samedi 4 mars 2017 - par

La responsabilité de la droite républicaine dans son échec

La droite dite républicaine, y compris celle qui va manifester demain pour Fillon, est largement responsable de ce qui lui arrive. Ils semblent découvrir qu'il existe une chape de plomb imposée par les pseudo élites quant à l'expression des idées de droite. En effet, quelle découverte extraordinaire ! Ce sont des décennies de lâchetés, de compromissions, d'abandons, de déni de ses propres valeurs par cette droite économiquement libérale, se voulant républicaine qui aboutissent à ce qui arrive.

Depuis 1945 cette droite est tétanisée par la peur panique de sortir des rails construits par la gauche se voulant morale. Alors on ne cesse de donner des gages, de se justifier, de prétendre que l'on n'est pas tant de droite que cela. On accepte les pires diktats idéologiques pour plaire à ces arbitres des élégances politiques qui haïssent l'idée de nation, encore plus le catholicisme, la morale, et toute valeur traditionnelle.

Des exemples précis ?

C'est sous la législature de Fillon qu'un ministre de droite, Luc Châtel, a introduit dans les programmes le « Gender », en 2009. D'ailleurs à l'époque on parlait bien dans les équipes de formateurs officiels de « théorie du Genre » et non d'« études de Genre », j'ai la preuve sous les yeux à disposition de tous ceux qui pourraient encore en douter.

Comment de telles idées forgées par des homosexuelles californiennes certainement un rien névrosées ont-elles pu ainsi recueillir autant d'audience, se frayer un chemin jusqu'aux cerveaux malléables des plus jeunes ?

Comment aussi le féminisme le plus radical, jusqu'à l'absurde, a-t-il pu croître et embellier au sein de nos institutions alors que dés le débur ultre-minoraitaire ?

Tout cela a débuté sous des gouvernements de la droite républicaine et non de gauche. Il s'agissait toujours de donner des gages de bonnes mœurs progressistes aux bons apôtres, de leur montrer que l'on était souple, que l'on acceptait leurs leçons de morale, ni plus, ni moins.

Je ne parle même pas de la manière dont cette droite se croyait obligée d'aborder la question de l'immigration et, ou de la diversité. Toujours le discours semblait dicté par la gauche sociétale. Toujours cette terreur abjecte de déplaire à la gauche. La droite d'où vient monsieur Fillon a été largement mondialiste et soucieuse de « diversitude », incapable de traiter les questions pourtant gravissimes de l'insécurité, de l'incivilité, de la montée de communautarismes religieux provenant de l'Islam en rupture totale pourtant avec les valeurs de ce pays.

Dans la même ligne il fut constamment hors de question de toute alliance avec le Front National toujours dans la crainte de se faire mal voir des moralisateurs bien-pensants. Quitte à perdre à chaque fois ! Quitte à laisser la place à des politiques à l'opposé de celles représentées par le camp de « Les Républicains ! Alors que le vote Front National est pourtant largement représentatif de la colère de cette France périphérique méprisée, cette France des « ploucs », des « franchouillards ». Alors que ce vote aurait dû engendrer une prise de décisions rapides et efficaces, et énergiques sur toutes ces questions, en particulier sur le rappel simple pourtant que devenir français donne des droits mais procure également des devoirs envers les autres.

Ce refus de toute écoute, de toute considération du vote FN a toujours été suicidaire pour la droite.

Je n'évoquerai même pas la désagrégation progressive du lien national à laquelle la droite de Les Républicains a largement participé...

Enfin, je me souviens de tous ces camarades de travail, de fac, de collège, de lycée, refusant de dire qu'ils étaient de droite tellement timorés. Ils se comportaiennt généralement en « droitards » de service ou en « cathos » de service alibi que l'on reprend gentiment mais fermement dés qu'il tente même timidement d'émettre une opinion. Ils étaient incapables bien entendu de défendre leurs idées tenaillés par la terreur de déplaire et aussi ce qui est compréhensible de voir leurs conditions de travail se détériorer...

Je pense à tous ces auteurs jeunes réputés politiquement incorrects – de droite-, se sentant toujours et encore obligés de préciser qu'ils sont de droite mais qu'enfin ils couchent à droite à gauche comme tout le monde (la Famille, l'Amour conjugual tout ça c'est ringard hein... ), et qu'ils ont des amis de gauche à qui ils demandent leur avis.

Je suis sidéré de constater que tous ces pseudo-réacs ont besoin de se donner eux auss une caution de gauche (en ce moment Michéa).

Demain ces français qui manifesteront le feront en croyant sincèrement défendre tout cela, se faisant instrumentaliser. Et au soir du deuxième tour la plupart d'entre eux seront bien dociles...

 

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

Amaury – Grandgil

illustration empruntée ici




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