Experts US : Obama conduit le monde à une guerre nucléaire
Le 4 novembre 2015, une réunion hors du commun s’est tenue à Capitol Hill, dans les bâtiments du Congrès américain à Washington.
Organisée par l’« American Committee for East-West Accord (ACEWA) », à l’initiative du doyen de la Chambre des Représentants le député démocrate John Conyers du Michigan, la table ronde à réuni plusieurs intervenants de premier plan :
- Jack Matlock, après une longue carrière de diplomate (il a notamment dû traduire les échanges entre Kennedy et Khrouchtchev lors de la crise des missiles de Cuba), il a été, de 1987 à 1991, c’est-à-dire à l’époque de la dislocation de l’URSS sous l’administration Reagan) l’ambassadeur des États-Unis à Moscou.
- Le Pr Stephen Cohen (Université de Columbia), histoirien de renom et grand spécialiste de la Russie.
- Joseph Pepper, ancien PDG du grand groupe pharmaceutique américain Procter & Gamble.
- Bill Bradley, ancien sénateur démocrate du New Jersey, candidat en 2000 à l’investiture démocrate ;
Le député démocrate Alan Grayson de Floride a ouvert la séance en rappelant la psychose qui régnait aux États-Unis durant la guerre froide, lorsque les enfants apprenaient comment se ruer dans des abris atomiques souterrains et apprenaient les gestes élémentaires pour pouvoir survivre en cas d’attaque nucléaire. Grayson a mis en garde contre la menace d’un retour à ce genre de psychose, suite aux provocations d’Obama contre la Russie.
Le député John Conyers a lui aussi souligné que la diabolisation de la Russie et de Poutine nous ramène aux moments les plus sombres de la guerre froide et risque de dégénérer en guerre thermonucléaire.
L’ancien ambassadeur des États-Unis en Union soviétique Jack Matlock, qui avait partagé le podium avec le Président Poutine lors de la récente réunion annuelle du Club de Valdaï à Sotchi, a passé en revue la chronologie des violations américaines des accords avec la Russie suite à la chute du mur et le comportement hautement provocateur de l’OTAN.
Le Pr Cohen a confirmé le danger absolu d’une telle dérive :
Si l’OTAN ajoute une base supplémentaire aux frontières de la Russie, ou si un pays limitrophe supplémentaire devient membre de l’OTAN, cela signifiera la guerre.
Le Pr Cohen a surtout fait le procès de Michael McFaul, l’ambassadeur d’Obama à Moscou, qu’il désigne comme un provocateur fanatique. Tous les orateurs ont souligné l’importance d’une opposition à cette course folle vers la guerre.
La diabolisation de Poutine est une bonne excuse pour les Etats-Unis pour ne pas changer de politique. « Si le problème est Poutine, alors il n’y a aucun besoin de revoir la politique qui nous a conduits à ce point ». Cohen a appelé à un débat rationnel sur la Russie au Congrès. Il a dit qu’il est urgent d’appliquer les accords Minsk II sur l’Ukraine pour calmer le jeu. Aussi le projet de loi Nunn-Lugar pour réduire les arsenaux nucléaires doit être remis sur la table.
Lorsque le député républicain de la Caroline du Nord, Walter Jones, connu pour son intégrité, son combat pour le rétablissement de la loi Glass-Steagall et sa collaboration avec l’économiste américain Lyndon LaRouche, les a rejoints, la salle s’est levée pour l’applaudir.
Un tel évènement indique qu’heureusement il reste encore des forces politiques aux États-Unis qui, si elles se font entendre, pourront ramener ce pays sur une voie pacifique et de coopération avec le reste du monde.
En France, ces forces sont rassemblées autour de Jacques Cheminade.
Rendez-vous mercredi 25 novembre 19h en direct sur internet pour poser vos question dans le Dialogue avec la Nation mensuel de Jacques Cheminade #DALN