vendredi 27 février 2015 - par Thomas Roussot

L’intégrisme occidental

Le moralisme progressiste, égalitariste, matérialiste, faussement laïc et universaliste, s’avance violemment aux quatre coins du monde, paré des ailes du pacifisme, dans un premier temps d’abord. Quand le bombardement médiatico-politique ne suffit pas, ce sont pourtant des bombes bien de chez nous qui pleuvent assez rapidement sur les peuples récalcitrants, les prétextes ne manquant jamais, et à défaut, on finit par les inventer. L’idéal technocratique, individualiste et au final nihiliste (à savoir refusant toute idée de transcendance authentique) sous-tendant l’édifice occidental, se déverse à travers tous ses vecteurs communicationnels, unis dans une même haine du fait religieux ainsi que des modes d’organisation ne se soumettant pas au joug de cette influence infatuée se voulant sans bornes ni interdits.

À l’occasion de l’affaire « Charlie » (une tuerie qui n’aura qu’à peine retenu l’attention dans des dizaines de pays déstabilisés par nos multiples ingérences, et où meurent lors d’attentats à peu près quotidiens des centaines de civils), l’on a pu observer le plus absurde recours à une terminologie relevant du sacré : « 

"Charlie Hebdo" et les caricatures : le blasphème est un droit sacré, il doit être garanti  », « l’union sacrée  », « droit sacré ». Pourtant, notre humanisme ne repose plus que sur un magma informe, matrice virtuelle athée ou plus sûrement indéterminée, débordante de présupposés mollement bienveillants, totalement étrangers à l’humanitas grecque, qui était plus qu’éloignée de quelque déterminisme profane que ce soit (génétique, économique, racial ou culturel), et s’est avérée être la fondatrice de cette civilisation européenne happée qu’elle est par son anomie contemporaine. Cette source historique se reliait de façon indissociable au divin. De quel idéal, de quel esprit, les quelques millions de français descendus dans des rues hagardes, le 11 janvier 2015, se voulaient les défenseurs ? Du droit de rire de tout, de la liberté d’esprit, du droit de blasphémer. En somme, du droit à la frivolité, au jeu innocent.

 

Rire de tout, liberté d’esprit ? Tartuffferie ! Le lendemain même de cette marche citoyenne, un humoriste était traîné devant des tribunaux pour une blague ambivalente et plus d’une cinquantaine de citoyens étaient emprisonnés pour délit d’opinion.

Le « terrorisme » s’accorde parfaitement avec la société du spectacle en une synesthésie totale, happant les masses dans une réaction spasmodique et névrotique sans profondeur ni distanciation, via une passivité totale, dont l’indignation pavlovienne élude toute possibilité de réflexion, comme ces automates télévisés revêtus de perfection factice dans leurs uniformes adaptés aux lanceurs d’odes et de sermons frelatés, toujours prodigues en dénonciations embaumées, sans la moindre capacité de déconstruire ce qui a mené au surgissement de ce qu’ils nomment barbarie. 

 

La réaction identitaire, visant un réenracinement multiforme, allant du régionalisme au catholicisme en passant par un pur nationalisme étatiste sur fond de rejet islamophobe et ethniciste ne rompt en rien avec ce processus de dépossession symbolique. Elle n’est que négation, rejet, refus, dégoût, lassitude, révolte tournant

à vide, exaspération économique, sans projet, sans vitalité, dépourvue d’une santé et d’un avenir la véhiculant.

L’ingénierie sociale passe par le tri des humains, la sélection eugéniste, le clonage, l’information totalitaire, car telle est notre actualité, celle de l’ère techniciste qui a réussi son araison totale des consciences en un management subliminal dont l’obscénité marchande s’accorde au mieux avec les pratiques de l’industrie pornographique, dans le couple excitation-consommation à la base de tout l’édifice occidental. 

Nos libertés sont celles que des think tank fournissent à notre insu, prônant des choix d’artifices, visant la redéfinition des ultimes pôles identitaires naturellement organiques, familiaux, sexuels, pour nourrir un immense laboratoire de sélection contre-nature, de répliques involutives allant des OGM aux manipulations sur les embryons humains. Le génie génétique, c’est le viol de l’ADN au service d’un biopouvoir aveugle à ses propres apories, indifférent à la dévastation de l’écosystème (hormis via des conférences internationales débordantes de duplicité). L’intégrisme occidental, c’est tout cela, et dans le même temps, la volonté d’imposer ces redéfinitions trans-genres, ce biologisme indéfiniment progressiste, cette marchandisation de tout, du moindre organe au dernier album musical, faisant du monde un marché où se servir, des rues, des femmes, de la violence et des jours un almanach d’options factuelles à consommer, du jeunisme à la féminitude.

Nos Jihabs présentent cinquante nuances grisâtres ouvrant sur des jeux faussement masochistes mais réellement rentables, nos libertés sont des godemichés en formes de jouets pour bébés, du transhumanisme larvaire, un cyberespace hypnotique, des partouzes du FMI aux transes ahuries sous bières devant des clubs de football pour mercenaires décérébrés diffusés sur des écrans de vacuité. Nos libertés sont des caméras de contrôle au service d’une vidéosurveillance généralisée bientôt complétée par des Drones légalisés, des pointages, des gsm, des ondes Wifi, des filtrages, des traçabilités de tous les instants, des cartes bancaires, du marketing politique, des marques imposées à la vue, un monde de publicités souillant jusqu’à l’inconscient, une novlangue imposant ses ukases, ses interdits du jour (« dérapages », « vivre ensemble », « respect », « tolérance », « différence » et autres coquilles vides chargées de réguler les moeurs et les humeurs), ses transgressions imposées, des codes faits sur mesure par un patronat et des élites culturelles déconnectées de tout éthos, formant un immense consortium de falsification du réel, hostile à toute forme d’intériorité sommée de s’ouvrir au règne d’une transparence aux influences tentaculaires, un atomisme communautariste facilitant les divisions et le contrôle des masses, en bref, une immense aliénation collective qui ne dit pas son nom. Si, reste le droit au blasphème. 

 

Mais sans la moindre orientation spirituelle, sans la moindre éducation religieuse, que peut-il rester d’un blasphème sinon son ombre dédoublée la plus primitive : la profanation. Que faire ? Réétudier, et ce, dès le cours primaire, le Coran, la Bhagavad-Gîtâ, la Bible, les Psaumes de David, Le Livre des Morts, Homère, étudier les racines du chamanisme, de l’antiquité qu’elle soit latine ou égyptienne, étudier toutes les traditions qui ont fondé ce que l’on nomme civilisation plutôt que s’indigner, comprendre plutôt que juger, s’éveiller plutôt que s’endormir devant la nouvelle star, le dernier homme.



13 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 27 février 2015 12:13

    à l’auteur
    Magnifique éloge de l’obscurantisme !
    Au fond, notre civilisation étant ce qu’elle est, mieux vaudrait la détruire, et de toute urgence. C’est du moins ce qu’on peut déduire de cette méditation pseudo-philosophique.
    Vive le Califat ! Viva la muerte !


    • philouie 27 février 2015 12:42

      @Christian Labrune
      Au fond, notre civilisation étant ce qu’elle est, mieux vaudrait la détruire, et de toute urgence.
       
      Bof.
      Elle est en train de s’autodétruire toute seule.


  • kalachnikov lermontov 27 février 2015 12:48

    Salut, Roussot.

    De volée, juste sur ton dernier paragraphe, pas le temps de lire à fond, sorry.

    Donc, il faut de l’anglais dès la maternelle parce que la guerre économique, c’est chaud. Et puis il faudrait que tout enfant parraine un petit enfant fantôme mort à Auschwitz ? Et puis il faut que les enfants fassent une minute de silence pour ch*** et se déclarent ch** ? Et il faut qu’ils étudient la lettre du Guy Moquet en long, large, traviole ? Il faut aussi qu’ils apprennent le genre et autres élucubrations. Et là-dessus, donc, l’étude des religions et de tout ce qui y ressemble ?

    Le temps n’étant pas extensible, je comprends au fond pourquoi les jeunes adultes ont un niveau d’instruction aussi exécrable. Ils ont sans doute passé trop de temps à des conneries sans queue ni tête plutôt que travailler les fondamentaux, afin de les maîtriser.

    Puis, le temps de l’enfance est un temps très important de l’homme, c’est un temps structurant. Le temps où il apprend les fondamentaux et où il joue. Le jeu, ça n’a rien de crétin, c’est une activité qui a plein d’effets, physiques et organiques. Des effets collectifs (socialisation) et individuels (développement/activation des aires cérébrales). D’après vous, ça a quel effet sur le développement cérébral de bambins des attitudes comme passer du temps avec lui, lire des histoires (’le petit prince’, par ex) ou le claquer devant la téloche à longueur de journée ou lui fourrer une console de jeu ou un gadget dans les mains ? Il y a la compagnie humaine qui a été supprimée en route et avec cette compagnie, les rapports humains sont supprimés. Le jeu, ce n’est pas du tout un divertissement, c’est-à-dire un moment devant reposer du travail qui serait la valeur suprême de l’homme.

    Plutôt que bourrer les enfants comme une oie et déporter sur eux leurs problèmes psycho, les adultes seraient inspirés d’entamer une gigantesque psychanalyse de groupe et individuelle.


  • Crab2 27 février 2015 13:20

    Sur Bourdin direct, ce matin Florian Philipot demande que le Gouvernement cesse de participer à la création d’une hiérarchie représentative des musulmans pour se maintenir dans son rôle : appliquer la loi républicaine de 1905
    Jusque là - il à raison, mais …

    Suites :

    Qui est « républicain » peut le moins ?

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/02/qui-est-republicain-peut-le-moins.html

    ou sur

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/02/27/qui-est-%C2%A0republicain%C2%A0-peut-le-moins%C2%A0-5567949.html


  • Paul Leleu 27 février 2015 15:04

    Vous vous trompez radicalement, Thomas Roussot. Votre thèse s’inscrit dans la grande tradition de la Réaction. 

    C’est vous qui niez la « transcendance », et non pas les « occidentaux ». Les religions (à commencer par l’exemple de l’islam) ne croient pas à la transcendance. Pour eux, l’homme est une mécanique sans libre-arbitre. Et c’est pourquoi ils pensent qu’il faut l’encadrer. Pour les réactionnaires, la liberté conduit à la décadance, car, l’homme n’aurait pas de qualités intrinsèques. C’est ce qui s’appelle ne pas croire à la vie. 

    Les religions et les réactions ne croient pas à la vie. Ils ne croient pas en Dieu. Les conservateurs s’imaginent que si on ferme les yeux, et qu’on ne voit plus le Soleil, alors le Soleil cessera d’exister et de nous éclairer. 
    Les religions sont athées, et les réactionnaires matérialistes. Pour eux, la Dieu est une invention humaine, et si les hommes cessent de croire, Dieu cesse d’exister. 
    En vérité, c’est Dieu qui invente l’homme, et non pas le contraire. Donc, vos religieux et réactionnaires ne sont absoluement pas transcendants. Ils sont immanents. Ils ont une vision de l’homme réduite à sa mécanique. L’âme n’existe pas pour eux. Et Dieu est un outil entre les mains des puissants. Ils ne croient pas en Dieu, et ne le révèrent pas. 

    Quant à la Raison, elle n’est pas une idéologie, mais une vérité. D’ailleurs les islamistes se servent de twiter, de l’argent et de la kalachnikof communiste. Preuve qu’une balle de kalach’ obéit à des règles intangibles. Quelle que soit notre religion. Les lois de la Raison. 

    La simple contemplation raisonnable du monde suffit à édicter une morale laïque. A partir des besoins réels de l’homme. Manger. Niam Niam... = pain. Violence. Bobo = stop. Bref, vous voyez, des choses simples et universelles. L’universalisme est une donnée intangible. Nous sommes sur la même Terre ronde, qu tourne, et nous respirons partout le même air. Notre constitution physique est la même. Certes, des gens comme Houellebecq, Céline, ou un récent halluciné saoudiens, pensent que la Terre ne tourne pas. Mais, ils sont dans l’erreur. Quand vous lachez une pièce, elle tombe par terre, cela s’appelle la gravité. 

    Le problème de fond, c’est que la réaction ne croit pas en Dieu. Elle pense comme Freud que Dieu est là pour combler un « vide sprituel ». Cela n’est pas Dieu. Cela s’appelle le polythéisme (grèce ancienne, croyances populaires, anthropologie, capitalisme, etc.) C’est un monde mécanique. Une grande horloge. Aux antipodes de la transcendance. 

    Il vous reste aussi à comprendre que les oligarques arabo-musulmans ne valent pas un clou de plus que les oligarques occidentaux, chinois, indiens ou russes. Ils manipulent leur peuples avec encore plus de cynisme, d’arrogance, d’impérialisme et de violence que leurs homologues occidentaux.

    Enfin, il vous reste à dépasser le stade « houellebecquien ». Qui ne voit de la réalité que ce qu’il veut voir. Pour asséner vos vérités, il faut commencer par nier la résistance spirtuelle des gens en occident. Comme si nous étions tous des zombies. C’est faux. Houellebecq est un jouisseur exilté fiscal. Il aime la littérature, la gloire et l’argent. Ce n’est qu’un titre de gondole. 
    Ses livres passent leur temps à nier la vérité. De l’homme ils ne regardent que les excréments. Ce qui est certes une réalité de l’homme, mais non sa totalité. En niant l’âme de ses contemporains occidentaux et leurs résistances spirituelles, le réactionnaire rate une partie déterminante de la réalité. 

    Si vous regardez une voiture stationnée, vous vous dites : « c’est quand même plus con qu’une bonne vieille charette à cheval ». Ensuite, vous branchez le moteur, et là vous comprenez, que la réalité doit être prise dans son entièreté. 

    L’humanitas grèque était tragique. Elle avait une vision justement mécaniste du monde. Et le christianisme et la modernité, ont apporté la liberté. Je sais que la plupart des « penseurs » ne parviennent pas à penser le christianisme. Mais, il le faudra bien. 

    Quant à votre « humoriste », payé par la république islamique d’iran, il n’est pas inquiété pour humour, mais pour apologie et appels au meurtre. Les mots ont un sens. Quant au fait de rire de la mort des autres, je ne comprends pas très bien de quelle éthique elle est. Est-ce l’avenir du monde, de rire du massacre des autres ? C’est ça la « morale » tellement supérieure de la république islamique d’iran ? Que pensera Dieudonné, quand il se prendra une balle dans le bidon ? 

    Vous mettez un signe égal entre apoligie du meurtre, et critique de la religion. Vous mettez un signe égal entre code pénal, et mise à mort sans procès et sans appel, ni légitimité.
    Vous faites la confusion entre la légitimité du code pénal, basé sur l’intérêt rationnel du peuple réel, et le « stand your ground » des assassins islamistes. 
    Vous mettez un signe égal entre le coupable et la victime !!! Est-ce cela votre huamnitas grèque ou islamique ?! C’est le béaba de la civilisation ! 
    Vous vous inscrivez dans la pensée négationiste de Dieudonné, Faurisson et l’iran, qui procède intellectuellement de cette manière : victime = coupable. Je ne vous juge pas, je qualifie simplement votre courant intellectuel.

    Vous êtes très loin, désolé, d’une pensée de « l’humanitas grèque ». Et plus encore, de la pensée occidentale et moderne, qui a fait notre belle civilisation. Il est possible que vous vous détestiez, mais ne reportez pas ce sentiment sur vos contemporains. Il est possible que vous rejetiez le discernement, mais ne débordez pas cela sur vos contemporains. 

    Il y a de beaux combats intellectuels et spirituels à mener. Et je trouve que vous perdez votre énergie en bile noire. Commencez simplement par accorder le bénéfice du doute à votre voisin, au lieu de vous prosterner dans les spectacles de Dieudonné. Commencez par regarder votre voisin, blanc, beauf, moyen, invisible, avec un début de regard humain. Et voyez Dieu qui vit en lui. Ou au moins quelque chose de transcendant. Mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. 


    Cordialement quand-même, malgré la côté un peu « brut » de ma réponse. Je suis fatigué pour la reprendre mieux. Donc, vous pourrez faire un peu le tri dans mes excès de langage. Ou même me les reprocher. Mais au-moins, je vous ai répondu avec mes tripes. Oui, les « tripes » qui continuent de vivre, quoi qu’on en croit.

  • Jason Jason 27 février 2015 17:35

    Mon pauvre M. Roussot,

    Vous mélangez tellement tout et dans une telle logorrhée que j’en reste coi.

    Mais, je vous ai lu. Ce fut difficile. Et je m’en tiendrai à votre remarque (presque) liminaire : "À l’occasion de l’affaire « Charlie » (une tuerie qui n’aura qu’à peine retenu l’attention dans des dizaines de pays déstabilisés par nos multiples ingérences, et où meurent lors d’attentats à peu près quotidiens des centaines de civils), l’on a pu observer le plus absurde recours à une terminologie relevant du sacré : « 

    Vous déplorez la référence au sacré dans un exemple précis. Cela vous choque que des gens puissent décider spontanément qu’un symbole soit sacré. Mais les populations, vous, moi, peuvent inventer le sacré qui leur convient. L’histoire humaine regorge d’exemples.

    Pourquoi le sacré serait-il codifié par quelques-uns ? ou tiré d’une doxa, filtré, calibré, imposé. Dans le cas que vous citez il y a eu spontanément, sous le coup de l’émotion, d’un grand choc, un appel à la notion de sacré. Et puis, il y a des sacrés qui apparaissent et qui disparaissent. Mais c’est lorsque les sacrés se font concurrence que les guerres de religion voient le jour.

    Restons-en là.


    • Jason Jason 27 février 2015 18:07

      @oncle archibald

      Oncle Archibald coquin de sort
      fit de sa majesté la mort
      la rencon-on-tre
      la rencon-on-tre
      etc.
      Ca aussi c’est de lui. J’ai oublié le reste.

      Merci d’évoquer (d’invoquer) le grand homme.


  • bakerstreet bakerstreet 27 février 2015 18:43

    Vos mots sont faux, inversés, et vos sophismes, vos raccourcis et vos approximations ne peuvent abuser que les imbéciles


    • philouie 27 février 2015 19:36

      @bakerstreet
      Moi j’ai bien aimé l’introduction , pas vous ? :
       
      Le moralisme progressiste, égalitariste, matérialiste, faussement laïc et universaliste, s’avance violemment aux quatre coins du monde, paré des ailes du pacifisme, dans un premier temps d’abord. Quand le bombardement médiatico-politique ne suffit pas, ce sont pourtant des bombes bien de chez nous qui pleuvent assez rapidement sur les peuples récalcitrants, les prétextes ne manquant jamais, et à défaut, on finit par les inventer. L’idéal technocratique, individualiste et au final nihiliste (à savoir refusant toute idée de transcendance authentique) sous-tendant l’édifice occidental, se déverse à travers tous ses vecteurs communicationnels, unis dans une même haine du fait religieux ainsi que des modes d’organisation ne se soumettant pas au joug de cette influence infatuée se voulant sans bornes ni interdits.


    • philouie 27 février 2015 19:38

      @philouie
      cette influence infatuée se voulant sans bornes ni interdits.
       
      le charlisme, donc.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 27 février 2015 19:23
     Yep , l’intelligentsia française 
    a toujours eu cette propension à la collaboration et à la soumission qui est sa marque de fabrique.
    Nos éduqués a l’échine si courbe ont admiré les totalitarismes les plus féroces ;Rappelez vous les odes aux khmers rouges ou à Khomeiny !Alors l’islam salafiste vous pensez, s’ils vont lui trouver des excuses jusque dans le comportement de sociétés ou eux les intellos vivent repus culs au chaud et petite conscience bien récurée .
    asinus :ne varietur 

  • ddacoudre ddacoudre 28 février 2015 09:08

    bonjour thomas

    voilà une analyse audacieuse du revers de la médaille occidentale qui c’est construite un nouveau Dieu l’économie et qui détermine par son nouveau et universel langage le calcul le prix de la terre, et qui fière de sa prouesse ne mesure pas qu’elle détermine ainsi sa propre finitude qui a pour conséquence d’invalider tout ce en quoi elle croit aussi fermement que n’importe lequel des intégristes obscurantiste.
    tu poses une problématique insoluble puisque tu invites à comprendre en permanence le sens de nos existences. la difficulté étant de comprendre pour quelles raisons les choses existent, puisque la nature les a retenue comme une possibilité issus des milliers de perceptions qui nous échappent, car nous sommes des êtres lents. il n’y a pas à craindre de la science, ce n’est pas le stylo qui est dangereux ou internet, mais l’ignorance de ceux à qui nous les mettons à disposition non pour vivre mieux, mais pour faire de l’argent. Notre monde culturel porte en lui sa propre régulation de l’espèce qui n’est pas forcément ni la guerre ni les maladies épidémiques, mais des conditions défavorables au développement du renouvellement de son espèce (les pays riches ne procréent pas au delà de 2, signe que l’environnement n’est pas favorable alors que nous nous pensons vivre une existence idyllique). il ne nous appartient pas de disposer d’une solution, mais comprendre certainement. je te rejoins donc quand tu indiques la nécessité d’apprendre. aujourd’hui notre enseignement n’est qu’un enseignement mercantiliste qui pare au plus presser maintenir a flot nos capacités à produire si nous n’avons pas à nous en plaindre malgré les imperfections de cette croyance dans le calcul, les Savoirs nécessaire pour comprendre l’existence ne peuvent se contenir dans notre organisation de l’enseignement. si je suis bien d’accord que connaitre l’essence de notre pensé contemporaine et un atout au raisonnement sur soi et au regard sur le monde il faut pouvoir s’enseigner durant toute l’existence pour ne pas se retrouver avec des cerveaux vides qui ne savent que compter une monnaie virtuelle qui est aussi vide que ce qu’est le cerveau de ce qui y croient.

    l’actuelle situation créé par les opposant à l’occident n’est pas sans poser des problèmes de fond, l’humain poursuit une existence dynamique que seul les éléments observables qu’il peut comprendre arrête. sa seule certitude est d’être sur cette terre pour croitre, dans cette dynamique se sont créés nos idéaux avec comme but la domination sélective inné qui revient sans cesse sous des formes paradigmatiques que l’on ne reconnait plus, alors pourquoi les opposants à l’occident ne trouvent comme idéal qu’un retour vers des formes archaïques qui nient l’apport de tous les développements humains qui l’on précédé, pour croire en une finitude qui n’est pas plus juste que celle de nos biblistes économiques. j’ai quelques idées la dessus mais j’ai assez écrit

    je te remercie pour cet article il n’est pas courant de voir des gens s’élever contre la doxa.Télévision : de l’info sans infos

    http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html

    cordialement.


  • Darkhaiker Darkhaiker 1er mars 2015 18:52

    Comme souvent, la critique, qui, en ces temps maudits d’avant-guerre, n’est plus aussi facile qu’il y paraît, est globalement juste, mais ne fait que dénoncer la folie criminelle du négationnisme culturel totalitaire mou occidental, que tout le monde subit universellement, sans exception, dans les ruines de son intériorité et de sa nature (…) Merci d’y porter un fer chaud.

    Les causes profondes ou simples doivent être déterrées hors théorie globale des décadences : les raisons de la déraison remontent effectivement à certains abandons et trahisons. Évidemment la culture, la vraie, dont il s’agit, dans ses formes diversifiées, est centrale, le seul centre des circonférences des maux qui nous suppriment méthodiquement. Il faut donc la défendre autrement que par de brefs rappels thématiques en catalogue ou slogans.


    Nous n’en sommes plus à la politique ni à la philosophie : nous sommes en guerre culturelle dure. Et la question n’est plus celle d’une défense de valeurs, mais de parer au génocide culturel incarné, personnel, humain en cours. Les valeurs se défendent toutes seules à une condition : les incarner, non à l’extérieur au niveau de la puissance, mais à l’intérieur, dans l’énergie transhumaine du don et de la parole, face au néant qui monte. C’est pourquoi notre culture a besoin d’un retour aux sources, d’une renaissance qui offre une confiance qui ne s’achète pas.


    Mais vous êtes en guerre, et vous excluez la moitié du cœur de notre culture européenne : le cœur chrétien primitif. Que diriez vous les grecs étaient oubliés ? Vous parlez des grecs et oubliez les celtes (…) Alors que le moteur éternel du vaisseau amiral, que vous taisez (en bon nietzschéen conforme ?) a crée notre histoire ouverte, hors philosophie de l’histoire.


    Nous ne sommes pas des petits soldats : des soudards nous massacrent dans la métaphysique même de notre culture. J’espère qu’à travers vos « aveuglements » et votre rage légitime, vous ne finirez pas comme un de leur allié objectif, en bon réaliste.

    Hélas, de la même manière qu’il n’y aucune agressivité ni aucun jugement de valeur dans mon modeste commentaire, je n’ai pas d’illusion sur votre pavillon... Mais j’aime la vigueur, le style et la témérité de votre article, que je soutiens, en dehors des réserves émises. Merci pour elle, notre culture éternelle d’Europe. Vous, au moins, vous sortez de la citadelle assiégée, personne ne peut vous l’enlever. Vous ne vous contentez pas de crier au feu. Alors bon vent pour de futurs dialogues peut-être ? Qui sait ?



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