jeudi 13 novembre 2014 - par maQiavel

La conquête arabe (632 -750)

Entre 632 et 750, les armées surgies de la péninsule arabique s’emparent d’un territoire allant de l’ indus aux Pyrénées.

Depuis Alexandre, on n’a jamais connu de conquête aussi rapide que démesurée. Réussite extraordinaire qui va susciter au cours de l’histoire bien des interrogations : comment des sauvages ont-ils pu s’adjuger un empire allant de l’atlantique aux avants poste de la Chine ?

Au sud de la méditerranée, on invoque le miracle : les arabes ont triomphé grâce au mandat divin donné à leur prophète Muhammad et à la grâce que Dieu leur a octroyé.

Au nord de la méditerranée, l’Europe chrétienne explique les conquêtes arabes comme une forme de châtiment des fautes de la chrétienneté.

L’Europe des lumières, si elle reconnait les mérites et les prestiges de la civilisation islamique , une fois à Bagdad ou à Cordoue , elle répugne à en comprendre l’origine, c.à.d. le succès des bédouins , symbolisant la victoire de la barbarie qui brise la marche du progrès ramenant l’ orient en quelques batailles gagnées à l’âge d’ Abraham comme aurait dit au XIX ème siècle le philosophe Renan.

Pour cette Europe laïque, les arabes auraient triomphé par leur fanatisme à une religion simpliste, force obscure que la civilisation se serait forcée à refouler depuis qu’elle existe.

Une telle conquête se déroulerait de nos jours à l'ère des grandes théories du complot voyant derrière chaque événement historiques des puissances obscures tapies dans l’ombre, on n’expliquerait pas autrement le succès de « tribus ignorantes » sur les deux superpuissances du moment par quelques financements occultes.

Blague à part, le magazine « guerre et histoire » dans son dossier « l’empire arabe, une conquête sans Jihad » va livrer une brillante analyse historique montrant que les conquêtes arabes présentent un cas exceptionnel dans l’histoire mais pas unique, qui doit beaucoup à l’excellence militaire, aux faiblesses adverses et que les acteurs arabes obéissaient à des règles très largement rationnelles, dictées par les nécessités matérielles de leur temps et à leur connaissance du monde.

Cet article synthétise les facteurs évoqués dans ce dossier expliquant la conquête arabe.

  1. Islam, facteur d’unification de la péninsule arabique

On ne peut pas nier la foi ardente des conquérants musulmans, ni surtout le rôle que l'appel religieux a joué dans la genèse et le renforcement des solidarités entre groupes tribaux arabes jusque là étrangers ou hostiles les uns aux autres. L’historien Ibn Khaldoun notait que l' Islam a crée le peuple des arabes à partie de poussières de clans de quelques dizaines ou centaines d’individus ankylosés dans les limites d’une parentèle étroite.

Caractéristique clé de l’Islam conquérant, son chef et inspirateur, Muhammad, est également son chef militaire fondateur et son premier général, ce qui aura des conséquences sur la discipline de fer imposée dès l’origine.

Muhammad a réussi à rassembler en un seul Etat La Mecque, Médine, les tribus du centre et de l’ouest de l’Arabie, et le Yémen. Leur ralliement s’accompagne du versement d’un tribut et de l’arrêt des razzias mutuelles.

Quand meurt son successeur, Abu Bakr en 634, l’unité de l’Arabie est établie et les arabes peuvent se lancer à la conquête du monde.

Ces conquêtes ne sont pas le fait de vagues nomades incontrôlées guidées par la seule ferveur religieuse, il faut les considérer comme l’expansion d’un nouvel Etat centralement contrôlé depuis Médine puis bientôt depuis Damas.

  1. Un équipement léger, rustique et rudimentaire

La plaine balayée par le vent, la mer de burnou blanc des guerriers montés sur de fringants chevaux, leurs étendards vert claquant au vent … c’est l’image de la conquête telle qu’on l’imagine.

Mais tout cela tient du cliché, ni épée courbe, ni cimeterre, ni cheval ni burnou pour le soldat des débuts de l’islam.

Le Romain Marcellin qui fréquente des arabes vers 350 précise qu’ils portent une sorte de pagne qui leur couvre les reins et qu’ils ont les cheveux longs et tressés.

En 690, le prêtre syriaque Jean Bar Pënkayé rapporte que les conquérants musulmans sont " nus", sans armures ni boucliers ». En 1199, la patriarche Michel le Syrien rappelle qu’un certain "Hiran" envoyé pour espionner les arabes les décrits comme « sans chaussures, ni équipements, ni provisions ». Dans le livre des rois, le Shah-Nemeh, poème épique Persan écrit vers l'an mille, le général Sassanide Rostam, étrillé à la bataille d'al-Qadisiyya s’en plaint amèrement : « j’ ai des flèches pour transpercer l’acier mais inutiles contre des guerriers nus ».

Le cheval n’est pas non plus présent, les soldats arabes sont des fantassins au départ. Lorsque les cavaliers au fil des conquêtes apparaissent, ils montent à cru avec de petites selles et manient la lance et l’arc. Sans protection, ils sont vulnérables et servent surtout à harceler, couvrir les flancs et à achever les fuyards.

Fred Donner dans « the early islamic conquests » pose d’entrée : « il semble clair que les armées de la conquête islamique n’ont aucun avantage technologique sur leurs adversaires et qu’elles leur sont même inférieures ».

Elles arrivent pourtant à battre toutes les autres armées grâce à des caractéristiques originales.

3. Des unités calquées sur la tribu

Le Prophète Muhammad et ses successeurs adaptent leurs armées au modèle tribal traditionnel dans lequel le chef exerce une autorité personnelle sur ses hommes : chaque membre est lié par des liens de sang ou par des alliances tribales à son commandant.

Une armée est dirigée par un émir qui a sous ses ordres des officiers qui dirigent des commandants de dizaine, en dessous desquels on trouve des chefs à la tête de l’unité de base, la qabila (« la tribu »).

Dans les pays conquis, ces hommes sont rassemblés dans des villes garnisons appelés « amsar », ce qui permettra aux chefs arabes d’établir et d’affermir leur pouvoir sur les territoires conquis sans diluer leur force, et de contrôler les éléments les plus turbulents quitte à les envoyer se faire tuer ailleurs. D’une pierre, trois coups !

Après la conquête de la Syrie, l’organisation change mais seulement en apparence : l’unité de base, la « qabila » est subdivisée en « ajnad » basé dans une ville, le recrutement devient peu à peu régional mais le fonctionnement tribal demeure.

4. Mobilité, autonomie, discipline : les piliers de la tactique !

Ne pas se méprendre : les invasions ne sont pas le résultat d’une poussée incontrôlée de fanatiques religieux mais une campagne militaire parfaitement orchestrée par une « élite désireuse de renforcer son autorité sur ses bédouins » confirme l’historienne Hugh Kennedy.

Habitué des razzias, les arabes sont des guerriers autonomes redoutablement adaptés aux conditions difficiles de la péninsule, leur tactique de combat consiste en une attaque rapide suivis d’un replis derrière les lignes articulées autour d’une ligne de piquiers et d’unités d’archers capables de passer à travers l’infanterie pour harceler l’ennemi (l’habileté des arabes à manier l’arc est renommée mémé chez les Sassanides pourtant experts !). La cavalerie, comme celle des anglais d’Henri V se tient à l’arrière ou sur les flancs, prête à saisir toutes les occasions mais est utilisée avec parcimonie. Avec le temps, les victoires, le butin et le type d’adversaire rencontré, l’équipement du guerrier de l’islam se perfectionne. Leur déploiement défensif depuis une position dominante fait qu’on compare la tactique arabe à celle des Anglais de la guerre de cents ans.

On l’oublie trop, les arabes sont considérés comme d’excellents navigateurs, servis par des marins particulièrement culottés menant des raids en territoire Sassanide depuis le IV ème siècle. Moins de 50 ans après l’hégire, les armées de l’Islam s’assurent non seulement de la maitrise des terres qui bordent la méditerranée mais aussi celle indispensable de la mer : en 670, la marine arabe met le siège devant Constantinople.

5. Gigantesque capacité de mobilisation

Dans l’organisation sociale bédouine, la garantie contre l’agression est la solidarité naturelle des clans et des familles, ce qu’Ibn Khaldoun appelle la « asabiya. Cette organisation cache un atout militaire fondamental : chaque homme est un guerrier qui doit pouvoir défendre ses biens et ses proches, il y a donc un vivier considérable de combattants disponible pour la conquête.

Dans les mondes sédentaires qui leur font face, la fonction guerrière est abandonnée à des spécialistes soldés et très cher, par conséquent peu nombreux. Voilà pourquoi en dépit de leurs énormes populations, les empires byzantin et Sassanide ne disposent que d’une très faible supériorité numérique face aux envahisseurs arabes.

Selon certains spécialistes, les arabes peuvent compter cinq à dix fois plus de combattants que leurs adversaires à population égale.

 

6. Des effectifs en croissance permanente

Malgré cette impressionnante capacité de mobilisation, les débuts sont très modeste, toujours à court de soldats, les forces arabes combattent apparemment en infériorité numérique constante.

Cependant, l’effort arabe ne se dilue pas mais s’amplifie au contraire grâce à une astucieuse dynamique d’enrôlement fondée sur l’intégration, plus ou moins à égalité de statut des vaincus dans l’armée des vainqueurs à condition qu’ils se convertissent. Les nouveaux convertis se montrent tous impatients de montrer leur enthousiasme religieux … et de partager le butin avec les premiers fidèles.

Sincères ou politiques, les conversions de chefs de tribus alimentent les conquérants en troupes fraiches. Toutes ces adhésions expliquent que moins d’un siècle après la mort du Prophète, les Omeyyades parviennent à rassembler l’immense armée qui va assiéger Constantinople : selon les contemporains, elle compte 200 000 hommes.

7. Deux superpuissances en déclin

L’expansion arabe commence contre deux adversaires à la fois deux empires gigantesques, en territoire, en hommes et en moyen comparé à l’Arabie presque déserte.

Un David nouveau né défiant non pas un mais deux monstrueux Goliath. Et pourtant, c’est bien la grenouille arabe qui dévore les deux gros bœufs gras légués par l’antiquité. Il n’aura fallu que deux batailles en 636 pour ébranler les forces des deux grands empires d’alors, Yarmuk et Qadisiyya.

Sur l’affiche, le cliché du combat biblique semble conforté : quand les héritiers du Prophète se lancent à l’assaut du moyen orient en 634, l’unification des tribus arabes a quelques mois à peine. L’empire Perse, lui, se prévaut d’un millier d’année d’existence sous les dynasties « achéménide », « Parthe » et depuis le début du IIIème siècle « Sassanide ». L’empire romain d’orient dit « Byzantin » a de son coté plus de 1300 ans d’histoire. Le rapport démographique entre les conquérants arabes et les deux empires est de un contre quarante ou soixante. Et pourtant, c’est bien la grenouille arabe qui dévore les deux gros bœufs gras légués par l’antiquité.

Ce rapport de force démesuré masque une réalité très différente : la rapidité de la conquête arabe et son incroyable étendue n’ont rien de miraculeux et s’expliquent par la décadence des deux empires immenses minés par des crises internes et de surcroit épuisés par la longue lutte qui vient de les opposer.

Dans l’empire romain d’orient, la tendance est à la baisse de la population, au recul des villes à la contraction des échanges qui prépare la ruralisation de la société du haut moyen âge occidental, déclin accentué par les ravages de la peste qui perdure depuis deux siècles.

En plus des ressources humaines, ce déclin favorise le repli sur elles mêmes des régions qui composent l’immense territoire impérial : les autonomies provinciales gagnent du terrain entre le IV et le VIII ème siècle.

Par-dessus cette crise se greffe l’effort de guerre : les romains s’usent en raison d’un écrasant effort militaire contre le Goliath Sassanide voisin : de 602 à 682, les deux dernières superpuissances du moyen orient se livrent l’ultime et la plus féroce des guerres qui les opposent depuis des siècles.

La paix revenue, les deux Goliath sont exsangues.

Une autre raison de la défaite face aux arabes repose sur la fissuration interne qui mine la capacité de résistance :

-Fissuration ethno-géographique : Il se trouve que les régions les plus dynamique, l’Irak actuel pour l’empire Perse et la Syrie pour de l’empire Byzantin, sont frontière de l’Arabie. Elles accueillent sans déplaisir les conquérants dont elles se sentent proche : cette circonstance explique non seulement le succès des arabes mais aussi la difficulté de la contre attaque puisque les provinces demeurées au pouvoir des Perses et des Byzantins sont moins peuplées et moins prospères.

-Fissuration linguistique et religieuse : la sympathie naturelle des populations qui facilite la pénétration arabe nait aussi d’un fossé linguistique et religieux creusé au fil des siècles. Ainsi, dans l’empire Perse, la Mésopotamie de langue sémitique s’oppose au plateau Iranien ou dominent les langues indo-européennes. Cette différence linguistique se double de choix religieux différent depuis le III ème siècle : au culte officiel de Zoroastre, imposé par les Sassanides et qui caractérise le plateau Iranien s’oppose le christianisme et le manichéisme, très puissant et persécuté.

De même dans l’empire Byzantin, l’Egypte de langue copte et la Syrie de langue sémitique s’oppose au pouvoir de la langue grecque de Constantinople sur le christianisme : ainsi, quand les régions hellénophones ont adopté le dogme des deux natures humaines et divines du christ , l’Eglise d’Egypte opte pour sa nature unique et divine comme l’Eglise Syrienne occidentale alors que l’Eglise Syrienne orientale se rallie à la thèse inverse en privilégiant la nature humaine simplement prophétique du christ , hérésie que l’on nomme nestorienne qui est déjà proche sous certains aspects ,de la position que l’ Islam adoptera à l’égard du dogme chrétien.

-La fiscalité est un facteur expliquant le succès de la conquête, voir la conversion à l’Islam dans les générations qui suivent dans la région : les populations locales auraient d’ autant plus volontiers troqué la domination des romains et des perses contre celle des arabes que la fiscalité s' en serait trouvée brutalement allégée, du fait surtout de la désorganisation des administrations impériales que les arabes bédouins auraient été dans un premier temps incapable de contenir.

Perse et Byzantin, perdent en quelques mois le joyau de leurs empires, le croissant fertile. Abasourdis, ils sont dans l’incapacité de réagir, les successives défaites des deux empires livrent en quelques décennies aux conquérants arabes un domaine si étendu qu’il faut aux voyageurs actuels huit heures d’avion pour le survoler d’est en ouest.

Arrêt des conquêtes

L’Egypte tombe, l’empire Perse est totalement conquis, ainsi que la Maghreb et l’Asie centrale, Constantinople est assiégée, l’Espagne est envahie et des raids sont lancés en Gaule.

Le système bédouin a cependant des limites et à cause d’une série de facteurs, la conquête marquera le pas :

-La qualité de l’armement : elle reste du coté de leurs adversaires et explique l’échec arabe devant Constantinople en 717 -718 malgré un rassemblement de forces considérable. Les murailles, le feu grégeois et la qualité de la marine Byzantine ont raison de l’assaut, l’armée arabe se replie au prix de lourde perte.

La conquête marque également le pas car les arabes se heurtent à d’autres sociétés organisés comme eux (Turcs, berbères etc.).

-Les dissensions internes : dans le monde arabe des premiers siècles, la légitimité politique puise dans la parentèle du Prophète, coutume de rigueur dans le monde clanique des bédouins.

En réalité, l’expansion arabe musulmane utilise les hiérarchies que l’oligarchie marchande de la Mecque a constitué à son profit avant l’Islam : tous les chefs sont des Mecquois ou de la tribu des Quraysh, se connaissant tous et pour le meilleur et pour le pire s’aimant et se détestant.

Ces haines vont avoir des conséquences sur les successions qui se font sur fond de querelles généalogiques et dynastiques à l’origine des guerres civiles et des shiismes.

Les dissidences politiques qui opposent les successeurs du prophète vont s’étendre aux nouveaux convertis à l’islam qui réclament une égalité de traitement : en effet, dans le premier siècle de très forte expansion, l’élite arabe choisit surtout de préserver son monopole sur la religion musulmane.

Abu muslim , chef de la révolte des étendards noirs ( le jihadisme sunnite contemporain a repris cette couleur messianique ), qui aboutira à la proclamation du califat des Abbassides , il est le premier Persan a avoir joué un role aussi décisif dans l' Islam

Ces dissensions vont mettre un frein considérable à la vague d’expansion et déboucheront sur des séries de guerres civiles.

-Le désarmement des sujets : devenus administrateurs d’un empire, le pillage ne suffit plus à financer et à mobiliser les troupes, ce qui entraine que le volontariat manque de plus en plus d’attrait.

Ainsi, l’effondrement de la fiscalité ne dure pas au-delà de quelques générations, l’impôt est rétablit des armées professionnelles plus couteuse à entretenir et moins nombreuse voient le jour.

L’Etat Islamique encourage cette évolution dans sa volonté de désarmés ses sujets : les guerres civiles des premières générations aboutissent soit au désarmement des vaincus, soit à leur exil.

L’empire sape donc lui-même sa force d’expansion, ou dit autrement selon la dialectique sécurité/ puissance *, préfère sa paix intérieure obtenue par le désarmement des sujets à son expansion extérieure.

La conséquence du processus de transformation de l’Etat tribal en une machine sophistiquée fondée sur le papier et le grand commerce caravanier sera l’arrêt des conquêtes, l’empire se contentera par la suite de défendre pendant trois siècles ses frontières, position défensive qui permettra à la dynastie des Abbassides d’amener l’Islam à son apogée culturel.

C’est sous l’impulsion de nouveaux peuples, berbères à l’ouest, et surtout Turcs à l’est que les conquêtes reprendront à partir du XI ème siècle.

 

*Voir l’article « comprendre Nicolas Machiavel  », point 8, « du couple sécurité puissance »



38 réactions


  • Diogène diogène 13 novembre 2014 09:58

    Encore un article manipulateur et révisionniste qui confond Islam et Arabes,

    qui ignore le phénomène turc dans l’expansion de l’Islam et la srecherche de nouvelles routes commerciales dans les rivalités maritimes qui ont donné naissance aux croisades, qui ignore le raffinement de la culture andalouse et le realis qu’elle a ssuré entre l’antiquité et la renaissance alors que les Chrétiens avaient détruit les bibliothèques de textes grecs en particulier...
    En résumé, un article fanatique d’extrème-droite.

    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 13:44

      Encore un article manipulateur et révisionniste qui confond Islam et Arabes

      ------> Ah bon ? A quel moment ?

      -qui ignore le phénomène turc dans l’expansion de l’Islam

      ------> Entre 652 et 750 ?Parce que c’ est la période explorée par l’ article. J’ aimerai avoir des précisions de vous là-dessus.

      Et la srecherche de nouvelles routes commerciales dans les rivalités maritimes qui ont donné naissance aux croisades

      ------> Les croisades entre 652 et 750 ? smiley

      -qui ignore le raffinement de la culture andalouse et le realis qu’elle a ssuré entre l’antiquité et la renaissance

      ------> Avez-vous au moins lu la fin de cet article , qui n’ a , ceci dit en passant , pas vocation de parler du raffinement de la culture mais de la conquete arabe , ce qui est le titre.

      -En résumé, un article fanatique d’extrème-droite.

      ------> Vous devriez vous détendre et arrêter de chercher des intentions cachées chez les gens. Je n’ ai aucune hostilité envers l’ Islam ou les arabes , au contraire , j’ admire la célérité et la hardiesse de cette conquête militaire , sans pour autant l’ approuver ou la condamner , c’ est une analyse et non un article militant.

      Arrêtez de voir de l’ extrême droite partout , je sais que les musulmans sont attaqués de toute part en ce moment mais vous devriez vous détendre .

      Cordialement.


  • soi même 13 novembre 2014 13:49

    vous avez tous a fait raison de souligné le parallèle avec Alexandre le Grand avec sa conquête fulgurante de 15 ans qui ont bouleversé le monde avec la conquête de l’Islam .

    C’est là que l’on peut le mieux voir, que ce sont pas les hommes qui font l’histoire, c’est une impulsion spirituel qui est la source de ses faits !

    Et que l’Islam a rendue un inestimable service au monde à travers cette extension, cela peut paraître contradictoire au premier abord, et pourtant c’est un fait bien réel, si l’on ne se laisse pas aveugler par la fable convenus qu’est l’histoire !


    • Aafrit Aafrit 13 novembre 2014 14:31

      « impulsion spirituelle » 


      En effet, il y avait de cela.
      Mais il faut un climat qui s’y prête ; voilà pourquoi je ne suis pas d’accord avec la phrase de certains citée par l’auteur « peuple ignorant, nomade, etc ».
       Quelque petits siècles avant l’avènement de l’Islam, il y avait eu une myriade de poètes que même les plus lettrés des poètes arabes contemporain ne peuvent formuler un vers avec telle profondeur et telle rhétorique presque divine. On peut citer entre autre ceux ayant écrit les « suspendues » Trad. ar « Elmouaalakat » ; Pour ne pas trop s’éloigner de cette époque des Moualakat qui coïncidaient, peut- être avec une conjoncture géo-climatique, c’est là que l’on commençait à se sédentariser sinon à pratiquer un semi-nomadisme dans cette région. qui dit sédentarisation dit « civilisation » comme on l’entend dans le langage politico-socio-économique moderne.
      Et pour finir avec cette impulsion qui s’est étendue vers l’extérieur, c’est à cette époque que beaucoup de nobles arabes qoraychite faisant le commerce avec d’autres peuples, bonimenteurs et autres honnêtes et même escrocs confondus favorisant cet élément qui rendait facile le contact et la rapidité de diffusion de cette impulsion « libératrice » ;n’oublions pas que les Sassanides et les byzantins étaient plutôt persécuteurs que protecteurs.Ils étaient dans leur tour d’ivoire rappelant aux autres l’échéance des impôts dûs.

       Bien sûr que l’Histoire est bien large pour prétendre qu’avec un seul élément ou quelques autres est facilement discernable.C’est un peu l’histoire de vérité chez Errumi et son miroir divin.. ;)

      Merci en tout cas pour l’auteur , c’est un texte qui se respecte

    • soi même 13 novembre 2014 15:25

      Les grands changement de situation historique sont toujours le fait, qu’il y a une dégénérescence qui c’est amorcé en amont, Car si il est facile de trouver des causalités extérieurs qui peuvent expliqué ce phénomène, il est en revanche moins évident de le considérer sous un point de vue d’une impulsion spirituel qui répond à une nécessité de l’évolution !
      L’analyse historique connaît une erreur et de pas tenir compte que les véritablement changement sont toujours due à des évolutions et des involutions spirituelles.
      Ce qui est frappant dans l’extension de l’Islam, elle correspond à peut près à la zone géographique du l’extension du Manichéisme à travers le basin méditerranéen et si vous fait une recherche approfondie, les 5 pilles de l’Islam, On oublie souvent que quatre des cinq piliers de l’islam sont d’origine manichéenne.

      < Le Coran décrypté

      http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20071122.BIB0377/le-coran-decrypte.html

       


    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 21:00

      je ne suis pas d’accord avec la phrase de certains citée par l’auteur « peuple ignorant, nomade, etc ».

      ------>  Merci d’avoir compris que ce ne sont pas mes phrases Aafrit. On vit à une époque ou il devient tellement difficile de se faire comprendre que c’en est étonnant.

      En ce qui me concerne, cette dichotomie sauvage/ civilisé (pour certains, c’est même une trichotomie sauvage / barbare / civilisé ) ne tient pas la route.


  • juluch juluch 13 novembre 2014 13:51

    Pas mal ton article Machiavel....très intéressant.


    Tu aimes bien l’Histoire aussi à se que je vois. smiley

    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 14:07

      Et la guerre aussi , à ce que tu vois.  smiley

      Non disons que la guerre me fascine ... sans l’ aimer.

    • juluch juluch 13 novembre 2014 15:38

      C’est les guerres, les conflits qui façonnent les civilisations.  smiley


    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 19:09

      Assurément.

      Une équipe américaine de socio –anthropologie vient de montrer que l’apparition des premiers groupe ultra sociaux se trouvaient à proximité des steppes asiatiques (Mésopotamie, Egypte, Chine du nord etc.).

      Et ce là s’explique par le fait que la menace des armes nouvelles (cavalier des steppes, chars de guerre, archers montés etc.) a forcé les petites sociétés néolithiques à s’agglomérer pour s’ organiser en groupe ultra sociaux ralliant des millions de personnes. Il leur a fallu s’organiser en civilisation ou disparaître.

      Après , la question est de savoir si la civilisation est une bonne chose ou non , certains y voient une évolution et d’ autres une dégénérescence ( je suis plutôt de cet avis).


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 novembre 2014 14:33

    Il y a longtemps, j’avais lu un article expliquant que le déclin de la puissance arabe au IXè siècle avait commencé quand l’empire avait renoncé aux chameaux pour favoriser le cheval et la cariole pour les échanges commerciaux au sein de l’empire ( le chameau pouvant porter plus de charges mais le cheval pouvant être plus rapide, et aussi productif que les camélidés une fois harnachés à un chariot ).


    Impossible de me souvenir de la source, mais en gros, l’auteur disait que le chameau pouvait se passer de routes et de relais spécifiques alors que le cheval, et surtout la cariole, exigeaient des chemins corrects pour circuler correctement, ce qui entraînait une lourde dépense en équipements et pour l’entretien de celui-ci. L’économie de l’empire ne pouvait pas subvenir à de tels besoins et c’est ce qui a freiné l’expansion de l’empire arabe au seuil des pyrénées.

    J’imagine que ce n’est qu’un facteur parmi d’autre mais la viabilité des ensembles politiques est toujours conditionné par la stabilité de son économie.

    Après tout, Rome a commencé à décliné quand l’empire a été incapable de s’étendre au delà de ses limites, enfermé entre les tribus germaines, l’ Atlantique, le Sahara et l’empire Perse, ce qui a provoqué une grave crise d’une économie basée sur le pillage des nations conquises.

  • Antenor Antenor 13 novembre 2014 18:03

    Très bon article. Le facteur religieux semble avoir joué un grand rôle. La plupart des pays conquis par les musulmans étaient nestoriens ou ariens. Sauf l’exemple espagnol qui est très frappant ; bien que sous domination musulmane pendant des siècles, les populations ibériques sont restées catholiques romaines.


  • Shanan Khairi Shanan Khairi 13 novembre 2014 18:12

    L’histoire est complexe et les causes d’un événements sont souvent innombrables. Cependant, je crois que vous avez sous-estimé le rôle de la religion, qui à l’époque est indissociable des Etats, dans votre texte. L’empire Byzantin s’est non seulement épuisé dans son opposition à la Perse mais s’est également aliéné une bonne part de sa propre population par son autoritarisme religieux. Pendant plusieurs siècles les byzantins vivaient leur foi au rythme des changements de dogmes. A chaque concile, ceux qui n’acceptaient pas les nouveaux dogmes risquaient de se voir déclarer hérétiques et exterminés. Cela dépasse largement le cadre de ce que vous appelez une « fissuration linguistique et religieuse ». En particulier, les populations des provinces les plus éloignées de Byzance, particulièrement rétives aux changements, ont eut à subir de nombreux massacres et persécutions diverses. De façon paradoxale, il était plus simple pour ces chrétiens de vivre leur foi sous la domination arabe musulmane que sous celle de la Byzance chrétienne.


    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 19:15

      Je suis d’ accord avec vous cependant la synthèse amène à certaine simplification.

      Mais vous avez raison de dire que c’ était plus que des fissurations mais il faudrait un article à part entière pour aborder la chose dans le détail.

  • Montdragon Montdragon 13 novembre 2014 18:22

    L’argument religieux est bien repris par l’auteur, les querelles byzantines et les pré-ayatollahs iraniens, très hiérarchisés, ont fortement crispé les populations à tendance hérétiques...et que voilà des libérateurs musulmans qui parlent d’une relation directe avec dieu, sans clergé.
    C’est une Réforme avant l’heure.


  • Tartine et Voltaire Tartine et Voltaire 13 novembre 2014 21:18

    L’historien Ibn Khaldoun notait que l’ Islam a crée le peuple des arabes à partie de poussières de clans de quelques dizaines ou centaines d’individus ankylosés dans les limites d’une parentèle étroite...

    Nous n’avons pas du lire le mêem Khaldoun ! Quel livre ? Cest dans l’histoire universelle et il ne parle pas d’esprit de clans en parlant des arabes mais des berbères amazigh autrement dit des maghrébins d’antan !


    • maQiavel machiavel1983 13 novembre 2014 21:56

      - il ne parle pas d’esprit de clans en parlant des arabes mais des berbères amazigh autrement dit des maghrébins d’antan 

      ------>Précisémment, Ibn Khaldoun  (que je découvre depuis une petite année, je ne le connais pas sur le bout des doigts) dans « Histoire des Berbères » parle dans la généalogie des arabes  des  différents groupes qui selon lui en sont à l’ origine ;

      Il explique aussi ( je ne me rappelle pas si c’ est dans le même livre ) que l’ union arabe se fait sous l’ impulsion de la religion et dit même précisément « Mais, quand les Arabes oublièrent leur religion, ils n’eurent plus de rapport avec la politique, et ils retournèrent à leur désert originel ».


  • erQar 14 novembre 2014 15:31

    Excellent l’article maQ,
    -
    Mais, je pense que dans ton article, tu sous estime la dynamique en expliquant l’effondrement du camps adverse. Je pense que le projet et la promesse (foi) qui va avec, est la source de la réussite... Aujourd’hui, il y a une crise de ces deux paramètres en occident que le matérialisme (qui a infesté le vatican 2) ne répondra jamais et il est normalement que l’extinction soit la résultante. Mais gageons que le matérialsime cherche ses relais de croissance et l’islam en est son ennemi intime qui est sa futur cible.
    -
    Pour qu’il y est une expansion, cela doit s’accompagner automatiquement d’une promesse, d’un rêve qui se partage de manière universelle


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 15:49

      ------> Finkielkraut surtout j’imagine. smiley

      -Je pense que le projet et la promesse (foi) qui va avec, est la source de la réussite... 

      ------>En d’autres termes tu veux dire la séduction qu’a exercé l’Islam sur les masses conquise ? Je comprend très bien , c’est l’opinion du musulman que tu es.

      Mais du point de vue de l’analyse historique cela est négligeable, dans « guerres et histoire » qui est ma principale source, on explique que l’Islam dans le siècle de fort expansion de l’empire arabe n’a pas été adopté par une grande partie des populations conquise (qui trouvaient néanmoins dans cette conquête les avantages que j’ai énuméré dans l’article).

      D’ailleurs les arabes eux-mêmes essayaient au maximum de préserver leur monopole sur la religion pour des raisons diverses et variés, dont la fiscalité. On rapporte par exemple l’épisode suivant : en 708, le gouverneur du Khurasan (nord est de l’Iran) a renvoyé à la religion zoroastrienne et à leur condition de contribuable plusieurs milliers d’Iranien converti à l’Islam.

      Ce n’est que lorsque les conquêtes seront terminées que des pans entiers de ces populations se convertiront.

      - Aujourd’hui, il y a une crise de ces deux paramètres en occident que le matérialisme (qui a infesté le vatican 2) ne répondra jamais 

      ------> Je ne sais pas ce que tu entends par « matérialisme ».Si tu pouvais préciser … 


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 15:50

       Finkielkraut surtout j’imagine. 


      ------> Oublie celà , une erreur de copié collé. smiley

    • erQar 14 novembre 2014 15:59

      D’ailleurs les arabes eux-mêmes essayaient au maximum de préserver leur monopole sur la religion pour des raisons diverses et variés, dont la fiscalité.
      -
      Là c’est ton analyse marxien
      -
      Je ne sais pas ce que tu entends par « matérialisme ».Si tu pouvais préciser
      -
      Par matérialisme, je pense au converti du dieu argent et la foi aux marchés et le temple est le magasin ou se trouve l’endroit pour combler son fétichisme de la marchandise.


    • lsga lsga 14 novembre 2014 16:03

      tien, machiavel serait devenu Marxien ? Tu progresses camarade, c’est bien... parce que le Monarchisme franchement.... quelle perte d’énergie intellectuelle.... 


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 17:20

      @ErQar

      -Par matérialisme, je pense au converti du dieu argent et la foi aux marchés et le temple est le magasin ou se trouve l’endroit pour combler son fétichisme de la marchandise.

      ------> Mais qu’ est ce qui te fais croire que l’ expansion arabes , qui comme je l’ ai précisé dans l’ article , utilise les hiérarchies que l’oligarchie marchande de la Mecque , serait différent de ce point de vue des empires Byzantins ou Sassanides ?

      Je ne demande pas en théorie mais dans la pratique …

      @Isga

      Jolie taquinerie mais je suis obligé de dire que je n’ai jamais été monarchiste pour ceux qui nous lisent.


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 17:21

      ... et je ne suis pas Marxien non plus.


    • erQar 14 novembre 2014 17:47

      Mais qu’ est ce qui te fais croire que l’ expansion arabes , qui comme je l’ ai précisé dans l’ article , utilise les hiérarchies que l’oligarchie marchande de la Mecque , serait différent de ce point de vue des empires Byzantins ou Sassanides ?

      -
      Les marchands ont existé avant l’avènement de l’islam et il n’y a pas eu de dynamique comparable avant.
      -

      A propos, tu es marxien en partie..mais cela serait réducteur de te définir uniquement marxien.


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 18:08

      -Les marchands ont existé avant l’avènement de l’islam et il n’y a pas eu de dynamique comparable avant.

      ------> Je n’ai pas dit que c’est parce que parce que les arabes ont utilisé les hiérarchies que l’oligarchie marchande de la Mecque que l’expansion a eu lieu, il y’a des tas de facteurs qui expliquent cette expansion que j’ai exposé dans l’article.

      Je dis que je ne vois pas en quoi l’empire Byzantin et Sassanide étaient différent des arabes du point de vue du matérialisme tel que tu l’as définit, et donc en quoi cette différence que toi tu vois serait un facteur à prendre en compte.


    • erQar 14 novembre 2014 18:36

      je ne t’ai pas compris et toi aussi me concernant...en parlant du matérialisme, je pensais à l’occident d’aujourd’hui qui essouffle....on parle de cauchemars américain.
      -
      Pour revenir à ce que tu dis :

      Moi je ne pense pas que l’expansion islamique prend racine sur le commerce de l’époque et l’appât du gain ou bien la faiblesse du camp d’en face. Je pense qu’il y a une dimension divine et donc sincère qui anime les acteurs de l’époque.


    • lsga lsga 14 novembre 2014 18:40

      lol, donc tu n’as jamais été royaliste ?


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 19:01

      @Isga

      -lol, donc tu n’as jamais été royaliste ?

      ------> Ha ha ha, t’es un ouf, c’est toi qui m’a donné cette étiquette en plus de celle de nationaliste Pétainiste Lepéniste ou je ne sais quoi … smiley

      @erQar

      -je ne t’ai pas compris et toi aussi me concernant...

      ------> Aie , c’est ce qui s’ appelle un dialogue de sourds.

      -Moi je ne pense pas que l’expansion islamique prend racine sur le commerce de l’époque et l’appât du gain ou bien la faiblesse du camp d’en face. Je pense qu’il y a une dimension divine et donc sincère qui anime les acteurs de l’époque.

      ------> Oui , c’est normal , c’est ton analyse théologico mysthique en tant que musulman , pour reprendre les théories de l’histoire qu’ avait utilisé Michel Drac dans la conférence avec Pierre Hillard. smiley

      Je ne jugerai pas ta conception théologico -mystique puisque par définition, on est dans le domaine de la foi et donc de l’irrationnel. Mais par contre, je te conseille de ne pas rejeter les autres outils d’analyses, qui ne sont qu’un autre langage, plus rationnel certes, pour expliquer l’histoire, il faut essayer d’avoir un point de vue global, tu verras, c’est très intéressant …

      Autrement dit, tu peux tout à fait penser que c’est divin tout en comprenant les causes structurelles et événementielles de cette expansion, comme disait Drac , il n’y a pas d’ obligation à opposer tout cela à la perception théologico -mystique …

      Pour ceux que cela intéresse :

      http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/manifeste-pour-un-gouvernement-46461


    • lsga lsga 14 novembre 2014 19:05

      bin c’est vrai que tu étais toujours en fascination pour la racaille d’extrême droite. 

       
      Bon donc, t’en es où ? Toujours de droite ? Tours réac ? Toujours à copiner avec les Nationalistes ? Où tu t’assumes enfin comme progressiste ?
       


    • erQar 14 novembre 2014 19:20

      maQ,
      -
      Oui, oui, c’est important d’avoir une approche rationnel...mais je pense que les actes sont motivés par l’émotionnel qui pour la plupart du temps sont irrationnel.


    • maQiavel machiavel1983 14 novembre 2014 19:59

      @Isga

      -Bon donc, t’en es où ?

      ------> Je suis toujours le même. smiley

      -Tours réac ? Où tu t’assumes enfin comme progressiste ?

       

      ------> Ni l’ un ni l’ autre et les deux à la fois , tout dépend de la thématique ;

       


  • chems eddine Chitour 14 novembre 2014 19:23

     à Machiavel


    Pour une fois un article non machiavélique tout en nuance et équilibre. Il ne jette pas l’anathème.
    Peut être qu’il aurait été judicieux d’insister un peu sur la dimension mystique qui est en fait le moteur de cette épopée ; Bref comme l’écrit Charles André Julien l’historien bien connu : «  a conquête arabe fut une conquête des coeurs » 
    Enfin dans le même ordre la grandeur de la civilisation islamique n’est pas le fait uniquement d’Arabes mais aussi des Perses des Egyptiens, des Amazighs Magrhébins des érudits juifs et chrétiens qui se sont épanouis à l’ombre de l’Islam en Andalousie 

    Merci pour cette contribution académique 
    Pr.C.E.Chitour

  • njama njama 16 novembre 2014 11:32

    expansion musulmane un siècle et demi
    expansion chrétienne mille ans
    cherchez l’erreur ...


  • volpa volpa 16 novembre 2014 12:53

    Bourrage de crâne.

    L’islam n’est pas seulement arabe.

    Avec les références intellectuelles qu’ils ont , ils ne sont pas prêts pour la conquête de l’univers.

    Et toujours cette fameuse légende andalouse.


  • njama njama 16 novembre 2014 13:17

    La civilisation des Arabes (1884) par Gustave Le Bon (1841-1931)
    (Edition téléchargeable) http://classiques.uqac.ca/classique...

    Livre troisième : L’empire des Arabes
    Chapitre IV : Les Arabes en Égypte

    1. L’ÉGYPTE AU MOMENT DE L’INVASION DES ARABES. Importance particulière de l’étude des Arabes en ÉGYPTE. l’Égypte est une des contrées où la civilisation arabe s’est entièrement substituée à celle existant avant elle. Solidité et durée de l’ancienne civilisation égyptienne. Les Grecs et les Romains n’avaient pas réussi à la renverser. État de l’Égypte avant les Arabes. Conditions particulières d’existence qu’elle présente. Le sol, le climat et les habitants.

    2. CONQUÊTE DE L’ÉGYPTE PAR LES ARABES. Faible résistance que les arabes rencontrèrent en ÉGYPTE de la part de la population. Résistance de l’armée grecque. Longueur du siège d’Alexandrie. Conduite bienveillante d’Amrou à l’égard des vaincus. Il respecte leurs lois, leurs coutumes et leurs croyances. Protection particulière accordée aux chrétiens. Organisation de la justice, de l’administration, des travaux publics, etc. Résumé de l’histoire de l’Égypte pendant la période arabe.

    3. CIVILISATION DES ARABES EN ÉGYPTE. Éléments d’où fut tirée cette civilisation. Développement des arts et de l’industrie sous les Fatimites. Sources de la richesse des khalifes. L’Égypte était le centre des relations entre l’Orient et l’Occident. Cette source de richesse dura jusqu’à la découverte d’une route par le Cap de Bonne-Espérance.

    4. MONUMENTS LAISSES PAR LES ARABES EN ÉGYPTE. Importance de ces monuments. Ils présentent des spécimens variés de toutes les époques, depuis les premiers temps de l’Islamisme. La ville du Caire. Mosquées d’Amrou, de Touloun, d’el Azhar, de Kalaoun, d’Hassan, de l’émir Akhor, d’el Barqouq, de Mouaiad, de Kaït bey. Mosquées modernes du Caire. Autres monuments arabes du Caire. Portes de la ville. Citadelle. Puits de Joseph, etc.



  • njama njama 16 novembre 2014 13:19

    Lorsque le christianisme devint la religion officielle de Constantinople, l’empereur Théodose fit abattre, en 389, tous les temples et statues des anciens dieux de l’Égypte, et tout ce qui pouvait rappeler ces derniers. Les monuments trop solidement construits pour pouvoir être détruits facilement eurent leurs inscriptions et leurs personnages martelés.

    L’Égypte est encore couverte des débris de cette fanatique dévastation. Ce fut un des plus tristes actes d’intolérance et de vandalisme qu’ait connus l’histoire. Il est regrettable d’avoir à constater qu’un des premiers actes des propagateurs de la religion nouvelle, qui venait de remplacer les anciens dieux de la Grèce et de Rome, fut la destruction de monuments que la plupart des conquérants avaient respectés depuis cinq mille ans.

    Cet acte de vandalisme entraîna comme conséquence rapide l’anéantissement de la civilisation égyptienne. La science des hiéroglyphes se perdit entièrement et ne fut retrouvée que de nos jours. l’Égypte devint forcément chrétienne, mais elle tomba dans un état de décadence, qui ne fit que s’accentuer chaque jour jusqu’à l’arrivée des Arabes.

    Quand la conquête de l’Égypte fut tentée par le lieutenant du deuxième successeur de Mahomet, elle avait pour maître l’empereur de Constantinople, Héraclius. Son état était des plus misérables, elle était devenue le champ de bataille de nombreuses sectes chrétiennes qui pullulaient à cette époque, s’excommuniaient réciproquement et se livraient d’éternels combats.

    Ensanglantée chaque jour par les dissensions religieuses, ruinée par les exactions des gouverneurs, l’Égypte professait une haine profonde pour ses tristes maîtres, et devait recevoir comme libérateurs ceux qui l’arracheraient aux mains des empereurs de Constantinople. C’est aux Arabes que fut réservé ce rôle.
    [...]

    2. - Conquête de l’Égypte par les Arabes (page 84 du PDF Livre III)

    Ce fut l’an 18 de l’hégire (639 de J.-C.) qu’Amrou, lieutenant du khalife Omar,
    pénétra en Égypte. Nous avons dit déjà combien sa conduite envers la population
    envahie fut habile. Laissant aux Égyptiens leur religion, leurs lois, leurs usages, il ne leur demanda en échange de la paix et de la protection qu’il leur assurait, que le paiement régulier d’un tribut annuel de 15 francs par tête.
    Ces conditions furent acceptées avec empressement. Il n’y eut qu’une partie de la population composée de Grecs, c’est-à-dire les soldats, les fonctionnaires et le clergé, qui refusa de se soumettre aux envahisseurs. Réfugiés à Alexandrie, ils y soutinrent un siège de quatorze mois qui coûta la vie à vingt-trois mille Arabes.

    Malgré ces pertes importantes, Amrou se montra très indulgent pour les habitants de la grande cité ; il leur épargna tout acte de violence et ne chercha qu’à se concilier leur affection, en recevant toutes leurs réclamations et tâchant d’y faire droit. Il fit réparer les digues et les canaux et consacra des sommes importantes aux grands travaux publics. Quant au prétendu incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, un tel vandalisme était tellement contraire aux habitudes des Arabes, qu’on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre époque, pour qu’il soit nécessaire d’y revenir. Rien n’a été plus facile que de prouver, par des citations forts claires, que, bien avant les Arabes, les chrétiens avaient détruit les livres païens d’Alexandrie avec autant de soin qu’ils avaient renversé les statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler.

    Gustave Le Bon (1884), La civilisation des Arabes : livre III (L’empire des Arabes)
    http://classiques.uqac.ca/classique...


  • COVADONGA722 COVADONGA722 16 novembre 2014 13:30

    « qui se sont épanouis à l’ombre de l’Islam en Andalousie »


    oh naïfs ! oh endormis de ce jour ! oh futur dhimmis !
    apprenez donc la signification des compliments fait à l’auteur par mr chem eddine chittour !



    asinus : ne varietur 

Réagir