samedi 10 octobre 2015 - par Michel J. Cuny

La barrière du minimum vital

L'empire qu'Adam Smith accorde au travail, en tant que mesure de la valeur des marchandises, ne semble plus pouvoir connaître de limites en temps et en espace, sitôt, tout au moins, qu'il est question d'une économie de marché :

"Il paraît donc évident que le travail est la seule mesure universelle aussi bien que la seule mesure exacte de la valeur ou le seul étalon avec lequel nous pouvons comparer les valeurs de différentes marchandises en tout temps et en tout lieu."

Ainsi s'établirait le prix réel de chaque marchandise... dans une société qui, parce qu'elle est marchande, n'a besoin d'aucune autre mesure que celle que lui procure le prix en monnaie, c'est-à-dire ce prix nominal  qui condamne au silence le travail, la souffrance au travail, la rémunération réelle du travail, etc...

Or, comme Adam Smith le souligne :
« [...] il peut être quelquefois utile de comparer les différentes valeurs réelles d'une marchandise donnée en des temps et en des lieux différents, ou les différents degrés de pouvoir sur le travail d'autres personnes qu'elle a pu, en différentes occasions, donner à ceux qui la possédaient. Nous devons dans ce cas comparer non pas tant les différentes quantités d'argent contre lesquelles on l'a communément vendue, que les différentes quantités de travail que ces différentes quantités d'argent auraient pu acquérir. Mais on ne peut presque jamais connaître avec quelque degré d'exactitude les prix courants du travail en des temps et des lieux éloignés.  » 

Les prix courants, ou encore les différents prix nominaux appliqués à l'achat de la force de travail... d'où tirer ensuite une sorte de moyenne locale...

Comment faire ? En revenant vers la base même de l'exploitation du travail : le minimum vital, avec sa condition essentielle... l'aliment principal du travailleur, ces grains dont, dans des époques lointaines déjà, le prix monétaire (nominal) apparaissait plus directement - parce que sur un marché bien plus vaste - que ne le faisaient des salaires négociés dans un rapport de personne à personne et dans la diversité d'espaces économiques très différenciés. Ainsi Adam Smith constate-t-il qu'en fait de prix courants (monétaires)…
« on connaît mieux en général ceux des grains bien qu'ils n'aient été enregistrés par règlement qu'en peu d'endroits, et les historiens et autres écrivains les ont plus fréquemment relevés. Aussi devons-nous le plus souvent nous en contenter, non pas qu'ils soient toujours exactement dans la même proportion que les prix courants du travail, mais parce qu'ils sont la meilleure approximation que nous puissions communément avoir de cette proportion. » 

Mais par quel mystérieux processus aboutit-on à ce minimum vital, centré sur le pain quotidien, qui deviendra ensuite la mesure "normale" du salaire ouvrier ?...



4 réactions


  • Bilil-en-mer Bilil-en-mer 10 octobre 2015 16:38

    Encore là papy Cuny ?
     
    Vous n’en avez pas marre de radoter, vous n’avez décidemment aucune pitié pour les lecteurs d’Agoravox.
     
    Combien d’articles de béotien allez-vous produire sur Adam Smith cette fois-ci ? Vous avez un autre bouquin à vendre ?
     
    Si vous voulez de la pub, vous allez être servi... Que préférez-vous comme nom de domaine (hébergé aux US pour $1.49/mo) pour le site que je vous prépare pour la saison 5 : www.papy-cuny.com, www.michou-j-cuny.com ou www.mayday-cuny-fait-du-web.com ? Le premier sera choisi par défaut sans réponse de votre part.
     
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  • ddacoudre ddacoudre 11 octobre 2015 00:05

    bonjour Michel

    cet adam Smithe il est tenace. aujourd’hui nous savons que l’intérêt individuel ne concours pas de fait à ’intérêt collectif et que la valeur travail est un mythe, tout comme la fixation de prix n’a aucun lien avec la réalité des efforts du travail. puisque l’effort au travail se mesure en énergie dépensé et si il y a une valeur a établir c’est la valeur d’échange pour obtenir cette énergie pour fournir un travail. nous évaluons seulement le prix de vente d’un produit pour acquérir la richesse ou la capacité d’échange disponible que possède l’autre, nous sommes seulement dans un rapport conflictuel d’appropriation de la richesse, et non dans une évaluation réelle de ce qui fait la valeur du travail. aujourd’hui nous pourrions parfaitement fixer un prix unitaire de l’énergie de consommation et calculer la valeur de tout produit sur cette base là.
    http://ddacoudre.over-blog.com/2015/02/pour-creer-des-emplois-il-faut-en-suprimer.html. cordialement.


  • devphil30 devphil30 11 octobre 2015 10:25

    La barrière du minimum intellectuel de Cuny est au niveau du caniveau.


    A peine 40 lignes de texte dont plus de la moitié en citation vaseuse 

    3 Commentaires représentent déjà plus de lignes que ce vide sidéral.

    Entre les torchons et les coquilles vides avec Cuny , c’est toujours « Rien à voir , rien à lire , rien à apprendre que du vide ou de la connerie c’est garantie » 

    Philippe

  • Sozenz 11 octobre 2015 14:36

    Et la valeur des êtres humains , bordel.... ?
    seul le travail aurait une valeur par rapport à une autre ?
    Qu on fiche l humain en l air et qu’on le remplace par des robots . ce sera plus court .
    C est ce que vous voulez ? c est franchement ce que vous croyez ?
    Vous quantifiez , vous mesurez la valeur de quelque chose de vivant par rapport à quelque chose d ’irréel« de »subjectif« , de »virtuel"
    c est cela le sens de la vie ?
    Arrêtez tout de suite, je vous prie . je vais vomir sur vos godasses . cela devient intolérable ...
    Quels monstres sommes nous (devenus) ?


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