vendredi 10 avril 2015 - par Home of nomad spirit

Gouverner

Gouverner suppose de l'intelligence et une aptitude aux savoir-faire pédagogique, indispensable talent permettant de dialoguer et d’expliquer les actions gouvernementales. Une certaine hauteur de vue, une bonne connaissance du terrain ainsi qu’un esprit altruiste, sont les outils à minima, incontournables, pour assurer une bonne gouvernance. La politique « du fait accompli » brise la confiance et ne fait que renforcer les mécontentements. Une population peut accepter beaucoup de sacrifices pour autant qu’on lui en explique les raisons et que l’état montre le chemin à suivre en donnant l’exemple. Il est également important d’apprécier les implications suscitées par toute décision de politique internationale. Qu’il s’agisse du commerce, de l’atome, de l’environnement, des pays en guerre ou de la lutte contre le terrorisme, les implications sont de première importance. 
 
 
Elles permettent de déterminer un choix d’options pour mettre fin aux différents ou conflits en cours. Ne pas négliger une bonne perception de la géopolitique. 
 
Hélas, nos pieds nickelés de la chose publique, braillards impénitents de l'auto promotion, sont bien loin du compte. Effets d'annonce et promesses électorales ne sont que leurres pour justifier des ambitions très personnelles. Lois votées jamais appliquées, prises de positions abandonnées dans la foulée. C’est l’image d’une classe politique corrompue et corruptible, tant sur le plan actif que passif, des députés s’insultant de façon ordurière, des élus souvent absent, critiquant ouvertement des lois qu’ils ont eux-mêmes votés, autant de faits entamant sérieusement la crédibilité de la classe politique. Son savoir-faire est de plus en plus contesté et mis en doute. Il y a les affaires où le sordide côtoie l'ignoble.. !
 
De parjures en dissimulation, les injures et la couardise font bon ménage. Qui plus est, ils ont un don naturel à l'inefficacité. Certains élus dont la probité n'est pas à mettre en doute, paient et paieront pour l'ensemble de ces guignols corrompus. Ce sont, comme il en faut toujours, les malheureuses victimes des dommages collatéraux d'une guerre d'ego. Ce combat de sous doués et d’égoïsmes stratifiés n'est pas prêt de prendre fin. Il nous semble pourtant que la France, avec son passé historique, son rayonnement, ses hommes illustres et sa culture quasi planétaire, mériterait mieux. Elle mériterait des responsables politique moins férus aux jeux des alliances et de stratégies au profit de leurs carrières personnelles…à l'image de l'époque des « combinazioni » à l'italienne des années quatre-vingt. Aimer pouvoir et sacre ne sont pas gages de bonne gouvernance. Le pouvoir oui, mais pourquoi faire ? S'il s'agit d'un alibi compensatoire de certaines frustrations vécues dans la petite enfance, la route sera courte pour le candidat et longue pour les sujets.
 
 
Que cherchent ces affabulateurs ? La politique du « moi d’abord » n'est qu'une vision à court terme et intellectuellement limité. Ces harengs de piscine, chloré à l'ego, prétendant agir pour la communauté en se remplissant les poches, ne sont que de petits voyous en mal de potence. Ils auront la certitude de finir lynchés par une population vengeresse, en colère et à bout de patience ? Dans le déni mais jamais coupables ils sont aussi pernicieux que le phalanstère des va-t’en grève. 
 
Ces monuments de l'inutile précipitent leur pays dans le chaos avec une mauvaise joie, cynisme en sus. Tout se désagrège ! L’Éthique est devenue un mot réservé aux discours sans autre affectation que celle de marchand de sable. Gouverner, nous dit-on, c'est prévoir ! Mais nos très chers mutualistes de la politique ne connaissent que l'action tardive, désordonnée, mal préparée et souvent effectuée dans l'urgence. 
 
Le monde change autour d'une Europe en déshérence, une Europe qui s'étiole, s’effrite et s'éparpille dans toutes les directions. Personne à la barre du navire malgré le gros temps.
 
Droite, gauche, extrême droite les politiques exercées sortent, à peu de choses près, du même moule égotiste. Les promesses sont les mêmes, irréalistes, Les mensonges érigés en happening et un courage aux abonnés absents. Il est vrai que le constat ne fait toutefois pas avancer de solution. Il est également clair qu'il nous manque l'homme providentiel capable d'entrevoir et d'anticiper la marche des événements. Un homme suffisamment charismatique pour convaincre le plus grand nombre. Les années trente nous ont gratifiés d'un sauveur nommé « Churchill » la seconde guerre mondiale nous a fait découvrir l'homme qui a sauvé l'honneur de la France en la personne du général « De Gaule ». Où trouverions nous aujourd'hui un homme capable de nous hisser au dessus de la tambouille politicienne à l'air irrespirable ? Où se trouve l'homme providentiel capable d'insuffler une éthique dans l'esprit de nos sociétés dans laquelle une partie vit et cultive de faux besoins et un nombre croissant d'hommes crèvent dans le dénuement le plus total. La terre, ce cadeau des cieux que l'homme s'est indûment approprié ne l'empêche pas depuis des millénaires, d'assassiner, d'affamer et de torturer ses semblables pour garder mainmise sur ce qui ne lui appartient pas. 
 
 
Il est dommage que nous ne puissions nous approprier ce bout de passé manquant à notre vécu d'aujourd'hui, pour accéder à une connaissance complémentaire afin d'étayer nos jugements, souvent sans recul nécessaire à une saine compréhension de la situation.


6 réactions


  • Séraphin Lampion P-Troll 10 avril 2015 12:07

    « Gouverner suppose de l’intelligence et une aptitude aux savoir-faire pédagogique, »


    C’est drôle cette tendance qu’ont les politologues et les élus à nommer « pédagogie » ce qui n’est que de la manipulation !  

    Métaphore ?
    Novlangue ?
    Euphémisme ?
    Politiquement correct ?
    Enfumage ?

    Un peu tout ça, non ?    ,                

    • Allexandre 10 avril 2015 22:23

      @P-Troll
      Sauf que la manipulation est un art et un savoir-faire que tous les politiques n’ont pas. Cela dit, quel politique pourrait aujourd’hui tenir la dragée haute à Obama, Juncker ou Netanyahu ? Aucun selon moi. Le dernier était peut-être Mitterrand, loin derrière le général de Gaulle, seul Homme d’Etat du XXè siècle, digne de ce nom. Aujourd’hui, ce sont des marionnettes entre les mains de la finance mondiale et des lobbies en tous genres, industriel, médiatique, juif ;; ;;


  • Dwaabala Dwaabala 10 avril 2015 17:47


    La politique n’est pas une affaire de morale.
    La politique sert avant toute chose les intérêts de la classe dominante. Elle sait faire des concessions si nécessaire, ou au contraire exploiter à fond ses positions si elle a le champ libre.
    Dans tous les cas en présentant ses actes comme accomplis dans l’intérêt de la nation, ou de l’humanité.
    L’arrivisme personnel, les promesses non tenues, etc. sont un aspect secondaire.


    • lsga lsga 10 avril 2015 17:51

      @Dwaabala
      c’était tellement bien parti ! dommage que tu sombres dans le moralisme à ton tour et que tu défendes les intérêts de la classe dominante en parlant de « l’intérêt de la nation ».
       
      Définition de ce qu’est un Communiste par Marx dans le manifeste :
      « Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points :
      1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat.
      2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité. »
      Manifeste, Marx
       
      quel dommage... t’y étais presque !


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 10 avril 2015 17:58

    «  »Gouverner suppose de l’intelligence et une aptitude aux savoir-faire pédagogique, indispensable talent permettant de dialoguer et d’expliquer les actions gouvernementales. Une certaine hauteur de vue, une bonne connaissance du terrain ainsi qu’un esprit altruiste, sont les outils à minima, incontournables, pour assurer une bonne gouvernance.«  »

    C’est compliqué, ce que vous dites ! Moi je dis que gouverner, suppose un minimum de conscience et un esprit de responsabilité  ! Pour s’occuper des affaires publiques et pour protéger et gérer les patrimoines, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, pour veiller au bon fonctionnement des services publiques, IL CONVIENT JUSTE DE RESPECTER LES LOIS ET DE LES FAIRE RESPECTER PAR CEUX QUI SONT PAYÉS POUR CETTE MISSION, tout le reste n’est que travail technique et bureaucratique !

    Les grands illettrés des siècles passés ont construit le monde, ils arrivaient à peine à se confectionner une signature mais avaient la « HAUTEUR DE VUE » que les minables politiciens d’aujourd’hui, encombrés de diplômes, n’ont pas !


  • Le p’tit Charles 11 avril 2015 09:08

    (Gouverner suppose de l’intelligence et une aptitude aux savoir-faire pédagogique)...

    J’ai l’impression (toute personnelle) que depuis le départ de De Gaulle ces qualités ne sont plus d’actualités.. ?

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