samedi 6 février 2016 - par Bruno Guigue

L’orthographe, c’est l’hygiène de la langue

Ne nous leurrons pas : cette ahurissante « réforme de l’orthographe » n’est pas une bévue socialiste de plus, mais la dernière étape d’un vaste chantier de démolition. Car, depuis des années, le gouvernement s’acharne contre ce qui fonde la transmission même du savoir scolaire : l’acquisition des connaissances par l’apprentissage de règles communes. Relâchement de la discipline et banalisation de l’incivisme, tyrannie des parents d’élèves (désormais indemnisés pour siéger aux conseils de classe), dissolution des savoirs disciplinaires au profit d’une « interdisciplinarité » vaseuse, suppression des classes bilingues, des langues anciennes et des bourses à caractère méritoire jugées « élitistes », mise en cause de la notation chiffrée au motif qu’elle serait « blessante » : toutes ces mesures sapent la légitimité de l’institution scolaire au moment même où la dictature du Tout-Marché accroît les inégalités sociales et pénalise les enfants issus des milieux modestes.

Pour parachever cette œuvre destructrice, il ne manquait plus, en effet, que la réforme de l’orthographe : parce qu’elle serait « trop difficile », parce qu’elle ne sert à rien, parce que l’écriture SMS, au fond, est l’écriture de demain, parce que la langue nationale est le dernier réduit d’un « souverainisme » abhorré, parce que le « fond », paraît-il, est plus important que la « forme », l’écriture de 2 400 mots sera désormais « simplifiée ». Mais c’est oublier qu’une langue est un code culturel partagé dont l’acquisition rend possible le vivre-ensemble, qu’il n’y a pas de société muette et que pour dialoguer il est impératif de se comprendre, c’est-à-dire de pratiquer la même langue, obéissant aux mêmes règles. Bref, c’est oublier que l’orthographe, avec la grammaire dont elle est la sœur-jumelle, est l’hygiène de la langue. Car l’orthographe ne se contente pas de déterminer des règles intangibles en fixant la norme, précisément, de « l’écriture droite ». Elle témoigne aussi des origines multiples, et pas seulement gréco-romaines, de la langue française : il n’y a pas d’étymologie sans orthographe, et ignorer l’orthographe, c’est insulter ses origines linguistiques. Mieux encore, c’est l’orthographe, par sa rigueur, qui autorise la subtilité de la langue française, qui favorise l’expression de la nuance, qui pare notre langue de mille couleurs chatoyantes. Manifestement, on finit par oublier ce qui pourtant tombe sous le sens : fruit d’une longue maturation culturelle, l’orthographe est ce qui ne se réforme pas.

Croyant atténuer la portée de cette réforme, nos dirigeants ont cru bon d’ajouter qu’en fait, désormais, « plusieurs orthographes seraient possibles pour un même mot ». Comme si ce n’était pas pire, précisément ! En torturant à loisir l’écriture de 2400 mots, en autorisant tout et son contraire, le message passé aux jeunes générations est catastrophique : il signifie que c’est sans importance, que c’est la même chose, d’écrire « oignon » ou « ognon ». Comment mener un travail pédagogique digne de ce nom si le fondement de toute pédagogie, la langue commune, se prête désormais, avec la bénédiction officielle, à des variations individuelles, au gré de la fantaisie de chacun ou sous l’effet d’une ignorance banalisée ? Comment lutter, pédagogiquement, contre la sous-culture de l’à-peu-près ou le mythe selon lequel, linguistiquement, tout se vaut ? Cette réforme de l’orthographe, en réalité, est la négation même de l’orthographe, c’est-à-dire la négation du concept même du « bien-écrire ». Si l’on peut écrire le même mot de plusieurs façons, alors à quoi servirait-il de l’apprendre ? Et que faudra-t-il apprendre ? Les deux ou trois façons de l’écrire ? Où est alors la simplification recherchée ? Et quelle sera la prochaine étape ? L’écriture SMS comme langue officielle de la République et « Twitter » en guise de Journal Officiel ?

L’on perçoit, du coup, la cohérence perverse de cette « réforme de l’orthographe » avec la précédente réforme, celle de la dictée. La priorité, nous disait-on, était de « réformer la dictée pour arrêter « le cycle infernal de la peur de la faute ». Comment ? En faisant de l’évaluation des élèves un acte positif, et non plus un acte négatif. En distribuant un « plus » lorsqu’une faute n’a pas été commise, et un « moins » lorsqu’elle l’a été. Quand un élève, dans une dictée, fait une faute lexicale (« siel » au lieu de « ciel ») il a un point en moins. Mais si, dans la même copie, il fait correctement un accord (« les nuages »), il a un point en plus. Autrement dit, on entend valoriser systématiquement l’absence de faute, de manière à « encourager » l’élève dans sa progression. Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste, pourtant, pour voir que cette méthode d’évaluation est une aberration pédagogique. Ce n’est pas en passant de la pommade sur l’ego blessé des enfants (et de leurs parents) qu’on enrayera la dégradation du rapport à l’écrit. On peut s’accommoder de cette situation en considérant que l’orthographe de nos élèves est celle de demain, et enfouir sa tête dans le sable. Mais casser le thermomètre ne fera pas chuter la fièvre du malade.

Car la langue, faut-il le rappeler, est un code symbolique dont nous apprenons le maniement en bénéficiant des corrections de nos aînés. Aussi ancienne que l’écriture, la dictée est simplement la meilleure façon de vérifier si ces corrections ont porté leurs fruits. C’est pourquoi la dictée n’est pas un jeu où l’on ne ferait que des gagnants sous prétexte de ne vexer personne. Tout au contraire, elle est ce moment de la scolarité où l’on s’assure que les futurs citoyens utilisent la même langue. Elle traduit un double engagement : celui des maîtres, qui s’engagent à transmettre à leurs élèves les règles de la langue ; celui des élèves, qui s’engagent à respecter ces règles. Mais à quoi bon faire des dictées si l’orthographe n’est plus qu’une variable d’ajustement, une sorte d’option laissée au caprice individuel, un « truc ringard » dont on peut s’affranchir à moindres frais ? Nos dirigeants le savent bien : la démolition du savoir classique, propice au libre exercice de la pensée, passe par la dissolution du lexique dans un salmigondis « high tech ». Cette dissolution programmée de la langue française, dernier bastion d’une souveraineté haïe, exige la pulvérisation des règles linguistiques et le repli sur les idiomes tribaux, conditions requises de la balkanisation de la société sous l’égide du Capital. Opération réussie pour les tâcherons socialistes : le grand chantier de démolition touche à sa fin.



155 réactions


  • Passante Passante 6 février 2016 09:17

    go kitchen najat..


    • Mowgli 7 février 2016 10:41

      @Passante

      Permettez-moi de completer :

      Trabadja, la moukère, trabdja bono
      Trempe ton cul dans la soupière, pour voir si c’est chaud


    • Sarah 10 février 2016 18:02

      @Passante
       

      @Passante

       

      Cette réforme reflète le mépris des soi-disant « élites » pour le peuple, selon eux, incapable d’apprendre et de s’instruire.


      Elle me fait penser à la manière de parler des chefs communistes ou gauchistes qu’on entend dans les discours des années 1970. : ils affectaient de mal parler ou de parler vulgairement pour "faire peuple", alors que le peuple s’efforçait de parler correctement et d’apprendre le bien-parler à ses enfants pour qu’ils réussissent plus tard dans la vie.


  • Francis, agnotologue JL 6 février 2016 09:43

    Bonjour Bruno Guigue,

     
    tout à fait d’accord avec vous.
     
    Mais il n’y a pas que l’orthographe, il y aussi la prononciation, et dans les médias, c’est à hurler : les ’s’ qui se prononcent ’z’, les européens qui deviennent mal oreusement des oropéens, etc, etc.
     
    Prendre prétexte de la déliquescence de la pratique de l’orthographe pour la réformer c’est se prévaloir de ses turpitudes. C’est du libéralisme pervers, si vous me passez ce pléonasme.
     
    A coté de ça, ou peut-être dans le même esprit : Sarkozy qui argumente contre les paquets de cigarettes neutres - fini les marques tapageuses - au motif que ça nous amènerait dans la foulée, des fromages en emballages neutres, des vins en bouteilles neutres, etc, etc.
     
    Les seules valeurs qu’il conviendrait de respecter aujourd’hui, que ce soit avec le PS ou le LR sont les valeurs commerciales.

    ’’Le libéralisme économique préside tous les imaginaires’’ disait Edouard Glissant : on en a encore avec cette affaire, une belle démonstration.

  • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 10:22

    Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....

    Pas d’accents, une conjugaison simple, un « you » unique pour le premier
    et une prononciation qui respecte toutes les lettres... 

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 10:24

      Ce n’est pas un question d’hygiène mais d’efficacité et de simplicité....


    • Fergus Fergus 6 février 2016 11:38

      Bonjour, L’enfoiré

      Certes, pas d’accent en anglais, mais pour ce qui est de la prononciation, elle varie considérablement du Sussex à l’Ecosse en passant par le Pays de Galles.

      Et toutes les lettres sont-elles prononcées ? Certainement pas.

      Et que dire des titres du groupe Slade dont les titres sont écrits comme est parlée la langue ? Des exemples : Cum On Feel The Noize ; Coz I Luv You ; Take Me Bak Ome ; Skweeze Me, Pleeze Me ; Mama Weer All Crazee Now ; Look Wot You Dun...


    • Fergus Fergus 6 février 2016 11:43

      Bonjour, Capitaine

      Pas faux ! smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 13:50

      @Fergus, 

       
      Bien d’accord pour la prononciation, Fergus, c’est pour cela qu’il y a le globish. 
      C’est à dire une langue qui s’adapte à tous les usages pour tous.
      Le français est une langue difficile qui ne s’adapte pas pour devenir un interface.
       
      Ma langue maternelle est le français, j’aime ma langue, mais je me mets à la place de celui qui doit l’apprendre. 
      Combien d’années faut-il pour assimiler toutes les exceptions de la langue française qui annulent les règles ? Pourquoi pour une raison de masochisme ?
      Le son « o » qui devient pafois « eau », « au », « ho ».
      Je ne cite que cet exemple mais il y en a des dizaines. 
      Dans la semaine, je regardais le film « Minuit à Paris » de Woody Allen en version originale sans lires les sous-titrées. Certains acteurs, il n’y avait aucun problème pour les comprendre et certains mangeaient leurs mots. 
      Dans un article, je posais la question faut-il « défendre une langue ou un dialecte » lors du deuxième forum mondial de la langue française à Liège. Le commissaire général citait les points important pour faire rayonner une langue :
      • la créativité 
      • le développement économique, technologique et culturel
      • les contacts et les connivences
      • le dynamisme pour contrer le monde anglophone
      • faciliter ses règles et le moins d’exceptions possibles. 
      • clarté et la bonne formulation
      • volonté politique
       La prononciation même du français est différente au Canada, en Suisse, en Belgique...
       Je suis sûr qu’un Breton a ses expressions propres qui ne seront pas comprises par un Parisien... 

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 13:57

      Désolé de paraître un peu trouble-fête pour l’auteur de cet article qui voit de l’hygiène dans l’orthographe.

      Dire ce genre de chose sur un site français, n’a pas l’heur de recevoir les applaudissements, mais il faut reconnaitre (sans le ^) les choses honnêtement. Les accents circonflexes sont loin d’être le pire des problèmes pour assimiler notre langue. 
      Faudra peut être un autre moustique Ziga qui fasse le transfert de l’orthographe dans les générations suivantes. smiley 

    • flesh flesh 6 février 2016 15:08

      @L’enfoiré


      « Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....
      Pas d’accents, une conjugaison simple, un « you » unique pour le premier
      et une prononciation qui respecte toutes les lettres ». (sic)

      Hum.... pour l’espagnol nous sommes d’accord, mais pour l’anglais vous n’avez pas l’air de savoir de quoi vous parlez... c’est 10 fois pire qu’en français ! 


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 15:26

      @flesh
       Je pense que l’à vous déconner vraiment.

       Avez-vous déjà vu un clavier QWERTY de votre vie ?
       Mais je ne vais pas vous brusquer sur cette antenne.
       Cela ne sert à rien de chercher dans l’histoire, l’orthographe anglaise n’est pas aussi embourbée que la française.
        Elle évolue... prenez un dictionnaire Harraps dans les mains d’il y a quelques années et comparez avec celle d’aujourd’hui... 

    • flesh flesh 6 février 2016 16:00
      Oui vous avez peut être raison en fait, l’ anglais aurait bien une « prononciation qui respecte toutes les lettres », comme le montre très bien par exemple (parmi des milliers d’exemples) la prononciation de -OUGH :

      though : /oʊ/ as in toe (other examples : dough)
      tough : /ʌf/ as in cuff (other examples : rough, enough, and the name (but not the word) Hough)
      cough : /ɒf/ as in off (other examples : trough, Gough (name, some pronunciations))
      hiccough (a now uncommon variant of hiccup) : /ʌp/ as in up (unique)
      plough : /aʊ/ as in cow (other examples : sough, drought, bough, doughty, and the names Slough and Doughty)
      through : /uː/ as in blue
      nought : /ɔː/ as in caught (other examples : ought, sought, thought, brought)
      lough : /ɒx/ with a velar fricative like the ch in loch
      borough : /ə/ (other examples : thorough, names ending in -borough)
      hough : /ɒk/ (more commonly spelt « hock » now)

      Si vous comprenez un peu l’anglais, je vous conseille vivement l’article de Wikipedia sur le sujet écrit par des anglophones, il est très instructif :


      Mais si vous ramez à comprendre ce texte (et surtout à le lire à haute voix) la version française est disponible. 

      Cordialement, from London (LON-DEUN et non pas LON-DON)


    • popov 6 février 2016 16:27

      @flesh

       
      Pourquoi l’orthographe anglaise est-elle si compliquée ?
       
      Prenez le « gh » de « tough », le « o » de « women » et le « ti » de « action », vous obtenez « ghoti » qui se prononce « fish ».

    • flesh flesh 6 février 2016 16:46

      bonjour popov,


      ce n’était pas ma question mais le titre d’un lien.

      Oui, ghothi est un des exemples les plus célebres cités par les défenseurs d’une réforme de l’orthographe anglaise qui en a bien besoin. 

      Cordialement

    • Laurent 47 6 février 2016 18:47

      @L’enfoiré
      Sauf l’accent tonique ( ’ ) et la tilde ( ñ ), ainsi que le point d’interrogation ou d’exclamation à l’envers au début d’une phrase, pour l’espagnol. Quant à la prononciation, les lettres J, X, V, C G, R, U ne se prononcent pas comme en français, et les voyelles se prononcent différemment quand elles sont avec un accent tonique ? Et le N se prononce GN s’il est est surmonté d’une tilde

      Pour ce qui est de la conjugaison en espagnol, est est aussi complexe que la française, car c’est une langue latine ! Il ne suffit pas de mettre des A ou des O à la fin de chaque mot !

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 février 2016 18:59

      @dear flesh,


       Let me use english to answer you...
       I think that we are not speaking of the same thing.
       I never say that the pronounciation is easy in english.
       There are a lot of ways to pronounce the same letters. It’s always easier to read an english text than hearing it by someone who is not aware of the difficulty for a stranger. 
       I was replying about the accents which are not existing on a Qwerty keyboard and thus using the language..
       All languages have to be permenantly updated.
       But due to the « French academy », there is a obstruction.
       If tµyou are reading this item you’ll see that he is merging political reasons and language usages.
       I’ll read the link about the Wikipedia text concerning the english orthograpy. Thanks for it.
       You have to know that more then years ago, I had daily contacts with american, english and dutch people.
       Nowaday, it’s no more the case and I’am loosing the practice.
       You know what this lack can give.
       Some vocabulary words have to be recovered in the deapness of my memory.. smiley

      Have a nice evening

    • damocles damocles 7 février 2016 05:20

      @L’enfoiré
       Leicester = leister , vaughan = vaun .....toutes les lettres ?


      L’ anglais , ça s’ecrit « elastic » et ça se pronnonce « caoutchouc » ...disait mon oncle ...

    • Mowgli 7 février 2016 11:02

      @L’enfoiré
      « Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....
      Pas d’accents »

      Coño !

      « une conjugaison simple »

      Conjuguez-moi donc « tener » au subjonctif futur. Oui, ça existe, en espagnol, le subjonctif futur.

      « une prononciation qui respecte toutes les lettres »
      Prononcez-moi donc « knight ».
      Et maintenant « aborigine »
      Et maintenant « featherstonehaugh »


    • Mowgli 8 février 2016 11:56

      @flesh
      « Cordialement, from London (LON-DEUN et non pas LON-DON) »

      En fait, c’est LAN-DEUN et non pas LON-DEUN, mais on ne va pas se bouffer le nez pour ça


  • Plus robert que Redford 6 février 2016 10:48

    L’orthographe et la grammaire sont le code de la route de l’écriture...

    Simplifions le code de la route, que, finalement, chacun pourra adapter à son usage personnel...

    Ca va péter grâve au premier carrefour, c’est sûr !

    Il est vrai qu’un accident typographique fera moins de morts

    Quoique...


  • Passante Passante 6 février 2016 11:04

    puis ça rend les choses difficiles, se battre sur des fronts parallèles

    donc ne pas perdre le nord :
    commencer par exemple tous les discours par :

    « charlie ? qui c’est charlie !?.. c’est quoi encore ce bataclan ? » ..

    pour se recentrer sur l’essentiel :
    la junte (il faut, de fait, perquisitionner les choses par leurs noms) 
    la junte, au pouvoir, et à l’œuvre.

    • Passante Passante 6 février 2016 11:33
      c’est dans un tout, 
      et déjà rien qu’à l’échelle du mammouth microsofté à la criée des souks texans,
      y ajouter surtout  : 
      ce qu’ils ont perquisitionné il y a peu, cop 21 : « les têtes écolos ».
      les accents circonflexes des forêts sont déjà là -
      il s’agit, entre autres, désormais, de faire disparaître 
      jusqu’aux traces du monde qu’on efface,
      toute décision sur l’écriture est acte royal,corps de la nation en jeu, 
      une misérable incisive ne cachera pas cette mâchoire.


  • tf1Groupie 6 février 2016 11:08

    Un article retrograde comme on en voit souvent dès qu’on change 3 règles d’orthographe.

    Par exemple le commentaire sur le langage SMS qui en fait est resté marginal.


    • AlainV AlainV 6 février 2016 19:20

      @tf1Groupie

      Tout arrive. Je suis rarement d’accord avec vous, tf1Groupie, sauf cette fois.


    • Julien30 Julien30 6 février 2016 23:31

      @tf1Groupie
      Allez voir sur des forums où des jeunes s’expriment, faites le test comme moi et vous verrez si le langage SMS est resté marginal, vous n’allez pas être déçu.


    • julius 1ER 8 février 2016 08:06

      @Julien30


      le langage est un code .. pourquoi ne pas admettre une fois pour toutes que le texto et le SMS sont un dialecte à part entière et non pas du français classique ???? 

      on ne va pas reprocher à des gens de parler du patois bressan ou basque et leur dire que ce n’est
      pas du « bon » français !!!

  • Aristide Aristide 6 février 2016 11:13

    Encore un article où la mesure saute au yeux. Voilà donc que l’abandon marginal de quelques accents devient le symbole de tous les abandons. 


    On trouve ici ou là des chevaliers de l’orthographe qui défendent le mur contre le mûr, le jeune contre le jeûne, ... ils n’ont pas eu la curiosité de lire la réforme, trop longue lecture de ces quelques pages surement, ils préfèrent proférer des bêtises. Car ces cas d’homophonie sont exclus de la réforme. 

    Le nénuphar de notre enfance va laisser place à nénufar. Bizarre que l’on corrige une erreur récente qui attribuait une étymologie grecque à ce mot arabe. Enfin, les deux orthographes seront autorisées jetant un pont entre les deux rives de la méditerranée.

    En parlant de pont, voilà donc que hier sur France Inter, une technique particulière a été mise en évidence par un chroniqueur du matin, le « block and bridge ». J’ai déjà accompli l’irréparable en reprenant ce terme anglais qui désigne une méthode consistant à dévaloriser un avis, un acte quelconque en établissant un pont entre deux sujets. 

    L’utilisation de ce procédé est flagrant dans cet article, comme donc ne pas annoncer l’abandon complet de la civilisation par la réforme bien modeste de quelques règles orthographiques. A la manière du « qui vole un œuf et le boeuf ensuite », ou « qui fume du hash avant de se piquer à l’héroïne », ... l’auteur ne manque pas d’en appeler à la dissolution programmée de la langue, rien que cela.

    En conclusion, je dirais que toutes les réformes aussi justifiées ou injustifiées soient elles, devront passer l’épreuve de l’usage, il est fort à parier que le nénuphar ne perde pas demain son ph, et que quelques accents circonflexes résistent à cette fin annoncée à grand renforts de trompette sur la décadence de notre civilisation.



    • Jason Jason 6 février 2016 11:21

      @Aristide

      Très bien dit. L’orthographe tant vantée, avec ses terreurs et ses erreurs continuera à créer incertitudes et craintes.


  • Jason Jason 6 février 2016 11:14

    On assiste à une levée de boucliers des conservateurs et à des frayeurs qui touchent à la paranoïa.

    Chacun peut retourner à ses tables de conjugaisons, et chérir toutes les anomalies qu’on rencontre dans l’excellente grammaire de Grevisse, avec ses 1400 pages. Si vous allez à l’étranger n’oubliez pas de l’emmener dans vos bagages.

    Réformer fait toujours peur dans ce cas, mais c’est souvent nécessaire. Avec bientôt 8 milliards d’habitants sur la terre, la français risque de se retrouver comme une curiosité folklorique.

    Et si les français sortaient de leur coquille franchouillarde ?


    • rosemar rosemar 6 février 2016 11:30

      @Jason


      Une réforme doit être cohérente... or, cette réforme admet la suppression de l’accent circonflexe sur les voyelles « i » et u" et le conserve sur les autres voyelles : pourquoi ? On ne sait pas trop...Notre langue est riche d’un passé prestigieux, la plupart des mots viennent du latin et du grec, et l’accent circonflexe a une signification, car il est un rappel de l’étymologie des mots...


    • Jason Jason 6 février 2016 11:36

      @rosemar

      Parce que c’est une réforme bidon. Le problème est ailleurs. Le rappel à l’étymologie pour les pédants et les vaniteux. Tournons la page !


    • Fergus Fergus 6 février 2016 11:42

      Bonjour, Jason

      La réforme « imposée » est stupide dès lors que la langue se réforme seule par les usages. Dès lors, pourquoi imposer des changements ? D’autres réformes du même type sont restées lettre morte dans le passé pour de nombreux mots. Seuls ont évolué les mots qui étaient de toute façon appelés à évoluer dans le cadre de l’usage.


    • rosemar rosemar 6 février 2016 11:45

      @Jason

      Il ne s’agit ni de vanité, ni de pédantisme, mais d’une préservation de notre langue, et une référence à un passé qui nous construit : arrêtons de détruire notre culture et nos valeurs !
      La grammaire, l’orthographe ont été sacrifiées dans l’enseignement, ces dernières décennies : on en voit le résultat !!

    • Passante Passante 6 février 2016 12:01

      @rosemar


      merci, ok, donc on garde les forêts..
      malgré la brulure, 
      mais les maraichers quelle misère... tout ce disparaitre

      qui me parlait de ces histoires de non-changement quant aux points sur le « i » déjà... y’a deux mille ans ?

    • Aristide Aristide 6 février 2016 12:02

      @rosemar


      Cette réforme admet la suppression de l’accent circonflexe sur les voyelles « i » et u« et le conserve sur les autres voyelles : pourquoi ? On ne sait pas trop...

      Et bien si on sait, mais il faut faire un petit effort et aller à la source de la réforme en place de chercher des articles plus ou moins bien documentés. La voilà la source de cette réforme .


      Pour vous éviter un effort surhumain ( sans tiret) voilà quelques élements qui ne manqueront pas de dissiper ce »On ne sait pas trop«  :

       »L’accent circonflexe représente une importante difficulté de l’orthographe du français, et même l’usage des personnes instruites est loin d’être satisfaisant à cet égard. 

      L’emploi incohérent et arbitraire de cet accent empêche tout enseignement systématique ou historique. Les justifications étymologiques ou historiques ne s’appliquent pas toujours : par exemple, la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification. Il n’est pas constant à l’intérieur d’une même famille : jeûner, déjeuner ; côte, coteau ; grâce, gracieux ; mêler, mélange ; icône, iconoclaste, ni même dans la conjugaison de certains verbes (être, êtes, était, étant). De sorte que des mots dont l’histoire est tout à fait parallèle sont traités différemment : mû, mais su, tu, vu, etc. ; plaît, mais tait.

      L’usage du circonflexe pour noter une prononciation est loin d’être cohérent : bateau, château ; noirâtre, pédiatre ; zone, clone, aumône ; atome, monôme. Sur la voyelle e, le circonflexe n’indique pas, dans une élocution normale, une valeur différente de celle de l’accent grave (ou aigu dans quelques cas) : comparer il mêle, il harcèle ; même, thème ; chrême, crème ; trêve, grève ; prêt, secret ; vêtir, vétille. Si certains locuteurs ont le sentiment d’une différence phonétique entre a et â, o et ô, è ou é et ê, ces oppositions n’ont pas de réalité sur les voyelles i et u (comparer cime, abîme ; haine, chaîne ; voûte, route, croûte ; huche, bûche ; bout, moût, etc.) L’accent circonflexe, enfin, ne marque le timbre ou la durée des voyelles que dans une minorité des mots où il apparaît, et seulement en syllabe accentuée (tonique) ; les distinctions concernées sont elles-mêmes en voie de disparition rapide. 

      Certes, le circonflexe paraît à certains inséparable de l’image visuelle de quelques mots et suscite même des investissements affectifs (mais aucun adulte, rappelons le, ne sera tenu de renoncer à l’utiliser).

      Dès lors, si le maintien du circonflexe peut se justifier dans certains cas, il ne convient pas d’en rester à la situation actuelle : l’amélioration de la graphie à ce sujet passe donc par une réduction du nombre de cas où le circonflexe est utilisé. (Voir Règle 4 ; Recommandation 4.) "

      Voilà, voilà (avec accent grave) ... 

    • Jason Jason 6 février 2016 12:04

      @rocla+

      C’est un mec qui a beaucoup travaillé. Heureusement pour lui, il a pas eu besoin de faire grève.


    • Passante Passante 6 février 2016 12:13

      la question devient : mamzelle najat sait-elle, ou ne sait-elle pas, qu’elle se balade dans un bled où, jouer avec le point du « i », c’est, de tradition, dire : « ce qui est écrit ne sera plus »... ? 

      de quel texte s’agit-il ? c’est partout lisible autour, à l’œuvre, en cours, les urgences, vous comprenez.


    • rosemar rosemar 6 février 2016 12:20

      @Aristide


      Bien sûr, il existe de nombreuses exceptions dans la langue française, mais il n’empêche, l’accent circonflexe est le plus souvent relié à une étymologie...

      Par exemple, les mots « maître, maîtresse » appartiennent à la même famille que les termes « magistral, magistère »... L’accent circonflexe marque soit la disparition d’un « s », soit une voyelle longue ancienne...

    • Aristide Aristide 6 février 2016 12:38

      @rosemar


      Visiblement vous n’avez pas lu les attendus de l’Académie sur cette usage assez disparate. Mais bon, si l’affirmation d’à peu près vous suffit.

      Voilà ce que dit l’académie sur le s : « la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification.... »

      Vous disposez du lien sur l’article si vous ne voulez pas continuer à ignorer les raisons assez évidentes et compréhensibles de ces simplifications. Mais vous pouvez continuer à affirmer des contre vérités ( avec ou sans tiret, les deux orthographes sont autorisées), 



    • rosemar rosemar 6 février 2016 12:54
      Vous n’avez pas lu mon message, Aristide

      il existe des exceptions, je le redis mais de nombreux accents circonflexes sont reliés à une étymologie...

      Attention au genre du mot « usage », c’est un mot masculin, puisqu’on parle d’orthographe ! 

      CET USAGE





    • Aristide Aristide 6 février 2016 13:42

      @rosemar


      Merci pour la correction, à votre tour de mettre une majuscule en début de phrase et d’utiliser la bonne ponctuation. 

      Visiblement le français des académiciens ne doit pas vous convenir, il me semble assez évident qu’ils disent qu’il n’y a aucune logique dans la manière de conserver le s par cet accent.

      Contrairement à ce que vous avez dit sur l’absence de raisons, ils sont assez explicites. Comme quoi, quand on ne veut pas comprendre ...

      PS : Je ne me permets jamais de corriger l’orthographe de mes bretteurs, tellement il est facile de se ridiculiser par cet argument d’une faiblesse assez remarquable.

    • rosemar rosemar 6 février 2016 14:11

      @Aristide


      Désolée de vous avoir vexé, Aristide...

      Mais, pour le reste, il est indéniable que supprimer l’accent circonflexe sur le « i » et le « u » relève de l’arbitraire... pourquoi pas sur le « a », par exemple ??

    • popov 6 février 2016 16:42

      @rocla+

      Grevisse (sans accent) c’est un grammairien belge, une fois !

    • AlainV AlainV 6 février 2016 20:11

      @Aristide
      Bravo, Aristide, de vous être donné la peine d’entrer dans les détails. Cette réforme ne va pas assez loin pour les consonnes muettes (le ’h’ du ’th’) et supprime des distinctions qui se justifiaient phonétiquement.
      Par exemple, le ’o’ de ’notre bateau’, n’est pas identique à celui de ’le nôtre’, dans les régions du ’bon parler’ français (bords de Loire). Je vous fais grâce de la transcription phonétique. Dans d’autres régions comme le Nord et la Midi, la plupart des locuteurs ne font pas de distinction, effectivement. Pourquoi donner raison à ceux qui ont des prononciations régionales, celles qui ont la saveur du terroir ?

      Comme en Allemagne, toute réforme peut entraîner des corrections (l’accent ’d’entraîner’ n’apporte rien), attendons quelques années pendant que les experts continuent de travailler, fassent des essais, des sondages (chez les prof. de FLE - Français Langue Etrangère - en particulier). Puis habituons les Français à voir évoluer leur orthographe, ils acceptent bien l’évolution des mots !


    • Pomme de Reinette 6 février 2016 20:24

      @Aristide

      Je viens de lire l’intégralité du document produit par l’Académie française.
      Il y a beaucoup à dire mais commençons par le trait d’union : je ne vois absolument pas l’intérêt de sa suppression.
      Les mots agglutinés, comme par exemple : sagefemme, potpourri, prêchiprêcha, tohubohu,  ... c’est d’une laideur ! Cela devient des néologismes !
      Tout ça pour gagner une micro seconde à écrire le trait d’union, qui relie sans confondre 2 mots différents.

      Alors qu’à côté de ça, ils nous rajoute des « f » là où il n’y en avait qu’un seul ....
      boursoufflage, au lieu de « boursouflage », déjà assez gonflé comme ça ...

      On pleure sur cet ognon qui perd son « i », sans aucune raison valable !
      On nous sucre le « h » de saccarine ....
      Il faudra désormais boire du ponch ....
       pour quelle raison ?

      Quant aux nouvelles règles pour les accents, cela va ne va pas être du gâteau !
      Ils ont tout mélangé ....
      Il va falloir rajouter des accents sur les mots d’origine latine, comme « artéfact » ... aucun gain de temps !

      On francise de force les mots d’origine étrangères, comme musli, paélia ....

      Elle est vraiment très indigeste cette réforme !


    • Pomme de Reinette 6 février 2016 21:27

      Le pire dans tout ça, c’est l’acharnement sur l’accent circonflexe.
      Qu’est-ce qu’un accent circonflexe ?
      C’est la trace d’une absence .....

      Je dis un accent circonflexe ! et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour en tant que quelque chose d’autre que les calices sus musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tout bouquet.

      (avec Mallarmé)


    • damocles damocles 7 février 2016 05:56

      @Aristide

      je ne suis pas specialiste de la langue , mais je vois quand même une erreur au sujet de l’incoherence supposée de l’accent circonflexe par ces linguistes distingués sur l’exemple « bateau » et « château »

      BATEAU vient de BATEL( vieux français) ,PAS de S avant le T, probablement origine germanique 
      CHÂTEAU vient de CASTEL , origine LATINE

      Quand on veut demontrer une theorie « incoherente » on choisit mieux ses exemples

      J’espere pour eux que les autres exemples sont valables......

    • chantecler chantecler 7 février 2016 07:18

      @Jason
      Et si les franssés parléent le chinois ou l’hindi ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inde#Langues
      Ca serait ben plus efficasse !


    • Mowgli 7 février 2016 11:15

      @Jason
      « Avec bientôt 8 milliards d’habitants sur la terre, la français risque de se retrouver comme une curiosité folklorique »

      Comme l’anglais, hein, avec ses réformes de l’orthographe qui ont TOUTES foiré. Bonjour la curiosité folklorique !


    • Jason Jason 7 février 2016 11:25

      @chantecler

      Vous ne savez pas si bien dire. Parler le chinois devient une obligation pour les gens qui travaillent avec la 2ème économie du monde. Face au nombre et aux impératifs économiques, notre français fait grise mine.

      Mais je l’aime bien quand même, il est si beau et si pittoresque.


    • gogoRat gogoRat 7 février 2016 12:44

       @Aristide

      Voilà bien le pot aux roses ! C’était donc ça !!
      (...notre des-mots-crasses-hi bat-lèse à la france-aise enlève les traits d’union pour simplifier )

      • ’Monsieur le Premier ministre [...]
        En installant, en octobre dernier, le Conseil supérieur ici assemblé, vous le chargiez, entre autres missions, de formuler des propositions claires et précises sur l’orthographe du français, d’y apporter des rectifications utiles et des ajustements afin de résoudre, autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi une formation correcte aux mots nouveaux que réclament les sciences et les techniques.’
       
       Le bas-peuple français est fatalement inculte au point de ne pas savoir qu’un premier serviteur de la ’démocratie représentative’ française se doit de ’mettre ses pas dans ceux de Richelieu’. ( Premier ministre d’une royauté toute démocrate et représentative et cardinal garant d’une cette laïcité si chère Louis XIII ? )
       
       
       Toutes celles et ceux qui ont voté (ou, par leur vote, quel qu’il soit, qui ont cautionné ) la prise de pouvoir de notre roi actuel sont donc censés avoir voulu cette gestion des priorités ! En devinant bien évidemment les intentions de ce ’premier ministre’ (expert, entre autres, en sciences et techniques) que l’élu omniscient allait forcément désigner un jour : les promesses électorales ayant évidemment laissé entendre l’inverse de ce qu’une orthographe problématique leur laissait soupçonner !

    • gerard5567 8 février 2016 00:15

      @Pomme de Reinette Le « i » de ognon servait à mouiller le « g », tout comme le « n » placé avant le « g » ; ces lettres « i » et « n » ne se prononçaient pas. Autrefois on écrivait « gaigner » ; maintenant, c’est « gagner ». Il est un moment où il faut savoir être cohérent.. Même chose pour montagen qui s’écrivait « montaigne ». Poignée devrait se prononcer pognée. Il est des moments où une langue doit retrouver sa cohérence..


    • Pomme de Reinette 8 février 2016 09:34

      @gerard5567

      Le « i » de oignon c’est comme l’accent circonflexe, c’est la trace d’une ancienne écriture, le passé de la langue que l’on veut effacer pour écrire comme on prononce et aller vers une écriture phonétique.
      Ce n’est pas une question de « cohérence », car quelle cohérence y a-t-il à supprimer le « ph » de « nénuphar » et à garder celui de « éléphant » ?

      De plus, conserver les 2 orthographes, oignon et ognon (ridiculement pelé de son « i ») sera une source encore plus grande de complexité et de perplexité.


  • bercav bercav 6 février 2016 11:24

    lortografe sa fé chié, fo simplifé tou pour lésser lé gens trankil avec se truc


    • cyberfurax 6 février 2016 11:55

      Comme ça, nous aurons des commentaires bien chiant à traduire, émanant d’illettrés dont il s’avère après traduction que leurs propos n’ont, en plus, aucun intérêt. Double peine en somme. Pitié, pas ça


    • bercav bercav 6 février 2016 12:49

      @cyberfurax
      oué c sa, mé moi je peu parlé de chaupenn au heure ou attali meme si jécri pa bien le francé.


    • bercav bercav 10 février 2016 19:36

      L’abruti du dessus qui est incapable de voir le second degré se ramasse 7 votes et moi deux... Désespérant smiley


  • Jason Jason 6 février 2016 12:05

    Y a aussi la langue en gelée. Comme la langue française.


  • cyberfurax 6 février 2016 12:22

    Négliger sa propre langue revient à accepter de renoncer aux nuances qu’elle offre pour exprimer sa pensée, en ayant l’assurance que celui à qui cela s’adresse la comprenne. Lisez les stroumfs et vous aurez une idée de ce qui nous attend.


    • Aristide Aristide 6 février 2016 12:44

      @cyberfuraxles 


      Les « schtroumpfs » pas les « stroumfs ». 

      Vous le recopierez cinquante fois pour demain.

  • Pomme de Reinette 6 février 2016 12:35

    Très bel article.
    Un grand bravo à l’auteur, qui a bien compris les enjeux.
    Niveller par le bas en prenant pour modèle l’ignorance ou la facilité, c’est un suicide culturel à plus ou moins long terme.
    Seul le savoir est subversif.


    • Aristide Aristide 6 février 2016 12:53

      @Pomme de Reinette


      L’ignorance ou la facilité ? Bizarre que les académiciens français soient à l’origine de ces propositions.En fait vous ne connaissez pas ce qui est dans ces propositions. 

      Pour rappel voilà la conclusion des principes édictés :

      "Ces propositions, à la fois mesurées et argumentées, ont été acceptées par les instances qui ont autorité en la matière. Elles s’inscrivent dans la continuité du travail lexicographique effectué au cours des siècles depuis la formation du français moderne. Responsable de ce travail, l’Académie française a corrigé la graphie du lexique en 1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 1878 et 1932-35. En 1975 elle a proposé une série de nouvelles rectifications, qui ne sont malheureusement pas passées dans l’usage, faute d’être enseignées et recommandées. 

      C’est dans le droit-fil de ce travail que le Conseil a préparé ses propositions en sachant que dans l’histoire, des délais ont toujours été nécessaires pour que l’adoption d’améliorations de ce type soit générale. En entrant dans l’usage, comme les rectifications passées et peut-être plus rapidement, elles contribueront au renforcement, à l’illustration et au rayonnement de la langue française à travers le monde."

    • Pomme de Reinette 6 février 2016 12:59

      @Mino Taure 08

      Merci de l’avertissement.
      Je viens de découvrir que par ailleurs je suis en totale opposition avec certaines opinions de cet auteur qui est un grand ignorant sur bien d’autres aspects de culture et d’histoire.
       smiley


    • Pomme de Reinette 6 février 2016 13:13

      @Aristide

      Bonjour Aristide. C’est vrai, je n’ai pas regardé le détail.
      Simplement retenu la suppression de l’accent circonflexe et du tiret, et le fait que ces modifications étaient laissées en option.
      Ce qui est absurde puisqu’on aura droit à une orthographe à deux vitesses : une orthographe châtiée et une relâchée, ou simplifiée, ce qui ne fera qu’accroître le fossé culturel entre les tenants de l’une et ceux de l’autre.
      Qui sourira encore en disant que l’orthografe est une girafe .... et qu’il faut une grande échelle et s’y reprendre à plusieurs fois pour bien la peigner ...


    • Jason Jason 6 février 2016 13:27

      @Aristide

      Eh bien, si c’est pour aboutir à ça, ils feraient mieux d’aller à la pêche.


    • Aristide Aristide 6 février 2016 13:30

      @Pomme de Reinette


      C’est tout de même assez étonnant que vous vous fassiez un opinion définitive à partir des propos sans modération et sans aucune référence de l’auteur de l’article. Il me semble qu’il est utile d’aller à la source de l’information afin d’éviter l’ignorance et la facilité.

      Maintenant, le français est une langue vivante, l’usage décidera, malgré le discours abrupt et tendancieux de certains érudits et autres spécialistes auto proclamés, j’ai toujours tendance à croire que la sagesse populaire n’est pas un vain mot. 


    • Pomme de Reinette 6 février 2016 13:48

      @Aristide

      Ce n’est pas tant que mon opinion soit « définitive », c’est que tout à coup, je me suis prise à aimer les accents circonflexes et les tirets menacés de disparition.
      Je viens de me faire la promesse de les utiliser le plus souvent possible, et d’être un peu plus attentive à ma girafe qu’il m’arrive de négliger.

      Nous verrons pour la suite.


    • Aristide Aristide 6 février 2016 14:04

      @Pomme de Reinette


      Vous avez raison, il n’y a pas de petits plaisirs et si en plus cela devient un discriminant social vous avez tout bon. Et puis, ce sentiment assez valorisant de ne pas être avec le peuple ignorant doit être assez savoureux. Non ? 

      Pour ma part, je continuerai à essayer de faire le moins de fautes possibles, et ce n’est pas une mince affaire. 


    • Pomme de Reinette 6 février 2016 15:39

      @Aristide

      ce sentiment assez valorisant
      de ne pas être avec le peuple ignorant ....

      Non justement.Surtout si ça finit par confiner au sentiment de solitude....
      Je n’aime pas cette idée de généraliser l’oubli des petites « bizarreries » d’une langue, et de toute la mémoire qui y est sédimentée.
      D’autant que c’est très intéressant d’apprendre d’où ça vient et pourquoi.

       


    • Bruno Guigue Bruno Guigue 6 février 2016 16:11

      @Mino Taure 08
      Je n’ai rien sucré du tout .. 


    • Aristide Aristide 6 février 2016 17:49

      @Bruno Guigue


      Ne vous dérangez pas à répondre même succinctement aux quelques remarques faites ici. 

      Votre grandeur sous préfectorale doit surement avoir autre chose à faire, le peuple ébahi devant tant de clairvoyance ...n’a qu’à admirer cette tirade.

    • Mowgli 7 février 2016 11:21

      @Jason
      « si c’est pour aboutir à ça »


      C’est pour ABRUTIR à ça


  • cevennevive cevennevive 6 février 2016 12:58

    Je me demande...


    Que vont devenir mots croisés et fléchés dont je suis férue ?

    Quant à l’accent circonflexe (qui n’apparaît pas dans les mots croisés) il faut connaître la langue d’Oc ou l’ancien Français pour savoir où le placer :

    Maître : « maistre » - Pêcheur : « pescaïre » ou « pescadou » - Pâtes : « paste » - Château : « castel », etc.

    Et aussi les procédés mnémotiques comme « le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme »...

    Je plains les enseignants...

    Ecoutez « la langue de chez nous » d’Yves Duteil. C’est à pleurer.




    • cevennevive cevennevive 6 février 2016 13:08

      Ce que je vais écrire est « politiquement incorrect », pourtant chacun sait, ici, que je ne fais aucune différence entre les humains, d’où qu’ils viennent.


      Mais en ce qui concerne notre langue, sa saveur, ses règles, ses difficultés et la ronde de ses magnifiques mots, la Ministre de l’Education Nationale n’a cure d’une culture que ses aïeux n’ont certainement pas pratiqué assidûment...
      Et elle n’est pas la seule au parlement...

      Peut-être ceci explique-t-il cela.


    • Pie 3,14 6 février 2016 13:59

      @cevennevive

      Ce n’est pas politiquement incorrect c’est seulement très bête.

      La ministre de l’Education Nationale n’a imposé aucune règle ni réforme de l’orthographe. Il s’agit d’un emballement médiatique complètement irrationnel.
      Les règles préconisées par l’Académie datent de 25 ans. Les éditeurs de manuels scolaires en appliquaient quelques unes ou pas du tout. Ils ont décidé de se mettre d’accord afin d’éviter la cacophonie habituelle.
      De là le Parisien et TFI ont évoqué l’affaire d’une manière alarmiste et les réseaux sociaux ont fait le reste.

      Cela fait une semaine que les responsables du ministère effarés répètent qu’il n’y a aucune réforme de l’orthographe imposée par eux. Quant à la ministre, compte tenu de son parcours scolaire elle maîtrise sans doute le français mieux que la plupart de ses concitoyens.

    • julius 1ER 8 février 2016 08:10

      @Pie 3,14


      je n’aime aucune des personnes citées cad Valaud et Morano mais à la manière de Voltaire je dirai que tes propos sont pertinents !!!

  • Pie 3,14 6 février 2016 13:02

    Pour un point de vue différent tapez André Chervel.


    Il est agrégé de grammaire, docteur ès lettres, chercheur en histoire de l’éducation et favorable à une réforme de l’orthographe.

    Lisez son article paru dans le Monde en 2008 intitulé : réformer l’ortografe pour l’enseigner.

    C’est intéressant.

    • rosemar rosemar 6 février 2016 19:13

      @Pie 3,14

      Oui, très intéressant, notamment cette comparaison avec l’arrivée de l’euro dans cet article du Monde


       :« Oui. Il faut qu’une réforme soit visible, que chacun sente qu’elle en vaut la chandelle. Lors du passage à l’euro, il y avait le même type de résistance du corps social. Mais le changement a été net, sans moyen terme, avec impossibilité de retour en arrière. Et l’on a dû s’y faire. Dans le cas de l’orthographe, les nouvelles générations et leurs maîtres ont besoin d’une didactique fondée sur des règles simples, claires, dépourvues d’exceptions. Il faut réduire le nombre des règles à mémoriser !!! »

      On adhère tout de suite et on est convaincu !!

    • Pie 3,14 6 février 2016 20:20

      @rosemar

      Où est le problème ?

      Etes-vous une traumatisée de l’Euro ?

      Chervel dit qu’il faut des règles simples, moins nombreuses, dépourvues d’exceptions. 

      Qui s’en plaindra ?

    • Pomme de Reinette 6 février 2016 20:55

      @Pie 3,14

      des règles simples, moins nombreuses, dépourvues d’exceptions.

      Absurde.Il y aura toujours des exceptions.
      D’ailleurs, les exceptions confirment la règle.
      Et dans la « réforme » en question, il y en a plein.
      Ne serait-ce que pour éviter les homonymes, comme par exemple « mûr » (vs mur) et sûr" (vs sur) qui conservent (heureusement) leur circonflexe ....
      Mais le perde quand il s’agit du dérivés : ex. sureté ..... ce qui n’est en rien logique !


    • rosemar rosemar 6 février 2016 21:11

      @Pie 3,14

      Une comparaison qui est totalement inadaptée !

      Ces règles simples vont enlever à la langue toute sa substance : bientôt une écriture phonétique, avec laquelle on ne percevra plus les familles de mots, et leur origine ?

    • Pie 3,14 6 février 2016 22:01

      @Pomme de Reinette

      Absurde ?

      Supprimer les doubles consonnes inutiles pour la prononciation. Ne pas toucher à acceptable ou à laisser mais enlever un « l » à collège ou un « f » à difficile ou un « n » à innocent.
      Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, le dédoublement n’a jamais existé ou a été supprimé. Appeler s’écrit APELAR en espagnol, pourquoi ne pas l’écrire apeler ? Cela concerne des montagnes de mots qui occasionnent des fautes.

      Supprimer les lettres grecques quand la prononciation le permet

      Que tous les noms et adjectifs prennent un « s » au pluriel à l’exception de ceux qui sont terminés en « s » « x » ou « z ». 

      Ce sont des propositions d’André Chevel. 

      Simplifier n’est pas abêtir. Il y a peu la plupart des gens apprenaient à écrire mais n’écrivaient jamais. Aujourd’hui l’écrit est partout. C’est le vendeur qui tape votre réclamation au service après vente, le plombier qui répond à votre mail, l’hôtelier qui enregistre votre réservation et répond à votre demande particulière, etc...

      Il faut un écrit logique, efficace et simplifié qui ne pose pas plus de problèmes qu’en Espagne ou en Italie.

      C’est mon point de vue, l’écrit des instituteurs du XIXème doit s’adapter au XXIème siècle. Cela ne va en rien appauvrir la langue et l’écrit mais au contraire l’enrichir.

    • Pomme de Reinette 6 février 2016 22:28

      @Pie 3,14

      Quelle horreur !
      J’ai lu le texte de ce Monsieur. Il propose d’écrire désormais ipotèse, au lieu de hypothèse.
      Que lui ont fait les lettres grecques et le th ou le ph .... ?
      C’est de l’inconscience !
      Cette crainte de la complexité et ce souci de la « normalisation » m’inquiète !

      Et son argument « social » ne tient pas. Il est évident que les disparités s’accentueront encore plus, entre ceux qui en resteront à la graphie classique, « baroque » et ceux qui n’auront appris que la graphie simplifiée, si triste et plate.


    • Pie 3,14 6 février 2016 23:37

      @Pomme de Reinette

      Mais c’est ainsi qu’on écrivait jusqu’au XVIIIème siècle avec ou sans th ou ph et cela ne gênait personne . Mieux encore, cela a donné de la belle littérature corrigée bien sûr par les imprimeurs du XIXème.

    • Pomme de Reinette 7 février 2016 13:02

      @Pie 3,14

      Franchement, vous vous voyez écrire : « encore une tasse de té avant d’aller au téatre ? »
      ou « ce fénomène de filosofe sort de la farmacie » ?

      Quel barbarisme ! On a l’impression d’avoir un cheveu sur la langue.
      C’est de l’épuration ethnique des lettres d’origine étrangère.

      Halte au massacre de la langue !


    • Mowgli 8 février 2016 05:03

      @Pie 3,14

      « Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, le dédoublement n’a jamais existé ou a été supprimé »

      « Caffellatte » ou, encore mieux connu, « eppur si muove »

      Comme quoi l’ignorance, plus on en a, mieux on l’étale.


  • Chamiot 6 février 2016 13:51

    C’est encore et toujours le problème des valeurs fausses et mortifères de la Grande Egalité (qui énonce qu’il n’est plus permis d’établir des hiérarchies entre les individus, les sexes, les âges de la vie, les groupes ethniques)

    Les infinis abstraits (du communisme et du capitalisme) sans frontière, peuple ni terroir, une masse indifférenciée, asexuée, informe, arasée, gouvernée par une crypto-élite trans-nationale.

    C’est peu dire que je regrette une Europe des Peuples enracinés dans leur pré carré, avec Céline, Jünger, Knut Hamsum et tous les autres. Mais l’Europe « libérée » depuis 45 accomplit son destin (et le doit nécessairement).

    Tous bacheliers, tous illettrés et quasi-analphabètes, la jeunesse « diverse » et « Charlie » dressée par ses maîtres cosmopolites à combattre tout relent « nauséabond ».
    Maintenant ils pourront officiellement écrire comme ça leur chante. La belle affaire ! C’est déjà le cas ici, comme dans les rédactions ou à la télévision (où chacun invente sa langue parlée sans aucun respect des liaisons et du « h » muet ou pas)

    Heureusement nous avons des écrivaines-poètessses (?) et des philosophes à foison (autorisés puisque membres de la Diversité ou du Peuple Elu, tout comme nos vaillants Ministres).
    En plus Najat-Corbeau est une femme.
    Alors, décidément, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...  smiley


    • Aristide Aristide 6 février 2016 14:11

      @Chamiot


      En voilà du bon avis nuancé, sans généralisation abusive, sans amalgame, ... Juste une précision, la jeunesse analphabètes, c’est celle qui construit des navires à Saint Nazaire, des TGV, des fusées Ariane et tous les satelittes qui vont avec, quelques milliers d’Airbus, ... 

      Un petit relent nauséabond sur vos regrets de la fin malheureuse en 45 ? Cela doit être de la bonne nostalgie du bon vieux temps, ah oui le h muet comme dans Hitler.



    • Pomme de Reinette 6 février 2016 14:28

      @Chamiot

      Céline ... quel exemple, s’il en fallait !
      Un style totalement décomposé, à base d’invectives, de propos orduriers, racistes, de mots outranciers, d’appels au meurtre, d’argot, de phrases disloquées ...

      Comme quoi, on peut soigner son orthographe et être un parfait salaud.


    • 65beve 65beve 6 février 2016 19:34

      @Pomme de Reinette
      bonsoir,
      Vous pouvez ajouter l’adjectif anti-sémite (ou antisémite)..
      Il n’empêche que son « mort à crédit » fait partie des meilleurs bouquins lus dans ma vie.
      cdlt.


    • Chamiot 6 février 2016 20:23

      @Aristide

      J’avoue que que regretter le temps de l’Europe des nations (et de leurs cultures populaires et élitistes à la fois) est très « incorrect » alors que la menace « terroriste » rôde et que notre gouvernement agit sans faiblesse (la preuve avec cette réforme, mais on pourrait en citer d’autres).

      C’est aussi un grand raccourci que de faire remonter l’inversion des valeurs à la défaite de 45 (enfin à ce qu’il est convenu d’appeler la « Libération »). Il y a eu quelque rémanence puisqu’au début des années 60 elles n’étaient pas encore mortes en France (et que la France elle-même existait encore).

      Enfin, convoquer tout ceci à propos d’une réforme de l’ortograf peut surprendre. Je fais amende honorable auprès de ceux qui croient que nous sommes en plein progrès, pour les plus équarris (ou que nous pourrions remonter la pente pour les plus optimistes)

      PS : pour info, dans Hitler prononcé correctement à l’allemande, le « h » n’est pas muet du tout !
      Mais, c’est vrai, le prononcer correctement ne saurait rien changer à notre situation présente.


    • Pie 3,14 6 février 2016 22:06

      @65beve

      Assez d’accord. Céline est un sale type mais un écrivain impressionnant.

    • Mowgli 7 février 2016 11:39

      @Pomme de Reinette
      Je n’ai jamais compris l’engouement de l’intelligenzia pour Céline. J’ai voulu en avoir le coeur net et ai acheté une de ses oeuvres, voyage au bout de la nuit, si j’ai bon souvenir.

      Je n’ai même pas pu en lire la moitié. Trop chiant. Déblatérages d’un pauvre type qui ne sait que couiner, gueuler, se plaindre et s’apitoyer sur lui-même, c’est illisible.


    • rosemar rosemar 6 février 2016 19:21

      @Pie 3,14
       Dommage ! Le lien ne fonctionne pas... 


      Voici ce qui est écrit : 

      « Dernier point : la réforme ne « tue » pas vraiment l’accent circonflexe. En réalité, ce dernier serait facultatif sur les « i » et les « u », mais demeurerait sur les « a » et « o ». En outre, il resterait employé dans d’autres cas :Au passé simple : nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes…À l’imparfait du subjonctif (troisième personne du singulier) : qu’il suivît, qu’il voulût, qu’il aimât... etc. »


      En fait, dans les manuels solaires, l’accent circonflexe pourra disparaître sur le « i » et le « u » et sera conservé sur d’autres voyelles...

      Et pourquoi ?? On ne sait pas ???

    • Pie 3,14 6 février 2016 20:27

      @rosemar

      Désolé pour le lien qui ne fonctionne pas.

      L’article est consultable sur le site du Monde d’aujourd’hui.

      La réforme très modeste proposée par l’Académie il y a 25 ans suppose une disparition de l’accent circonflexe lorsque qu’il n’est pas nécessaire pour le sens du mot ou du temps employé.

    • rosemar rosemar 6 février 2016 21:06

      @Pie 3,14


      J’ai consulté l’article du monde que j’ai retrouvé puisque j’en cite un extrait ! Il faut lire mon commentaire !

      Je répète ma question : pourquoi supprimer l’accent circonflexe sur le « i » ou le « u » et pas sur les autres voyelles, est-ce un prélude à la disparition de cet accent sur toutes les voyelles ? Cet accent est pourtant, souvent, une marque étymologique, avec des familles de mots !



    • Pie 3,14 6 février 2016 21:26

      @rosemar

      J’ai lu votre commentaire mais pas relu l’article du Monde, voilà pourquoi je ne savais pas trop ce que vous citiez.

      Je serais bien en mal de répondre à votre question car je n’ai pas encore été élu à l’Académie et ne suis pas du tout expert en grammaire ni orthographe.

      Je me contente de trouver utile une simplification des règles de grammaire et de l’orthographe pour des raisons que j’ai exprimées sur les différents posts (oups) sur ce fils.

      J’ai une vision utilitariste de la langue, vous semblez attachée à l’étymologie. Je n’ai pas l’impression que le grammairien Chervel soit totalement opposé à l’étymologie.

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