France Inter : vous êtes à l’écoute de Radio-Ramadan !
C’est à une offensive médiatique sans précédent de propagande en faveur de la bigoterie musulmane et de la pratique du ramadan que s’est livrée la radio de service public France-Inter jeudi et vendredi dernier (les 20 et 21 Août 2009). Examinons les faits :
S’ensuivaient des considérations sur les difficultés qu’auraient les musulmans à respecter le ramadan sur leur lieu de travail, les patrons n’ayant aucune tendance à leur diminuer leur charge de travail ou à aménager leurs horaires. La présentatrice du journal affirmait péremptoirement que " la laïcité ne s’appliquait pas dans les entreprises françaises ", et regrettait manifestement qu’il n’y ait aucune législation pour faciliter la pratique religieuse au sein de celles-ci (sous-entendu : législation contraignant les patrons d’ entreprises à proposer des " accommodements raisonnables " à leurs employés musulmans afin qu’ils puissent en faire beaucoup moins sur leur lieu de travail pendant un mois, comme si les patrons d’entreprise étaient en situation de pouvoir se permettre de payer pendant un mois un certain nombre d’employés à en faire beaucoup moins que d’habitude !).
Enfin, la présentatrice soulignait que le ramadan " commémorait l’anniversaire du mois pendant lequel le coran avait été dicté ( ou révélé ) au prophète Mahomet par l’ange Gabriel " (ou l’archange, je n’ai pas noté l’appellation exacte) !
Le 21 août, la même présentatrice de France-Inter en remettait une couche au journal du matin de 7h30, dont c’était le premier et principal titre : le ramadan commençait le 22 août , cinq millions de musulmans ( la deuxième religion de France ) allaient jeûner pendant un mois , suivait un reportage sur une femme qui faisait déjà ses course de ramadan pour le lendemain soir . la journaliste soutenait que le ramadan permettait aux musulmans de partager pendant un mois le sort des pauvres affamés etc.
Le soir même , l’émission "le téléphone sonne" de Alain Le Gouguec (1) était consacrée au sujet : "A la veille du Ramadan, les musulmans de France à visage découvert ".
Les invités étaient : Bernard Godard, consultant auprès du bureau central des cultes au ministère de l’intérieur, Dounia Bouzar, anthropologue et chercheur associé à l’Observatoire du fait religieux, et enfin Saad Khiari, chercheur associé à l’Iris, auteur de « Catholique, musulman… je ne te connais moi non plus ».
L’animateur de l’émission commençait par une remarque préliminaire, d’une ironie méprisante et d’un ton flétrissant, du genre "certains d’entre vous ont réagi assez vivement au fait qu’une radio de service public d’un état laïque parle du ramadan , mais après tout, on est libre, même dans un pays laïque, et on parle aussi de Noël et du Yom Kippour".
L’émission était un concentré de réponses politiquement correctes sur des questions dont certaines étaient pertinentes (par exemple : les élèves épuisés par le ramadan , la compatibilité du texte coranique avec la déclaration des droits de l’homme et la constitution) .
Analysons le contenu idéologique particulièrement pernicieux et détestable de ces émissions :
Lorsque la présentatrice déclare que la date du ramadan est fixée après des observations astronomiques poussées, elle se moque du monde ! La position précise de la lune, les diverses phases lunaires et leur visibilité en chaque point de la surface terrestre sont connues des années, voire des siècles à l’avance, et consignées sur des éphémérides astronomiques. il n’est nul besoin que des " experts musulmans en astronomie " débattent en long et en large de la date de visibilité du croissant de lune : jusqu’ici , rien n’indique qu’un dieu, pas même celui des musulmans, ait eu l’intention de révoquer les lois de la mécanique céleste !
Lorsque la journaliste prétend effrontément que la laïcité n’a pas vocation à s’appliquer dans les entreprises, elle oublie que ces entreprises se situent sur le territoire de la République française, qui est une République laïque, selon sa constitution, article premier : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale".
Donc, selon France inter, la République française est divisible : elles se diviserait en entreprises , à l’intérieur desquelles la Constitution ne s’appliquerait pas et dans lesquelles il n’y aurait pas de laïcité, et le reste du territoire sur lequel la laïcité existerait encore, au grand regret , semble-t-il, de cette présentatrice !
Par ailleurs, lorsque cette journaliste parle du "mois au cours duquel le coran a été dicté au prophète Mahomet par l’ange Gabriel", elle dépasse les limites admissibles de la mauvaise foi journalistique. Elle aurait du faire précéder cette phrase d’une précaution oratoire du type : " selon la mythologie musulmane " ou encore " selon les croyances de la religion musulmane " , alors que dans son exposé , elle présente abusivement des mythes du début du moyen-âge comme s’il s’agissait de faits avérés !
Lorsqu’elle affirme que le ramadan permet aux musulmans de partager pendant un mois le sort des affamés, elle oublie de dire que ces mêmes affamés n’ont pas chez eux une énorme quantité de calories à consommer avec gloutonnerie au coucher de soleil...
Lorsque cette présentatrice parle de " cinq millions de musulmans en France " d’où sort-elle cette statistique saugrenue ? Selon les deux sondages les plus récents (2007), on a entre 3 % (sondage IFOP/La Vie) et 4 % de musulmans (CSA le Monde des religions) en France ce qui ne représente, sur une population de 64 000 000 d’habitants, que 1 920 000 à 2 560 000 musulmans (il y a peut-être 5 millions de français ayant des patronymes à consonance musulmane, mais rien ne permet de dire qu’il sont effectivement de religion musulmane : une bonne partie d’entre eux est peut-être athée, convertie à une autre religion ou indifférente religieuse ! Par ailleurs, lorsqu’elle dit que cinq millions de musulmans vont jeûner, elle prend ses désirs d’adepte du multiculturalisme, soucieuse du maintien dans leur intégralité d’antiques traditions religieuses d’importation, pour des réalités : ce n’est pas parce qu’on s’appelle Mohammed ou Khadidja et qu’on a des ancêtres en France depuis trois générations que l’on jeûne pendant le ramadan , et ce n’est pas parce qu’on prétend jeûner pour des raisons religieuses (et par conformisme social) qu’on n’avale pas un sandwich en douce à midi !
Concernant les invités du " téléphone sonne " , on note que les animateurs ont invité des musulmans prétendument " modérés " (Dounia Bouzar est souvent la personne invitée lorsqu’on veut donner une vision " apaisée " de l’islam). Comme de bien entendu, France-Inter s’est bien gardé d’inviter des musulmans pourtant plus représentatifs de cette idéologie, qui auraient pu susciter l’ire des auditeurs, tel que Tariq Ramadan. Evidemment, il n’est encore moins venu à l’idée de l’organisateur de l’émission d’inviter qui que ce soit pour défendre les intérêts de la laïcité contre ceux de l’islam !
Enfin, la remarque ironique du présentateur qui déclarait, en se défendant contre les messages reçus d’auditeurs laïques, que " sa radio parlait de Noël et du Yom Kippour ", c’est de mauvaise foi : l’équivalent du ramadan dans la religion chrétienne est le carême, et on n’en entend pratiquement jamais parler en " une " du journal, quant au Yom Kippour , je ne pense pas en avoir entendu parler à la radio sauf pour évoquer la guerre portant ce nom !
Si l’on ne saurait contester à la radio de service public d’une République laïque le droit de parler de questions religieuses, elle doit néanmoins s’efforcer de garder une neutralité distante vis-à-vis des dogmes religieux dont elle parle dans ses émissions. Il est parfaitement inadmissible que cette radio se livre à une propagande élogieuse aussi manifeste en faveur de la réapparition et du développement d’une coutume religieuse préjudiciable à la santé et à l’efficacité au travail ou à l’école de ceux qui l’observent, coutume qui était en voie de disparition en France il y a une vingtaine d’année. Il est encore plus regrettable que cette religion semble jouir d’un statut spécial qui fait qu’aucune personne critiquant ses fondements ne semble jamais être invitée sur l’antenne de France Inter.
Enfin, il est inadmissible que l’athéisme, qui est, en France, un courant de pensée dix fois plus important numériquement que l’islam, n’ait quasiment jamais le droit à la moindre émission sur France-inter, et que cette radio se permette de parler sur un ton méprisant de la laïcité, fondement de notre constitution, à laquelle sont attachés l’immense majorité des citoyens qui, par leurs impôts , paient également les salaires des journalistes des radios de service public...
Docdory
(1) http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/letelephonesonne/
(2) http://atheisme.free.fr/Religion/Statistiques_religieuses_2.htm