lundi 1er août 2011 - par Samuel Moleaud

La famine en Afrique de l’Est vue par les médias à grand public

Ce matin, j’ai mangé, bu et fumé. Nous l’oublions trop souvent, mais sur cette Terre, cette action banale du quotidien est un luxe que des millions d’individus ne peuvent se payer. En fait, je ne me suis pas simplement rassasié. J’ai aussi honoré l’Empire en allumant le télécran qui a voulu rentrer dans mon cortex cérébral les codes pour comprendre pourquoi et comment la faim ravage l’Afrique de l’Est. Une espèce de journaliste formaté expliquait que dix millions d’africains vont mourir à cause du soleil et de la sécheresse. Ce raccourci idéologique et déontologique qui n’a absolument rien de logique, me rappelait tristement les préceptes indéboulonnables de la religion d’État qui expliquerait par exemple la précarité des chômeurs par l’argument d’une simple flemme passagère. J’ai éteint le télécran cathodique. Il ne montrait que des prédateurs calculateurs et manipulateurs s’accaparant le monopole du monde en buvant le sang des Hommes. Écœuré, je suis quand-même allé terminer ma pitance du matin.

Ce que j’ai ingéré, a été récolté et produit par des entreprises étrangères (européennes, chinoises) dans des pays où la majeure partie de la population se meurt, parce que l’argent des exportations ne revient pas aux producteurs. Ils produisent, nous nous bâfrons et gaspillons. Ils travaillent, nous leur confisquons ce qui leur faut pour vivre : devises, salaires, et ressources naturelles. Les plus fragiles meurent de faim par l’avidité des spéculateurs, et les médias accusent le soleil.

 Bien évidemment, nous, petits pions occidentaux, sommes presque autant responsables de la famine en Afrique qu’un enfant palestinien ne l’est de la colonisation israélienne. Je n’écris pas ces lignes pour inciter à une flagellation collective de se punir d’avoir contribué à maintenir la faim dans le monde par nos modes de consommation outranciers. Nous vivons dans une société du lucre et du superflu qui ne cesse de saccager et piller les dominés pour le bien-être d’un petit quart de la population. 18% de blancs occidentaux contrôlent 85% des richesses mondiales en 2008. Comme le rappelle Jean Ziegler (l’Empire de la honte, 2005), « Les 500 plus grandes sociétés transcontinentales du monde ont contrôlé l'année dernière (en 2004) plus de 54 % du Produit mondial brut. Ces grandes sociétés ne s’intéressent absolument pas au sort des pays dans lesquels elles sont implantées, menant une politique de maximalisation des profits et asseyant leur pouvoir par la corruption des dirigeants. Nous vivons la reféodalisation du monde ».

Bien souvent, les États qui ont été décolonisés, trop pauvres pour développer leur souveraineté économique, multiplient les prêts bancaires auprès des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale) depuis plusieurs décennies, et sont phagocytés par le poids des intérêts de la dette et les plans d’ajustements structurels. Tout le PIB de ces États (Somalie, Éthiopie, Kenya) est ainsi destiné au service de la dette. Entre temps, l’OMC décida unilatéralement en 1995 qu’il serait désormais possible d’étendre la spéculation au secteur agricole. L’économie se privatise, l’État se débine comme une pelote de laine, et les ressources naturelles, y compris l’agriculture, deviennent un marché juteux à la solde des spéculateurs internationaux.

La logique économique néolibérale place le couteau sous la gorge de tous les petits producteurs. De deux choses l’une : soit l’exploitation du paysan tombe en désuétude parce qu’une entreprise étrangère s’installe et prend le monopole du « marché ». Soit il cède à la concurrence, et les gros trusts exproprient sa terre, ce que l’on pourrait qualifier de néocolonialisme économique. Dans un sens, le paysan meurt, dans l’autre, il trépasse. Question de nuances. De classes sociales, aussi…

L’agriculture vivrière, considérée comme archaïque et non rentable, se perd au profit de modes intensifs de production mécanisés dits modernisés, où une poignée de trusts agroalimentaires gavés d’investissements étrangers s’accaparent le marché agricole. Pire, des multinationales chinoises s’implantent en Afrique, et font plus de profits en important leur propre main d’œuvre et en rapatriant les capitaux, au lieu de vendre les produits sur le « marché » national et réalimenter l’économie locale.

Comment peut-on expliquer une famine par le simple argument de la sécheresse ? N’y en a-t-il pas dans les déserts de la Californie, du Texas, de l’Australie, de l’Argentine et dans les zones arides du bassin méditerranéen ? Je doute que les texans et les californiens, pour ne citer qu’eux, soient victimes de la famine.

Certes, la sécheresse qui frappe la corne de l’Est de l’Afrique semble sévère. Les déserts gagnent du terrain, les pluies se raréfient, donc cela influe évidemment négativement sur les récoltes. Mais il me semble que les dix millions de personnes menacées de famine souffrent davantage du manque de stocks plutôt que du climat. Le nord de l’Éthiopie et de la Somalie sont des régions fertiles et tropicales qui font partie des plus riches du monde en céréales et en légumineuses. Or justement, la majeure partie des récoltes des régions du nord est vouée à l’exportation dans des pays occidentaux (haricots, sucre, café, céréales, légumineuses, café). Produits qui sont bien souvent gaspillés ici, d’ailleurs. A cela, s’ajoute la spéculation des grandes banques et des fonds d’investissements sur les produits alimentaires, qui a pour conséquence une hausse drastique des prix, et les consommateurs n’ont donc plus d’argent pour s’alimenter.

 En 2005, J. Ziegler expliquait que des milliers de femmes ne peuvent plus allaiter leur progéniture car victimes de malnutrition, elles ne produisent plus assez de lait maternel. Ce triste fait a produit l’aubaine et le bonheur de la multinationale Nestlé, qui commercialise le lait en poudre et le fait passer pour un palliatif nutritif pour les nourrissons. Le résultat, fut que des milliers d’enfants sont morts de faim à cause des carences en nutriments contenues dans ce produit, et de la hausse des prix décidée par le trust agroalimentaire une fois après avoir acquis le marché. Ainsi, ce palliatif faussement nutritif est vendu à des tarifs faramineux, que les ménages ne peuvent plus payer. Plus de lait maternel, plus de lait industriel, ou comment autogérer la misère pour profiter des morts. Les entreprises agroalimentaires et leur idéologie mercantile empêchent les pauvres de se nourrir, mais lorsqu’ils meurent, c’est à cause du soleil. Ou pire, ils sont fautifs de n’avoir pas voulu aller habiter ailleurs que dans un désert. Faut dire qu’ils sont stupides, ces africains, à naître là-bas, et non en Europe où l’on se bâfre inlassablement et sans faim…

Me direz-vous, l’auteur de ce texte n’invente rien, et répète ce que l’on sait déjà et ce sur quoi nous ne pouvons agir. A suivre la une des médias depuis quelques jours, la famine et ses véritables causes, le génocide de millions de gens organisé par les oligarques et l’idéologie capitaliste, est un sujet embarrassant. Alors, il est plus usuel et aisé d’accuser le soleil. C’est vrai que c’est plausible comme relation de cause à effets, tant l’équation soleil+sécheresse=famine n’est pas remise en cause…

La cause réelle de la famine subsaharienne est un sujet embarrassant, surtout à une époque où bizarrement, les peuples en effervescence entrent en ébullition collective, scandant les mêmes slogans et dénonçant les mêmes ennemis économiques de la Syrie à la Tunisie en passant par la Grèce, l’Italie, l’Espagne, Israël, l’Égypte et le Yémen. Seraient-ce les mêmes qui organisent la mise à mort de l’Éthiopie depuis un demi-siècle, qui prennent le « monde arabe » pour un paillasson, et qui spéculent en même temps sur l’Euro et sa dette ? J’ai ma petite idée. Et oui, il est difficile de publier que la famine éthiopienne et somalienne est due à la spéculation des grandes banques et que lorsqu’un consommateur français achète des céréales ou du café éthiopien dans un centre commercial à grandeur impériale, il contribue (minimalement) à la paupérisation des paysans. Il est difficile de médiatiser les causes de la faim, ou bien de suivre les mouvements insurrectionnels en bassin méditerranéens (dont Israël vient de saisir le système d’opportunité politique) lorsque l’on écrit au nom d’un Figaro, d’un Monde, de l’Express, du Point ou de Libération, quand le PDG est en lien direct avec les plus grandes multinationales de ce monde.

Dans cinq ou dix ans, la tâche sera difficile pour les médias d’expliquer la disette des anciennes classes moyennes en Europe du Sud ou aux États-Unis par le climat et la sécheresse. Quoique, le symptôme du réchauffement climatique peut toujours être ré-instrumentalisé et ressorti des tiroirs de la propagande ! Voilà à quoi sert l’omerta de la mafia médiatique : étouffer, apeurer, recracher le scoop, remâcher les petits potins de fait divers, pour produire un maximum d’écrans de fumée. Quatrième pouvoir vous disiez ?

Samuel Moleaud.

http://sam-articles.over-blog.com.



38 réactions


    • Samuel Moleaud 1er août 2011 10:46

      Oui, sauf que la FAO, a estimé qu’il est possible de nourrir 12 milliards d’individus.


    • kemilein 1er août 2011 14:24

      bah z’ont qu’a faire comme en Papouasie-Nouvelle-Guinée
      il y eu une grand famine et les femmes des camps (coupé des maris partis en chasse) durent se résoudre a endocanibalisme.

      tant qu’on évite l’encéphale et la moelle.

      - mon commentaire est la pour faire réfléchir a la condition humaine au sacré du corps mort et au recyclage possible des organismes morts
      - la surpopulation est une réalité
      - l’exploitation, l’esclavage, le pillage des pays pauvres est une réalité


  • RogerTroutman RogerTroutman 1er août 2011 10:19

    Vous feriez bien d’arrêter de fumer, c’est mauvais pour la santé, et ça engraisse des gros blancs qui font des sous sur le dos d’Africains sans défenses.


    Pour ceux qui ont honte d’être blancs et qui croient encore que ce qui arrive en Afrique en ce moment est de leur faut, une seule adresse :

    • Samuel Moleaud 1er août 2011 10:45

      "Bien évidemment, nous, petits pions occidentaux, sommes presque autant responsables de la famine en Afrique qu’un enfant palestinien ne l’est de la colonisation israélienne.« 

      Je ne considère pas que nous sommes fautifs, je dis que l’économie est criminelle. Nuance.
      Quant à votre lien ... Article bien écrit, mais j’appelle cela de l’obscurantisme.

      B. Lugan écrit : »

      - Une guerre tribale que se livrent des clans historiquement rivaux.
      - Une surpopulation suicidaire qui a détruit le fragile équilibre écologique régional. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement avec un taux de natalité brute de plus de 48% et un indice de fécondité par femme atteignant 6,76 enfants ?« 

      Il n’y a pas besoin de supopulation »suicidaire" pour détruire les équilibres écologiques, regardez ce que le nucléaire produit sur l’écosystème lorsqu’un tsunami passe par là.
      La surpopulation est générée justement par la pauvreté, l’impossibilité de faire la transition démographique.
      Donc selon cet auteur, l’Occident capitaliste et son idéologie ne sont pas responsables de la pauvreté, mais c’est plutôt les milices ? Et les milices, elles se financent comment ? Qui possède un intérêt à les entretenir ?
      J’ai une petite idée, mais comme là-dessus je ne suis pas expert, je vous pose la question. ;)


  • AN221 AN219 1er août 2011 11:03

    Les africains meurent de faim,les chinois sont des cons,les américains se cassent la gueule, ,quel bonheur de vivre en France.......


  • Strawman Strawman 1er août 2011 11:03

    Vous allez chercher ailleurs (si possible en Occident) les raisons de la famine en Somalie qui se trouvent là où n’importe quel esprit logique et non-endoctriné irait chercher : en Somalie.

    Premièrement : la natalité. 6,7 enfants par femme que leurs parents ne peuvent pas nourrir. Admettons que les Occidentaux les nourissent jusqu’à l’âge adulte et qu’ils fassent 6,7 enfants par femme (qu’il faudra nourrir également) et ce ad vitam eternam. Cela engendrera une divergence exponentielle que la nature résoudra comme elle le pourra : par la famine.

    Deuxièmement : les guerres tribales. Les guerres en Afrique ne se passent pas comme en Europe, où on envoie nos armées en bataillons bien rangés, après le décompte on signe un armistice et on construit des aqueducs et des hôpitaux chez le vaincu. Les guerres africaines sont une constante culturelle, qui ne s’interrompent que quand les Occidentaux s’interposent. Dans ces conditions, les milices de chaque camp feront tout pour empêcher les autres d’avoir accès à la nourriture, et ce sont des millions d’euros en nourriture qui sont détournées chaque année. La famine devient alors une arme qu’ils utilisent sans aucun remord.

    Troisièmement : l’Islam. La Somalie est majoritairement contrôlée par les islamistes, et se faire les intermédiaires de l’aide alimentaire leur permet d’acquérir une influence politique avec les pays qui envoient des ressources, de les détourner pour construire des mosquées et embrigader les enfants en imposant qu’ils suivent l’école coranique en échange de nourriture. Dans ces conditions, ils n’ont aucun intérêt à ce que la famine s’arrête, et feront capoter tout projet allant dans ce sens.

    Si vous voulez découvrir ce sujet controversé mais ô combien intéressant, je vous invite à consulter le blog de Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique.
    http://bernardlugan.blogspot.com/2011/07/somalie-merci-mais-nous-avons-deja.html


  • le journal de personne le journal de personne 1er août 2011 12:07

    La dette universelle

    Nous avons tous une dette. Nous nous devons tous quelque chose.
    Devoir ! L’appel du devoir… est sans appel.
    Je ne suis plus ce que je suis mais ce que je dois être… ce que je dois faire… et en premier : Payer ma dette.
    Depuis le péché originel jusqu’à mon dernier loyer. Et nul ne peut s’y soustraire…

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/08/la-dette-universelle/


  • NeverMore 1er août 2011 13:11

    « cette action banale du quotidien »

    Pas si banale que çà. Chez vous, tout arrive par l’opération du sainst esprit. Chez moi, le jardin potager me coûte beaucoup d’efforts.


  • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 1er août 2011 13:59

    NON AU TERRORISME ALIMENTAIRE !

     

     

    Le tour de France, l’affaire DSK, les tabloïds Anglo-Saxons, les bouchons sur les routes auxquels bison futé ne peut plus rien, les vacances foutues par manque de soleil ; que de sujets d’intérêt en cet été 2011 !

     

     

    Pendant ce temps un drame horrible se joue dans la Corne de l’Afrique illustré par ces cadavres vivants d’enfants sur les routes de Somalie, par le témoignage bouleversant de cette maman qui avec ses cinq petits à parcouru cinquante kilomètres pour leur trouver un peu de nourriture, un garçon de trois ans est mort en route.

     

    Il y a au bout de cette route de magnifiques structures d’accueil où l’on pourrait trouver quelques miettes indispensables, mais le gouvernement – si l’on peut dire – du coin refuse l’accès à ces étrangers qui risquent d’envahir le pays, qu’ils crèvent donc !

    On cite (Le Point 26 juillet 2011) cet homme endimanché, en costume et chaussures cirées qui dans la poussière orange de huttes du nord du Kenya filme consciencieusement avec son Ipad la carcasse en décomposition d’une vache. La Directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial a elle-même posé près de la vache !

    Ces sinistres simagrées sont-parait-il nécessaires pour définir les mesures à prendre d’urgence.

     

    La FAO, dont le Directeur Général clame sans être entendu depuis des années que la priorité des priorités est de permettre à ces pays d’atteindre leur autosuffisance alimentaire, la FAO convoque d’urgence les pays développés pour apporter un aide immédiate à ces malheureux affamés.

    D’urgence, cela veut dire pour les pays concernés en prenant son temps, afin qu’il en meure quelques milliers de plus, ça coutera moins cher !

     

    Ce drame horrible, qui dépasse en gravité toutes les crises économiques que vivent les pays dits riches, a pour unique cause un véritable terrorisme alimentaire auquel se livrent depuis bien des années divers acteurs qui s’acharnent à en renvoyer la responsabilité au réchauffement climatique et à la sécheresse conséquente. Notre irresponsabilité d’émetteurs de CO2, ou celle de nos bovins émetteurs de pets et rots méthaniques serait selon eux la seule cause du drame.

     

    Ce terrorisme alimentaire est dû :

     

    - De façon très directe à l’action de milices et bandes armées, sous la coupe d’organisations fanatiques qui entendent soumettre les populations par la faim, en empêchant au besoin l’acheminement de l’aide alimentaire.

     

    - Moins directement à la politique menée dans les pays en développement où, au-delà du détournement contant de l’aide internationale au profit de politiciens véreux, les choix de développement qui ont été faits ne peuvent conduire qu’à la catastrophe.

    Le funeste ajustement structurel prôné pendant des années par le FMI et la Banque Mondiale, conduit au nom d’une bien vaine recherche d’indépendance financière à privilégier des cultures industrielles pour l’exportation, dont le prix ne permettra pas d’acheter aux pays dits riches l’alimentation de base que l’on aurait dû produire en priorité.

     

    L’Organisation Mondiale du Commerce a ici une très grave responsabilité, dans la mesure où le prix de l’alimentation de base, est fixé mondialement, non pas en fonction du coût de production, mais en fonction de la loi de l’offre et de la demande, la demande des pauvres ne pouvant pas être satisfaite par l’offre, hors de prix, des riches.

     

    Ce terrorisme alimentaire tient surtout au fait que nous avons étés incapables dans la mise en œuvre de l’Aide Publique au développement, de tirer les leçons des erreurs politiques précitées, ce qui conduit à engloutir des sommes énormes dont il ne peut rien sortir de positif.

     

    « En Afrique les projets de Lutte contre la pauvreté appauvrissent les populations ! ».

     

    C’est une femme admirable qui le dit. Une Sénégalaise qui depuis Saint-Louis œuvre inlassablement pour aider les femmes de la vallée du fleuve Sénégal à faire renaître l’agriculture de la région. Les hommes eux sont, contre l’avis des femmes et au péril de leur vie, partis en Europe pour essayer de gagner quelque argent…

     

    « Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte…/… ».

     

    C’est un homme qui le dit, un Français, le Secrétaire d’État à la coopération, le même qui ajoutera un peu plus tard, sans rire, qu’il faut créer un loto pour financer l’aide publique au développement ! ».

     

    Alors oui, il faut absolument aider de toute urgence, en cessant les palabres inutiles, ceux qui attendent quelques bouchées pour survivre. Il ne faut pas des semaines de grimaces et de facéties de personnages politiques parfaitement endimanchés pour débloquer quelques centaines de millions de dollars – au point où nous en sommes tous de la dette ! – qui permettront de sauver bien de malheureux enfants.

    À l’heure où l’on dépense 11 milliards d’euros pour l’organisation de jeux olympiques parfaitement inutiles, on peut se demander si une telle décision n’est pas au-delà d’une discrimination - quant aux acteurs et spectateurs- que personne ne dénonce un nouvel élément du terrorisme alimentaire, compte tenu des productions que permettrait une telle somme.

     

    Il faut arrêter de vouloir mettre en place chez ces malheureux affamés, nos modèles économiques actuels, qui montrent d’ailleurs leurs limites par la disparition de l’agriculture et l’avènement de l’économie virtuelle et de la fausse monnaie. Il faut arrêter les sinistres et lamentables facéties et simagrées du développement dit durable, du commerce prétendu équitable ou de la microfinance, première étape du modèle coopératif que nous sommes incapables de dépasser.

     

    Il faut arrêter de considérer que la limitation des naissances dans ces pays est la priorité des priorités, elle est indispensable, mais ne pourra être mise en œuvre efficacement que lorsqu’un minimum de conditions de vie décentes permettra à ces malheureux de ne pas être soumis dans les périodes de danger de sa disparition, au seul instinct de conservation de l’espèce.

     

    Il faut dans ces pays où l’argent apporté à flots, ne pourra rien, aider ces malheureux à développer le secteur agricole par le modèle que nous avons-nous-mêmes mis en place il y a plus de cent ans lorsque notre agriculture était dans la même situation que la leur aujourd’hui.

     

    « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. »

    CONFUCIUS.

     

    27 juillet 2011


    • penajouir penajouir 1er août 2011 14:57

      S’avez raison jeanpierrecanot, de tout ceux qui n’ont rien à dire le meilleurs sont ceux qui ferme leur gueule !


    • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 2 août 2011 10:14

      Ce ne’st pas le cas de ceux qui comme vous ne savent pas écrire en Français !
      Mais rassurez-vous si mon message a été refusé sur AGORAVOX je le ferai passer ailleurs.


  • Lou Lou 1er août 2011 14:51

    C est sur que les immenses réserves de pétrole somalien n’ ont rien à voir avec la famine ...
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25739


  • jymb 1er août 2011 15:08

    Des tenants et aboutissants de cette famine, on peut discuter à l’infini..

    N’ayant pas de compétence particulière, je me borne à écouter et interpréter les messages radio/télé

     1 - interview TV de Remi Brauman, où le journaliste ( celà est rare) essaye de le faire sortir du politiquement correct : pourquoi cette famine n’arrive pas à nous émouvoir autant que d’autres évènements tragiques ? contorsions verbales de l’interviewé pour ne pas dire ce qui brûle les lèvres de beaucoup....

    2 - spot entendu à la radio « tous les jours les enfants meurent..donnez pour.sauver les enfants... » pourquoi ne communiquer qu’à propos des enfants ? sont-ils le seul argument à pouvoir encore nous apitoyer ?


    Bref, la réalité ( ressentie, ou réelle, c’est aux experts de le dire) est hélas décapante, il est trés difficile ( sauf avec une âme de saint ou de martyre) de se démener pour des populations qui ont pour occupations apparentes principales de faire la guerre, voiler les femmes et décapiter les occidentaux qui ne payent pas assez vite de rançon.


    • Annie 1er août 2011 17:22

      Pour répondre à au moins une de vos questions, c’est parce que les enfants ont moins de réserves, et qu’ils sont donc les premiers à mourir.
      Quant à savoir pourquoi cette famine ne nous ou ne vous émeut pas, alors que des sommes obscènes ont été collectées pour le tsunami et une grande partie gaspillés parce qu’aucune économie d’un pays en développement ne pouvait absorber autant d’argent, pour Haïti qui est pourtant toujours sous les décombres un an après, cela est dû en partie au fait qu’il y a une plus grande identification avec les victimes de catastrophes naturelles. En partie, parce que le Pakistan n’a pas bénéficié de cette compassion, qui est sélective dans certains cas.


  • titi titi 1er août 2011 16:04

    Il y a quelques mois, certains se sont étonnés que personne n’aidait le Pakistan frappé par des inondations.

    Tout simplement parce que l’on a aucune proximité et surtout aucune sympathie pour ces peuples.


  • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 1er août 2011 16:14

    NON AU TERRORISME ALIMENTAIRE !

     

     

    Le tour de France, l’affaire DSK, les tabloïds Anglo-Saxons, les bouchons sur les routes auxquels bison futé ne peut plus rien, les vacances foutues par manque de soleil ; que de sujets d’intérêt en cet été 2011 !

     

     

    Pendant ce temps un drame horrible se joue dans la Corne de l’Afrique illustré par ces cadavres vivants d’enfants sur les routes de Somalie, par le témoignage bouleversant de cette maman qui avec ses cinq petits à parcouru cinquante kilomètres pour leur trouver un peu de nourriture, un garçon de trois ans est mort en route.

     

    Il y a au bout de cette route de magnifiques structures d’accueil où l’on pourrait trouver quelques miettes indispensables, mais le gouvernement – si l’on peut dire – du coin refuse l’accès à ces étrangers qui risquent d’envahir le pays, qu’ils crèvent donc !

    On cite (Le Point 26 juillet 2011) cet homme endimanché, en costume et chaussures cirées qui dans la poussière orange de huttes du nord du Kenya filme consciencieusement avec son Ipad la carcasse en décomposition d’une vache. La Directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial a elle-même posé près de la vache !

    Ces sinistres simagrées sont-parait-il nécessaires pour définir les mesures à prendre d’urgence.

     

    La FAO, dont le Directeur Général clame sans être entendu depuis des années que la priorité des priorités est de permettre à ces pays d’atteindre leur autosuffisance alimentaire, la FAO convoque d’urgence les pays développés pour apporter un aide immédiate à ces malheureux affamés.

    D’urgence, cela veut dire pour les pays concernés en prenant son temps, afin qu’il en meure quelques milliers de plus, ça coutera moins cher !

     

    Ce drame horrible, qui dépasse en gravité toutes les crises économiques que vivent les pays dits riches, a pour unique cause un véritable terrorisme alimentaire auquel se livrent depuis bien des années divers acteurs qui s’acharnent à en renvoyer la responsabilité au réchauffement climatique et à la sécheresse conséquente. Notre irresponsabilité d’émetteurs de CO2, ou celle de nos bovins émetteurs de pets et rots méthaniques serait selon eux la seule cause du drame.

     

    Ce terrorisme alimentaire est dû :

     

    - De façon très directe à l’action de milices et bandes armées, sous la coupe d’organisations fanatiques qui entendent soumettre les populations par la faim, en empêchant au besoin l’acheminement de l’aide alimentaire.

     

    - Moins directement à la politique menée dans les pays en développement où, au-delà du détournement contant de l’aide internationale au profit de politiciens véreux, les choix de développement qui ont été faits ne peuvent conduire qu’à la catastrophe.

    Le funeste ajustement structurel prôné pendant des années par le FMI et la Banque Mondiale, conduit au nom d’une bien vaine recherche d’indépendance financière à privilégier des cultures industrielles pour l’exportation, dont le prix ne permettra pas d’acheter aux pays dits riches l’alimentation de base que l’on aurait dû produire en priorité.

     

    L’Organisation Mondiale du Commerce a ici une très grave responsabilité, dans la mesure où le prix de l’alimentation de base, est fixé mondialement, non pas en fonction du coût de production, mais en fonction de la loi de l’offre et de la demande, la demande des pauvres ne pouvant pas être satisfaite par l’offre, hors de prix, des riches.

     

    Ce terrorisme alimentaire tient surtout au fait que nous avons étés incapables dans la mise en œuvre de l’Aide Publique au développement, de tirer les leçons des erreurs politiques précitées, ce qui conduit à engloutir des sommes énormes dont il ne peut rien sortir de positif.

     

    « En Afrique les projets de Lutte contre la pauvreté appauvrissent les populations ! ».

     

    C’est une femme admirable qui le dit. Une Sénégalaise qui depuis Saint-Louis œuvre inlassablement pour aider les femmes de la vallée du fleuve Sénégal à faire renaître l’agriculture de la région. Les hommes eux sont, contre l’avis des femmes et au péril de leur vie, partis en Europe pour essayer de gagner quelque argent…

     

    « Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte…/… ».

     

    C’est un homme qui le dit, un Français, le Secrétaire d’État à la coopération, le même qui ajoutera un peu plus tard, sans rire, qu’il faut créer un loto pour financer l’aide publique au développement ! ».

     

    Alors oui, il faut absolument aider de toute urgence, en cessant les palabres inutiles, ceux qui attendent quelques bouchées pour survivre. Il ne faut pas des semaines de grimaces et de facéties de personnages politiques parfaitement endimanchés pour débloquer quelques centaines de millions de dollars – au point où nous en sommes tous de la dette ! – qui permettront de sauver bien de malheureux enfants.

    À l’heure où l’on dépense 11 milliards d’euros pour l’organisation de jeux olympiques parfaitement inutiles, on peut se demander si une telle décision n’est pas au-delà d’une discrimination - quant aux acteurs et spectateurs- que personne ne dénonce un nouvel élément du terrorisme alimentaire, compte tenu des productions que permettrait une telle somme.

     

    Il faut arrêter de vouloir mettre en place chez ces malheureux affamés, nos modèles économiques actuels, qui montrent d’ailleurs leurs limites par la disparition de l’agriculture et l’avènement de l’économie virtuelle et de la fausse monnaie. Il faut arrêter les sinistres et lamentables facéties et simagrées du développement dit durable, du commerce prétendu équitable ou de la microfinance, première étape du modèle coopératif que nous sommes incapables de dépasser.

     

    Il faut arrêter de considérer que la limitation des naissances dans ces pays est la priorité des priorités, elle est indispensable, mais ne pourra être mise en œuvre efficacement que lorsqu’un minimum de conditions de vie décentes permettra à ces malheureux de ne pas être soumis dans les périodes de danger de sa disparition, au seul instinct de conservation de l’espèce.

     

    Il faut dans ces pays où l’argent apporté à flots, ne pourra rien, aider ces malheureux à développer le secteur agricole par le modèle que nous avons-nous-mêmes mis en place il y a plus de cent ans lorsque notre agriculture était dans la même situation que la leur aujourd’hui.

     

    « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. »

    CONFUCIUS.

     

    27 juillet 2011


    • penajouir penajouir 1er août 2011 17:09

      Bah, je retire ce que j’ai dit plus haut. 


    • miel de fiel miel de fiel 1er août 2011 19:11

      Ils sont super ces africains quand ils cessent de se plaindre, de tendre la main, d’être soumis à la fatalité et à l’islam.
      Tant de savoir-faire, d’intelligence, de créativité gâchés pour le bon plaisir de leurs élites religieuses et politiques pires que les nôtres.........

      Les jeunes qui ont des projets en coopération pour développer des secteurs sources de devises sont « cassés » par les petits chefs locaux voulant préserver leur privilèges clano-religieux.

      La traite arabo-musulmane a décimé largement ce continent. L’islam fait actuellement le reste en rejetant en bloc le progrès occidental sorti de nos neurones sataniques.


    • jymb 2 août 2011 07:40

      Je rebondis sur votre coup de griffe légitime sur les JO Vous pouvez y ajouter les torrents de pognon utilisés dans le foot pour « transférer » les tapeurs de balle d’une ville à l’autre, ou les chéques à x zéros que les chaines de télé alignent pour filmer ces mêmes héros d’une société néronesque


    • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 2 août 2011 10:20

      Moi aussi...


  • Laratapinhata 1er août 2011 16:31

    Il existe même des gens qui ignorent qu’il y a une enième famine en Afrique...


  • miel de fiel miel de fiel 1er août 2011 17:01

    extrait [.. Ils produisent, nous nous bâfrons et gaspillons. Ils travaillent, nous leur confisquons ce qui leur faut pour vivre : devises, salaires, et ressources naturelles. Les plus fragiles meurent de faim par l’avidité des spéculateurs, et les médias accusent le soleil.]

    QUE PRODUIT DONC LA SOMALIE que nous gaspillons en Occident  ??????????

    Pour mettre faim (volontaire) à ton vague à l’âme existentiel de gaucho blanco gavé, je te propose de t’inscrire comme méchoui (livré vivant aux shebabs) pour nourrir les combattants « affamés » et donner un glorieux sens à ta vie médiocre ...... et inutile ?.

    Bon appétit aux ramadaneux qui vont se goinfrer pendant toutes les nuits pendant un mois ! Si leurs frères crèvent, c’est allah la houpe qui le veut/vaut bien........... Moi je dors tranquille, VAUZELLE (région PACA) veille « aux grains » : 500.000 euros puisés dans nos impôts sont partis en Somalie.......

    T’as jamais vu des reportages depuis des années qui montrent des femmes africaines en boubou craquant neuf, avec des bijoux en or (qui ne viennent pas de chez LECLERC), montrer 1, oui,1 seul enfant de la fraterie qui sert pour toutes les épouses à crier famine et réclamer aide et secours aux sales blancs coupables de tout et « de rien, merci ».........
    La sentinelle marre-sillaise, qui aime l’Afrique les yeux ouverts. smiley


    • Samuel Moleaud 1er août 2011 18:41

      Le nord de la Somalie et de l’Ethiopie sont luxuriants ! Ce sont des régions agricoles riches.
      C’est le sud qui est désertique.

      Et moi, je te propose de lire l’article. :)

      Et en ce qui est des reportages, je les évite. J’évite aussi d’allumer la télévision. J’ai l’impression de transformer mon cerveau en éponge à chaque fois que j’entends le ton scabreux, sensationnel, et larmoyant des journalistes.

      Donc c’est ça, les gens qui crèvent la dalle (à cause de l’économie mondiale, mais là c’est question d’opinion apparemment), c’est un complot médiatique monté pour que les ménages français envoient des sous, alors que les africains eux, se la roulent en bijoux dorés, vivant sur le crochet de l’occident grâce à un enfant que l’on expose aux caméras, et qui récolte l’or ensuite ?

      J’ai vécu en PACA. Et bien je comprends mieux votre discours...


    • Samuel Moleaud 1er août 2011 18:33

      Qu’est-ce qu’on importe de ces pays, l’Ethiopie en l’occurrence ?
      Des haricots, des légumineuses....récoltés, conditionnés, exportés par des usines chinoises. Et aucun bénéfice pour l’Ethiopie alors que nous en puisons les ressources.
      Vous lirez ce lien ci-dessous, à l’occasion. Je sens que mon explication donnera un dialogue de sourds.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27%C3%89thiopie

      Je n’ai jamais évoqué dans l’article un commerce maritime du poisson. Lisez. Ou relisez.

      A propos du lait, lisez ceci :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Nestl%C3%A9

      Petit aperçu : "

      Une étude menée par des chercheurs britanniques montra, au milieu des années 1970, la supériorité pour la croissance des nouveau-nés du lait maternel sur le lait en poudre[5], a fortiori dans les pays dépourvus d’eau potable en quantité suffisante. En 1979, 150 organisations internationales fondèrent l’IBFAN (International baby food action network) ou Réseau international pour l’alimentation infantile dont l’objectif était de lutter contre la stratégie de communication de l’industrie du lait en poudre qui s’appuie, en particulier dans les pays en développement, sur la prétendue supériorité de celui-ci sur le lait maternel. Aux États-Unis, l’International Nestlé boycott committee, constitué d’une trentaine d’ONG et d’églises lança en 1977 une campagne de boycott, principalement suivie en Amérique du Nord, en Grande-Bretagne, en Suède et en Allemagne[réf. nécessaire]. Une session extraordinaire de l’Organisation mondiale de la santé vota en 1981 un code international pour la commercialisation du lait en poudre[6]. Il interdit toute forme de publicité incitant à la substitution du lait en poudre au lait maternel. Ce code fut signé en 1984 par Nestlé, qui a cependant été à plusieurs reprises accusée par des ONG ou des journalistes de violer ce code[7].

      Concernant les dettes du gouvernement éthiopien[modifier]

      En décembre 2002, l’ONG Oxfam a révélé que Nestlé réclamait 6 millions de dollars de l’Éthiopie en compensation de la nationalisation de l’entreprise Elidco (Ethiopian Livestock Development) éthiopienne par le gouvernement de Mengistu en 1975. Nestlé refusa dans un premier temps l’offre d’arrangement d’un million de dollars et demi offert par le gouvernement éthiopien tenu compte que le gouvernement du pays avait vendu en 1998 l’entreprise exproprié à un homme d’affaires local pour la chiffre de 8.7 millions de dollars[8]. Sous la pression de l’opinion publique, Nestlé signa un accord le 23 décembre 2002 pour la somme de 1,5 million de dollars et déclara vouloir consacrer cette somme à des projets de lutte contre la famine dans la région, en collaboration avec la Croix-Rouge internationale[9]."


  • Samuel Moleaud 1er août 2011 18:06

    Vos messages insultants à la gloire ou la défense des multinationales me font froid dans le dos, braves gens.


    • miel de fiel miel de fiel 1er août 2011 19:24

       smiley smiley Bon, finalement, mon idée de méchoui sacrificiel n’est pas bonne, tes steaks seraient trop acides et aigrelets......

      Il faut partir d’urgence remuer le Q des chinois voraces et grimper l’Everest à genoux, on s’en sortira très bien sans toi !


  • foufouille foufouille 1er août 2011 18:49

    donc le boeuf ethiopien a une face est une legende
    depuis l’operation bol de riz de mon college, ca m’etonne
    me souviens des pauvres chinois mourant de faim qui on visiter le college


    • Annie 1er août 2011 20:28

      Quelles que soient les vraies causes de la famine, les principales victimes n’en sont pas responsables. Je suis de la génération des French Doctors, lorsqu’il était impératif d’intervenir, non pas parce que les victimes étaient méritantes, mais parce qu’il était possible de le faire. Au-delà de toutes les considérations qui ont été abordées dans cet article, je voudrai dire une chose. Des pays comme la Somalie, le Burundi ainsi que de nombreux autres pays ont été abandonnés par la « communauté internationale », c’est-à-dire qu’ils ont été rayés de la carte du développement parce que leurs gouvernements sont corrompus, ou bien comme dans le cas de la Somalie, il n’y a pas de gouvernement, d’état, d’hopitaux, d’écoles en état de fonctionner.
      Il suffit de regarder à qui est destinée l’aide au développement. À des pays comme l’Inde ou même le Pakistan, qui a la bombe atomique, à la Russie ou au Brésil etc. Les pays vraiment pauvres ont été abandonnés deux fois, d’abord par cette communauté internationale qui n’a de communauté que le nom, et ensuite par nous, qui sommes fatigués de voir ces images de détresse sur nos écrans. Dans une autre vie, j’ai travaillé pour ces organisations humanitaires parce que les gens qui étaient en train de mourir sur nos écrans n’avaient simplement pas eu la chance de naître dans des pays comme la France. Je ne me demande pas ce que la Somalie peut m’apporter, je suis simplement reconnaissante de ne pas être née dans un de ces pays où l’espérance de vie est de 44 ans.


  • LE CHAT LE CHAT 1er août 2011 22:09

    le sondage sur les dons à la Somalie :
    79 % non
    11 % oui
    10 % ne sait pas

    sachant ce que valent les promesses de dons par rapport à la réalité , ça fera pas grand chose !

    les gens sont lassés d’être sollicité en permanence , et qu’on les culpabilise sur ce dont ils ne sont nullement responsables , à la fin ils finissent par dire merde !


  • moebius 1er août 2011 23:01

    Ca de la merde (et des larmes aussi) ont peut encore en produire beaucoup, nous Qu’on nous la laisse a manger sans nous culpaliser ça nous aiderait un peu a la digérer vu que c’e’st de la vielle merde que nous recyclons en circuit fermé depuis des lustres et que c’est de moins en moins digeste et pénible à avaler si ça n’est pas convenablement emballé dans de jolies emballages colorés


  • FritzTheCat FritzTheCat 1er août 2011 23:24

    La Somalie aux somaliens.... en clair qu’ils se démerdent !

    Maintenant, si cette brave populace a vraiment besoin d’argent qu’elle se tourne vers les pays du golfe ou la Chine afin de voir si ces pays (au combien altruistes) sont prêts à lâcher quelques pétro dollars ou quelques yuans.


  • Png persona-nongrata 2 août 2011 02:18


     Hé ben ça en fait pas mal de pourritures de sionistes eugénistes ici...A vomir ces commentaires pro nouvel ordre mondial ...Vous voulez réduire la population mondiale pour garder votre petit confort de bourgeois scélérats ?

     C’est oublier que Dieu existe et que l’injustice ne dure qu’un temps , ne vous en faites pas votre sort prochain sera pire que celui de ces africains.

    Trés bon article pour ma part . Merci .


  • Mugiwara 2 août 2011 02:56

    la somalie est entrée dans une nouvelle ère elle aussi. dans le bon sens, comme tous les pays du monde. ce pays qui fait partie du cercle très fermé des pays les plus pauvres du monde va connaître un avenir florissant, grâce à la piraterie. le mexique n’a pas attendu pour servir d’antichambre de la drogue dure pour alimenter le marché américain. la somalie va bien entendu devoir faire quelque chose et je ne vois guère que la piraterie pour permettre à son peuple de vouloir chercher à mieux vivre. oui, le monde est dans une nouvelle ère où les parts de marché se disputent non pas avec des armes dans l’hémisphère nord mais avec les monnaies (plus la chine et corée du sud), voilà que les pays de l’hémisphère sud va vivre des moments tragiques. que faire depuis mon siège confortable à part dire désolé, je ne peux même pas m’en sortir correctement pour vous venir en aide ? 

    la famine ? quel pays n’a pas connu ça ? le plus embêtant est qu’ils n’aient pas de ressources pouvant prospériser leurs pays, pas de pétroles, pas de gaz à vendre, rien... dommage. en plus de ça, les frontières devraient s’effacer pour permettre les migrations et donc permettre aux africains d’aller là où l’herbe est plus verte quelque part en afrique. sans que ça crée des remous. mais non, ça ne se passera pas ainsi. sans oublier que les islamistes ont réussi à se faire entendre en donnant le choix aux somaliens : l’islam ou la mort ... 
    pathétique... fort heureusement, il reste encore des âmes sensibles pour les aider, même si ça n’est pas assez, mais c’est toujours ça de pris. 


    • NeverMore 2 août 2011 10:32

      « pas de pétroles, pas de gaz à vendre, rien... »

      Nous non plus. Mais on a la pilule, les capotes et l’IVG (et un QI qui a servi, dans le temps).


  • Olemia Olemia 2 août 2011 03:26

    Donc si la France s’écroule ou l’Europe, les gens des autres pays n’aideront pas pas parce qu’ils diront ils ont voté , ils ont voulu le nucléaire etc ...c’est de leur faute, quand ils regarderont la tv ils penseront ils n’ont qu’a crever ou se bouffer entre eux, ils l’ont voulu. Mais comme cela n’arrive qu’aux autres hein...


    • zany 2 août 2011 10:31

      A part certaine ong, il n’y a rien sans rien, bien souvent une « aide » se transforme en joug, voir les conditions du plan Marchall

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Marshall

      Il s’agit aussi de trouver des débouchés pour les produits américains. Les États-Unis ont connu pendant la guerre une forte croissance liée à l’industrie de guerre et la question à l’étude depuis 1941 à Washington est de savoir comment maintenir le plein emploi après la guerre. La solution mise en place sera, via le plan Marshall de trouver des débouchés à l’étranger financés par des prêts remboursables en dollars. Ces prêts sont émis via la banque mondiale et contrôlés via le FMI (accords de Breton Woods). La particularité des ces deux institutions est que les USA sont seuls à y avoir un droit de veto, ce qui leur permet de dicter leurs conditions, en particulier, d’obliger les pays européens ruinés à accepter que des « conditions » soient liées aux prêts du FMI. L’une des conditions de l’époque était que les dettes contractées par le pays recevant cette « aide » ne soient plus émises dans la monnaie du pays mais en or ou son équivalent en dollars dont le prix était de 34$ l’once d’or. Ces prêts en dollars sont la garantie pour les USA de ne pas avoir de perte de valeur si les pays emprunteurs dévaluent ; d’autre part les dollars dépensés pour acheter des produits autres qu’américains finiront toujours par revenir aux USA pour acheter des biens US3.

      Rien n’est vraiment désintéressé, ont se fait toujours couillonné à la fin, déjà le FMI...


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