jeudi 25 août 2016 - par Serge ULESKI

Karl Marx expliqué par Francis Cousin

 Karl Marx serait donc l’auteur du 19è siècle de la nécrologie du Capital du 21e siècle. Marx aurait tout dit à propos du Capitalisme, de ses origines à sa mort prochaine, toujours annoncée, toujours remise à plus tard car le capitalisme n’en finit pas, pour les uns, de crever, pour les autres, de se transformer ; dans ce dernier cas, on remarquera qu’il n’est pas question d’adaptation car le Capitalisme a eu rarement à s’adapter ne faisant que tout aussi rarement l’objet d’une remise en cause qui le menacerait jusque dans ses fondements à la fois culturels, matériels et psychiques…

Non ! Le Capitalisme ne s’adapte pas ; il contourne les quelques obstacles qui se dressent de temps à autre devant lui pour mieux continuer de s’étendre et de conquérir de nouvelles parts de marché car le Capitalisme est son propre marché ; de plus, c’est un « leader né » : il conduit tout autant qu’il éconduit. On dira, un rien taquin, qu'il est depuis le Moyen-Age « l’auto-mouvement d’éternité du monde en le monde » pour reprendre une formulation de Francis Cousin à propos des communautés primitives.

 Pour revenir à l’œuvre de Marx, à son travail titanesque, on oublie un peu trop rapidement qu’il se pourrait bien que Marx ait décrit la nécrologie du communisme en pensant écrire celle du Capitalisme qui n’a pas cessé de s’étendre et de triompher jusqu’au tout marchandise ! Et quand on pense au grand projet de ce Capitalisme qui n'aime rien tant que de se fixer de nouveaux défis, un projet pour les siècles à venir qui concerne encore et toujours l’être humain, avec pour cible non pas son psychisme (cette tâche est déjà accomplie : la relation humaine n'est maintenant concevable dans un cadre exclusivement marchand ou à des fins marchandes) mais bien plutôt son corps : le trans-humanisme pour ne pas le nommer ; l’homme augmenté ; et d’une pierre deux coups : l’humain rayé de la carte...

On peut légitimement penser que ce Capitalisme-là saura admirablement gérer notre propre mort bien avant que nous tous soyons à même de précipiter la sienne.

 

 Francis Cousin est philo-analyste, et si cela peut en rassurer plus d'un, docteur en philosophie ; émetteur et transmetteur de l’œuvre de Karl Marx sous l’œil bienveillant (dans le désordre) de Rosa Luxembourg, Simone Weil, Protopkine, Guy Debord, Marx, Engels, Hegel et des pré-socratiques - Empédocle, Héraclite et Parménide -, de mauvaises langues seront très certainement très vite tentés de qualifier Francis Cousin de « groupie marxiste » puisqu’il semblerait que Marx ait toujours raison, qu’il a tout prévu et qu’après Marx, on ne peut que radoter ou bien, travailler à la périphérie… ce qui peut en énerver plus d’un.

Or le malheur veut que la vérité soit dans les détails, comme pour le diable : Marx n’avait pas prévu que Henry Ford fabriquerait des automobiles pour ses salariés aliénés ; en d’autres termes, Marx n’avait pas prévu l’embourgeoisement de la classe ouvrière ou du prolétariat : congés payés pour tous, vacances et loisirs pour le plus grand nombre… et puis enfin : la télé , et là, franchement, plus aucun espoir n’est permis.

Force est de conclure qu'il n’y aura donc pas de dictature du prolétariat - même avec le mouvement "Nuit debout" et une action syndicale tenace de la CGT ( je plaisante ! ) -, mais la bonne vieille dictature de l’argent et de ceux qui le servent.

N'empêche que... Francis Cousin laboure son champ - marxiste de surcroît -, qui est aussi son pré-carré ; il n’en sort jamais tout en nous invitant à l'y rejoindre…

Francis Cousin serait donc à l’origine d’un nouveau concept : le groupie philologue ?

Allez savoir !

 

 Ci-dessous, quelques reprises de l'exposé de Francis Cousin au cours de son intervention chez Meta-TV :

 - L’anti-fascisme est le pire produit du fascisme et de la dictature de la marchandise tout comme l’antiracisme est le pire produit du racisme et de la domination du patronat...

 - Prolétariat : condition de l’anti-humain ; classe d’hommes et de femmes qui n’ont aucun pouvoir sur leur condition d’existence...

 - Classe capitaliste : la liquidation de la bourgeoisie propriétaire des moyens de production issue de la révolution française date de 1914. Cette bourgeoisie a été supplantée par des oligarques, des fondés de pouvoir, salariés non propriétaires des moyens de production de la dictature marchande (industrie, services, commerce et médias)...

 - Révolution bolchévique : Marx est l’anti-thèse radicale du bolchévisme. Marx prône la disparition de l’Etat et de la dictature de l’argent...

 - Franc-maçonnerie : avant-garde du Capital...

 - Satanisme : le satanisme, c’est le culte de la marchandise ; de l’impuissance à conduire sa vie, son existence, à pouvoir peser sur elle (réification de l’être humain, de l’être primordial), arrive alors le transfert sur la souffrance de l’autre...

 - Terrorisme, ingénierie sociale… tout est immanent ; immanence du fétichisme aliénatoire de la marchandise et de son despotisme qui se répand sur le monde...

 - Tradition primordiale chez Marx : l’essentiel et le début, le primordial est à la fois ce qui est important (qui arrive en premier) et ce qui est au début. La tradition primordiale, cette aspiration, cette invariante sacrale qui, depuis la dépossession de notre être, subsiste en chacun de nous, est la cause de notre insatisfaction avec le monde contemporain car avant la scission de l’homme avec l’homme et de l’homme avec la nature, durant des millénaires nous avons vécu en communauté organique, sans Etat, sans argent, sans exploitation...

 - Le sacral n’est pas le sacré. Le sacral c’est l’être achevé ; le sacral est anti-religieux, c’est le sacré sans la religion. Le sacral c’est le tout du monde (voir les pré-socratiques : Héraclite, Parménide) ; un monde insécable. Alors que le sacré à côté du profane est le liquidateur judiciaire du sacral.

 - Révolution néolithique : naissance du capitalisme ; stock agraire, surplus de production ; naissance de l’échange, du troc entre groupes externes puis internes ; d’où la destruction de la communauté avec l’échange.

 - Proudhon versus Marx : Proudhon veut équilibrer la contradiction de la marchandise ; le bon côté de l’économie venant tempérer le mauvais ; une solution : le mutualisme, la coopérative pour amender les excès du capitalisme. Alors que pour Marx, le capitalisme et le fétichisme de la marchandise ne sont pas amendables ni améliorables car toute l’économie politique débouche sur la même exploitation. On n’aménage pas, on le détruit. Pas d’économie nouvelle, pas de système bancaire nouveau : il faut supprimer la politique, l’échange et l’argent.

 - La révolution agraire : transfert des campagnes vers les villes, cette révolution marque la naissance du règne de la marchandise en permettant la naissance d’un capitalisme industriel et moderne. 1789, acte militaire, est censé mettre la France à l’heure des pendules de la révolution industrielle anglo-saxonne.

 - Marx et le Judaïsme : le Judaïsme est l’appendice de l’argent ; les textes religieux juifs codifient une alliance commerciale abrahamique.

 - Une remise en cause que le Capital ne peut pas admettre, récupérer, dépasser ou recycler, c’est la remise en cause du « tout marchandise » ; remise en cause du consumérisme, du mercantilisme.

 - Seule la colonisation permet au Capital de résoudre les crises : colonisation, captation des richesses, des territoires, des ressources pour affaiblir la concurrence ou mettre hors-jeu des régions entières : le Moyen-Orient depuis les années 90, Syrie en tête qui a le tort de résister à l’hégémonie des USA et de ses alliés.

 Et Francis Cousin de nous rappeler à toutes fins utiles : "Depuis le 11 septembre - manipulations monétaires (économie financière sans lien avec la production) et manipulations terroristes (le capitalisme dans sa phase supérieure veut le chaos du monde pour mieux maîtriser des territoires stratégiques) sont indissociables. Le terrorisme est le cœur stratégique de la production de la terreur ; pour créer l’union nationale il faut le terrorisme : l’endormissement et le renoncement à une autre organisation de l’existence en remettant en cause le mondialisme.

Dans ce contexte, Islam et le djihadiste accouchent de mouvements archaïques incapables de menacer la suprématie étasunienne sur un plan technologique et économique."



33 réactions


  • CN46400 CN46400 25 août 2016 12:25

    Peu importe ce qui peut s’écrire sur Marx, pourvu que, dans le titre, on en parle. En clair, Marx fait vendre c’est pour cela que certains en parlent. Par exemple, pour mieux vendre son livre sur les inégalités, Piketty commence toujours par préciser qu’il n’a jamais lu Marx.

     Reste que deux siècles après sa naissance, son postulat de base perturbe toujours le sommeil des nantis du capitalisme. « L’immense majorité » qui doit, pour vivre, travailler, s’étoffe sans cesse, pendant que « l’infime minorité », qui vit du travail des précédents se rétrécit sans cesse, tout en captant toujours plus de richesses !


    • hunter hunter 25 août 2016 12:41

      @CN46400

      Je vous ai plussoyé, mais ça n’a pas l’air de fonctionner, pourquoi ?

      L’auteur peut dire ce qu’il veut, Cousin quand il parle ou écrit, est a un putain de style, et est beaucoup plus passionnant que ce qu’on lit d’ordinaire !

      Il a une flamme ce mec, et ce n’est pas le cas de tout le monde, et ça, je respecte, quelle que soit la nature de la flamme !

      Adishatz

      H/


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 14:18

      @CN46400

      Il n’y a aucun intérêt à parler de Marx qui n’était qu’un révolutionnaire criminogène obnubilé par la destruction de la bourgeoisie.

      Lénine, Staline, Mao et d’autres l’ont fait.
      Pour le plus grand bonheur de l’Humanité ? ? ?...

      Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, le capitalisme n’est pas paupérisateur : il produit globalement des richesses mais il ne parvient pas à les répartir équitablement.

      Les libéraux croient que le marché est naturel et qu’une grande main invisible régule naturellement les dysfonctionnements du marché, de l’offre et de la demande.

      Au contraire, les ordolibéraux ne croient pas que le marché soit naturel et ils pensent qu’il est impératif que l’État mette en œuvre des lois propres à restaurer et maintenir une concurrence libre et non faussée.

      En toute immodestie, concernant les ordolibéraux, j’apporterai une nuance.
      Au lieu de dire : « Le marché n’est pas naturel », je proposerais : « Le marché est naturel mais il n’est pas naturellement équitable ».
      D’où la nécessité de réguler transitoirement le marché par l’État. Par exemple :

      Au terme de 40 ans de chômage massif, il n’est plus temps de se concentrer sur la lutte contre le chômage mais de prendre en compte la réalité du déficit structurel d’emplois tout en imaginant le mieux pour sortir d’affaire les chômeurs, sans fermer la porte à un éventuel hypothétique retour au plein-emploi.

      Le Projet Socio-Économique ci-dessous bénéficie de
      l’accord intellectuel et du soutien moral de
      Jacques SAPIR,
      Économiste.

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      INTRODUCTION :

      Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
      Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
      Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

      ¿ Et si la majorité des Français(es) adoptait un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

      Cependant, au
      Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
      on peut préférer le
      Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

      ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      Lire le lien, SVP :

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel ​financées ​par l’Épargne.
      http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Refondation_du_Capitalisme_et_Dividende_Uni versel_Sincerite.pdf

      Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

      RÉSUMÉ :

      Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

      Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

      Objectif Principal :
      Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
      Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
      Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

      Objectifs Spécifiques :
      I)
      Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
      Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
      II)
      Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
      II.1)
      À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
      II.2)
      a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
      b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
      II.3)
      Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).

      ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

      +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

      L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 14:19

      ​Addendum :
      À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

      Lire le lien, SVP :
      Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !
      http://www.sincerites.org/2014/08/pauvre-peuple-russe-spolie-en-1917-et-en-1991.html

       = = = = = = = =
      ​Post-scriptum :
      ​Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014

      http://www.sincerites.org/2015/02/fondation-capitaliste-virtuelle-bilan-2001-2014.html


      = = = = = = = =
      La chance de Cuba : son Économie d’État !
      http://www.sincerites.org/2015/05/la-chance-de-cuba-son-economie-d-etat.html


    • CN46400 CN46400 25 août 2016 15:20

      @Jean-Pierre Llabrés
      "Il n’y a aucun intérêt à parler de Marx qui n’était qu’un révolutionnaire criminogène obnubilé par la destruction de la bourgeoisie.« 

       »La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire."  (Manifeste du Parti communiste-1848)


    • Jean-Yves TROTARD Jean-Yves TROTARD 25 août 2016 15:41

      @Jean-Pierre Llabrés

       Bonjour ,Monsieur PROUDHON . Vous voila enfin revenu !


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 17:41

      @CN46400

      « La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. » (Manifeste du Parti communiste-1848)


      Cette citation ne réduit en rien la détestation de Marx pour la bourgeoisie.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 août 2016 17:46

      @Michel Maugis

      Vous devriez lire toute ma communication, notamment sur la Russie, avant de sortir des inepties sur la Russie ! ! !


    • hunter hunter 25 août 2016 19:53

      @Michel Maugis

      Je ne peux pas argumenter, ce serait malhonnête, je ne connais pas assez l’œuvre et la vie de Marx !

      J’ai fonctionné à l’instinct c’est tout !

      Certaines personnes comme lui ( rares tout de même), me semblent être habitées par une certaine flamme, et ça me plaît bien !

      Je préfère ça à la langue de bois politicarde, les circonvolutions des journalopes, et tutti quanti !

      Mais je ne discuterai pas son approche de Marx, je n’ai pas les connaissances pour !

      Adishatz

      H/


    • CN46400 CN46400 25 août 2016 21:48

      @Jean-Pierre Llabrés

      « La détestation de Marx pour la bourgeoisie »
       Il n’est pas nécessaire de détester la bourgeoisie pour démontrer que le système qui lui profite ne durera qu’un temps..... Les prolos cesseront un jour d’entretenir la bourgeoisie comme la bourgeoisie, en 1789, a décidé de cesser d’entretenir les seigneurs et la noblesse. La détestation des déclassés dépend surtout de l’attitude des déclassés eux-mêmes, pas d’un économiste philosophe !


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 août 2016 13:12

      @CN46400
       »La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.«  (Manifeste du Parti communiste-1848)
       »Les prolos cesseront un jour d’entretenir la bourgeoisie comme la bourgeoisie, en 1789« .

      Votre »bible", le Manifeste du Parti communiste, ne se réfère pas au rôle de la bourgeoisie en 1789 mais à la fin du Moyen-Âge (un conseil : restez prudent dans vos citations) :

      La découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d’action. Les marchés des Indes Orientales et de la Chine, la colonisation de l’Amérique, le commerce colonial, la multiplication des moyens d’échange et, en général, des marchandises donnèrent un essor jusqu’alors inconnu au négoce, à la navigation, à l’industrie et assurèrent, en conséquence, un développement rapide à l’élément révolutionnaire de la société féodale en dissolution.

      L’ancien mode d’exploitation féodal (Moyen-Âge) ou corporatif de l’industrie ne suffisait plus aux besoins qui croissaient sans cesse à mesure que s’ouvraient de nouveaux marchés. La manufacture prit sa place. La moyenne bourgeoisie industrielle supplanta les maîtres de jurande ; la division du travail entre les différentes corporations céda la place à la division du travail au sein de l’atelier même.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 août 2016 13:23

      Votre « bible », le Manifeste du Parti communiste, ne se réfère pas au rôle de la bourgeoisie en 1789 mais à la fin du Moyen-Âge puis, seulement après, à 1789(un conseil : restez prudent dans vos citations) :


    • CN46400 CN46400 26 août 2016 15:03

      @Jean-Pierre Llabrés

      Marx connaissait la chronologie des évènements qui ont basé la classe bourgeoise presque aussi bien que vous !


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 25 août 2016 12:25

    Que Francis Cousin s’exprime au nom de la « philo-analyse » (sic) qu’il a inventée et qu’il est le seul à pratiquer, ça peut se concevoir.


    Que Francis Cousin développe des opinons personnelles et explique la mécanique socio-politico-économique en trois coups de pinceau, ça peut aussi se comprendre : d’autres artistes du discours ont plus d’audience et moins de profondeur que lui.

    Mais qu’il défigure et triture la pensée de Marx qui ne peut plus se défendre pour la faire rentrer dans sa boite de magie, ça n’est pas loyal. Le barbu ne méritait pas ça.

    • clem3499 25 août 2016 14:01

      @Jeussey de Sourcesûre

      Que savez vous vraiment de marx ?
      pour rappel il n’a pas ecrit que le capital ; voici un receuil de l’enssemble des ses oeuvres : https://www.marxists.org/francais/marx/works.htm


    • maQiavel maQiavel 25 août 2016 14:10

      De toute façon ,tout texte pour être compris passe par le processus mental interprétatif mais le problème est que ce processus n’est pas identique , ce qui explique les compréhensions différentes des textes. 

      Il est une évidence que les textes de Marx ne sont pas interprétés de la même façon au sein même des courants marxistes et marxiens. 

  • soi même 25 août 2016 12:51

    Actuellement ce n’est pas encore la mort du capital, car c’est comme le pain, on a besoin pour se mourir.

    Le jour où l’on aura plus besoin de pain pour existé, alors à se moment l’on pourra pensé que le capital est mort.


    • CN46400 CN46400 25 août 2016 13:09

      @soi même

      Personne, pas même Marx, ne souhaite la mort du capital. C’est son accaparement par une « infime minorité » qui pose problème...


    • chantecler chantecler 25 août 2016 13:31

      @CN46400
      Qu’est ce que vous voulez ... !
      Cet intervenant a peut être 10 000 € sur son compte en banque, peut être rien du tout : il court après les pokemons mais il pense qu’il a les mêmes intérêts qu’un Bill Gattes , ce grand humaniste , qui dispose de 80 milliards de $ en fortune perso ... !


    • amiaplacidus amiaplacidus 25 août 2016 15:47

      @CN46400

      Marx n’a jamais souhaité la mort du capital.

      Il estimait que le capital facteur de production, devait appartenir à ceux qui produisent, ouvriers, employés et paysans.

      Il pensait que le capitalisme ou, plus précisément, la propriété privée des moyens de production, était une étape historique obligée pour constituer l’accumulation primitive de capital. En conséquence, le communisme ne pourrait s’établir que dans des pays matériellement développés, ayant une production suffisante pour satisfaire les besoins de ses habitants.
      L’histoire de l’URSS, voulant passer directement du quasi féodalisme au communisme lui donne, peut-être, rétrospectivement raison.


    • CN46400 CN46400 25 août 2016 21:24

      @amiaplacidus
       Je suis assez d’accord avec vous, à condition de préciser que l’histoire de l’URSS aurait pu être très différente si la NEP (variante du capitalisme) avait survécu à la disparition de Lénine. En clair la Révolution d’Octobre n’a pas eu lieu trop tôt, contrairement à certains points de vue (Kautsky....) ? mais elle a été incapable de mettre en place un état, et une politique, correspondant au niveau du capital primitif accumulé avant, lequel était insuffisant pour pouvoir se passer, immédiatement, du capitalisme.
       C’est, à mon avis, sous cet angle qu’il convient d’observer le développement de la Chine après les réformes de Deng.
       Les périodes staliniennes, post staliniennes (27-91), et maoiste (49-79) étant largement gaspillées au plan économique, dans des tensions politiques, parfois sanglantes, et souvent improductives.


    • soi même 25 août 2016 21:54

      @Michel Maugis, je voie que mon raisonnement vous emmerde, mais lisser bien l’article Marx parle bien de la mort du capitale, j’exprime juste par la logique que Marx se trompe, pour la perversité, c’est l’hôpital qui se fout de la charité.


    • CN46400 CN46400 26 août 2016 07:32

      @soi même

      « mais lisser bien l’article Marx parle bien de la mort du capitale, »

      SVP quel article ?


    • CN46400 CN46400 26 août 2016 08:01

      @Michel Maugis
      « ils ont pour eux la survie de l’ URSS devant le FASCISME RACISTE Européen »

      Je suppose que vous savez que l’URSS n’existe plus, et qu’il est grand temps d’essayer de comprendre les raisons de l’échec final de cette expérience.
       Pour comprendre nous avons plusieurs options, le complot, les trahisons, la bêtise humaine, ou l’analyse objective des rapports de classes que nous a appris Marx. Je penche pour cette dernière démarche, surtout que la Chine actuelle qui défriche, à son tour, depuis 1980, le sentier ouvert en 1920 par Lénine dégage une perspective originale.
       Il convient aussi d’observer que rien ne garanti que la bourgeoisie allemande aurait porté Hitler au pouvoir si une partie de ses ouailles avait trouvé quelques profits dans le développement économique de l’URSS comme le leur proposait Lénine en 21. Comme il n’est pas niable que l’implication des capitalistes occidentaux en Chine entrave quelque peu les manigances impérialistes contre ce pays...


    • CN46400 CN46400 26 août 2016 15:17

      @Michel Maugis
       C’est vrai qu’on peut dire que l’histoire de l’humanité n’est qu’une longue série d’échecs qui ont servis de points de départ pour des réussites. Mais pour ce qui est de l’URSS, avoir réussi, sur le plan militaire, à soutenir la comparaison avec les états les plus militarisés de la planète, pendant quelques décennies n’est pas une réussite humanitaire probante !
       Et je continue de penser que ce n’est pas en Russie que se localisera le prochain rebond sociétal mais peut-être ai-je tort ?


  • Aristoto Aristoto 25 août 2016 13:39

    proletaires de tous pays unissez vous ! commençons par ceux proletaires present dans la jungle de calais.


  • maQiavel maQiavel 25 août 2016 14:06

    @L’auteur7

    Bonjour

    -de mauvaises langues seront très certainement très vite tentés de qualifier Francis Cousin de « groupie marxiste » puisqu’il semblerait que Marx ait toujours raison, qu’il a tout prévu et qu’après Marx, on ne peut que radoter ou bien, travailler à la périphérie… ce qui peut en énerver plus d’un.

    ------> En effet, c’est le plus gros problème de Francis Cousin , sa perception ultra déterministe des dires de Marx.

    -Force est de conclure qu’il n’y aura donc pas de dictature du prolétariat

    ------> Attention à ce genre d’affirmation péremptoire, vous ne savez pas ce qui se passera dans 10 ans, dans 50 ans, dans 2 siècle, dans 1 millénaire voir dans 10 mille ans , à moins que vous ne soyez devin …


  • CN46400 CN46400 25 août 2016 15:16

    Marx n’indispose que ceux qui constatent qu’il pleut toujours là où c’est déjà mouillé, et qu’ils sont dans l’incapacité d’expliquer, autrement que lui, la persistance du phénomène.
     La classe bourgeoise, ultraminoritaire, parcequ’elle possède l’essentiel du capital, organise le fonctionnement de toute la société au grès de ses intérêts immédiats.
     Elle ne prend que des risques calculés, si finement, que des dynasties vieilles de plusieurs siècles tiennent encore le haut du pavé. Par contre, un prolos intelligent peut être ruiné du jour au lendemain par un capitaliste qui, brusquement , décide de fermer telle ou telle activité...Les prolos sont avides de sécurité pour leur famille, les bourgeois sont avides de profits, reste à croiser les doigts pour que ces intérêts coïncident le plus longtemps possible !


  • DTC (---.---.106.28) 25 août 2016 18:54

    Marx c’est le hipster avant l’heure.


  • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 25 août 2016 20:08

    « Proudhon versus Marx : ... »

    Un peu long mais il est parfois nécessaire de remettre les choses en place.

    Comme plus personne ne prend la défense de Proudhon, je m’y colle.

    Proudhon souhaitait une société d’hommes libres et indépendants, coopérant volontairement entre eux et mutualisant les appareils productifs.

    « La propriété, c’est le vol » : Cette phrase célèbre a été détournée de sa finalité originelle pour faire « trembler les gueux ».

    En fait, selon Proudhon, seule la propriété rémunératrice était un vol. L’outil de production devait appartenir à celui qui l’utilisait.

    La propriété d’usage était par contre nécessaire au statut d’homme libre.
    Si vous êtes propriétaire de votre logement on ne peut pas vous en expulser alors que si vous ne l’êtes pas, on peut vous foutre dehors à tout instant, que le propriétaire soit privé ou qu’il soit l’état.

    Proudhon était un fils de paysan qui avait réussi à s’extraire de sa condition par son intelligence et son travail acharné mais il n’a jamais renié ses origines. En tant que « sans dents » il avait compris que le meilleur moyen de devenir libre était de ne plus dépendre d’autrui.

    Marx était un « fils à papa » et n’a jamais eu besoin de travailler pour vivre. Il ne s’en est d’ailleurs pas privé.
    Certes sa pensée est plus « construite » car issue d’études universitaires très longues, mais en fait il n’avait aucune pratique réelle du statut de « gueux ».
    Il a allègrement pillé les travaux de Proudhon pour les détourner à son avantage.

    De plus, il n’acceptait aucune contradiction et avait un caractère horriblement dominateur.
    Quand il a proposé à Proudhon de le rejoindre, ce dernier, sentant le coup fourré, a poliment décliné car il souhaitait garder son indépendance.

    Tout comme Bush junior, Marx lui a dit « soit vous êtes avec moi, soit vous êtes contre moi »...
    Et il commença alors à attaquer violemment Proudhon qui ne lui avait rien fait, si ce n’est l’affront de ne pas avoir voulu se soumettre

    Le marxisme est en premier lieu une dictature tout court, comme le capitalisme.
    Au lieu que les biens appartiennent à des individus privés, les biens appartiennent à l’état, et donc à ses dirigeants, ce qui revient au même.

    Proudhon souhaitait créer une société anarchiste (sans dirigeants) dans laquelle tous les citoyens pouvaient décider de manière collégiale d’un compromis qui permette de satisfaire tous les membres (même les riches, qui de toutes façons allaient devenir « normaux » en ne pouvant plus exploiter les autres).

    Il y a eu deux expériences proudhoniennes dans l’histoire : La Commune de Paris (cherchez un seul « chef » ou « dirigeant », si vous en trouvez un seul je vous offre mon slip) dont la mémoire a été volée par les marxistes pour en faire leur « logo ».
    Les anarcho-syndicalistes espagnols qui ont été exterminés à la fois par les franquistes et par les marxistes.

    Il faut quand même préciser que l’anarchisme (au sens proudhonien du terme) mettait en péril tous les oligarques de la planète, ce qui était totalement intolérable.

    Les capitalistes et les marxistes (je ne parle pas des grouillots de base, juste des dirigeants) ont donc formé un front commun pour lutter contre cette abomination qui risquait de les jeter dans les poubelles de l’histoire.

    Les dirigeants marxistes sont des capitalistes comme les autres, mais en plus sournois.

    La meilleure preuve de cette affirmation a été donnée lors de la chute de l’URSS : Les oligarques qui ont fait des fortunes personnelles indécentes n’étaient autres que les anciens apparatchiks du PC qui ont opportunément retourné leurs vestes pour être encore pire que leurs anciens « ennemis »..

    Je vais choquer des marxistes sincères, mais hélas, il faut se rendre à l’évidence. Tout système de gouvernement centralisé ne sert que les intérêts de ceux qui sont aux commandes.
    Les « petits » se font enfumer et plumer par les grandes envolées lyriques de leurs « guides avisés ».

    Le jour où les « petits » comprendront ça, les oligarques auront du souci à se faire. Heureusement pour eux, ça ne semble pas près d’arriver.

    Aussi : Proudhon et bel et bien le seul opposant politique qui ait été embastillé par Napoléon III.

    Il faut préciser qu’il a été le seul à rester sur place pour dénoncer ce coup d’état.

    Les autres sont d’abord allés mettre leurs petites fesses à l’abri avant de jouer les jeunes vierges effarouchées (n’est-ce pas Victor ? Il plus agréable de trousser une soubrette à Guernesey que de croupir dans un cul de basse fosse).

    Encore, s’il existe des assurances mutuelles, c’est bien grâce à lui.
    Il a aussi inventé le concept de « banque du peuple » qui a été malheureusement détourné par certains établissements pour le plus grand bonheur de leurs dirigeants. L’idée était pourtant excellente.

    C’est aussi lui qui a été à l’origine des mouvements socialistes, etc, etc.
    La liste est trop longue à énumérer...

    Dernier « clin d’œil » aux « socialistes » : Les initiales de leur parti « adulé » sont PS...
    Quand on voit la politique réelle de Hollande, Vals, Macron, Cazeneuve, et de tous les autres, ces initiales semblent être celles de Pravy Sektor.

    Pour ceux qui ne connaissent pas, cherchez dans les « Grands Amis » de BHL en Ukraine, vous aurez tout compris.
    Ne cherchez pas dans le Monstre ou dans l’Aberration, consultez des sources d’informations sérieuses.


    • Clocel Clocel 27 août 2016 20:12

      @Pierre-Joseph Proudhon

      « le meilleur moyen de devenir libre était de ne plus dépendre d’autrui. »

      « La liberté, c’est moins de faire ce que l’on veut que de ne pas dépendre du travail des autres ».
      « Être libre, c’est obéir à la loi que l’on s’est prescrite ».
      Rousseau

      Je suis d’accord avec votre commentaire, il y a trop de Marx et pas assez de Proudhon dans nos vies, cela devrait nous interpeller...

      Donnez « la richesse des Nations » à un gamin, un petit coup de Machiavel à la puberté et vous obtenez un Sarkozy en parfait état de marche...

      Donnez le Capital à un môme, cinquante ans plus il le balance encore à la gueule de ses camarades d’infortune...

      Si quelque chose de bon devait sortir du Capital, nous le saurions depuis le temps que des universitaires subventionnés le dissèquent...


  • leypanou 26 août 2016 01:11

    Voilà un fil dont le niveau des commentaires n’a rien à voir avec ce qu’on lit sur le burkini et autre Allahisme.

    J’ai trouvé intéressant tous les commentaires sur ce fil ainsi que les différents points de vue.

    Cela me rappelle aussi les discussions sur des chaînes en langue anglaise où les participants ne se traitent pas de crétins ou d’imbéciles ou même pire encore : il est certain que l’on n’a pas la même culture de débats que les Anglais.


    • philippe baron-abrioux 26 août 2016 06:54

      @leypanou

       BONJOUR ,

       je suis de votre avis ,et« pourvou qué ça doure » ,comme disait parait il Laetitia, mère de Napoléon !

       juste un petit fascicule que j’ai trouvé très intéressant :

       graine d’ananar , collectif Pierre- Joseph Proudhon , éditions du monde libertaire , 80 pages , paru en 2009 .( 9 €uros )

       on y lit des mots comme « mutuellisme » et « société autogestionnaire » .

       bonne fin de journée à tous !

       P.B.A
       


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