lundi 31 août 2015 - par Pierre JC Allard

Katrina : Quand commença l’agonie de l’Amérique

Il y a dix (10) ans, aujourd’hui, les digues craquaient à New Orleans et, sur fond de blues aux airs de requiem, le déclin de l’Amérique entrait en phase terminale. 

 Avant Katrina, on savait déjà que ça n’allait plus aux USA, mais on attendait encore un sursaut. Apres, Il n’y a eu que des subterfuges, des prières pour une rémission, un miracle auquel ceux qui aimaient le patient ne croyaient plus qu’à moitié d’abord… puis plus du tout. Obama, qui allait marcher sur les eaux….s'est enfoncé, puis plus rien que l’agonie à laquelle nous assistons.

Beaucoup à l’époque n’ont pas compris tout le sens de Katrina, l’arrivée de la désespérance, quand on s’aperçoit que le mal ne vient pas des autres ou du destin, mais qu’il est en soi Je crois qu’il est bon, dix ans plus tard, de relire ce que j’écrivais de Katrina au moment de la catastrophe. Voici. 

 http www.nouvellesociete.org/5124.html ://

 

NEW ORLEANS : QUAND LES DIGUES CÈDENT

 

New-Orleans, a toujours vécu dangereusement. Iberville, Bienville, Laffite. Elle est née et a grandi dans une cuvette, 2 ou 3 mètres sous le niveau des eaux s'en remettant à des digues pour ne pas être inondée. Les digues ont tenu bon si longtemps, qu'on en est venu à croire que l'on était à l'abri des vents et marées. À l'abri des ouragans. Bien des experts ont dit, à maintes reprises, que New Orleans était " une catastrophe qui ne demandait qu'à arriver", mais bof ! Est-ce qu'on arrête la fête, simplement parce que les experts ont des états d'âme ? Jazz, Bourbon, Julep, Easy City !

" Katrina" a passé et a fait céder les digues. Déjà des centaines, sans doute des milliers de morts, et il est improbable que New-Orleans ne redevienne jamais ce qu'elle était. On peut reconstruire les édifices, mais on ne fera plus confiance à ces digues. On n'oubliera pas que, quand on en avait le plus besoin, elles ont été emportées par les éléments. On ne dort pas tranquille quand c'est une digue qui a déjà cédé qui vous protège. On se voit en dessous, avec toute cette eau par-dessus

Quel que soit le nombre de victimes à New-Orleans, la première dont il faut marquer le deuil, c'est la crédibilité de l'Amérique. Les USA sont apparus comme un pays sans chef, un bateau à la dérive dont tous les officiers sont en goguette. A rêver jazz, bourbon, julep... ou Irak, Afghanistan, Al Qaeda, ce qui, quand le navire est en péril est une distraction tout aussi condamnable. La crédibilité de l'Amérique ne redeviendra pas ce qu'elle était. Pas avant que l'on n'ait tout changé, ou que ne soit arrivée à l'âge mûr une génération qui n'aura pas connu Katrina.

On peut blâmer Bush, la FEMA, le Gouverneur ou le Maire, mais la réalité, c'est que tous ces gens et tous les autres autour d'eux, tous ces gens qui ensemble constituent l'ÉTAT se sont défilés et que, sapée par les bêtises et le manque d'éthique de l'administration Bush, cette digue d'autorité et de compétence qui doit protéger une nation, a simplement cédé. Quand on en avait le plus besoin, elle a été emportée par les événements.

Personne ne s'est préoccupé d'évacuer New-Orleans. On leur a dit de partir, puis l'on s'en est remis à la pensée magique. La pensée magique que QUELQU'UN, QUELQUE PART allait s'en occuper. Pas soi, un autre. Chacun a rempli le bout de rôle de sa description de tâche, puis s'est empressé de prouver aux médias qu'il avait fait sa part, mais personne n'a cherché une solution, personne n'a tenté de FAIRE quelque chose.

Peu de gens sont morts dans la tempête ; à 19 heures, on annonçait que le pire était passé ! Les digues ? Quelles digues ? Puis l'eau a monté et, pendant des jours, on a eu ce spectacle hallucinant de quelques hélicoptères rescapant quelques personnes sous les caméras de CNN, pendant que les autres crevaient. Alors que n'importe quel Indien de l'Amazone aurait pensé à construire des radeaux de fortune et à quadriller la ville en ramassant tout le monde. La haute technologie ne peut pas remplacer l'intelligence ; elle peut la faire oublier

Pour le transport des réfugiés, personne n'a pensé à réquisitionner les autobus de la Greyhound. Pas plus que les taxis : ils n'ont jamais entendu parler de la Marne. Pas plus que de lancer un appel aux simples citoyens, lesquels conduisent pourtant bien plus d'un million de grosses voitures dans un rayon d'une heure de route de la catastrophe. L'auraient-ils fait, d'ailleurs, qu'il est bien improbable qu'ils auraient eu la compétence logistique de gérer l'opération. L'ineptie et la désorganisation de ceux qui sont intervenus après Katrina ont été stupéfiantes. L'Amérique a été incapable de gérer une simple distribution de cartes de débit.

Pour l'hébergement, personne n'a pensé à ouvrir les bases militaires, les écoles, les églises, les édifices publics. Personne n'y a pensé, ou a-t-on simplement craint que tous ces noirs et ces pauvres salissent les parquets ? Comme il semble bien que l'aient craint les citoyens de la petite banlieue bien blanche et proprette de Gretna, dont les policiers ont arrêté, les armes à la main, les rescapés de New-Orleans qui voulaient se réfugier chez eux. Charité chrétienne ? Fraternité ? Simple humanité ? À la télévision, oui ; dans ma cour, non. Alors Superdome, Astrodome... le scénario des Rwandais sur les terrains de foot de Goma. On a violé et l'on a tué - toujours des noir(e)s, bien sûr - dans les stades américains, pendant qu'une Garde Nationale blanche rigolait et tirait des bouteilles d'eau dans la foule comme des bananes dans un zoo.

Ce n'est pas seulement l'État américain qui a craqué. Ce sont tous les lieux communs, les a prioris, les idées réconfortantes d'une Amérique compétente, riche, organisée et surtout SOLIDAIRE qui ont été balayés. Balayés à la face du monde entier. L'Amérique croyait avoir exorcisé les vieux démons du racisme, des inégalités de classe et de richesse ; elle croyait avoir convaincu le monde qu'elle l'avait fait. Mais l'Amérique bien pensante a réagi à la crise de New-Orleans avec arrogance, intolérance et une abyssale incompétence. Toutes les digues des formations réactionnelles soigneusement apprises et politiquement correctes ont sauté et l'Amérique a vu qu'elle vivait plusieurs metres sous le niveau de la plus élémentaire décence.

Comment un citoyen américain noir, latino, autochtone peut-il aujourd'hui se sentir protégé ? Comment peut-on lui demander sérieusement d'aller se faire trouer la peau pour la patrie en Irak, alors qu'il a vu l'Amérique de l'individualisme et de la religiosité bigote l'ignorer totalement quand il en avait besoin ? Comment un Africain, un Sud-américain un Arabe peut-il avoir du respect pour l'Amérique ? Même la dernière digue, celle de la crainte révérencielle de la puissance américaine est battue en brèche.

Quand une administration décente sera revenue au pouvoir, l'Amérique pourra reprendre le leadership des nations démocratiques. Pour que l'Amérique retrouve sa dignité, il faudrait que Bush et des douzaines d'autres qui l'entourent aient, eux, la dignité de se démettre. Je n'ai aucun espoir qu'ils le fassent. 


 

Pierre JC Allard



13 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 31 août 2015 10:20

    Revoir ce qu’en écrivait Emmanuel Todd :
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,406.0.html
    (le lien d’origine sur Le Figaro est mort).

    Et sur le caractère sous-dimensionné des fondations des digues :
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,156.0.html

    En revanche, il faut noter la formidable « compétence » de celle qui pose à l’historienne des climats, Naomi Oreskes : elle sait l’existence de l’ouragan Katrina en 2005, donc elle fait autorité en climatologie et en psychopathologie.
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1972.0.html
    http://impostures.deontologic.org/index.php?topic=210.msg722#msg722

    Si si !


  • lmcal140 31 août 2015 10:45

    Deux épines dans le pied d’Obama
    par Thierry Meyssan

    Quoi qu’il advienne, Washington gagnera en Syrie. Car il n’y a pas une, mais deux politiques états-unienne vis-à-vis de ce pays. Soit ce sera la paix et l’on félicitera le président Obama pour avoir su négocier avec l’Iran ; soit ce sera la destruction de la République arabe syrienne et son occupation par l’Otan, et l’on félicitera quelques généraux états-uniens et l’Onu pour avoir mis fin au bain de sang. Thierry Meyssan révèle ici les dessous de cette double politique, notamment le complot ourdi au sein des Nations unies par le secrétaire général adjoint pour les Affaires politiques.

    Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 31 août 2015

    John Allen

    L’application de l’accord survenu entre Washington et Téhéran, le 14 juillet dernier, dépend principalement de la capacité du président Obama à le faire accepter par ses concitoyens en général et par le Congrès et sa propre administration en particulier. Or, il rencontre deux obstacles majeurs.

    Le groupe de Petraeus

    D’une part un courant politique reste favorable au projet Juppé-Wright de création d’un Sunnistan et d’un Kurdistan à cheval sur la Syrie et l’Irak. Il est organisé autour du général David Petraeus, directeur de la CIA jusqu’à la réélection d’Obama en octobre 2012 et actuel analyste en chef pour le fonds d’investissement Kohlberg Kravis Roberts. Il comprend son ancien adjoint, le général John Allen, actuel envoyé présidentiel spécial pour la lutte contre Daesh, et l’ancienne secrétaire d’État et actuelle candidate à la candidature démocrate, Hillary Clinton. Il dispose aussi de soutiens au Parti républicain comme l’actuel président de la Commission sénatoriale des Forces armées, John McCain, et le promoteur immobilier et principal candidat à l’investiture, Donald Trump.

    Fin juillet, le général Allen était convié à l’Aspen Security Forum. Il y rencontrait des journalistes du New York Times auxquels il confiait à l’oreille s’être mis d’accord avec la Turquie pour créer une zone de sûreté dans le Nord de la Syrie. Stupéfaits par une décision qui viole la Charte des Nations unies, Eric Schmitt décidait d’y consacrer la « une » de son quotidien [1]. Cependant, à l’issue de quelques jours de déclarations publiques contradictoires, Washington et Ankara démentaient [2]. Dans la foulée, la Maison-Blanche clarifiait sa position : la priorité c’est la lutte contre Daesh, aussi bien avec les « rebelles syriens modérés » qu’avec le YPG (Kurdes marxistes-léninistes). Par conséquent, la Turquie, bien qu’autorisée à frapper chez elle la branche turque de l’organisation, était priée de ne pas les attaquer [3].

    Le 29 juillet, « l’armée » des soixante « rebelles syriens modérés » formés par la CIA entraient en territoire syrien pour marquer au sol les cibles de Daesh que la Coalition souhaitait bombarder. Mais al-Qaïda en était informé et les attaquait, faisant vingt prisonniers, dont leur chef, le colonel Nadim Hassan. Seules les armées états-unienne ou turque pouvaient les avoir trahis.

    Si dans un premier temps, les soupçons de trahison se sont dirigés vers la Turquie, ils se sont transférés sur les États-Unis après les véhémentes dénégations du Premier ministre intérimaire, Ahmet Davutoğlu [4]. Et qui donc alors dans l’armée US, sinon le groupe du général Allen ?

    Les manœuvres du général Allen ont d’abord provoqué un grave incident entre le Pentagone et l’Armée turque. L’officier de liaison de cette dernière au CAOC (Combined Air and Space Operations Center) n’a prévenu que dix minutes à l’avance d’un raid en Irak, menaçant à la fois des élèves-soldats kurdes et leurs instructeurs états-uniens présents sur zone [5]. La voie choisie par Recep Tayyip Erdoğan, si l’AKP reste au pouvoir, pourrait conduire à une rupture partielle des relations entre Washington et Ankara [6].

    Surtout ces incidents ont conduit le Pentagone à demander au CentCom de vérifier les allégations généralisées au Proche-Orient selon lesquelles la Coalition ne bombarde pas Daesh, mais au contraire le soutient. C’est le moment que la Defense Intelligence Agency choisit pour dénoncer le trucage des rapports du CentCom [7]. Il apparaît que celui-ci est commandé par un autre ancien collaborateur du général David Petraeus, le général Lloyd James Austin III.

    Jeffrey D. Feltman
    Le groupe de Feltman

    L’autre difficulté d’Obama, c’est le secrétariat général des Nations unies. S’il est difficile de savoir à quel courant appartient Ban Ki-moon, trop occupé à monnayer sa position, il n’en est pas de même de son adjoint aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman.

    Avant d’être fonctionnaire international, il était diplomate états-unien. Il s’est progressivement spécialisé sur le Proche-Orient. Il fut notamment en poste en Israël, en Irak (où il administra la partie kurde) et au Liban (où il imposa ses vues au gouvernement Siniora). Il entretenait une rare relation de confiance avec la secrétaire d’État Condoleezza Rice avec laquelle il avait une vidéo-conférence hebdomadaire, puis fut nommé à ses côtés à Washington par la secrétaire d’État Hillary Clinton pour superviser toute la politique proche-orientale. Il avait alors été présenté comme le principal interlocuteur états-unien pour la Syrie [8].

    C’est Jeffrey Feltman qui organisa, en 2005, l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, puis la Commission d’enquête de Detlev Mehlis et la création du Tribunal international spécial pour le Liban. Cette structure hybride avait été formée pour condamner les présidents libanais Émile Lahoud et syrien Bachar el-Assad sur la base de faux témoignages rémunérés, mais l’accusation s’effondra devant la vérité. M. Feltman poursuit aujourd’hui son œuvre contre la Syrie et l’Iran dans ses nouvelles fonctions.

    Arrivé à l’Onu juste avant la Conférence de Genève 1 sur la Syrie, il s’employa à saboter l’accord entre son pays et la Russie et se joignit au groupe de Petraeus pour pousser la France à relancer la guerre. Il rédigea alors un plan de capitulation totale et inconditionnelle de la République arabe syrienne. La souveraineté du Peuple syrien devait être abolie ; la Constitution devait être abrogée ; le président devait être destitué ; l’Assemblée du Peuple devait être dissoute ; 120 dirigeants syriens devaient être arrêtés, jugés et condamnés ; la Direction du Renseignement militaire, la Direction de la Sécurité politique et la Direction de la Sécurité générale devaient être décapitées ou dissoutes ; les « prisonniers politiques » devaient être libérés et les cours anti-terroristes abrogées.

    Après l’échec de la mission de Lakhdar Brahimi, il enjoignit Ban Ki-moon de désigner l’Italien Stefan De Mistura pour le représenter en Syrie. Il avait connu cet élégant diplomate en Irak et s’était lié avec lui lors de leurs missions au Liban. De Mistura avait également fréquenté Petraeus et Allen durant sa mission de représentant du secrétaire général de l’Onu en Afghanistan.

    Dès lors, tout en rencontrant les différentes parties au conflit et en leur souriant, Stefan De Mistura s’attela à imposer par surprise le plan Feltman pour la Syrie. Le 29 juillet dernier, il exposa avec Ban Ki-moon les grandes lignes de son plan « de paix » au Conseil de sécurité, mais les deux compères s’abstinrent de distribuer le moindre document écrit [9]. Ils demandèrent aimablement que le Conseil pousse les protagonistes à signer un Accord intérimaire, puis s’en remette à eux pour son application. Il s’agissait en réalité de dessaisir le Conseil de ses prérogatives, de contraindre la République arabe syrienne à signer un texte vague qui aurait permis à l’Otan d’occuper le pays et autorisé MM. De Mistura, Feltman et Ban à mettre en œuvre la capitulation du pays, selon le processus élaboré en 2012 par Feltman.

    Cette habile manœuvre faillit réussir puisque le Conseil de sécurité adopta, le 17 août une étrange déclaration (et non pas une résolution) de soutien à Stefan De Mistura [10]. Contrairement à tous les usages, le texte fut d’abord discuté en aparté par les cinq puissances permanentes. La Russie, inquiète de ce qui se tramait, décida de voter « oui ». Elle craignait que Washington ne prépare une action hors du Conseil de sécurité et du Droit international. Cependant, précautionneux, l’ambassadeur vénézuélien Rafael Ramírez, qui avait été tenu hors de la rédaction de la déclaration, souleva deux objections : d’abord, le Communiqué de Genève 1 [11], que tout le monde soutient, contrevient en réalité à la Charte des Nations unies ; ensuite, il ne suffit pas de dire que l’on lutte contre le terrorisme, il faut encore aider la République arabe syrienne face à al-Qaïda et Daesh et cesser d’approvisionner indirectement ces organisations en armes, en fabriquant et instrumentant de pseudos-groupes rebelles.

    C’était l’ancien compagnon d’Hugo Chávez et non les Alliés qui étaient sur la même longueur d’ondes que le président Barack Obama.


  • Mowgli 31 août 2015 13:40

    La rupture des digues c’est la faute à Bush.

    Les néerlandais ont construit l’aéroport de Schiphol cinq mètres au-dessous du niveau de la mer, si ça craque ce sera la faute à Bush.

    Ys ? La faute à Bush. Santorini aussi

    Alllard est obsédé par Bush : c’est la faute à Bush.


    • OmegaDG OmegaDG 31 août 2015 21:30

      @Mowgli

      Votre commentaire est complètement insignifiant ; le texte de PJCA a été écrit le 15 septembre 2005 et rejoint parfaitement l’analyse qu’en a fait Emmanuel Todd.

      Selon un article du Washington Post en date du 29 avril 2007, sur les 854 millions de dollars offerts au gouvernement par des pays étrangers (qualifiés « d’alliés » dans l’article), seulement 40 millions auraient été dépensés pour « les victimes du désastre et la reconstruction » à la date de publication (moins de 5 % de l’ensemble). En outre, une portion importante des 854 millions d’aides offerts n’auraient jamais été réclamés, dont plus de 400 millions sous forme de pétrole (presque la moitié) rf : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/04/28/AR2007042801113_pf.html


  • Encabane Encabane 31 août 2015 21:24

    Entre 2005 et 2015 le PIB des USA a crû de 13% en dollar constant, et ce malgré la « crise-du-siècle-qui-va-tout-changer » de 2008.

    France : 8%.


  • OmegaDG OmegaDG 31 août 2015 21:44

    Merci Pierre pour ce rappel, Zachary Richard en a fait une chanson souvenir que je vous offre : Promesse Cassée

    https://www.youtube.com/watch?v=bkYWiK6qRiU


  • lmcal140 31 août 2015 21:48

    L’agonie de l’Amérique, c’est-a -dire le changement de TIME LINE, a commencé lorsque nos amis américains ont caché les 3 boites NOIRE-ORANGE provenant des 2 avions qui ont été guidé vers les 2 tours jumelles de NY.

    Le pompier DeMasi a transporté, a bord de son 4X4, 3 des 4 boites noires-orange provenant des 2 avions qui ont été guidé vers les 2 tours jumelles de NY. Les autorités n’ont pas publié le contenu .

    Complicité lors d’un crime ? Quelqu’un ment. Morice n’aime pas les menteursPréparez-vous

    ça vas faire mal !


    One of the more puzzling mysteries of 9-11 is what ever happened to the flight recorders of the two planes that hit the World Trade Center towers. Now it appears that they may not be missing at all.

    Counterpunch has learned that the FBI has them.

    Flight recorders (commonly known as black boxes, though these days they are generally bright orange) are required on all passenger planes. There are always two-a flight data recorder that keeps track of a plane’s speed, altitude, course and maneuvers, and a cockpit voice recorder which keeps a continuous record of the last 30 minutes of conversation inside a plane’s cockpit. These devices are constructed to be extremely durable, and are installed in a plane’s tail section, where they are least likely suffer damaged on impact. They are designed to withstand up to 30 minutes of 1800-degree heat (more than they would have faced in the twin towers crashes), and to survive a crash at full speed into the ground.

    All four of the devices were recovered from the two planes that hit the Pentagon and that crashed in rural Pennsylvania. In the case of American Airlines Flight 77, which hit the Pentagon, the FBI reports that the flight data recorder survived and had recoverable information, but the voice recorder was allegedly too damaged to provide any record. In the case of United Airlines Flight 93, which hit the ground at 500 mph in Pennsylvania, the situation was reversed : the voice recorder survived but the flight data box was allegedly damaged beyond recovery.

    But the FBI states, and also reported to the 9-11 Commission, that none of the recording devices from the two planes that hit the World Trade Center were ever recovered.

    There has always been some skepticism about this assertion, particularly as two N.Y. City firefighters, Mike Bellone and Nicholas De Masi, claimed in 2004 that they had found three of the four boxes, and that Federal agents took them and told the two men not to mention having found them. (The FBI denies the whole story.) Moreover, these devices are almost always located after crashes, even if not in useable condition (and the cleanup of the World Trade Center was meticulous, with even tiny bone fragments and bits of human tissue being discovered so that almost all the victims were ultimately identified). As Ted Lopatkiewicz, director of public affairs at the National Transportation Safety Agency which has the job of analyzing the boxes’ data, says, “It’s very unusual not to find a recorder after a crash, although it’s also very unusual to have jets flying into buildings.”

    Now there is stronger evidence that something is amiss than simply the alleged non-recovery of all four of those boxes. A source at the National Transportation Safety Board, the agency that has the task of deciphering the date from the black boxes retrieved from crash sites-including those that are being handled as crimes and fall under the jurisdiction of the FBI-says the boxes were in fact recovered and were analyzed by the NTSB.

    “Off the record, we had the boxes,” the source says. “You’d have to get the official word from the FBI as to where they are, but we worked on them here.”

    The official word from the NTSB is that the WTC crash site black boxes never turned up. “No recorders were recovered from the World Trade Center,” says the NTSB’s Lopatkiewicz. “At least none were delivered to us by the FBI.” He adds that the agency has “always had a good relationship’ with the FBI and that in all prior crime-related crashes or flight incidents, they have brought the boxes to the NTSB for analysis.

    For its part, the FBI is still denying everything, though with curious bit of linguistic wiggle room. “To the best of my knowledge, the flight recording devices from the World Trade Center crashes were never recovered. At least we never had them,” says FBI spokesman Stephen Kodak.

    What the apparent existence of the black boxes in government hands means is unclear.

    If the information in those boxes is recoverable, or if, as is likely, it has been recovered already, it could give crucial evidence regarding the skill of the hijacker/pilots, perhaps of their strategy, of whether they were getting outside help in guiding them to their targets, of how fast they were flying and a host of other things.

    Why would the main intelligence and law enforcement arm of the U.S. government want to hide from the public not just the available information about the two hijacked flights that provided the motivation and justification for the nation’s “War on Terror” and for its two wars against Afghanistan and Iraq, but even the fact that it has the devices which could contain that information ? Conspiracy theories abound, with some claiming the planes were actually pilotless military aircraft, or that they had little or nothing to do with the building collapses. The easiest way to quash such rumors and such fevered thinking would be openness.

    Instead we have the opposite : a dark secrecy that invites many questions regarding the potentially embarrassing or perhaps even sinister information that might be on those tapes.

    DAVE LINDORFF


  • zozoter 31 août 2015 22:13

    Le vocable New Orleans vaut pour le courant de musique.

    Lorsque l’on évoque la ville martyre, elle se nomme La Nouvelle Orléans. On admets La Nouvelle Orleans sans accent aigü sur le e


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er septembre 2015 02:28

    Merci a tous ceux qui sont intervenus sur cet article. Comme le souligne Omega DG, ,cet article n’a que valsur de rappel ; les USA sont allés maintenant tellement plus loin dans le mensonge et la turpitude,que leur comportement au moment de Katrina, ne surprend plus. On voit qu’il anticipait ce qui allait devenir la réaction- type des USA.


    Pour continuer dans les réminiscences, je vous mets ici un commentaire que je publiais au moment de l’élection Obama qui a suivi de peu le drame de New Orleans et dont j’ai bien peur qu’on ne découvre bientôt qu’il aura aussi été prémonitoire....


    PJCA



  • Fergus Fergus 1er septembre 2015 09:21

    Bonjour, Pierre

    Ce constat de l’Amérique (nom usurpé par les Etasuniens eux-mêmes) est accablant, mais d’une lucidité redoutable. Merci d’avoir pointé du doigt pour les dénoncer avec vigueur ces scandaleuses carences et cette choquante incurie de l’administration (au sens large) et de la gouvernance étasunienne.

    Les Etats-Unis se veulent encore un phare du monde : ils ne sont plus qu’un feu de fagots de naufrageurs qui précipite les navires-nation vers le chaos ! 


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er septembre 2015 18:06

      Bonjour Fergus


      Merci. Il faut vite le faire savoir, car le charme USA joue encore auprès de ceux qui ne suivent pas de près et ne voient pas que, sous couvert de démocratie, on y a créé deux paliers d’humanités dont celui inférieur est exploité et surtout sciemment ABÊTI par un conditionnement incessant qui fait de 90% de la population des ilotes qui ne peuvent méme pas concevoir qu’il puisse exister une autre vision du monde, un autre mode de gouvernance, une autre rapport entre humains qu’une concurrence pour ACQUÉRIR, POSSEDER, CONSOMMER... Cette façon de penser a contaminé le monde entier. Il faut l’en extirper.


      Pierre JC



  • morice morice 1er septembre 2015 13:56

    le plus beau texte de Dave Eggers. à ce sujet a été décrit ici : poignant.


    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/folle-amerique-71555


    ça se reproduira hélas, au même endroit ; Car rien n’a été fait depuis...

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er septembre 2015 18:28

      @morice


      Cette totale fermeture à une remise en question, qu’illustre si bien ce texte de Eggers, rend toute discussion inutile avec l’Américain moyen.  Le corollaire est que si le contrôle absolu des médias passe en d’autres main, qu’il sera relativement facile, le cas échéant, de lui faire adopter un comportement et même une morale contraire à celle qui est aujourd’hui la sienne .... Chaque élection aux USA est une expérience en manipulation.

      PJCA 

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