qu’elle produit dans nos vies.....quand la question est bonne ou la situation est juste et vécue , non fuie, tôt ou tard la réponse non intellectuelle, non analytique etc vient d’elle même..elle vient de nos autres capacités qui des lors commencent à se remettre en marche...d’elles même...

      de ce que j’en sais pour le moment , « on » ne peut pas les contrôler, enfin je ne peux pas contrôler cela.....

      par contre il y a une sorte de constante qui est genre ceci : je sens ce mal être arriver puis grandir, il peut et va en général atteindre la souffrance + ou + énorme selon les cas, si je n’écoute pas..écouter veut dire ceci « la laisser être sans rien en attendre, la vivre donc sans aucun objectif que de la laisser être d’une manière ou d’une autre qui sera a redécouvrir à chaque fois ..

      et là des »choses " toujours impossibles à prévoir, inattendues , impossible vont arriver ou pas d’elles même...

      rien de nouveau, cela nous ramène à entre autre l’excellent prince Siddhartha et à ce qu’il peut en rester car il n’a rien écrit lui même.. je n’ ai quasiment rien lu du Bouddha sauf vite fait à propos des 4 nobles vérités et de dukkha , hélas traduit par souffrance..alors que ceci demande en fait des pages pour en parler...en parcourant cela je le suis dit : oui c’est bien cela.... !!

      potentiellement ce chemin est le notre à tous..

      etc..

       smiley


    • Elric Menescire Elric Menescire 18 mai 2017 11:19

      @Hecetuye howahkan

      Entièrement d’accord avec votre (long mais passionnant) commentaire, comme vous vous en doutez je suis moi aussi sur ce chemin...

      J’ai juste parfois l’impression d’être un fou parmi les saints d’esprit...

      Je sais que je ne dois pas m’en soucier, la seule réalité existante étant, nécessairement, le présent. Les fantômes du passé et du futur sont des créations de ce mental réactif qui tourne en boucle... Vous citez le prince siddharta, je citerais Eckhart Tolle, a chacun ses références.

      A la fin ne reste qu’une grande tristesse, au fond, pour le traitement inhumain que nous faisons subir à notre terre-mère nourricière, et à toutes les merveilleuses créatures qui essaient de cohabiter avec notre folie.. Ou malgré elle plutôt !


    • Hecetuye howahkan 18 mai 2017 11:59

      @Elric Menescire

      Oui je m’en doutais, voila pourquoi ce long post...je connais un peu Eckart Tolle..que je trouve intéressant..

      tu es fou ! dis tu ! grand bien t’en fasse..le monde étant dirigé par des saints d’esprit...tu as de la chance !! smiley

      cette tristesse sur la base de la souffrance car c’en est une forme, plus dans le sens dukkha donc, doit elle aussi être vécu comme telle..et elle aussi va parler si elle le veut bien sur....la pensée n’y comprenant rien du tout ne pourra que essayer de fuir cela, or se fuir soi même est impossible..voila le cœur du problème..pouvoir ,argent etc sont des formes de fuite de soi donc de la vie..

       vivre cela donc sans rien en attendre ni même essayer de la résoudre bien sur..ceci by-pass la pensée voila pourquoi, y compris ce que « on » appelle l"inconscient sans en fait en général sauf exceptions rien y connaître il y a réellement une sorte de constant chamboulement mental à l’ œuvre,celui ci est trop rapide et inconnu pour la pensée...elle même dépassée par....elle même et sa constante activité ..

      pour moi c’est pas un hasard..c’est une nécessité créée et connue par ????

      nous devons réellement récupérer nos capacités enfouies..ce qui ne peut pas être non plus un but actif, mais juste une connaissance en tant que fait...genre je sais qu’il est question e cela, je sais que je ne peux l’atteindre..que reste t’il ? solutionner nos problèmes..c’est quoi un probleme ? un truc qui ne marche pas et-ou fait mal..

      et hop roulez jeunesse.. ;

      voila la voie que je vois en tous les cas..

      je te salue..et remercie du dialogue..


  • baldis30 18 mai 2017 09:35

    excellent article ...

    et je m’aperçois à la lecture des commentaires, que nous sommes une très grande à partager la même opinion même si ce n’est pas encore l’unanimité .... il reste les attentistes et les indécrottables

    Entre l’opération Torch et le débarquement en Sicile il y avait encore des attentistes ( n’est plus pétainiste n’est pas encore résistant) .... après la Sicile il y a eu bien des opportunistes ....


  • damocles damocles 18 mai 2017 18:02

    Je n’ecoute jamais RTL , mais là , la chronique de ZEMMOUR EST PARTICULIEREMENT PERCUTANTE...

    ....et la suite logique serait peut être de changer un systeme FAIT POUR UN HOMME PROVIDENTIEL QU’ON EST PAS PRES DE VOIR ARRIVER .....

    Si tous les 5 ans on va elire un minus de moins en moins capable d’assumer une fonction au-dessus de ses forces , on est mal ....oh oui on est tres mal...

    • babelouest babelouest 18 mai 2017 20:09

      @damocles
      les décisions se prennent ailleurs, comme quand une poignée de grands banquiers se sont réunis en secret pour fonder la pseudo- Réserve Fédérale.

      Tous les deux mois, les gouverneurs des plus grandes banques centrales se réunissent à Bâle, dans une partie ultra-sécurisée de la Banque des Réglements Internationaux. De ces réunions informelles où ils sont absolument seuls, RIEN ne filtre jamais. On ne peut qu’imaginer.

      On peut surtout penser qu’à côté de ces retrouvailles semi-mensuelles, les Bilderberg ne sont qu’aimables conversations de salon.


Réagir