jeudi 3 septembre 2015 - par Mohamed Belaali

L’économie du partage au service du capital

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« Je suis disposé à vous donner ma montre si vous me donnez cinquante euros ».

Anonyme.

 

Économie du partage, économie collaborative, économie du peer-to-peer, économie solidaire, économie post-capitaliste, nouvelle approche de l'économie etc., sont des appellations derrière lesquelles se cachent les rapports d'exploitation et de domination du capitalisme. L'économie du partage n'a pour but ni la satisfaction des besoins des individus ni le partage des richesses, mais la maximisation des profits. Le partage n'est qu'un prétexte, un moyen au service de cet objectif. Le véritable partage se fait entre les actionnaires d'Uber, d'Airbnb, de Blablacar, de Drivy, du Bon Coin etc. Après le microcrédit, le commerce équitable et autre développement durable, c'est au tour de l'économie du partage d'être un instrument au service du capital (1).

L'Entraide, la Mutualisation, la Convivialité, la Solidarité, l'Hospitalité, la Coopération sont réduites, dans l'économie du partage, à de simples valeurs d'échange, à de simples rapports d'argent.Votre logement, votre voiture, votre machine à laver, vos livres, vos outils de bricolages, vos vêtements, votre repas, votre temps libre etc. sont transformés en vulgaires marchandises qui s'achètent et se vendent (même temporairement) sur le marché de l'économie du partage dominé par de prospères et puissantes entreprises. Il n' y a pas de services rendus mais que des services vendus.

La révolution informationnelle, la publicité, le marketing sous toutes ses formes, les techniques de gestion les plus sophistiquées sont des moyens efficaces qui permettent à ces entreprises de pénétrer davantage encore les sphères les plus protégées et les plus éloignées du marché. L'économie du partage élargit ainsi les possibilités de développement du capital aux domaines qui, jusqu'alors, lui échappaient.

L'économie du partage est non seulement présente dans quasiment tous les secteurs, mais elle a aussi envahi le monde entier. Selon PwC le marché mondial de l'économie collaborative devrait atteindre près de 335 milliards de dollars d'ici à 2025, contre 15 milliards en 2014 ! (2). Le capitalisme, pour survivre, doit créer constamment à l'échelle planétaire de nouveaux besoins, de nouveaux marchés, de nouvelles techniques de production et de consommation.

Ce nouveau business attire de plus en plus les grands groupes qui investissent massivement dans ce marché très rentable. Ainsi des géants comme Nestlé, Hyatt, Avis, General Electric, Ikea, Tyota, Bmw, Frd etc., rachètent des start-up, créent leurs propres services de location temporaire et leurs propres plateformes de partage (3). La SNCF, de son côté, non seulement possède déjà son propre service de covoiturage (iDvroom) mais travaille aussi en partenariat avec Wattmobile et Zipcar deux acteurs importants de l'économie collaborative. Le groupe public vient également de prendre 75% du capital (28 millions d'euros) de « OuiCar », une plateforme de location de voitures entre particuliers qui revendique 20 000 véhicules en « autopartage » et 400 000 adhérents en France.

L'économie du partage n'est donc pas une menace pour les grandes entreprises, mais bien au contraire une opportunité formidable pour étendre leur champ d'action. Elle leur offre ainsi de nouvelles perspectives de profit tout en exploitant les valeurs de partage, d'entraide etc.. « Il suffit de voir le nombre de campagnes de publicité qui sortent et qui nous vendent à toutes les sauces les valeurs de partage, alors même que les entreprises en question sont incapables de porter ces valeurs », déplore Marc-Arthur Gauthey, du think tank OuiShare pourtant grand défenseur de l'économie collaborative (4).

Quant aux travailleurs de l'économie du partage ou collaborative (travailleurs indépendants, entrepreneurs individuels, « particuliers »), leur situation reste pour le moins inquiétante. Ils ne sont pas considérés comme des salariés et ne bénéficient donc pas des avantages liés au salariat (protection sociale, congés payés, conventions collectives etc.). Le statut juridique de ces « freelancers » comme on les appelle parfois reste ambigu. Ils ne sont ni salariés ni vraiment patrons. Ils ne bénéficient ni des droits des premiers ni des privilèges des seconds. Mais dans tous les cas ils doivent exécuter les règles et les ordres dictés par les plateformes collaboratives qui les emploient. Ce flou et ce vide juridique constituent une véritable aubaine pour les entreprises de l'économie du partage. Elles échappent ainsi largement à la réglementation du droit du travail. Derrière l'économie collaborative se cachent de nouveaux rapports de domination et d'exploitation. Aux salaires de misère (5) s'ajoutent une hyper- flexibilité et une précarité accrue qui font le bonheur des patrons. Youpijob, TaskRabbit (6), UberPop, UberRush (un service de coursiers à pied ou à vélo) ou Amazon Turk, pour ne citer que celles-là, sont des exemples et des symboles de cette « gig economy ». Les emplois créés sont des petits boulots mal rémunérés, mal protégés, limités dans le temps avec des horaires déstructurés et sans perspective aucune : « Au lieu de la révolution du travail promise, je n'ai trouvé que des tâches pénibles, un faible salaire et un système défavorable pour les salariés » (7). Les nouveaux prolétaires de ces entreprises collaboratives sont la plupart du temps des hommes et des femmes à tout faire.

L'économie du partage renforce et accélère ainsi les tendances déjà existantes au sein du capitalisme et détruit chaque jour un peu plus les acquis sociaux arrachés de haute lutte par des générations successives de travailleurs salariés.

L'économie collaborative ne crée paradoxalement aucune collaboration ni aucune solidarité entre les travailleurs qui restent totalement dépendants des puissantes plateformes avec leurs règles et leurs systèmes de notations basés sur le jugement des clients. Au contraire, elle les isole, les atomise pour mieux les dominer.

L'économie du partage n'est qu'un avatar du capitalisme qui répond à la nécessité de celui-ci de conquérir de nouveaux marchés, de créer de nouveaux besoins pour surmonter ses crises. Dans ce sens elle n'est qu'un instrument au service du capital dont elle perpétue l'asservissement et la domination. Dire que l'économie du partage est une économie post-capitaliste est non seulement une chimère, mais aussi une absurdité.

 

Mohamed Belaali

http://belaali.com/

 

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(1) http://belaali.com/article-microcredit-commerce-equitable-et-developpement-durable-instruments-au-service-de-l-ordre-etabli-49785480.html(1)

(2) http://www.pwc.fr/le-marche-mondial-de-leconomie-collaborative-devrait-atteindre-pres-de-335-milliards-de-dollars-ici-a-2025-contre-15-milliards-en-2014.html

(3) http://www.usinenouvelle.com/article/les-grandes-entreprises-seduites-par-l-economie-du-partage.N260447

(4) http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/pour-riposter-a-l-uberisation-de-l-economie-les-grands-groupes-se-mettent-en-quatre_1684256.html

(5) http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/jul/23/gig-economy-silicon-valley-taskrabbit-workers

(6) http://valleywag.gawker.com/if-taskrabbit-is-the-future-of-employment-the-employed-1609221541

(7) http://www.lesechos.fr/20/05/2014/LesEchos/21691-059-ECH_economie-du-partage---les-limites-d-une-utopie.htm

 



21 réactions


  • eric 3 septembre 2015 08:55

    "L’économie du partage renforce et accélère ainsi les tendances déjà existantes au sein du capitalisme et détruit chaque jour un peu plus les acquis sociaux arrachés de haute lutte par des générations successives de travailleurs salariés.« 

    C’est sur cette méconnaissance initiale de l’histoire que repose votre erreur d’analyse.

    Les acquis sociaux des travailleurs sont tous nés exclusivement dans des pays capitalistes et ont été d’autant plus précoces et important que ces pays étaient plus capitalistes.

    Il y a à cela une raison simple et évidente. Plus les travailleurs ont une vie confortable, mieux ils travaillent et plus les capitalistes peuvent faire de profit.

    C’est pourquoi l’Allemagne de Bismarck a été très en avance par exemple sur la France étatique républicaine, peu au fait ou peu intéressé par le sort des travailleurs du système »capitaliste« ( en français ont dit du secteur privé).

    Rien n’a vraiment changé : comme Ministre du »travail« , on vient de nous coller une dame qui n’a d’expérience qu’avec ceux qui justement n’avaient pas de travail....

    Dans les nouvelles formes de l’économie »capitalistes" on constate beaucoup, pour le moment un partage de la valeur ajoutée au bénéfice des entreprises et des travailleurs et au détriment de l’état.
    Ce n’est pas nécessairement une bonne chose. Mais le remède sera dans une adaptation des formes d’intervention de L’État. C’est parce que ses prélèvement sont sans doute excessif, que l’on peut comprendre le succès de système qui sont souvent de l’optimisation fiscale.

    Ainsi, RBandB, si tu facturais aux clients le couts complet de ton appart et tous les impôts possibles, tu serait sans doute plus cher qu’un hôtel. Les 40 000 emplois au noir sans protection sociale, sans TVA de Taubira, c’est un peu pareil. et ce n’est pas capitaliste...


    • Marc Chinal Marc Chinal 3 septembre 2015 12:17

      @eric
      « .............d’autant plus précoces et important que ces pays étaient plus capitalistes............. »
      .
      c’est lequel, le pays le plus « capitaliste » ?
      Les USA ? La chine ?
      Sûr que là bas, les droits des travailleurs sont importants ! smiley)))
      .
      @l’auteur
      .
      Une économie ne peut pas être « de partage » tant qu’elle est basée sur l’utilisation de la monnaie.
      Tout le monde veut bien partager son travail, mais personne ne veut partager son salaire et son chiffre d’affaire.
      Il serait donc bon de ne plus répandre la légende de « l’économie solidaire ».
      smiley


  • Spartacus Lequidam Spartacus 3 septembre 2015 08:59
    Le marché c’est la démocratie....
    C’est l’offre et la demande qui se rencontre sans la force coercitive de l’état...

    Ce qui gène le gauchiste dans le capitalisme, c’est que sa caste n’a pas la domination sur le marché....

    Le rêve du gauchiste c’est que l’état « régule » tout, car le gauchiste sait qu’avec l’état sa caste proche de l’état, il va en profiter sur le dos du marché sans qu’il se remue le cul.

    Normalement les gauchistes devraient être heureux avec l’économie collaborative.....

    C’est la fin du salariat et la lutte des classes, tout le monde son propre patron et dans la poche la plue-value...

    Karl Marx en rêvait, le capitalisme l’a fait....
    Sauf qu’en fait les gauchistes ce qu’ils aiment dans le Marxisme c’est l’accaparation de la plus-value par la force coercitive de l’état et la redistribution pour leur caste....
    Ca leur évite d’avouer que la rente statutaire de l’état, c’est quand même plus simple pour une grande majorité, que de se remuer le cul.




  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 3 septembre 2015 09:49

    Spartacus arrete anti dépresseurs et mauvais whisky tu vas y finir pas dans l’arène !!!

    l UE PREFERE PAYER LE CHOMAGE QUE LE TRAVAIL COMME LEUR EXEMPLE LA FIERE

    ALLEMAGNE qui RECUEILLERA 1 MILLION DE MIGRANTS QU ILS PAYERONT DEUX FOIS MOINS QU ’ UN INDIGENE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    ALORS QUI DIRIGE L UE ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,LA FURHERIN MERKEL bientôt de nouveaux camps ????


    • eric 3 septembre 2015 10:09

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE
      Pourriez vous réécrite en français, avec des lettre normales et en précisant votre pensée ? Pour le moment c’est Vals qui a annoncé l’ouverture d’un camping ( un camp ?) pour 25 millions d’euro pour 1500 places pour 3000 clandestins reconnus. Regrettez vous que nous ne renions pas ce millions ma payé ? Soit il vont les payer à moitié pour bosser, soit ils préfèrent paye le chômage ( je veux dire votre UE dirigée par Merkel). Je ne sais pas si c’est le whisky ou autre chose, mais tous cela n’est pas bien clair....


    • leypanou 3 septembre 2015 14:28

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE
      Il y a des blogs où tout commentaire en majuscule est supprimé.

      Pourquoi pas des caractères de 2cm de hauteur pendant que vous y êtes ?


  • Gabriel Gabriel 3 septembre 2015 11:01

    Je pense qu’il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Premièrement, Spartacus sachez qu’une société, marchande fut elle, sans un minimum de règle ou de régulation sombre dans l’anarchie, le bordel. Deuxième paramètre, les états successifs depuis 30 ans, ne régulent pas mais ils accaparent et pillent 90% des richesses produites par les travailleurs au profit du capital qui, malheureusement n’en réinvestie qu’une infime partie préférant spéculer sur du court terme créant ainsi des bulles boursières qui nous pètent régulièrement à la figure. Troisièmement, avec l’automatisation des taches, les délocalisations, la surpopulation, une gestion catastrophique de l’émigration afin d’exploiter de la main d’œuvre à bas coût font, que tous ces paramètres réunis, exploser le chômage en Europe. Quatrièmement, les PME et PMI, artisans et petits commerçants, qui sont les premiers employeurs de France, sont matraqués et assommés de charges et de contraintes administratives débiles. Plutôt que de faire des cadeaux fiscaux aux entreprises du CAC40 qui délocalisent à tour de bras il aurait peut-être mieux valu faire bénéficier de ces allègements aux premiers cités. Pour terminer, des dirigeants incompétents, corrompus et inféodés aux grandes fortunes tout cela, donne le résultat que l’on constate aujourd’hui. 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 3 septembre 2015 11:41

      @Gabriel

      L1-e capitalisme n’est pas l’absence de règles, mais la même règle pour tous et des règles simple. 
      Ne pas nuire à la liberté d’autrui.
      La responsabilité de ses actes. 
      Le consentement par l’accord contractuel de gré à gré.
      En fait les autres règles et impositions sont une illégalité à ces règles.

      2-Si les états s’accaparent c’est qu’ils ont le monopole de la force. Et les état n’accaparent pas pour les capitalistes, mais pour le compte des groupes de pression qui en sont les plus proche. Evidemment. 

      3-Toutes les crises n’existent que si le marché libre est déformé par l’état. Les subprimes est une crise qui a été engendrée par l’ordre de Clinton au 2 caisses d’épargne de réassurance (Fanny Mae- Freddy Mac) d’avoir au bilan 50% de prêt pour les pauvres. Invendables en l’état les banques ont tritirisé dans des produits complexes les créances des pauvres...

      4-Le chomage de masse est une particularité de la France pas de l’Europe. Allemage, Suisse, Angleterre el chomage est moitié moindre. La France est laplus administré et étatisée.
      Appelez un « cadeau » une remise de 1 quand on vous spolie de 10 est purement une connerie. 

      Nous en sommes ici parce que les étatistes détruisent tous et le font parce qu’ils se savent les mieux placé pour croquer la gamelle de la redistribution...C’est la raison pourquoi les castes et les corporations votent à gauche et créee cette inflation de lois...A chaque loi leur gamelle s’améliore et les rend plus nombreux et voraces d’accaparations.

    • Gabriel Gabriel 3 septembre 2015 11:59

      @Spartacus

      Concernant le chômage, l’Allemagne et l’Angleterre sont des exemples à prendre avec des pincettes pour deux raisons. La première, sont que leurs règles et leur mode de calcul diffèrent des notres. La seconde et pas la moindre, leur nombre de travailleurs pauvres explose et c’est l’Allemagne, si souvent prise comme exemple, qui en détient le record. Par travailleurs pauvres s’entend ceux qui avec leur travail arrivent à peine à se nourrir, ne peuvent pas se loger et encore moins se soigner. Je ne pense pas que c’est ce type de société que vous désirez…


    • samuel 3 septembre 2015 12:34

      @Spartacus


      êtes-vous prêt à ouvrir dans le détail la discussion de la fable que c’est l’Etat américain qui est à « l’origine de la crise des Subprimes » ?

      Parce que à part psalmodier le catéchisme de wikibéral, je ne suis pas sûr que vous compreniez parfaitement les tenants de cette affaire...



    • foufouille foufouille 3 septembre 2015 12:49

      @Gabriel
      "Je ne pense pas que c’est ce type de société que vous désirez…"
      si c’est la société libérale idéale ............
      crassus est un faux libéral ou super nul.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 3 septembre 2015 13:16

      @Gabriel


      Les gens ne meurent pas dans les rues en Allemagne ou Angleterre. Et a Berlin ou Londres, il n’y a pas exposition publique de tentes à pauvres comme sur les bouches d’aération de métro comme à Paris

      Sauf que la présentation que vous faites est inexacte...et bourrée de clichés et de propagande de gauche.

      Angleterre et Allemagne, en valeur absolue la pauvreté n’a pas augmenté....Et le premier remède à la pauvreté c’est l’emploi et chez eux il y a plus de chance d’en trouver....


      L’Allemagne a juste absorbé depuis la chute du mur de 16 millions de personnes d’Allemagne de l’Est qu’on peut qualifier de « pauvres » ou « niveau de vie inférieur ».....
      La pauvreté ne s’amplifie pas mais diminue, mais ils partent d’un chiffre incluant une absorption d’un pays complet. 
      Les inégalités sont même très largement inférieures à celle de la France regardez les coefficients gini. http://www.statistiques-mondiales.com/ue_gini.htm

      Comme quoi les clichés :

      -En Angleterre, les 10% les plus pauvres ont vu leur revenus augmenter. La moitié des plus riches habitants d’Angleterre sont des immigrés riches souvent indiens comme Mittral..leur arrivée a fait monter le seuil de pauvreté et les inégalités, mais en valeur les pauvres sont plus riches. 

      Quand aux soins de santé, l’’Angleterre peut donner des coups de pied au cul des sécu Françaises. En Angleterre c’est la NHS et s’occupe de tout le monde...C’est pas la discrimination corporatiste Française qui donne plus à la corporation qui a la meilleure sécu que l’autre...(Corporations les favorisée étant celles des proches de l’état)

    • Gabriel Gabriel 3 septembre 2015 14:56

      @Spartacus

      Si vous voulez débattre objectivement, arrêtez les clichés tel que « gauchiste, communiste, populiste etc… » ca n’apporte rien sur le fond et cela ne masque pas les faits, la vérité. Je vous encourage à voir les liens ci-dessous pour vous faire une idée de la situation réelle. Croyez bien que j’aimerai que cela soit faux et que vous ayez raison, que la libéralisation totale des marchés fasse vivre décemment chaque être humains sur cette planète mais, comme vous pouvez le constater, quel que soit le pays, étatique ou libéral, les résultats ne sont guère brillants. Voyez cette Europe du marché libre que l’on nous a tant vanté, qui devait apporter le plein emploi, réduire les inégalités etc… On en voit les résultats catastrophiques aujourd’hui, tout l’inverse.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/10/britannique-au-travail-et-pauvre_4537786_3214.html

      http://www.lesechos.fr/20/02/2015/lesechos.fr/0204174006166_allemagne---12-5-millions-de-personnes-sous-le-seuil-de-pauvrete—un-record.htm

      http://www.franceinfo.fr/emission/le-decryptage-eco/2014-2015/l-economie-britannique-en-forme-avec-cinq-millions-de-travailleurs-pauvres-12-12-2014-08-18


    • foufouille foufouille 3 septembre 2015 16:12

      @Spartacus
      "Quand aux soins de santé, l’’Angleterre peut donner des coups de pied au cul des sécu Françaises. En Angleterre c’est la NHS et s’occupe de tout le monde..."

      toujours aussi ignorant. les anglais crèvent en travaillant ou dans les hôpitaux.
      10000 morts par abscence de soin.
      ça a fait scandale dans la presse anglaise.


    • jeanpiètre jeanpiètre 4 septembre 2015 18:43

      @Gabriel
      la libéralisation totale des marché , qui est amorcée ne fera que constituer un capitalisme de monopole , si souvent évoqué dans les productions américaines de space opéra : les corporations.

      l’idéal de spartacus sera atteint, plus d’état, nous pourrons en reparler dans les années à venir, dès que le tafta sera signé, nous pourront connaître son contenu ....

  • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 3 septembre 2015 12:24

    Cette économie du « partage » (sic) est en fait
    - ULTRA INDIVIDUALISTE,
    - NON SOLIDAIRE.

    malgré tous les discours mensongers dont les médias
    complices nous abreuvent.

    A noter actuellement une « class action » aux Etats-Unis envers Uber,
    les travailleurs s’étant rendus compte du piège de leur statut (enfin !).

    http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021297912490-le-modele-uber-menace-par-un-recours-collectif-valide-en-californie-1149979.php#


    • jeanpiètre jeanpiètre 4 septembre 2015 18:47

      @ben_voyons_ !
      l’économie du partage supervisée par de gros groupes financiers comme huber , ou blablacar (sncf) sont tout sauf une économie de partage.

      d’ailleurs quand de réels réseaux de partage se constituent, ces grosses boites ont tendances à attaquer en justice avec une armada de juristes (mutuelle des fraudeurs, coyote etc...)


  • ddacoudre ddacoudre 3 septembre 2015 16:54

    bonjour mohamed

    j’ai été agréablement surpris par cette excellente analyse, en effet d’excellents maitres de la cognition se penchent sous toutes les formes de désirs réactionnels que nous pourrions avoir pour gagner même quand l’on perd.

    exemple, La circulation d’un salaire mensuel se fait entre 1 et 30 jours. Pour le trader, les échanges auxquels auront donné lieu ces dépenses sont autant de transactions d’une circulation monétaire. En une journée, le trader pourra effectuer 259 200 transactions, soit 7 776 000 en un mois... Comme chacune des transactions opérées par le trader doit générer un gain (scalping), difficile pour le simple citoyen de comprendre que quand il en-registre une perte (pour une foule de rai-sons) un trader tire un gain de ces transactions, même sur le millième de la valeur monétaire.
    C’est le gagnant / gagnant permis par le jeu des couvertures de risques dont nous avons connu les effets en 2008. Sans la dématérialisation de la monnaie, le métier de trader serait quasi impossible.
    Imaginez donc un trader en train de manipuler des fèves, comme les Aztèques...

    Nous en sommes arrivé à un point ou le cerveau de monsieur tout le monde ne peu plus suivre ni inverser la tendance car par ces comportements, sur la base de ce que tu as développé, il entretient le système même, quand il s’y oppose. peu de gens ont saisi cela et les plus pauvre rêvent d’envoyer leur enfants dans les grandes écoles, afin qu’ils y apprennent comment exploiter ceux qui les ont mis au monde. ont peut le formuler comme cela aussi, nous appelons cela l’échelle sociale, qui a perdu ces barreaux d’ailleurs.ddacoudre.over-blog.com cordialement.


  • Tzecoatl Gandalf 3 septembre 2015 17:04

    L’économie du partage est en fait l’enfant terrible de la mondialisation, qui tue toute possibilité d’inflation (sauf inflation financière éxubérante). C’est en fait acter la déflation.


  • Jean Keim Jean Keim 4 septembre 2015 08:09

    J’avais une autre idée du partage, le partage est-il dissociable du profit et donc du bénéfice autre peut-être que moral ?

    Si dans une action de partage il y a un échange mais avec pour l’une des deux parties l’idée d’en tirer un avantage substantiel, alors il s’agit en fait de commerce n’est-ce pas ?
    Dans un covoiturage digne de ce nom, le propriétaire du véhicule et ses passagers partagent les frais, frais qui peuvent être calculés au plus juste en incluant l’usure de la voiture et autres dépenses annexes mais si le propriétaire rajoute un bénéfice ... Il devient chauffeur de taxi.

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