dimanche 27 mars 2016 - par Nicole Cheverney

La Loi El Khomri : du code du travail au code de non-droit ! Volet N°1

A ce stade d'incertitudes sur le destin du projet de loi sur le travail, il semble nécessaire de redéfinir la génèse des dispositions qui modifieront de fond en comble, le code du travail.

Depuis la plus haute antiquité, la société gréco-romaine était divisée en deux catégories bien distinctes : les hommes libres et les esclaves.

Cette classification correspondait d'abord à un modèle de société établi où la main d'oeuvre était abondante et très bon marché. Ce système a perduré jusqu'au Moyen-Age où les Seigneurs féodaux et les Serfs correspondaient à une division binaire de la société, nous incluerons les métiers d'armes dans celui du travail manuel. Mais avec les échanges commerciaux très actifs en Europe, l'artisanat va se développer jusqu'à créer une nouvelle catégorie de travailleurs : les travailleurs indépendants qui acquièreront au fur et à mesure de l'avancée des siècles, de l'autonomie, même si les structures juridiques féodales font du "serf", la propriété exclusive de son seigneur. C'est ainsi que s'organiseront les travailleurs indépendants en Corporations, par corps de métier et vont stabiliser et élargir les rapports hiérarchiques. Les corporations règlementeront minutieusement le travail ouvrier.

Dès le XVIIe, XVIIIe et les premiers balbutiements de la mécanisation, (métier à tisser, etc...) la technique perfectionne les outils de travail. Mais dans cette période pré-industrielle, l'homme ne dispose toujours que de sa seule force musculaire pour travailler. L'outil n'est considéré que comme la prolongation du bras et de la main, (outils agricoles et artisanaux).

Or, l'invention de la machine à vapeur, de la machine à tisser Jacquard et d'autres sources d'énergie seront les véritables pionnières de la grande révolution industrielle moderne, avec une multitude d'activités possibles et imaginables, qui au plan technique apparaîtront merveilleuses, magiques, mais au plan social seront catastrophiques, dévastatrices et provoqueront une concentration industrielle et la naissance d'un prolétariat misérable.

A partir du XIXe siècle, et à l'ère de l'industrialisation, la machine condamnera l'ouvrier à un rythme de travail épuisant, parcellaire, aux cadences infernales laissées à la discrétion de l'employeur tout puissant. Car, si depuis, l'ouvrier est devenu "juridiquement libre" en abandonnant le statut de serf, sa dépendance économique ne fera qu'empirer. Au maître/esclave, se sera substituté l'ouvrier-journalier- manutentionnaire/patron.

Et là, nous entrons directement et de plain-pied dans l'époque contemporaine qui nous intéresse, ce que les historiens spécialisés dans l'histoire du travail, nomment : l'ère de la seconde révolution ou l'ère industrielle. Et avec les découvertes technologiques de fin XIXe et XXe qui vont se précipiter et changer notre monde, la grande entreprise industrielle va remodeler en profondeur le Monde du Travail. C'est que l'entrepreneur s'il a changé ne se soucie pas plus que l'ancien seigneur envers ses serfs, du bien-être de ses employés et ouvriers. Il se soucie avant tout d'exploiter l'homme à son service exclusif et de profiter pleinement des innovations, de se constituer un Capital et de conquérir des marchés de plus grandes étendues et importance.

Aux USA, la recherche très pointue verra la naissance de l'OST , "l'organisation scientifique du Travail", afin d'augmenter les rendements, ce sont les dénommés F.W. Taylor et le français Fayol qui en seront les concepteurs.

But : rationnaliser le travail, en fait, le décomposer de façon à ce que sur les chaînes, les tâches répétitives, simples et abrutissantes, doivent être accomplies par des ouvriers sans aucune réflexion, ni initiative, un travail bien défini et ne devant jamais s'écarter du cadre imposé.

D'où, augmentation de la productivité et des bénéfices pour le patronnat et recrudescence des maladies professionnelles chez les ouvriers, accidents du travail, conséquences directes. L'OST prétendait qu'à partir d'un certain rang de productivité, l'ouvrier allait chercher dans le travail, des satisfactions d'un autre ordre : l'esprit d'équipe et des relations interpersonnelles, des comportements symboliques. Ce modèle évidemment sera importé en Europe, où naîtront les "sciences du travail" qui elles, donneront naissance à des branches autonomes de la sociologie du travail et de la psychologie du travail. Mais le but inavoué de l'OST, sera surtout d'identifier les comportements des ouvriers, voire de les mettre en concurrence, sans laisser à ces salariés ni esprit critique par rapport à leurs conditions de travail et encore moins d'autonomie dans le travail. Quelques années plus tard, dès les années soixantes/soixantes-dix, les USA expérimenteront le Management avec (l'école de Kurt Liwin) qui se fera le chantre de la (réduction des conflits), et le concept de la direction participative avec Peter Drucker et Octave Gélinier, l'enrichissement des tâches avec Frédéric Herzog.

But : atteindre la "paix sociale" et accroître la productivité des salariés. Mais le Management ne s'arrêtera pas aux frontières de l'Usine ou de l'Entreprise, il mordra également sur la vie privée du personnel des Entreprises : crédits, démographie familiale, moeurs, etc...

LE MODELE FRANCAIS :

Notre histoire contemporaine du développement du droit du travail commence à partir de 1791, avec la Loi le Chapelier. Suppression des corporations de l'Ancien Régime. Or, ces corporations très codifiées protégeaient les ouvriers et constituaient un "contre-pouvoir" envers les patrons.

En 1809, on retrouve dans le Code Civil, trois articles seulement, consacrés au "contrat de louage de service" - articles 1779 à 1781.

Article 1781 qui dit : "Le maître est cru sur son affirmation pour la qualité des gages".

Cet article sera abrogé en 1868.

Mars 1841 : Première loi protectrice interdisant le travail des enfants de moins de 8 ans.

Juin 1848 : Proclamation du droit du travail et de la journée des huit heures.

Mai 1864 : suppression du délit de coalition.

1874 : réglementation du travail des femmes (durée hebdomadaire, interdiction du travail de nuit).

Mars 1884 : Loi permettant de fonder des syndicats (hors de l'entreprise)

1892-1906 : Série de lois limitant la durée du travail, instituant le repos hebdomadaire, organisant l'indemnisation des accidents du travail.

1910 : CREATION DU CODE DU TRAVAIL.

Après la subordination juridique totale du travailleur sous l'ancien Régime, puis au XIXe siècle avec l'industrialisation où l'idéologie dominante héritée de la révolution jacobine consistait à ne reconnaître de liberté qu'individuelle et d'égalité que juridique, ces principes révolutionnaires vont très vite se heurter aux notions d'exception des principes civils de la "liberté des contrats". Car le droit du travail restera constamment pris en étau entre un Code Civil dont le but essentiel était de défendre la propriété privée et les pouvoir du patronnat et un Code Pénal qui le protégeait, lui, avant tout. Car la propriété privée, c'était le principal fondement de l'ordre public. Pourtant les juristes continueront à étoffer les textes législatifs jusqu'en 1910 et l'apparition du Code du Travail.

A suivre...



35 réactions


  • eric 27 mars 2016 19:47

    les hommes libres et les esclaves....déjà, là c’est faux, on a des tas de statuts intermédiaires, par exemple pour Rome, le prolétariat,ceux qui font parti des castes dominantes qui ont droit aux pains et aux jeux gratos, mais sont en bas de la hiérarchie. Ils vivent en parasites, mais ce sont les plus petits des parasites. il est assez savoureux de comprendre que c’est l’idéal socialiste....Être les premiers parmi ces « derniers ». Les prolétaires sont encore des « citoyens », ils font parti et bénéficient du service public à la romaine.

    Derniers entre guillemets, parce qu’après, il y a encore les affranchis et les esclaves...

    Aujourd’hui, les gens qui sont « à gauche » emploient ces termes à juste raison et sans le savoir. Par exemple, est « citoyen » pour eux, en gros, tous ce qui n’est pas dans une logique productive réelle. 
    C’est pour cela que pour eux, les travailleurs du privé sont au mieux des affranchis, au pire des esclaves.

    En effet, ils ne savent pas comment ces gens là vivent car « l’être à gauche » est isolationniste, endogame et vit dans des isolas sociologiques. C’est pour cela, comme viennent de le montrer Todd, Lebras et Guily, que l’électorat de gauche, qui appartient massivement à ce qu’en théorie marxiste, il faut bien appeler les parasites, est très hostile à la loi Khomeri qui ne le concerne pas, alors que les populations concernées, ne signent pas e ne défilent pas.

    Je soupçonne l’auteur d’appartenir à ces milieux. Mais en réalité je n’en sais rien ; Je me suis arrêté à . « la main d’œuvre était abondante et très bon marché »..Mort de rire.Justement, si il a esclavage, c’est parce que l’on manque de main d’œuvre...D’autre part, ce système n’a certainement pas duré jusqu’au moyen âge. En effet, le christianisme, à peu prêt seul en son genre, a effectivement supprimé l’esclavage et assez rapidement....

    Toutes les sociétés du monde ont connu en gros :
    L’élimination des enfants jugés non conforme à la naissance, (avortement ou infanticide), la suppression volontaire ou volontariste des vieillards inutiles ( euthanasie), la polygamie et l’autorisation ou valorisation de l’homosexualité active, et l’esclavage....

    Il n’est pas difficile de voir la cohérence progressiste de tous cela....

    Aujourd’hui, démocratie chrétienne, libéralisme et conservatisme, sont les forces qui défendent ces héritages exceptionnels contre des progressistes qui cherchent à les détruire.

    Tout est liè ; LA GPA, la prostitution, la libération sexuelle des enfants (à condition que les bénéficiaires ne soient pas prêtres), le meurtre des vieillards, et l’esclavage...

    C’est pourquoi la Loi Khomeri est sans doute relativement vide, le sera plus encore après les guéguerres internes chez des progressistes qui méprisent les sans dents, mais c’est malgré tout une loi de gauche, qui apportera en tant que tel, sa contribution à la dégradation de la situation de travailleurs.

    C’est une sorte de mystère presque eschatologique, dès que les gauches décident de quelque chose, cela se retourne toujours à la fin contre les masses laborieuses.


    • Julien30 Julien30 27 mars 2016 23:58

      @eric
      « libéralisme et conservatisme »


      Bonsoir Eric,

      Je n’ai peut être pas tout compris au film mais je vois difficilement comment on peut mettre côté à côté ces deux « camps » dans la lutte contre les progressistes. Tel que je l’entends, le mariage gay ou la GPA relèvent bien du libéralisme, l’intérêt de certains individus, ou en tout cas ce qu’ils perçoivent comme tel, prime sur toute autre considération et avant tout le bien commun, celui-ci étant à ce que je sache considéré comme une chimère par les libéraux, « la société n’existe pas » comme disait Thatcher. Le nominalisme et l’individualisme qui sont au cœur du libéralisme neutralisent tout principe traditionnel et toute notion de vérité objective ou d’ordre naturel immuable. Ainsi un Gaspard Koenig écrivait dans une tribune récente que chacun doit par exemple être libre de choisir son sexe. J’aimerai bien avoir votre point de vue là-dessus car j’ai bien du mal à vous voir dans le même panier que cet hurluberlu :).

    • eric 28 mars 2016 11:14

      @Julien30
      Cela nous mènerait loin... ! A nouveau, je suis à Paris jusqu’aux concours des écoles. Croisons nous plutôt.


    • Julien30 Julien30 28 mars 2016 14:26

      @eric
      Volontiers, le week-end prochain si vous êtes dispo ?


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 20:21

      @Julien30

      « La lutte contre les progressistes ». Vous faîtes partie de l’Oligarchie, pour rentrer en guéguerre contre ceux qui cherchent à améliorer la société notamment dans le domaine du travail ? Pourtant vous pourfendez l’individualisme, je crois savoir.
      D’autre part, dites-vous bien que le PS, n’a plus rien de « progressiste » depuis longtemps. Droite et PS + FN marchent ensemble, main dans la main, sur la nouvelle voie expresse du NOM ! peut-on parler de gauche en parlant du PS ?

      Si vous ne vous en êtes pas encore aperçus, il est encore temps...


    • Julien30 Julien30 29 mars 2016 10:29

      @Nicole CHEVERNEY
      S’opposer au mariage gay et la PMA, entre autre, c’est être dans le camp de l’oligarchie ? A propos de ceux qui s’opposent à la loi travail il me suffit de voir qui mène le bal et qui suit le mouvement pour savoir que ce chahut n’améliorera rien.

      Le PS pas progressiste ni de gauche ? Vous plaisantez ! Une bande de bourgeois un peu névrosés ayant fortement tendance à se gaver d’argent public plus ou moins mal acquis et faisant plus que leur part dans l’avancement du projet de création d’un homme nouveau qui est la racine même de la gauche avec le mariage gay, la PMA, l’avortement pour toutes, les gender studies et le reste... Le PS c’est la gauche chimiquement pure.

  • Vlad Vlad 27 mars 2016 21:18

    Je ne sais pas combien vous allez consacrer de d’articles sur le sujet. Mais à mon avis vous auriez pu vous éviter celui-là ou évoquer puisque je devine déjà votre thèse qui transparait dans le titre, avec d’ailleurs un paradoxe d’ores et déjà évident puisqu’une loi serait donc vecteur de non-droit, visant à noter un retour en arrière quant à la nature des rapports entre salariés et patronat, évidemment au détriment des premiers. Partir de l’antiquité grecque pour appuyer cela me semble quand même assez osé.D’autant plus osé que ce genre de raccourci, car on ne s’improvise pas Marx en quelques petites dizaines de lignes, ne résiste guère à l’analyse. 

    On ne peut guère comparer ce qui est comparable. Si votre analyse veut s’appuyer sur les rapports de production uniquement, et ça semble être le cas, elle écarte avec mépris un contexte social, ou d’organisation de la société fondé sur des croyances, des valeurs, des rapports de force très éloignés de ces rapports de production. Par exemple vous dites à propos du Moyen-Age que seigneurs et serfs correspondaient à une division binaire de la société. C’est absolument faux. La société médiévale est d’une grande complexité et certainement pas binaire. Vous avez sans doute entendu parler des oratores, des bellatores et des laboratores. Au passage inclure le métier des armes dans le travail manuel selon votre expression ne me parait guère pertinent. Et le seul vrai conflit qui a duré des siècles fut celui qui opposa le pouvoir religieux au pouvoir temporel avec d’ailleurs aucun vrai vainqueur, ce qui offrait de belles perspectives, ou du moins le terreau de cette séparation du spirituel et du temporel qui est une des marques fondamentales de l’occident. A partir de ça on pourrait d’ailleurs expliquer quelques tensions contemporaines. Mais au-delà de de contexte général qui ne peut-être qu’ébauché ici il existe de très fortes disparités au sein de cet ordre que vous regroupez allégrement sous le terme de serfs et qui constitue effectivement la force de travail au sens très large.Mais et c’est peut-être là où votre survol historique perd totalement sa pertinence, c’est que cette organisation de la société exclut la notion d’individu. L’individu quand il existe, c’est le déviant, celui qui trahit sa communauté. 

     Vous voyez peut-être où je veux en venir. Il n’y a pas d’universalisme ni dans l’espace, ni dans le temps et parler d’une loi sur le travail dans la France de 2016 avec en perspective de fond des époques et même des lieux très différents me semble être une erreur ou alors la marque de la volonté de satisfaire ceux qui dès qu’on essaie de toucher à ce qu’on appelle très abusivement des acquis sociaux nous renvoient à des périodes passées souvent méconnues par ailleurs.

     Puisque votre sujet est la loi El Khomry, que cette loi s’appliquera ou pas en France, il est peut-être plus logique de circonscrire votre retour vers le passé, si vous jugez utile d’en faire, à cette même France et de restreindre la période. Et donc d’éviter de comparer le serf, partie d’une communauté, d’un ordre, et qui ne perçoit sans doute pas ou guère comme un injustice le déterminisme dont il est la victime, au salarié contemporain, individu avant tout et dont la place dans la société est aussi celle qu’il a su se faire, nonobstant quelques réelles pesanteurs sociales que les réformes avant-gardistes qui ont percuté l’éducation nationale depuis la fin des années 70 n’ont fait qu’accentuer.


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 27 mars 2016 21:49

      @Vlad

      Bonsoir,

      Le second volet est à la modération, j’espère qu’il sera édité, mon article était trop long pour tenir en un seul volet. Toutes les questions que vous semblez soulever y sont abordées.


    • Vlad Vlad 27 mars 2016 22:09

      @Nicole CHEVERNEY


      C’est presque gagné du côté de la modération.
      Je commenterai à la publication.

      Bonne soirée

    • Jason Jason 28 mars 2016 10:06

      @Vlad

      Les choses sont complexes, c’est pourquoi, pour certains, il est urgent de ne rien faire. Tout est tellement compliqué ! La loi proposée ne fait que continuer à noyer le poisson. Exemple donné à la radio sur le travail du dimanche, qui fait l’objet de dérogations couvrant 30 pages, ce que l’intervenant proposait de réduire à 3 pages. Dont acte.


    • tonimarus45 28 mars 2016 10:23

      @Nicole CHEVERNEY—bonjour— Lorsque l’on declare revenir,ence qui concerne les reformes du code du travail des dizaines d’annees en arriere certains ce gaussent

      Voila une preuve fla grahte de cela
      En1874 le travail des nuits des femmes est interdit ;;EN2001 cette interdiction est totalement levee ;soit plus d’un siecle entre ces deux dates
      ENcopie colle


      «  »« Par nécessité de se mettre en conformité avec la directive européenne assurant l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes, et pour éviter une condamnation au paiement d’une astreinte financière de 14482,66 par jours à partir du 30 novembre 2000, le 9 mai 2001, l’interdiction du travail de nuit des femmes était levée( loi n¡2001-397 du 9 mai 2001). »«  »« 
      —IL faut bien voir que c’est bien l’europe qui a travers une directive europeenne a exige cela et d’ailleurs dans la loi »khomri«  » de nombreuses mesures sont la transposition dans le droit français de directives europeennes

    • mmbbb 28 mars 2016 11:33

      @Nicole CHEVERNEY je vus renvoie a l’essai d’une americaine Mme Silvia Federici « le ventre capitaliste »  Vous omettez un point dans votre demonstration en particulier sur la revolution industrielle : celle ci a ete concomitante la croissance demographique Les deux sont intiment lies Le capitaliste contemporain suit la meme pensee : Par exemple le textile Au Bangladesh la main oeuvre ( la population a doublee depuis les annees 50 ) est un reservoir inepuisable Ces activites industrielles se sont deplacees dans le sud . Mille morts dans une usine, une statistique comme l’aurait Staline Quant a la France je resumerai la situation « Sarko en avait révé, Hollande l’a fait » 


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 20:15

      @Vlad

      Bonjour,
      Merci d’avoir répondu, sur un ton pontifiant certes, par ce très long commentaire qui demanderait une lecture très approfondie pour pouvoir y répondre. Je viens de laisser à la modération un troisième volet de cet article où je détaille la loi.
       Je ne suis pas une spécialiste de l’antiquité, ni de la période médiévale, par contre je connais bien mes classiques concernant le droit du travail.
      Sinon,
      grosso-modo, les sociétés antiques ont toujours fonctionné sur des modes binaires, dans une société pyramidale comme l’est notre civilisation gréco-romaine, n’est-ce pas ?

      Personnellement, je m’insurge de par mes aspirations à une certaine équité sociale que perdurent ces modèles ancestraux particulièrement préjudiciables à la nature humaine. C’est ce que pensait d’ailleurs le grand Antonin Arthaud qui détestait cordialement la civilisation grecque et romaine !
      Je ne discuterai donc pas de la pertinence ou non de ce que j’ai évoqué, en passant rapidement sur ces classes sociales antagonistes : riches, pauvres, et peut-être comme vous l’évoquez, des classes intermédiaires qui n’empêcheront absolument pas à la société d’être BINAIRE malgré tout. Ce ne sont pas les multiplications de classes sociales qui rendront plus juste la société, sur un seul plan : la concentration des richesses par une classe sociale accapareuse. C’est vieux comme le monde ! Et si j’ai cité le premier Code d’Hammourabi, roi de Babylone, c’est bien parce que Babylone fut le premier exemple de société pyramidale poussée à l’extrême, modèle antique repris par les Perse et qui aura profondément marqué la civilisation gréco-romaine. Je pense même que tout est continuité et filiation, héritage, sans grandes ruptures temporelles. 

      Il n’y a pas d’universalisme ni dans l’espace, ni dans le temps et parler d’une loi sur le travail dans la France de 2016 avec en perspective de fond des époques et même des lieux très différents me semble être une erreur ou alors la marque de la volonté de satisfaire ceux qui dès qu’on essaie de toucher à ce qu’on appelle très abusivement des acquis sociaux nous renvoient à des périodes passées souvent méconnues par ailleurs.

      Ainsi prétendez-vous que mettre une loi sur le travail dans la France de 2016, en perspective avec des époques qui vous semblent révolues et différentes de la nôtre, ne devrait pas rentrer dans une logique universaliste ?

      Mais tout le problème est là, le coeur du problème avec des lois régressives qui ramèneraient très vite les plus fragiles d’entre nous à une époque sans foi, ni lois. Sans remonter à l’Antiquité, le XVIIIe et XIXe siècle me suffiront comme référence, et j’ai bien peur que cette référence-là ait servi au gouvernement pour pondre ce genre de loi inique qui, sachez-le sera COMBATTUE ! Car comme disait justement les Romains, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche tarpéienne !

      Cordialement.


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 20:31


      @ tonimarus 45

      Bonjour,
      Oui, qu’ils se gaussent ! Cette loi permettra à tous les négriers de continuer à faire du bénéfice à peu de frais. Un grand bond en arrière. Je ne m’attendais pas à autre chose de la part de certains commentaires en faisant paraitre ces trois articles. Le volet n° 3 à la modération, s’il passe confortera leur enthousiasme en lisant le détail de ces mesures fracassantes.

      Bonne soirée.


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 21:00

      @mmbbb

      Bonsoir et merci. Si le textile est maintenant industrialisé au Bangladesch, ou en Chine c’est bien parce que des lois ont permis les délocalisations et que dès les années quatre vingt, la désindustrialisation progressive de l’est et du nord de la France avec des milliers de chômeurs a été rendue possible avec la casse de l’industrie.

      La démographie est une des raisons, mais pas que, je pense surtout que depuis la chute du mur de Berlin le processus de déstabilisation de l’Europe s’est accéléré. 
      Cordialement.


  • berry 27 mars 2016 22:15

    Le code du travail est super, mais y’a plus de travail.
     
    ouarf, ouarf
     


  • tf1Groupie 28 mars 2016 02:18

    C’est quand même assez caricatural.
    On a l’impression que le monde est séparé entre serfs et seigneurs.

    Laisser penser que l’apparition des accidents du travail date la révolution industrielle n’est pas très sérieux : les accidents du travail existent depuis que le travail existe.

    Et enfin asséner « augmentation de la productivité et des bénéfices pour le patronnat » en omettant volontairement de dire que la productivité a profité également aux travailleurs, notamment dans l’amélioration du droit du travail...
    Un beau recueil ideologique et qui a besoin de l’Histoire comme alibi.

    C’est plutôt du petit livre rouge que du Marx.


    • mmbbb 28 mars 2016 13:09

      @tf1Groupie bemol tout depend de la periode , l’auteur prend exemple des tisserands lyonnais J’habite a cote de cette ville, il y a une recette locale la cervelle des canuts ( fromage frais ) qui fait reference a la Monarchie de juillet qui ecrasa la revolte des ouvriers. ce sont les gamins qui sous les metiers a tisser passaient les navettes etc etc Il n’y avait pas de code du travail cela va de soit Marx est le pendant de l’émergence de cette classe bourgeoise.


    • lsga lsga 28 mars 2016 13:16

      @mmbbb N’oublions pas non plus « les couilles d’évêque » que les bouchons contemporains préfèrent nommer « oeufs moeurettes » .

      Pour ce qui est de la Révolte des Canuts, Marx la considère à juste titre comme réactionnaire car elle vise à détruire l’appareil de production (les bistanclaques et les machines de Jaquards) ce qui bien entendu est totalement inutile et contre productif.

      Marx lui oppose la Révolution des Tisserands Allemands, qui elle visait uniquement à détruire les livres de comptes et les titres de propriété des bourgeois et des banquiers. Elle préfigure la Commune de Paris.


    • tf1Groupie 28 mars 2016 13:53

      « @mmbbb
       »tout depend de la periode , l’auteur prend exemple« 

      Si vous dites qu’il faut eviter les simplifications abusives et que quelques exemples bien choisis ne suffisent pas à faire des généralités je suis d’accord.

      Bref que les discours globalisants peuvent mener à tout et son contraire, des constats hallucinants comme celui-ci par exemple :

       »l’invention de la machine à vapeur, de la machine à tisser Jacquard et d’autres sources d’énergie seront les véritables pionnières de la grande révolution industrielle moderne, avec une multitude d’activités possibles et imaginables, qui au plan technique apparaîtront merveilleuses, magiques, mais au plan social seront catastrophiques, dévastatrices et provoqueront une concentration industrielle et la naissance d’un prolétariat misérable"

      Pas vraiment un discours progressiste


    • mmbbb 28 mars 2016 14:41

      @tf1Groupie sur le fond je suis d’accord A contrario si les masses « laborieuses » ne se revotent pas en France c’est que le systeme social temporise ce choc Durant le XIX siecle les anachistes etaient tres actif A Lyon le president Sadi Carnot fut assaniné par Caserio en 1894 Quant a notre epoque contemporaine, nous sommes dans une epoque de transition ou la revolution du numerique comme le furent le metier jacquard et la vapeur, bouleverse le systeme de production economique C’est l’evidence meme puisque demain le robot donc l’intelligence artificielle devriendra le supplétif de nos activites Il est aussi vrai que nos elites nous aident pas a avoir une perspective d’avenir. Moi meme j’ai eu une education rigide, on nous apprenait avoir peur de tout et ou la grandeur de la France passee en l’occurrence ,sa culture etait la référence absolue Non pas qu il faille renier son passe mais ce passe tel qu il etait enseigne etait plutot un poids J’avais certains prof qui ne s’attacherent a ne citer que Chateaubriand  Nous sommes plutot enferme dans nos problemes et des institutions comme l’education nationale sont a la ramasse alors que l’avenir des gosses depend de la qualite de cet enseignement . Si nous sommes mal prepares nous avons evidemment du mal a appréhender l’avenir .C’est le cas de beaucoup de francais


  • Jason Jason 28 mars 2016 09:59

    Bonjour,

    Vous faites là une très bonne mise au point.

    Il faut ajouter la notion de risque économique. L’employeur ne connaît que le risque financier et les aléas inhérents au marché et à la concurrence, mécanismes qui fonctionnent souvent de façon peu claire, comme en témoignent les nombreuses études sur ces sujets.

    La variable d’ajustement économique de l’entreprise reste le travail lorsque les commandes baissent. Toutefois, le risque économique du salarié n’est pris en compte que lorsqu’il est externalisé. C’est l’indemnité par l’allocation chômage à laquelle s’ajoutent divers soutiens économiques fournis par l’Etat et financés le plus souvent par le contribuable. L’entreprise ne prend jamais en compte le risque économique du salarié. C’est une habitude solidement ancrée à laquelle personne ne prête attention.

    On aurait espéré qu’une loi nouvelle prenne en compte ce facteur et que la notion de risque soit sérieusement prise en considération. Seules les indemnités de licenciement, âprement controversées par le patronat, peuvent forcer l’entrepreneur à gérer rigoureusement ses affaires.

    Le grand pas en avant serait de s’adresser au risque du salarié, ce qu’aucune théorie de gestion ne prend en compte. En effet le travail reste soumis à une « loi du marché ». Le fameux marché du travail, notion toute au bénéfice de l’employeur.


    • Vlad Vlad 28 mars 2016 11:14

      @Jason

      « Toutefois, le risque économique du salarié n’est pris en compte que lorsqu’il est externalisé. C’est l’indemnité par l’allocation chômage à laquelle s’ajoutent divers soutiens économiques fournis par l’Etat et financés le plus souvent par le contribuable »
      Et ce qu’on appelle les charges sociales ou patronales c’est fait pour quoi ?

    • Jason Jason 28 mars 2016 12:19

      @Vlad

      La part patronale de l’assurance chômage se monte à 4% (2,4% pr. le salarié) ; Le reste, c’est une autre affaire.


  • julius 1ER 28 mars 2016 10:18

    But : atteindre la « paix sociale » et accroître la productivité des salariés. Mais le Management ne s’arrêtera pas aux frontières de l’Usine ou de l’Entreprise, il mordra également sur la vie privée du personnel des Entreprises : crédits, démographie familiale, moeurs, etc..

    @l’auteur,
    excellente compilation de l’aventure Capitaliste moderne où un esprit avertit pourra noter que loin de vouloir « transcender » le travail« le Capitalisme s’est employé à le rendre parcellaire puisque le but du Taylorisme était de segmenter les tâches afin d’une part augmenter la productivité cad les cadences et d’autre part rendre le travail posté plus simple afin d’optimiser l’interchangeabilité des salariés cad pendant et après les 2 grands conflits mondiaux en gros faire en sorte que les femmes puissent faire les mêmes tâches répétitives que les hommes tout en les payant moins ....c’était la tendance du 20 ie siècle !!!

    dans cet esprit, l’individu avertit notera que la tendance ne s’est pas inversé, que le travail ne sert toujours pas à »transcender" l’individu mais que pour faire passer la pilule si je puis dire nous avons eu un siècle de mise en place de différentes sciences sociales, comportementales et psychologiques non pour changer la nature profonde et déliquescente du travail dans le système Capitaliste mais pour que l’individu puisse assumer ce travail à l’insu de son plein gré .....
    mais la nature même du travail dans le système Capitaliste est si peu réformable et amendable que le système lui-même pour sa survie voit son avenir assuré dans la robotisation à outrance et la généralisation de l’intelligence artificielle .....

     c’est dire si le système voit son avenir dans le bien-être de l’humanité ..... !!!!!!!!!!!!!!

    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 28 mars 2016 20:49

      @ Julius 1er

      Bonsoir et merci.
      Concernant le taylorisme, c’est le modèle américain typique que nos édiles considèrent indépassable, mais il s’adaptait parfaitement à la mentalité anglo-saxonne assez voyeuriste d’ailleurs, qui pensait que l’individu était aussi le groupe et qu’il fallait également pour le bien de l’entreprise se mêler de tout !
      C’est un peu ce qui semble se passer en France où les interventionnistes de tous poils s’insinuent dans la vie personnelle des citoyens, dans et hors l’entreprise. Avec le Management.

      Les patrons de droit divin de l’ancien-régime par contre en France avaient été remplacés par les patrons paternalistes. De tous, c’était peut-être le modèle le plus aiguisé de la duplicité patronale, puisqu’ils concédaient à leurs salariés, quelques miettes (logements, et autres activités sociales). Tout en ne lâchant rien sur les bas salaires et les conditions de travail infames imposés aux hommes, femmes et enfants.

      Cordialement.


  • lsga lsga 28 mars 2016 11:50

    Un résumé historique de la Lutte des classes complètement faux, imbibé de la pensée réactionnaire qu’est l’hegelianisme de gauche. Vous devriez lire l’idéologie allemande de Marx, qui résume les transformations de la propriété privée à travers l’Histoire et les mutations du rapport de classe. Ça s’adresse aux gens comme vous, qui croient dans le mythe bourgeois de l’éternel rapport du maître à l’esclave.

    Pour rappeler le point essentiel : l’Histoire est un processus. La société N’EST PAS divisée en seulement 2 classes. Le Capitalisme TEND à diviser de plus en plus la société en 2 classes (bourgeois et prolétaires). Cela consiste à faire tomber dans la misère du prolétariat mondial les classes moyennes réactionnaires issues de la période féodale (cf : le manifeste du PC).

    La loi El Kohmri n’est que l’expression de ce processus historique. Bientôt, les classes moyennes européennes n’existeront plus, et les prolétaires européens auront le même niveau de vie que les prolétaires africains. Ainsi, au lieu de soutenir les partis fascistes et racistes pour défendre leurs acquis nationaux, ils s’uniront avec leurs camarades par delà la méditerranée.

    Vivement.


  • Crab2 28 mars 2016 15:54

    Loi Khomri - loi de dieu ?

    L’article 6 stipule que « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/03/loi-khomri-loi-de-dieu.html

    ou sur :

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2016/03/28/loi-khomri-loi-de-dieu-5780745.html


  • HELIOS HELIOS 28 mars 2016 16:47

    La « loi travail » n’est jamais qu’un ajustement de la loi française qui fut pertinente dans un (petit) espace circoncis par les limites des cultures et des technologies.


    Le code du travail français se heurte frontalement au modèle européen de libre circulation, au modèle financier globalisé... un peu comme un glaçon dans un verre, il est voué a disparaitre si on ne le sort pas de l’eau... et encore !

    - faut-il accélérer le mouvement, auquel cas il faut encourager la loi... dans ses aspects techniques et réglementaires. Il faut toutefois se méfier fortement des articles qui n’ont rien a voir avec le travail, justement comme cet article 6 qui n’est qu’un prémices d’une ouverture encore plus grande de la mobilité des travailleurs (assumer que le glaçon français devra fondre sur un lit de neige européen dont on prévoit dés maintenant qu’il va lui même fondre dans l’océan de la mondialisation du flux des ouvriers)....

    - faut il bloquer cette loi impérativement, mais comment cela peut-i être possible si on prévoit déjà de signer des « TAFTAs », de laisser grandes ouvertes les portes des échanges internationaux assassins de notre modèle social solidaire.....


    la réponse est peut etre cachée dans l’écologie... quand les transports deviendront suffisamment couteux (réellement ou fiscalement) ou bien lorsque les territoires aujourd’hui encore riches ne seront plus rien et que s’effondrera d’une part la « richesse » de leurs habitants et, évidement, celle des grands propriétaires mis devant le fait accompli de la perte administrative de leur propriété privée.

    Je ne crois pas a la revolte, du moins celle qui naitrait chez nous, nous avons une longue expérience des guerres étrangères autant qu’intestine... sauf a espérer un renouvellement des générations homogènes... on peut toujours rêver... je ne vois hélas qu’un ventre mou parfaitement mondialisé, un fumier suffisamment riche sur lequel fleuriront quelques jolies roses justifiant autant de misères....


    • HELIOS HELIOS 28 mars 2016 18:00

      @HELIOS
      ...circoncis ? non « circonscrit »... j’ai utilisé le correcteur et je n’ai pas fais gaffe, pour une fois que je m’en sers.... pardonnez-moi, ne riez pas svp sauf si cela vous fait du bien.


      Bonne soirée.

  • CN46400 CN46400 28 mars 2016 21:44

       Le but poursuivi par la loi El Khomri n’est ni de favoriser l’embauche (qui ne dépend en fait que du carnet de commande des employeurs) ni, évidemment, de sécuriser les travailleurs salariés (qui dépends du taux de chômage). Il s’agit, plus simplement, de faire baisser le prix de la force de travail en France, et en Europe, pour rester concurrenciel dans le cadre de la mondialisation capitaliste. C’est du Schroder, ou du Blair, adapté à la France par Hollande et consort.

       Le chômage étant le principal levier qui pèse sur le prix du travail, il est hors de question, quoique qu’on dise, d’adopter des mesures (keynes...) qui risqueraient de l’entraver. En Angleterre ou en Allemagne le chômage, aussi important qu’en France, est, en fait, camouflé par du travail partiel massif, précaire évidemment.
       En Occident, Japon compris, le capitalisme est au bout du rouleau. La baisse tendancielle du taux de profit, qui n’est plus contrariée durablement par l’innovation technique, conduit inévitablement à la baisse du niveau de vie du prolétariat. Pour sortir de ce cercle vicieux il faut dépasser la loi d’airain du profit maximum du capital et raisonner en fonction des besoins de la population et des intérêts du prolétariat.
       

    • lsga lsga 28 mars 2016 22:38

      @CN46400 Voilà une analyse à laquelle je peux souscrire. Un petit bémol encore, sur la conclusion : Le prolétariat doit être l’acteur principal de sa liberation (conscience de classe). Il n’y a donc pas à réfléchir pour lui. (Bureaucratie, idéalisme petit bourgeois) Il vaudrait mieux dire : Le prolétariat doit dépasser cette loi d’airain et réfléchir selon ses propres besoin.

      Je sais qu’on dirait du chipotage sur les mots, mais au final, ça nous évitera un nouveau staline.


    • HELIOS HELIOS 28 mars 2016 23:24

      @CN46400
      ... d’accord pour l’analyse... elle est realiste,

      ... d’accord pour la solution.., elle est « possible » aux deux derniers mots prés : le proletariat n’existe pas car il faudrait pour cela determiner qui en fait partie et qui n’en fait pas partie. or, il n’y a pas de frontiere donc pas de protoletariat. il y a juste des gens quien font partie le temps d’une option et qui n’en font plus partie lorsque cela change.

      ù se trouve l’interet collectif, pilier fondamental du proletariat ?

    • CN46400 CN46400 29 mars 2016 08:16

      @HELIOS


      « le proletariat n’existe pas »

          Je sais que le mot a été, de tous cotés, largement galvaudé, mais qui peut mieux définir « l’immense majorité (KM) » de ceux qui doivent, pour vivre correctement, travailler sous la férule directe, ou indirecte, de « l’infime minorité (KM) » qui, pour vivre plutôt bien, profite de l’essentiel de ce travail d’autrui.

       A l’époque de la déviance stalinienne le mot se superposait à celui de « classe ouvrière » et la bourgeoisie a aussitôt adopté cette définition qui lui permettait de ranger à ses cotés tous ceux qui ne travaillaient pas en usine, manuellement et sous statut de salariés, et qui , du coup étaient censés poursuivre les mêmes intérêts qu’elle. Hors qui peut dire qu’un médecin du 93, ou un paysan qui ne dégage même pas un SMIC de la centaine de vaches dont il s’occupe 12 heures par jour, sont des bourgeois membres de « l’infime minorité » définie par Marx ?.....



    • CN46400 CN46400 29 mars 2016 08:28

      @lsga


      Quand Marx écrit « en gras » : « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! » il n’écrit pas : « soutenez-moi, je m’occupe de tous le reste... »

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