jeudi 10 novembre 2016 - par hommelibre

Hillary : la chute

Je n’accable pas madame Clinton. Elle est à terre et j’imagine sa déception. Construire sa vie sur cet unique objectif et échouer au poteau : destin cruel. Et si elle en avait trop fait ?

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Erreurs de campagne

Les interventions des Obama en fin de campagne étaient de trop. Leur soutien massif contenait un message subliminal : la candidate n’y arrivait plus seule. Elle s’appuyait sur eux plus que sur elle-même, dans une sorte de mise volontaire sous tutelle. Je soupçonne que les démocrates connaissaient le risque réel d’échec malgré les sondages, et qu’ils ont mis le paquet pour la sauver. Peine perdue.

Le sourire souvent figé d’Hillary Clinton, son attitude surjouée à chaque apparition, attitude de vainqueur désigné, manquaient singulièrement de naturel et d’humilité. Ses embrassades dégoulinantes d’amour universel fabriqué étaient les signes repoussants d’un entre-soi de riches.

D’ailleurs dans le camp Clinton le mépris des petits, des ignorants, s’est étalé sans pudeur (image 1 : Andy Borowitz, contributeur au NYT). Mépris de classe.

Ses soutiens ? La reine-mère Barbie-Hillary était éclipsée sur scène par l’impératrice Beyoncé. Il est coutume au États-Unis que les stars soutiennent un camp. Cela ne me dérange pas : je regarderai De Niro et écouterai Bruce Springsteen avec autant de plaisir qu’avant. Leur talent n’est pas en cause, même si le premier a versé dans l’hystérie. Mais, tout ce monde autour d’elle, presque comme à son chevet… mauvaise image.

 

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Hillary can

S’entourer surtout de blacks, qui plus est des kadors millionnaires, a dû faire une drôle d’impression au petit peuple. Parti-pris racial, clivant, de la part de la démocrate. Le spectacle des super-riches noirs n’a apporté qu’une ethnicisation de la campagne. Elle aussi a divisé le pays. Populisme ? Yes, Hillary can.

Le vote ethnique des hispanos devait la faire gagner, disait-on avant le 8 novembre. Or contre toute attente, 38% des hommes et 32% des femmes de cette communauté ont voté Trump. Ces hispanos doivent être racistes ! Ou alors Trump ne l’est pas, lui qui a gagné même dans les États du sud.

Le vote des femmes n’a pas mieux fonctionné. Les soutiens d’Hillary, femmes de pouvoir richissimes, n’ont rien à voir avec les femmes moyennes et la victimisation féministe. Trump domine sa rivale de 10 point dans l’électorat féminin blanc.

A-t-on trop insisté sur la petite phrase de vestiaire de Donald sur les chattes ? Comme je l’ai rappelé De Niro n’a pas fait mieux dans le passé. Et quand la presse présente sans état d’âme les toy boys latinos de Madonna, des hommes très jeunes considérés comme des jouets, personne ne crie à la chosification du mâle ethno. Deux poids deux mesures.

Madonna et Miley Cyrus (qui offre aux spectateurs sa chatte à toucher sur scène) ont imposé les codes du porno dans leurs shows : elles sont trop décalées d’avec le discours moral du camp du Bien pour moucher Trump. Je ne juge pas, la sexualité est une belle et bonne chose, mais je regarde avec amusement cette contradiction.

 

 

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Hystérie

La phrase lourdingue de Trump n’est pas pire que cela. Combien d’hommes pensent Je me la ferais bien en abordant une femme sexy ? Surtout les hommes dont parlait le républicain : des hommes riches et célèbres, puissants attracteurs de nanas jeunes et jolies en quête d’un sugar daddy ? Et combien de femmes aimeraient toucher le joli cul de certains hommes ou leur mettre la main au paquet ? Hypocrisie.

L’hystérie règne dans une partie de la presse suite à la victoire de Donald. La gauche olfactive se lâche comme une diarrhée. Une partie de la droite lui emboîte le pas. Les mots pour désigner Donald Trump sont choisis : prédateur sexuel, misogyne, raciste, et j’en passe.

Jean-Noël Cuénod, poète insignifiant et chroniqueur de la Tribune de Genève, tient le pompon et étale son prêt-à-penser. Avec lui on est dans le vide-ordure, dans l’ambiance d’égouts, comme il l’écrit. Il accuse les autres de sa propre odeur intellectuelle. En réalité son impuissance à changer le cours des choses le rend anormalement agressif. La haine l’habite. Il divise le monde entre les bons et les mauvais. Bullshit.

Il parle d’effondrement moral et intellectuel. Son camp en est largement responsable. En France par exemple, des décennies de stigmatisation de la parole, de dictature intellectuelle et morale sur l’immigration, ont mis le pays dans le désordre que l’on sait. 

 

 

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Trump raciste et misogyne ?

L’étouffement de la parole, le hold-up sur le discours politique, c’est son camp. Or, sur l’immigration, si les mouvements de populations sont choses normales, le véritable humanisme n’est pas de se donner bonne conscience en ouvrant toutes les frontières mais de faire en sorte que ces populations puissent vivre mieux chez elles.

Trump est-il raciste ? Les femmes hispanos et les noirs qui ont voté pour lui ne le pensent pas. Ses propos provocateurs sur les immigrants illégaux mexicains doivent être compris dans la situation locale. Le nord du Mexique est sous la coupe des mafias de la drogue. Des tueurs sans merci – plus de 80’000 morts en dix ans ! – qui envoient leur merde (ce n’est pas du cannabis) et leurs dealers vers les States.

Tous ne sont pas criminels, Trump l’a dit lui-même (« il y en a des bons »), mais c’est suffisant pour s’inquiéter. Surtout quand le gouvernement mexicain est impuissant face à ces mafias. Trump veut renvoyer les illégaux criminels ? C’est une option. Obama a laissé faire. C’est une autre option. Qui a raison ?

Trump misogyne ? Ridicule. Il n’aurait pas placé autant de femmes à de hauts postes dans ses affaires. Selon les Inrocks, qui n’est pas vraiment pro-républicain :

« Trump emploie pourtant 47% de femmes dans ses différentes entreprises et n’hésite pas à leur proposer des postes à hautes responsabilités. » Non, pas de misogynie chez Trump.

 

 

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Populisme

Les musulmans ? Ses propos de campagne généralisent trop mais ce n’est pas du racisme : l’islam, et l’islam politique en particulier, n’est pas une race.

Prédateurs sexuel, Trump ? Pas de preuve. Mais l’accusation permet d’oublier les frasques de Bill…

Fasciste ? Ce n’est pas pertinent. Il n’a rien de commun avec Mussolini ou Hitler, auquel Hillary Clinton l’a comparé dans une saillie outrancière. Le seul régime aujourd’hui qui ressemble au fascisme est Daesh. Et puis le fascisme (comme le nazisme) est un produit dérivé du socialisme, pas du libéralisme.

Populiste ? Mot à la con qui montre surtout la paresse intellectuelle de ceux et celles qui l’utilisent. Bien pratique pour noyer le débat et dénigrer le différent. Pourquoi restent-ils sourds à ce qui se dit dans le vote Trump, ou dans la résistance à une mondialisation trop rapide qui laisse des populations entières sur le bord de la route ?

Le recentrement de Donald Trump sur les fondamentaux états-uniens s’explique sans recourir à la stigmatisation. Je suis d’avis qu’il faut rediscuter de beaucoup d’aspects de l’évolution à marche forcée de nos sociétés, aspects qui ne sont pas réellement assimilées collectivement. Si on ne le fait pas, si on ne permet pas aux populations de se ré-approprier l’évolution, le rejet et l’insurrection seront très violents dans quelques décennies.

 

 

Respect

Hillary Clinton a échoué. Pas parce qu’elle est femme, mais parce que c’est elle. Les commentateurs de l’émission politique C dans l’air d’hier soir ne sont pas tombé dans le panneau du féminisme victimaire. De fait elle n’a pas convaincu. Parce que le temps n’est plus à l’aveuglement ou aux bisounours. Mais je respecte son ambition et son parcours politique malgré ses mensonges et ses casseroles.

Bien plus qu’un vote anti-femmes, raciste ou anti-élites c’est un vote de ras-le-bol. Pendant qu’Obama et Hillary cumulaient les erreurs au Proche-Orient (reportage d’Arte le soir de l’élection, Du 11 septembre à Daesh) la pauvreté augmentait dans le pays. À cause d’eux en partie, des millions de personnes sont sur les routes de l’exil en Syrie et en Europe, et et des millions sont dans la rue aux States.

Enfin, Trump n’est pas un idiot ni un simple clown. Il a joué la provocation, cela a marché : il est élu. Bravo l’artiste ! Il leur a joué un bon tour. J’étais déçu de sa campagne : aujourd’hui je la comprends mieux.

Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur les objectifs de Donald Trump et en évaluer les bons et les moins bons aspects. Nous quittons l’hystérie pour revenir dans le monde réel. Et dans le monde réel les relations USA-URSS sont importantes et concernent directement l’Europe. De ce point de vue, la chute d’Hillary Clinton et de son clan sont, a priori, une bonne nouvelle pour nous.

 

 

Propos intéressants d’un des conseillers de campagne de Donald Trump, Walid Phares. Un tout autre portrait du nouveau président :

 



28 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 10 novembre 2016 17:40

    Vous ne croyez pas que les électeurs démocrates qui avaient pourtant l’habitude d’avaler des couleuvres se sont trouvés floués par les révélations du FBI ?


    Elle a échoué parce qu’elle a été démaquée dans sa duplicité.

    Trump, pour l’instant dit surtout ce que les gens dont il a besoin veulent entendre, mais il dit ce qu’il pense. Les électeurs n’ont pas voté sur des arguments. Les voix qui on manqué à Clinton sont celles d’électeurs qui se sont abstenus parce qu’ils ont ouvert les yeux sur la dupilicité de leurs dirigeants.

  • Clocel Clocel 10 novembre 2016 18:05

    «  Mais je respecte son ambition et son parcours politique malgré ses mensonges et ses casseroles. »

    Heuu, « les casseroles », je suppose que dans votre esprit, c’est les charniers qu’elle a laissé sur sa route ?

    Cette femme mérite d’être jugée et condamnée comme criminelle de guerre, pas moins !

    Je trouve votre capacité d’absolution suffocante, pour le moins...


    • hunter hunter 10 novembre 2016 19:55

      @Clocel

       « Cette femme mérite d’être jugée et condamnée comme criminelle de guerre, pas moins ! »

      et ne pas oublier sa copine Madeleine Allbright !

      Adishatz

      H/


    • hommelibre hommelibre 10 novembre 2016 21:26

      @Clocel

      Je n’absous pas, je fais une différence entre un parcours et le résultat des actions. Ce résultat sera sanctionné ou non, je l’ignore, l’élection est déjà une première forme de sanction. Je n’apprécie pas HC mais je lui reconnais une combativité et une ambition menée le plus loin qu’elle a pu. Et je ne vois pas l’utilité de charger encore maintenant qu’elle a perdu, du moins en ce qui concerne le volet purement politique de son action. On peut aussi respecter un adversaire et lui reconnaître des qualités.

      Le reste sera de l’ordre de la justice. Ou pas.

      Mon article est sans complaisance, quoi que vous en pensiez. Mais je ne me substitue pas à la justice.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 10 novembre 2016 21:51

      @hommelibre
      Si, si, il faut charger Killary et le Parti Démocrate ! C’est quoi, ce Parti qui se dit de Gauche et qui empêche le candidat de Gauche, Sanders, de gagner la primaire ?


      Je laisse la parole à Bruno Guigue, souvent publié sur Agoravox :

      " Mais peu d’observateurs iront jusqu’à admettre que c’était une mauvaise candidate parce que le parti démocrate lui-même est une véritable planche pourrie. C’est pourtant vrai. Et si ce parti est en putréfaction, c’est parce qu’il s’est livré au clan Clinton, cheval de Troie des intérêts capitalistes les plus rapaces au sein du système politique américain.

      Pourtant, pour la première fois, le parti démocrate avait un candidat honorable. Bernie Sanders n’était ni menteur, ni corrompu. Il avait des idées sur la société américaine qui séduisaient cette partie de la jeunesse qui ne voulait pas passer sa vie à se prosterner aux pieds du dieu-dollar. Mais il n’avait aucune chance parce que le système n’en voulait pas. Avides de pouvoir, les Clinton l’ont cyniquement descendu en plein vol pour le compte d’une oligarchie cupide. Le symbole des Clinton, c’est la fondation du même nom. Cette pompe à fric financée par les Saoudiens fut l’instrument d’une effroyable corruption et d’une compromission éhontée avec les sponsors du terrorisme. Vaincue, Hillary Clinton ira donc rejoindre le club des conférenciers à 300 000 dollars. Bon débarras."



    • hommelibre hommelibre 10 novembre 2016 23:25

      @Fifi Brind_acier

      Je suis d’accord sur le parti démocrate, et c’est bien que cela soit dit avec force. Mais je garde mon propos sur HC, malgré tout. Je pense même que la charger trop personnellement pourrait faire écran à ceux qui sont derrière elle. Mais ce n’est que mon avis.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 novembre 2016 07:19

      @hommelibre
      Ok, nous sommes d’accord sur ce point !
      ** Killary a derrière elle l’état profond américain

      ** Les banques de la FED et la finance .

      ** Les 7 soeurs pétrolières

      ** et toutes les multinationales qui ont fait leur beurre en délocalisant vers les pays à bas salaires...


      Ce sont tous ces enfoirés qui contrôlent les médias qui ont fait à 100% la campagne pour Clinton. Mais cela s’est retourné contre elle. Les citoyens n’ont plus confiance ni dans les médias, ni dans l’oligarchie des 1%, voilà ! La propagande et les manipulations ne fonctionnent plus.

      Il vient d’arriver ce que Bzrezinski redoutait : « L’éveil politique des masses » !
      C’est le début de la fin du Nouvel ordre mondial ! Autant dire un séisme à l’échelle planétaire.

    • popov 11 novembre 2016 09:32

      @Fifi Brind_acier


      C’est le début de la fin du Nouvel ordre mondial ! Autant dire un séisme à l’échelle planétaire.

      J’espère que vous avez raison et que cette élection va provoquer des réactions en chaîne en Europe.

      Par exemple, l’Europe pourrait voir son problème d’immigration plus sereinement si elle importait son pétrole de Russie plutôt que des pays zarabes.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 novembre 2016 10:02

      @popov
      Par exemple ! Et si Trump arrive à se mettre d’accord avec Poutine pour combattre les terroristes, alors c’est la paix en Syrie, en Irak, en Libye, en Afghanistan, en Afrique..... Ces pays peuvent être reconstruits et les réfugiés rentrer chez eux, c’est ce que je leur souhaite !


  • gerard5567 10 novembre 2016 20:12

    1° Hillarey Clinton a emporté le vote populaire. Les Etats ruraux du centre des Etats-Unis sont surreprésentés.

    2 Elle a emporté 31 des 35 plus grandes villes américaines.

    3° Elle a perdu la bataille dans le « Rust Belt », la ceinture de la rouille, dévastée par la crise économique de 2007-2008. Elle n’a pas su conserver l’Ohio, le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Si elle les avait conservés, elle aurait été présidente. Cela me fait penser au Brexit qui l’a emporté au Pays de Galles et dans le nord de l’Angleterre (Sunderland où le vote ouvrier a été déterminant.


  • Christian Labrune Christian Labrune 10 novembre 2016 23:45

    Je m’étais levé trois fois au milieu de la nuit pour suivre en direct les débats organisés entre les deux candidats. A chaque fois, sur les questions essentielles, il ne faisait pas de doute que les positions de Trump étaient les plus cohérentes et soulignaient, par contraste, le caractère incertain et timoré de la politique d’Obama depuis huit ans, que la pauvre Hillary se promettait néanmoins de prolonger.

    Quelques heures plus tard, surprise : selon tous les media, comme si on se fût donné le mot, c’était Clinton qui l’avait largement emporté.
    La stratégie des démocrates aura consisté pour l’essentiel à faire passer l’autre pour un grossier personnage et l’espèce de demeuré qu’il n’est évidemment pas. Il n’était pas « politiquement correct », et les stratèges de la campagne démocrate devaient être persuadés, comme d’une évidence, que l’empire du conformisme dont les media nous offrent chaque jour l’illustration était fait pour durer au moins mille ans.
    Ce qui vient d’arriver, avec Trump, c’est précisément l’effondrement du conformisme et du politiquement correct. Trump a parfaitement compris que l’Américain moyen devait commencer à en avoir ras-le-bol du puritanisme, et de voir que personne n’était plus capable désormais d’appeler un chat un chat. Ses abominables plaisanteries de garçon de bain, dont la vulgarité est incontestable, ne choquaient pas tant que ça l’Américain moyen qui devait bien pouvoir se reprocher les mêmes mais n’avait pas du tout envie de le faire. Hillary Clinton a prétendu au fond incarner la « distinction », au sens que Bourdieu donnait à ce terme au milieu des années 80. Mais tout le monde sait très bien que la politique ne va pas sans un certain nombre de magouilles ; sa pose devenait par conséquent le signe même de l’hypocrisie de classe. Dans les derniers temps, le pauvre Obama, qui n’a jamais brillé par l’intelligence, aura cru devoir imiter les prédicateurs évangélistes qui montent en chaire pour annoncer la très prochaine apocalypse. Nul doute que ces sortes de prestations auront paru ridicules à beaucoup et auront puissamment contribué à la défaite de Clinton.
    Cet énorme coup de pied au cul du politiquement correct aura probablement des conséquences tout à fait salutaires sur les années qui viennent, tout l’art du politique étant devenu depuis plus de trente ans celui de ne jamais voir ce qu’on a sous les yeux : le terrorisme n’a rien à voir avec l’islam, l’immigration est une chance pour l’Europe, les Iraniens, qui préparent leurs bombes atomiques, ne souhaitent rien tant que la paix, etc.
    Rien n’était plus ridicule que les discours de Merkel et de Hollande après l’élection de Trump. Apparemment, ces deux-là n’ont toujours pas compris que quelque chose avait changé et qu’ils seraient eux aussi , très bientôt, vaincus par le ridicule.

    • hommelibre hommelibre 11 novembre 2016 01:36

      @Christian Labrune

      Bourdieu, Sartre et les dinosaures actuels, via !

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 novembre 2016 07:23

      @hommelibre
      Si cela vous intéresse, je mets en lien l’analyse de la victoire de Trump par François Asselineau.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 novembre 2016 07:31

      @Christian Labrune
      Ce sont les délocalisations et le chômage qui sont au centre de la victoire de Trump, exactement comme en GB avec les Brexit et en France.

      L’immigration n’est qu’un des aspects de la mondialisation, qui comprend aussi bien la fin des Etats Nations, des frontières, les guerres d’ingérence, les dérégulations, le dumping salarial & fiscal, les Traités de libre échange ou la liberté de circulation des capitaux...


      Ne vous faites pas trop d’illusions, les médias désormais comparent le FN à Trump... Les médias nous ont menti sur tout, ils mentent tout autant sur le FN ! Si le FN est médiatisé, c’est qu’il fait partie intégrante du système, sinon, il serait censuré comme l’ UPR.

    • hommelibre hommelibre 11 novembre 2016 08:16

      @Fifi Brind_acier

      Je vais regarder. Merci.

    • howahkan 11 novembre 2016 09:32

      @Fifi Brind_acier

      salut..bonne analyse....de FA..


    • Francis, agnotologue JL 11 novembre 2016 09:58

      @Fifi Brind_acier
       

      ’’Si le FN est médiatisé, c’est qu’il fait partie intégrante du système’’
       
       Disons que le FN n’est ni plus ni moins opportuniste et corruptible que les autres partis. Les hommes étant ce qu’ils sont, aussi longtemps que notre ploutocratie vivra il en sera ainsi.
       
       Notre seule chance serait de faire en sorte que le pouvoir ne repose pas entre des mains corruptibles. La Cinquième république ne tient plus dans ce monde pour lequel elle n’a pas été préparée.
       
      De Gaulle disait que tous les hommes avaient un prix. Et quand on lui demandait quel était le sien, il répondait que personne n’avait encore osé s’y risquer. La Cinquième a été faite pour de tels hommes : s’il n’existe plus aujourd’hui d’incorruptibles, ce n’est pas faute de candidats, mais parce que les moyens des corrupteurs se sont considérablement accrus.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 novembre 2016 10:14

      @JL
      Si, si le FN joue un rôle particulier, c’est celui d’empêcher le Frexit !

      Écoutez attentivement n’importe quel discours des dirigeants du FN.
      Ils sont tous construits de la même manière : des propos alléchants sur la souveraineté, contre la finance, pour les services publics, la laïcité, l’Etat etc
      Quasiment le programme de Mélenchon !... Mais toujours entrelardés de propos racistes, xénophobes et islamophobes qui divisent les Français.


      Lisez la profession de foi de Marine le Pen en 2012, c’est exactement cela.
      Le FN fait coup double : il salit l’idée de souveraineté et divise les Français.
      C’est pain béni pour les euro-nouilles et autres Mamamouchis euro-atlantistes !

    • Francis, agnotologue JL 11 novembre 2016 10:30

      @Fifi Brind_acier
       

      ’’Le FN fait coup double : il salit l’idée de souveraineté et divise les Français. ’’
       
       Depuis longtemps en effet, les nationalismes ont tracé des boulevards idéologiques aux mondialistes.
       
       Si les Français préfèrent Le Pen à Sarkozy, en matière de division ce serait plutôt l’inverse : Sarkozy le modèle, Le Pen la copie.

    • Julien30 Julien30 11 novembre 2016 11:24

      @Fifi Brind_acier
      « Mais toujours entrelardés de propos racistes, xénophobes et islamophobes  »

      Toujours à répéter ça en boucle comme n’importe quel « journaliste » de Libé ou de l’Obs, citez-nous un peu quelques passages que vous considérez comme racistes et xénophobes.

    • Zevengeur Zevengeur 11 novembre 2016 12:07

      @Fifi Brind_acier

      Ce raisonnement ne tient plus, c’est un paralogisme usé jusqu’à la corde.

      Le FN est médiatisé pour la bonne vielle raison issue de la stratégie machiavélique de 1983 où Mitterrand a fait éclore le FN dans le PAF : diviser la droite pour que la « gauche » augmente ses pourcentages électoraux.

      Notons en passant qu’avec 30% de scores, il serait difficile aujourd’hui de l’ostraciser médiatiquement.

      On est obligé de constater que le FN a évolué :
      1) Il s’est « normalisé » avec MLP, c’est un parti républicain comme un autre
      2) Qui plus est, il « tire » à gauche avec Filippot

      Rien à voir avec l’extrême droite.
       
      Et pour les accusations de racisme, on est dans le trip bobo gaucho bien pensant.
      Lorsqu’un parti veut réguler l’immigration, on le taxe de raciste, alors pourquoi l’UMP ne fait elle pas l’objet des mêmes accusations ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 11 novembre 2016 15:42

      @Fifi Brind_acier
      Cette comparaison, que j’ai plusieurs fois entendue, entre Trump et le FN, est effectivement une énorme sottise. Trump est un nationaliste ; son projet est de restaurer la grandeur américaine et je ne saurais lui donner tort. On a cru, en Europe, devoir enterrer le nationalisme à cause des guerres du siècle dernier, mais un pays qui cesse d’être une nation - et c’est ce qui se passe en France - est menacé de n’être bientôt plus rien du tout.

      Le FN affiche en vitrine des thèmes qui peuvent paraître nationalistes, mais c’est la plus mensongère des publicités. Dans l’arrière boutique, on continue de cultiver la nostalgie d’une collaboration avec l’occupant nazi qui fut celle de tout les fondateurs du parti. Drôle ne nationalisme !

  • Zevengeur Zevengeur 11 novembre 2016 11:23

    Très bon article, exactement ce que l’on aimerait lire dans une presse mainstream indépendante.
    Mais ce n’est pas demain la veille car c’est un oxymore !


  • tf1Groupie 11 novembre 2016 14:28

    Le misogyne n’en loupe pas une décidément


  • Massada Massada 11 novembre 2016 15:51

    Wikileaks nous a révélé sur Hillary :


    1. Qu’une donation de 1 million d’euros du Qatar à la « Fondation Clinton » (une institution destinée en principe à financer des projets humanitaires) n’avait jamais été déclarée ;

     

    2. Que la Fondation Clinton avait financé la fête de mariage de Chelsea Clinton, fille de la candidate et de l’ancien président Bill Clinton ;

     

    3. Qu’après le tremblement de terre en Haïti en 2010, le Département d’Etat, que dirigeait Mme Clinton, avait reçu pour instruction d’attribuer des contrats aux amis de l’ancien président, époux de la Secrétaire d’Etat, pour l’aide aux sinistrés ;

     

    4. Que le parti Démocrate organise la fraude électorale de manière systématique, en déplaçant des électeurs d’un Etat à l’autre et en autorisant le vote de catégories à qui il est interdit par la loi (criminels condamnés et étrangers) ;

     

    5. Que la personne responsable du suivi de l’enquête du FBI sur Clinton au ministère de la Justice, Peter Kadzik, communiquait par mail avec John Podesta, directeur de campagne de Clinton, pour le prévenir des développements en cours. Podesta est un ancien client de Peter Kadzik, à l’époque où il était avocat.

     

    6. Que la campagne Clinton avait, à plusieurs reprises, reçu à l’avance les questions qui allaient être posées pendant les débats télévisés entre la candidate et son adversaire.


  • Le421... Refuznik !! Le421 11 novembre 2016 20:21

    La déclaration d’Andy Borowitz est extrêmement pertinente.
    Il est patent que le racisme et la xénophobie sont des plantes qui poussent sur le terreau de l’ignorance.
    Les franges de la population prêtes à tous les extrêmes comptent notamment des gens sans diplômes ou peu diplômés. Encore faudrait-il que les dits diplômes correspondent à une réelle culture !!
    Les exemples de personnes soi-disant cultivées conseillers à l’extrême droite ne sont que des rusés ayant compris comment manipuler les foules et profiter de la situation.
    Il suffit de regarder les thématiques simplistes des affiches FN, certaines rappelant la fin des années trente, pour comprendre qui est visé.
    A son époque, Hitler surfait sur des textes tels que 5 millions de chômeurs, 5 millions d’immigrés, le calcul est simple.
    Il avait aussi dit en 35, confiez-moi l’Allemagne, dans dix ans vous ne la reconnaîtrez pas !!
    Là, il fallait le croire.
    Hélas.
    Quand on construis un mur avec des règles fausses, il ne faut pas s’étonner qu’il se casse la figure !!


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