mercredi 17 avril 2013 - par Archibald

La théorie du genre ou le déni de démocratie

Suite de l'article publié le 16 avril : http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-theorie-du-genre-ou-la-134297

Après avoir étudié le rapport des inspecteurs des Affaires sociales mandatés par le ministère du droit des femmes, les services de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, persistent dans la même voie. Cette voie, c'est la transformation de la société à travers le filtre de la Théorie du genre.

Les services du ministre ont remis leur rapport, intitulé "Egalité entre les femmes et les hommes - Orientations stratégiques pour les recherches sur le genre" en janvier 2013.

Ce rapport affirme que la théorie du genre doit rythmer le développement de la recherche et de l'enseignement supérieur français, et il propose vingt étapes pour y parvenir. Elles se résument en trois points :

1 - Créer un collège d'experts - le Collegium - pour qu'il fasse la promotion de la théorie du genre ;

2 - Former les enseignants pour qu'ils diffusent la théorie du genre ;

3 - Enseigner cette théorie à tous les étudiants et les élèves étudiant en France.

En effet, l'introduction explique qu'il faut "donner à la recherche sur le genre la place qu’elle devrait tenir", place qui devrait être tenue "au-delà du strict périmètre scientifique". Il pose comme postulat dans son introduction, c'est-à-dire en l'affirmant sans la démontrer, la "pertinence" de la théorie du genre. Ce rapport gouvernemental détaille vingt propositions pour que la théorie du genre puisse avoir et développer "les moyens de [sa] vitalité".

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La théorie du genre stipule que la différence homme / femme n'est pas biologique mais déterminée par la société. Ce qui implique qu'on ne deviendrait homme ou femme que par la pression sociale. Cependant, c'est une hypothèse, c'est-à-dire qu'on suppose l'existence d'une contrainte qui obligerait à être ce qu'on ne veut pas être. Autrement dit, la société obligerait à être un homme, ou une femme, des personnes qui ne le sont pas ou qui ne le veulent pas.

Comment, dans ce cas, ne pas trouver légitime le regret de ceux qui se sentent oiseau mais ne peuvent pas voler faute d'être pourvus d'ailes ? On pourra trouver la réflexion abusive, mais si l'on peut greffer un pénis ou un utérus, ne pourrait-on pas satisfaire le besoin d'ailes ? Où est la limite, s'il en existe une ? Qui décide la limite des envies, des besoins, des possibles qu'il faut imposer à la société entière pour satisfaire une poignée d'individus ?

Une théorie est, selon le Larousse, "un système d'hypothèses", "une connaissance purement spéculative". Mais pour le gouvernement, ses principes doivent être mis en action car, selon eux, elle explique le monde de manière acceptable par tous ! Mieux, en prétendant connaître la véritable image du monde, la théorie du genre prétend redéfinir les rapports des humains entre eux. Elle est devenue, sans qu'aucun citoyen ne donne son avis, ce qui organise notre quotidien.

Elle a débordé de l'esprit malade de ses concepteurs pour modifier nos cadres de vie.

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Ainsi, en 2010, la théorie du genre est devenue un enseignement obligatoire à Sciences Po. Le 5 octobre 2011 la papesse de la théorie du genre, Judith Butler, a reçu le titre de docteur Honoris Causa de l'Université de Bordeaux III "Michel-de-Montaigne". Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, avait annoncé, en novembre 2011, la disparition du terme "mademoiselle". Début 2012, elle était exaucée. Une circulaire de Matignon décidait que les termes "mademoiselle", "nom de jeune fille", "nom patronymique", "nom d'épouse" et "nom d'époux" seraient supprimés des formulaires administratifs pour privilégier le terme "nom de famille". Le 7 septembre 2012, la crèche Bourdarias de Saint-Ouen, pilote de la théorie du genre, a reçu la visite de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, et de Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille. Elles ont alors affirmé clairement leur désir de multiplier ce type de dispositif. "C’était mon premier projet en arrivant à ce ministère", a expliqué Najat Vallaud-Belkacem. "Cette démarche doit devenir un réflexe naturel dans l’ensemble des crèches" a renchéri Dominique Bertinotti. Au début de l'année 2013, la députée PS Sandrine Mazetier a proposé de débaptiser l'école "maternelle", terme connoté selon elle. Le 19 mars 2013, l'article 31 du projet de Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, adopté par l'Assemblée nationale en première lecture, stipule que l'école de la République "assure les conditions d’une éducation à l’égalité de genre."

En juin 2011, on trouvait, dans certains manuels de Sciences et Vie de la Terre destinés aux collégiens, une explication du monde à travers le filtre de la théorie du genre. Les manuels scolaires sont un outil puissant de diffusion de l'information et pour façonner les esprits. Dans les années 1970, un grand journaliste italien, Lucio Lami, a écrit La Scuola del Plagio ("L'école des faussaires", Armando Armando editore, Rome) où il passe en revue une cinquantaine de manuels destinés à l'école élémentaire où l'on enseigne aux enfants de moins de dix ans. Il y explique, entre autres exemples, qu'un auteur de manuel, un professeur, parvient à y raconter l'histoire de la Seconde Guerre mondiale sans mentionner le pacte germano-soviétique ni l'invasion de la Pologne par Staline. La manipulation de l'Histoire et des faits, en cette instance, rendait l'Union soviétique aussi victime que la Belgique : de coupable, le manuel rendait l'Union soviétique victime par la volonté d'un prof, soumis il est vrai à l'idéologie. Les maisons d'édition du Parti communiste italien voulaient, ainsi qu'une étude qu'elles publièrent l'explique, "une école dans laquelle on cherche à abattre les obstacles à la formation de personnalités révolutionnaires." C'était dans les années 1970, faire le lien avec le parti de Beppe Grillo, le clown révolutionnaire qui s'est imposé en Italie, est tentant quand on sait que ses disciples ont entre trente et quarante ans. La Tentation Totalitaire ne s'est pas écroulée avec la chute du mur de Berlin.

Enfin, en juin 2012, dans le comté de Sörmland, au centre de la Suède, le parti de gauche déposait une proposition de loi pour que les hommes n'urinent plus qu'assis...

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Qu'on ne prétende pas que les théories sont innocentes.

La théorie de Lyssenko s'est imposée de 1935 à 1964 en Union soviétique. Lyssenko niait l'existence des gènes et flétrissait en termes bouffons la "déviation fasciste et trostskiste-boukhariniste de la génétique". N'était-ce pas une façon de dire : la génétique est un système politique ? Comme on essaye de nous dire que la théorie du genre est l'outil politique qui doit changer le monde ? L'hégémonie de sa biologie délirante a, pendant trente ans, coupé de toute information scientifique extérieure une immense population qui fut contrainte de vivre le rêve d'un illuminé soutenu par un Etat totalitaire. Les escroqueries scientifiques existent, et elles peuvent être dangereuses. D'après cette doctrine, une espèce se transformait d'elle-même en une autre sans croisement - le seigle en blé, le chou en rave, le pin en sapin et réciproquement. Le grand homme fit tomber de moitié les rendements, déjà fortement amputés par la collectivisation forcée des terres, qui avait précédé.

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Faire société, ce n'est pas tout accepter. Faire société, c'est la garantie faite à chacun de construire l'avenir pour tous, la vitesse de changement étant rythmée par la démocratie. Mais le tempo n'est pas toujours du goût de certains, ils alors s'autorisent des voies détournées. La théorie du genre et ces implications sont un changement, et décider de l'appliquer n'appartient qu'au peuple qu'elle transforme. Jean-François Revel expliquait que le triomphe de la culture selon la majorité des intellectuels, "c'est la faculté d'imposer leurs conceptions à tous les autres hommes." Il ajoutait, "ce qui va mal chez les intellectuels révèle ce qui va mal dans la société tout entière. Ils en grossissent les traits." Car ne soyons pas naïfs, il y a transformation. Et empêcher que quelques idiots persécutent les transsexuels n'implique pas de revoir complètement la structure de l'enseignement supérieur ou de bouleverser la civilisation. Si la décision d'appliquer la théorie du genre devait être prise, les conséquences seront bonnes ou mauvaises, la question n'est pas là, je laisse les hypothèses aux théoriciens. Mais il faut toujours se méfier d'une minorité qui prétend diriger la majorité pour accomplir son bien contre son avis, et contre ses envies, surtout quand cette minorité refuse d'expliquer les raisons de sa dictature. Imposer l'introduction de la théorie du genre dans nos vies, telle que le ministère de la Recherche se propose de le faire, relève de méthodes totalitaires. L'Histoire foisonne d'exemples qui tous, sans exception, montrent que les conséquences de ces décisions sont toujours dramatiques.

Ce qu'écrivait G.K. Chesterton en 1936 paraît redoutablement adapté à la situation présente : "Il y a des forces destructives dans notre société, qui ne sont rien d'autre que destructives, car elles ne cherchent pas à modifier l'état des choses, mais à l'annihiler, en se basant sur une anarchie interne qui rejette toutes les distinctions morales (...). A présent, le criminel le plus dangereux est le philosophe moderne qui ne connaît plus aucune loi. L'ennemi n'émane pas des masses populaires, il se recrute parmi les gens éduqués et aisés, qui allient intellectualisme et ignorance, et sont soutenus en chemin par le culte que la faiblesse rend à la force. Plus spécifiquement, il est certain que les milieux scientifiques et artistiques sont silencieusement unis dans une croisade dirigée contre la famille et l'Etat."

 

Le rapport du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur est en libre accès à cette adresse :

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000070/index.shtml



40 réactions


  • Aldous Aldous 17 avril 2013 13:10

    Dans le style manipulation de l’Histoire, Arte a fait très fort en diffusant un documentaire intitulé ’’le grand mufti d’Hitler’’ qui introduisait deux innovations incroyables dans l’Histoire de la 2nd guerre mondiale :


    La présentation des Palestiniens comme des soutiens actifs au nazisme.

    La présentation de l’invasion d’Israël par les Nazis comme le but reel de la guerre.

    Le plus bouffon était le prétendu encerclement d’Israël (qui n’existait pas encore, mais on n’est pas a un détail prêt. ) par les trois fronts allemands : en Crète, en Afrique du Nord et au Caucase.

    Aucun de ces prétendus fronts n’est à moins de 2000 km de la Palestine, ce qui n’empêche le documentaire d’expliquer que les résistants israéliens (sic) revenaient du front (re-sic) pour se reposer au kibboutz avant de retourner faire le coup de feu contre les Nazis...

    Si ces absurdités vous font sourire aujourd’hui, il est fort probable que vos petits enfants y croiseront dur comme fer, vu l’absence totale de réaction dans les milieux des historiens et des intellectuels.


    • BlackMatter 17 avril 2013 20:37

      En janvier 1941, il se réfugie en Allemagne et demande à Hitler la reconnaissance de l’indépendance des nations arabes vis-à-vis des puissances coloniales britannique et française, ainsi que celle du droit des autorités arabes palestiniennes à empêcher toute création de foyer juif17.

      Soutenant la prise du pouvoir par Rachid Ali al Gaylani en Irak, il prononce à la radio irakienne une fatwa appelant les musulmans au djihad contre le Royaume-Uni et reçoit des subsides allemands pour financer un projet de soulèvement en Palestine. Mais la victoire britannique dans la guerre anglo-irakienne le force à fuir sur le territoire de l’État impérial d’Iran. Après l’invasion anglo-soviétique de l’Iran, il est évacué en Italie. Le 27 octobre, il est reçu par Benito Mussolini, qui accepte le principe d’un soutien de l’Axe à sa proposition. Il se rend ensuite en Allemagne, où il est reçu par Adolf Hitler le 28 novembre 194117.

      Lors de sa rencontre avec Adolf Hitler et dans ses émissions de radio, Hadj Amin al-Husseini affirme que les Juifs sont les ennemis communs de l’islam et de l’Allemagne nazie18. Les notes sur cette rencontre sont prises par Paul-Otto Schmidt. Dans son compte-rendu, Schmidt rapporte les propos de Hitler au Mufti. Hitler lui expose certains projets stratégiques, notamment celui d’atteindre la porte sud du Caucase. Schmidt note alors : « Dès que cette percée sera faite, le Führer annoncera personnellement au monde arabe que l’heure de la libération a sonné. Après quoi, le seul objectif de l’Allemagne restant dans la région se limitera à l’extermination des Juifs vivant sous la protection britannique dans les pays arabes19 ».

      Hitler fut impressionné par son sens de la ruse et sa prudence tactique20. Il dira de lui : « Le Grand Mufti est un homme qui en politique ne fait pas de sentiment. Cheveux blonds et yeux bleus, le visage émacié, il semble qu’il a plus d’un ancêtre aryen. Il n’est pas impossible que le meilleur sang romain soit à l’origine de sa lignée »21. Al-Husseini travaille ensuite à des émissions de radio de propagande, destinées aux mondes arabe et musulman17. Cependant la majorité des Arabes et des Palestiniens ne le suivront pas, selon Gilbert Achcar. "Les Arabes et les Berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l’Axe" 22. Selon Alain Gresh il y aurait eu « 9 000 Palestiniens dans les rangs de l’armée britannique, des centaines de milliers de Maghrébins dans les troupes de la France libre, sans parler de centaines de déportés arabes dans les camps nazis » 23 Robert Satloff rappelle quant à lui que de nombreux Arabes d’Afrique du Nord aidèrent à sauver des Juifs et auraient pu mériter le titre de Juste24.

      En mai 1942, il collabore aux recrutements de musulmans des Balkans pour former la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar25.

      Dans ses mémoires, Al-Husseini a rapporté qu’à l’été 1943, lors d’une entrevue avec Himmler, ce dernier lui avait confié que plus de trois millions de Juifs avaient déjà été exterminés26.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_Amin_al-Husseini#Seconde_Guerre_mondiale


  • Loup Rebel Loup Rebel 17 avril 2013 15:04

    Le pouvoir par l’argent est celui des banques, en manque de théorie.

    Le pouvoir par les théories est celui des intellectuels, en manque d’argent.

    Quand les deux unissent leurs pouvoirs, le pire est à craindre, dans l’ordre des forces destructives dans notre société.

    Souhaitons que le peuple se réveille, et sache retrouver son sens critique pour tuer dans l’œuf l’horreur de ce qui se prépare.

    Ne cessons jamais de dénoncer, comme le fait ici l’auteur, ces odieuses manipulations à des fins criminelles (contre l’humanité).


    • Archibald 17 avril 2013 16:03

      L’information est la première action en démocratie. A partir du moment où le peuple agit en votant, il ne peut le faire justement qu’en étant alimenté d’une information juste sur ce qui l’entoure. Le mensonge est l’arme la pire contre la démocratie. C’est ce que j’entends également par déni de démocratie.


    • Claire29 Claire29 17 avril 2013 20:24

      Une pétition circule sur internet depuis quelque jours !


  • Lieutenant X 17 avril 2013 15:47

    Platon ; Socrate, les sophistes pourrissent à nouveau la chose publique !!

    Ils reconstruisent une bonne grosse caverne mais cette fois-ci qui brille, qui est décorée de plein de couleurs avec des odeurs de bouffes à vous faire saliver et pleines de promesses en ombre de fond.
    Qui brisera les chaines ?
    La télé-vision, c’est l’opium du peuple !

  • crazycaze 17 avril 2013 16:06

    La théorie du genre ne nie absolument pas les différences d’ordre biologique entre hommes et femmes, mais relativise les prétendus rôles et fonctions assumés par chacun comme étant liés au genre biologique alors qu’ils ne reposent que sur des arbitraires socioculturels.


    • nemotyrannus nemotyrannus 18 avril 2013 00:03

      Oui.

      En théorie.
      Et c’est une bonne chose. 

      Hélas.
      Ce qu’on entend partout , et surtout dans les assoc’ , c’est : tout est culturel. 


      Et « tout est culturel » , ce n’est pas « essayons de distinguer ce qui est naturel de ce qui ne l’est pas »
      La nuance , le recul et la relativisation dont vous parlez n’y existe pas. Leur conclusion est déjà établie avant d’en avoir des preuves partout justement .


      De l’autre côté , on a les espèces de Darwin-awards , incapables de s’adapter au changements et qui , parce qu’ils ont toujours connu la même chose , la considèrent comme « naturelle » et jappent dés lors qu’on leur présente autre chose.

      Ce qui est marrant dans tout ça c’est que les enragés et ignorants des deux côtés arrivent à une conclusion similaire alors que tous deux ont tort :

      C’est lorsqu’ils craignent / espèrent que ça va mener à l’indifférenciation .
      -Au départ , ce n’est pas le but , et même si ça l’était , ça ne marcherait pas .

      Elle est pas belle la vie ?



    • kemilein 18 avril 2013 09:41

      le naturel n’existe pas dans le réel, car rien n’est « naturel » tout est artificiel et transitoire, la « nature » ne s’inscrit pas dans un état figé.

      la théorie du genre n’est déjà plus une théorie car ça a toujours été la réalité.

      tout est déterminisme-environnemental-global (d’aucun le résume a tort en culturel alors qu’il s’agit parfois de géographie et d’époque)
      encore une fois ceci n’est même pas discutable c’est un fait acté, mais vous pouvez toujours Croire en dieu ou ce que vous voulez.

      heureusement que le progrès des connaissances ne dépend pas de votre aval a tous, car vous en êtes a nier une réalité tangible, concrète, palpable...


    • Archibald 18 avril 2013 09:49

      Vous faites sans doute référence à la même réalité que les théoriciens de l’antipsychiatrie défendaient avec l’aplomb des convaincus. Ils assuraient que la schizophrénie était due à la société. Quand les scientifiques se sont penchés sur la question, ils ont établi que la schizophrénie se manifeste de façon identique dans tous les types de société. Mais comme toujours avec ce genre de pseudo-scientifique, de savoir ce qui est vrai ou faux dans l’affaire, point question. Comme l’écrivait Montherlant, « tous le mal qui est fait sur la Terre est fait par les convaincus. »


  • Archibald 17 avril 2013 16:25

    Ce que la théorie du genre dit : l’enveloppe physique distingue l’homme de la femme de la même façon que la couleur de peau change parfois selon les continents. La perversion de la société provoque l’inégalité. J’ai même entendu des sociologues avoir la malhonnêteté de dire qu’un fauteuil n’est pas nécessairement masculin. Faire de la langue française un argument du genre, ce serait drôle si les conséquences n’étaient si graves.

    D’ailleurs, il serait superflu de le préciser, n’était le bilboquet de la féminisation des noms due à un esprit « politiquement correct » borgne, sinon borné. Les coupables de ces sornettes oublient-ils ou ignorent-ils que, selon les bonnes grammaires, « homme », comme maints autres substantifs, est tantôt « marqué », tantôt, et le plus fréquemment, « non marqué », c’est-à-dire désignant les deux sexes de l’espèce humaine, y compris les enfants ? A l’entrée « homme », c’est seulement au onzième paragraphe, après cinq hautes pages serrées, bourrées de très fins caractères, que Littré donne la définition « marquée » à savoir : « L’être qui, dans l’espèce humaine, appartient au sexe mâle. » Quand Cioran, dans une culbute de son réjouissant pessimisme, se proclame excédé par l’homme au point d’exiger « qu’il déguerpisse au plus vite », il n’adresse, de toute évidence, pas cette injonction aux seuls garçons. Que le féminisme de secte nous accule à devoir fournir d’aussi imbéciles précisions est humiliant.

    Reprenons. Votre façon d’expliquer la théorie du genre est fausse, notamment pour les raisons que je viens d’évoquer.

    Un exemple parmi d’autres pour le démontrer et qui, souvent, tente de donner le vernis de la crédibilité aux prophètes du genre. L’autorité de Simone de Beauvoir est souvent convoquée pour renforcer leur argumentaire. Ils citent cet extrait du livre Le deuxième sexe : "On ne naît pas femme, on le devient". Cependant, ainsi que Sylviane Agacinski l’a rappelé dans l’émission de radio Répliques diffusée sur France Culture le 13 mars dernier, Simone de Beauvoir, dans les premières pages du même livre, se moque de certaines américaines. Car ces dernières, comme Dorothy Parker, prétendent ne pas être des femmes, mais n’être que des êtres humains, et Simone de Beauvoir d’écrire : "On ne peut pas sans mauvaise foi se situer par-delà son sexe." Ce qui donne un tout autre relief à la première citation, et démontre la volonté sournoise d’extraire une vérité qui n’existe pas.

    Tout ce qui concerne le matérialisme de la société qui oppresse le peuple et pervertit la société prend racine dans une lecture imparfaite et impropre de l’œuvre de Marx. On sait ce que les déviations ont donné. Le mythe de l’homme nouveau n’a jamais cessé de trôner au panthéon des disciples de ces déviations. La théorie du genre n’en est qu’une autre. 


  • crazycaze 17 avril 2013 17:22

    Vous faites référence à des sociologues dont on sait à quel point ils peuvent dire tout et son contraire sans avoir à démontrer le bien fondé de leurs convictions. Je fais quant à moi référence aux théories du genre telles qu’elle sont abordées en psychologie du développement, et donc fondées sur des études respectant les canons scientifiques, comme la Gender Schemata Theory de Sandra Bem.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 17 avril 2013 17:25

    Il y a les théories, il y a les constats. Théorie de l’auteur, la théorie du genre ne repose sur rien et deviandrait une théorie totalitaire. Malheureusement pour l’auteur il ne laisse pas à ceux qui l’ont fait exprimer leur constat : on naît du genre masculin et féminin, - avec son héritage génétique, - l’environnement, dont l’éducation agissent sur cet héritage juqu« à le modifier. Le genre n’est jamais une maladie, mais je me permets de comparer avec le cancer, avec l’héritage génétique et le rôle connu de l’environement, et même de la nourriture.
    Les théoriciens du genre enfoncent une porte ouverte si je puis dire.

    L’auteur pratique ensuite l’amalgame. Je me souviens très bien de l’essentiel des  théories de LYSSENKO qui interrogeaient un homme de grande science,  Mauride VERNET auteur alors de »La vie",  chirugien cérébral à PARIS par son, métier. Sincère, ce médecin humaniste  doutait que le fonction pût créer l’organe dans l’évolution des espèces mais trouvait cette hypothèse intéressante pour avancer fut ce vers une autre vérité. Les écrits sur le hasard et la nécessité n’existaient pourtant pas encore.

    L’oppostion n’est pas totale d’alleurs. Lorsqu’une modification (une monstruosité heureuse) fait que des êtres vivants survivent par ce changement là où les autres disparaissent, leurs acquis étant incompatibles avec le monde qui a changé, il y a bien quelque part un rôle du milieu, qui, s’il ne produit pas une modification, n’en élimine pas moins ceux qui n’en bénéficient pas. LYSSENKO s’est trompé, mais son travail et tous ceux qui ont suivi et qui continuent vont dans le sens de la prise en compte de l’environnement.

    Pour l’homme, il y a c’est sûr, dans cet environnement, l’éducation.

    A l’auteur encore, attention, le genre ne détermine pas tout, il est très important sur le sujet sexuel, mais nous n’avons pas à être obsédés par ce seul sujet là. L’homme et la femme ne se résument nullement à des comportements sexuels.

    Je crains que l’auteur utilise avec ou sans lucidité là dessus Internet pour tenter d’agir sur l’opinion de ses lecteurs. Je donne pour ma part raison à l’idée que l’arrivée d’internet rend chacun de nous moins perméable aux manipulations de tous ordres. 

    Voir en table des news :
    Michel  SERRES : science, civilisation, religions en bascule

     http://ch essy2008.free.fr/news/news.php ?id=136


    Sur les livres scolaires, on sait qu’ils ne font pas l’opinion, mais là où ils sévissent le plus gravement, cer auteur, ce n’est pas sur les sujets que vous évoquez, c’est en matièe d’économie. Depuis 3 ans, avec les nouveaux programmes, il n’y a qu’une théorie présentée comme la sule vérité : l’économie existerait en dehors des politiques, comme une fatalité, celle ci étant la théorie ultra libérale de Milton FRIEMAN, celle qui nous précipite dans le mur.

    Libéralisme : Friedman, pensée unique 

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=99


    • Archibald 17 avril 2013 18:05

       

      @Barratier

      Je vais vous répondre en suivant le fil de votre message pour que ce soit plus aisé à suivre.

       

      1/ Je ne fais pas de théorie. Ai-je exposer quoi que ce soit ? Je ne dis pas que la théorie du genre est totalitaire. Je dis que la façon dont on veut l’implanter relève de méthodes totalitaires. En effet, et j’ai écrit un article sur le sujet que vous gagneriez à lire, mais avec davantage d’application que vous le fîtes avec celui-ci, réaliser ce que développe les théoriciens du genre ne me gêne pas, à condition que ceux qui devront le subir en débatte. Cela s’appelle, depuis un moment, le processus démocratique.

       

      2/ Permettez que je vous apprenne que la première cause de cancer est l’âge. Interrogez n’importe quel professeur de cancérologie. Ainsi, l’espérance de vie est la première cause de cancer. Doit-on la freiner ? Deuxièmement, l’inflation du nombre de cancer est également due à la finesse de détection des outils médicaux. Il y a plus de cancers car on peut les détecter.

       

      3/ De la théorie de Lyssenko que vous tentez pesamment d’appuyer ou de justifier ou d’expliquer, vous omettez commodément de dire que tous les scientifiques qui se sont élevés contre, car contrairement à ce que vous affirmez, les bêtises d’alors étaient connues, et bien ces gens-là ont fini au goulag pour les uns, exécutés pour les autres. Belle preuve qu’on se souciait de l’avenir du peuple. En essayant d’implanter la théorie du genre dans sa vie sans lui dire, ne fixe-t-on pas le même traitement au peuple français ?

       

      4/ Qui a dit que hommes et femmes se réduisaient à des comportements sexuels ? Vous délirez en inventant des arguments...

       

      5/ J’aimerais savoir qui je manipule. Je cite mes sources et de un. Et de deux je déclare cet article comme étant d’opinion, ce qui n’est pas un délit, c’est même à la fois un droit et un devoir, sinon un exercice assez plaisant. Et je me réjouis de pouvoir croiser le mot avec vous. Ne craignez rien, j’ai mouchetté les miens..

       

      6/ Quant aux livres scolaires, ils font parti de la création de l’opinion, ne vous en déplaise. Allez donc lire l’ouvrage de ce journaliste italien qui nous a quitté le 31 mars dernier. Encore une fois, je cite une source, et qui plus est, une que l’on dit d’autorité.

       

      7/ Quant à l’idéologie dite ultra libérale, je suppose que le ultra a pour fonction de mettre un peut de diablerie dans la libéralisme. Cela dit, méditez cela : Quel marxiste songe à constater qu’au long du XXe siècle les injustices sociales se réduisent dans les sociétés capitalistes et s’aggravent dans les sociétés socialistes ?

       


    • Mowgli 18 avril 2013 10:24

      « on naît du genre masculin et féminin »

      Et chez les Allemands, on en change avec le temps. Née Mädchen (neutre) on devient Magd puis Fraulein en grandissant.

      En France, c’est la profession qui compte. De piou-piou on passe à sentinelle, de moussaillon à vigie.

      « Pour l’homme, il y a c’est sûr, dans cet environnement, l’éducation. »

      L’éducation au Lycée Barratier, s’appelle bourrage de crâne ailleurs.

      — Vous reprendrez bien un peu de salade de tomates, Monsieur Barratier, des tomates poussées en Sibérie au-delà du Cercle Arctique, grâce aux découvertes des grands savants Mitchourine et Lyssenko, comme me l’enseignait Vaillant le journal le plus captivant du temps que j’étais potache ?

      — Non, merci, j’ai apporté mes propres salades.


    • Archibald 18 avril 2013 17:26

      « Dans les dix ou vingt prochaines années, expliquait Milton Friefman en 1998 dans une interview à Radio Australia, l’hypothèse la plus vraisemblable est qu’il y aura des chocs asymétriques frappant les différents pays. Cela signifie que le seul mécanisme d’ajustement à leur disposition sera budgétaire et fiscal. Avec du chômage, une pression sur les salaires, une pression sur les prix. Il n’y aura pas d’échappatoire. Je souhaite que la zone euro marche bien, mais je suis très inquiet. » Ce n’est plus prémonitoire, c’est visionnaire.

      Il y a deux ans, l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard avait affirmé avec aplomb, sinon humilité : « Le responsable de la crise, c’est Milton Friedman et son ultralibéralisme. » En vérité, il aurait mieux valu prêter davantage attention aux mises en garde de Friedman. Peut-être n’est-il pas encore trop tard. Pour que l’euro survive, il y a urgence à faire l’union politique.

      http://www.lepoint.fr/editos-du-point/pierre-antoine-delhommais/les-predictions-de-milton-friedman-18-04-2013-1656434_493.php 


  • crazycaze 17 avril 2013 17:34

    Au fait, le problème, c’est qu’il n’existe pas LA du genre mais LES théories du genre. Si vous vous intéressez au sujet au plan scientifique et non fantasmatique, vous constaterez que l’on parle de « gender theories » et non de « gender theory ».


    • Archibald 17 avril 2013 18:13

      Multiplier les salades, elles resteront salades... ;) Quant à la science, je crains que le fantasme ne soit du côté des théoriciens du genre. Rappelez-vous les théoriciens de l’antipsychiatrie qui prétendaient avec certitude, croix de bois croix de fer !!, que la schizophrénie était due à la responsabilité de la société ? Quand les scientifiques se sont penchés sur la question, ils ont établi que la schizophrénie se manifeste de façon identique dans tous les types de société. Mais comme toujours avec ce genre de pseudo-scientifique, De savoir ce qui est vrai ou faux dans l’affaire, point question.


    • J-F LAUNAY J-F LAUNAY 17 avril 2013 22:11

      @crazy
      « gender studies » le mot théorie a été plaqué, en essayant de le limiter à un de ses sens péjoratif alors que dans le domaine scientifique il est très employé : Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental ; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits. Théories mathématiques, physiques ; théorie de la chaleur, de l’électricité, des ensembles, des nombres, des quanta, de la relativité ; théorie de l’évolution ; théorie atomique, quantique... (CNTRL)
      Chaque théorie est une étape synthétisant les avancées des sciences à un moment donné. Mais il est des obscurantistes qui récusent, par exemple, les théories de l’évolution et qui croient dur comme fer en la Genèse.


    • crazycaze 17 avril 2013 23:04

      Manifestement, vous préférez ne voir que ce qui va dans le sens de vos convictions simplistes et non de faire face au complexe. Avez-vous lu les études publiées dans des revues scientifiques telles que Child Development, Developmental Psychology ou Social Development ? A priori, non... donc, vous traitez d’un sujet sans avoir pris la peine de comprendre sur quoi reposent les théories du genre. Pas très sérieux tout ça... 


  • BlackMatter 17 avril 2013 20:31

    « La théorie du genre stipule que la différence homme / femme n’est pas biologique mais déterminée par la société. »

    Elle dit ça la théorie du genre ? Non, elle ne dit pas ça. Elle dit que le genre ou l’orientation sexuelle n’est pas EXCLUSIVEMENT déterminé par le sexe biologique ou la génétique. Comme dès le départ, vous racontez des bobards, j’ai arrêté de vous lire.


    • Dwaabala Dwaabala 17 avril 2013 21:29

      S’il faut s’en tenir à une telle banalité, ce n’était même pas la peine d’apprendre à lire.

      Quand à l’humanité classée suivant l’orientation sexuelle de ses individus (supposée déterminée et fixe pour chacun), là oui ! il faut avoir fait des études approfondies pour suivre.


  • J-F LAUNAY J-F LAUNAY 17 avril 2013 22:01

    Qui veut noyer son chien...
    Ici, le mot « théorie » sert à tenter de noyer les « études de genre ». Le mot étant pris dans un sens péjoratif qu’on n’oserait appliquer d’ailleurs à la « théorie de la relativité » (Einstein).

    Sur les études de genre la MGEN a fait un bon article avec une bibliographie.

    Voir aussi le Programme PRESAGE (Programme de Recherche et d’Enseignement de Savoirs sur le Genre), MAGE (Marché du travail et genre) CNRS et Paris Descartes, Centre Louise Labé (Université Lumière de Lyon), Fédération des recherches sur le genre, RING (Université Paris 8), Portail Genre (Université de Toulouse 2), Genre, sciences et sociétés-CEDREF (Université Paris Diderot - Paris 7), Association de Jeunes Chercheuses et Chercheurs en Études Féministes, Genre et Sexualités EFiGiES (url tirés de la revue papier de la MGEN qui, bizarrement, ne les reproduit pas sur son site). Voir encore un article sur le livre de Lise Eliot Cerveau rose, cerveau bleu. La revue Sciences humaines consacre son n° 23 de mars 2012 aux Identités sexuelles

    Voir encore :

    Mauvais « Genre » ? La cathosphère à l’assaut des programmes de SVT !

  • mortelune mortelune 18 avril 2013 11:13

    La théorie du genre est un des chapitres ou sous chapitre pour la mise en place de l’esprit mondialiste et plus précisément de l’esprit du nouvel ordre mondial. Je ne suis certainement pas la seule à ressentir un malaise profond concernant ce projet. En tant qu’enseignante je vais être concernée puisque à terme on va me demander d’en parler avec mes étudiants. Effectivement je vais en parler et je dirai clairement mon opposition à cette folie et les arguments ne manqueront pas croyez-moi. J’ai une pensée particulière pour tous les esclaves de l’éducation nationale qui suivront les consignes sans trop se poser de questions.


    Merci à l’auteur

  • Pie 3,14 18 avril 2013 12:34

    Un article terrifiant de bêtise.

    Le genre n’est pas une théorie mais une expression employée pour décrire les études consacrées à la définition sociale des sexes.

    Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, simplement l’utilisation d’un terme anglo-saxon pratique employé partout dans le monde universitaire.

     


    • mortelune mortelune 18 avril 2013 12:53

      Ce qui est terrifiant de bêtise c’est votre post qui montre une naïveté incroyable. En effet, posez-vous simplement la question de savoir qui sont ceux qui commanditent ces études et pourquoi. 



    • Pie 3,14 18 avril 2013 12:57

      Si j’en juge par vos posts, ce qui est terrifiant, c’est que vous soyez prof.


    • mortelune mortelune 18 avril 2013 13:07

      Et oui ! comme quoi vous devez retourner à l’école ,o)


    • mortelune mortelune 18 avril 2013 13:11

      « c’est que vous soyez prof. »


      Je ne suis pas prof, je suis une personne qui exerce un métier. Pour le reste je suis, ce que l’on appelle encore, un être humain.

    • Pie 3,14 18 avril 2013 14:18

      Hé bien, « en tant qu’enseignante » commencez par vous informer sur le sujet au lieu de nous rabattre les oreilles avec votre grotesque « nouvel ordre mondial » hérité des pires clichés du prêt à penser à peu de frais.

       


  • Loatse Loatse 18 avril 2013 12:46

    Plus qu’un malaise, mortelune... j’entrevois déjà la pagaille dans l’esprit de nos mômes à qui on va fourrer dans le crâne que s’ils sont nés filles et garçons, cela ne détermine pas leur identité sexuelle et que ce n’est qu’un état provisoire et facultatif..

    Quand aux dégats que cela peut provoquer chez les adolescents qui, pour beaucoup sont mal dans leur peau, parcequ’il leur faut assumer les signes visibles de l’appartenance à leur sexe..

    J’imagine donc qu’il sera mal vu (non politiquement correct) d’amener nos ados filles dans les magasins, de leur acheter du gloss ou une petite robe, de les inciter à quitter leurs baskets pour des ballerines...

    qu’au gamin mal dans sa peau, on proposera plutôt de changer de sexe, fustigeant les « mauvais parents » qui auraient dans l’idée de l’ aider à assumer CE QU’IL EST...

    Si nous les laissons faire, les générations futures seront composées d’orphelins (de père ou de mère) ou/et d’enfants de parents surnuméraires à qui l’on apprendra qu’il ne sont pas ce qu’il paraissent être (soit des filles ou des garçons)




    • mortelune mortelune 18 avril 2013 13:02

      Bonjour Loaste,

      Oh comme je suis d’accord avec vous. je n’imagine même pas les conséquences ou plutôt si, je les imagines très bien. Ce qui est paradoxale c’est que du haut de mes (même pas) trente années de vie, j’ai beaucoup de mal à accepter que ce soit mes ainé(e)s qui puissent m’obliger à passer à un siècle de « robotisation humaine asexuée ». Je suis une femme de la pointe des cheveux aux ongles de mes orteils, je le revendique sans en tirer de fierté et je le revendique quand même. Il me font ch... tous ces vieux c.. qui voudraient que cela en soit autrement.
      Finalement ils vont faire passer en douceur les idées nazies et personne y trouve rien à redire. C’est fort ! C’est trop fort !


  • Loup Rebel Loup Rebel 18 avril 2013 12:55

    @ l’auteur
    ***Quand les scientifiques se sont penchés sur la question, ils ont établi que la schizophrénie se manifeste de façon identique dans tous les types de société.***

    J’ignore de quels scientifiques vous parlez, mais je peux vous dire que la question des psychopathologies culturelles est une réalité. Chaque modèle sociétal produit (ou formate) les individus, chacun devant trouver ses solutions pour s’adapter. Les névroses ne sont que le résultat de cette adaptation, et dans une certaine mesure les psychoses également.

    Pour la schizophrénie en particulier, par exemple : le maitre yogi hindou perçu comme « un sage » dans sa communauté devient « un schizophrène » à Paris (ou Lyon, Marseille, etc.).

    Autre exemple : certaines pathologies typiquement asiatiques n’existent pas dans d’autres civilisations.

    Bref, il existe bel et bien des psychopathologies typiquement culturelles.

    Mais pour revenir à la théorie du genre, ce que j’ai dénoncé plus haut comme étant un crime contre l’humanité réside dans le fait de s’appuyer sur cette théorie sociale pour détruire la civilisation : sous prétexte que le « genre » ne serait qu’une valeur sociale, on doit détruire tous marquages sociétaux qui différencient les hommes et les femmes.

    Demain, avec ce type de management sociétal, on se retrouve dans les conditions de la Chine sous le règne de Mao. Tous uniformisé, dans tous les sens du terme. 

    Je le répète : c’est un crime contre l’humanité, qu’il ne faut jamais cesser de dénoncer.


    • nanoubix nanoubix 1er septembre 2013 18:35

      ’Mais pour revenir à la théorie du genre, ce que j’ai dénoncé plus haut comme étant un crime contre l’humanité réside dans le fait de s’appuyer sur cette théorie sociale pour détruire la civilisation : sous prétexte que le « genre » ne serait qu’une valeur sociale, on doit détruire tous marquages sociétaux qui différencient les hommes et les femmes.’


      @ Loup Rebel

      Vous confondez ’destruction’ avec ’déconstruction’.

      Il n’est pas question de ’s’appuyer sur cette théorie sociale pour détruire la civilisation’, mais pour la critiquer.

      Au lieu de vous affoler et de créer des théories du complot du genre, je vous conseille de lire Gender Trouble de Judith Butler et d’essayer de comprendre les motifs de cette théorie, qui se base sur le constat des violences sociales liées à la bipolarisation normative des sexes, et sur le ’désire de vivre, de rendre la vie possible, et de repenser le possible’. Butler s’adresse à tous, mais en particuliers à ceux qui souffrent de leur impossible situation de genre. ’One might wonder what use « opening up possibilities » finally is, but no one who has understood what it is to live in the social world as what is « impossible », illegible, unrealizable, unreal, and illegitimate is likely to pose that question’. 

      La théories du genre amènent à une prise de conscience sur les valeurs normatives du binôme féminin/masculin et les dérives, symboliques et réelles, qu’elles entrainent. Elles se situent en marge de nos disciplines traditionnelles (philosophie, psychologie, anthropologie, esthétique, histoire de l’art, linguistique etc) et il est grand temps qu’elles soient enseignées à part entière en France (comme elles le sont en Angleterre, par exemple). 

      Apprendre à nos enfants les principes des théories du genre ne fait qu’insuffler l’esprit critique dans leurs chères têtes blondes. L’esprit critique, une mesure totalitaire ?


  • nanoubix nanoubix 3 septembre 2013 16:01
    • Le genre est-il une idéologie ? 

    « Le genre est un concept. Ce n’est ni une théorie ni une idéologie, mais un outil quiaide à penser », insiste le sociologue Eric Fassin, spécialiste de ces questions. A l’intérieur même des études de genre, plusieurs écoles existent, comme dans tous les domaines des sciences sociales. Par exemple, les travaux de la sociologue du travail Margaret Maruani analysent l’histoire de l’accès des femmes au travail tandis que le psychiatre Richard Rechtman utilise la notion de genre pourinterroger la manière dont un individu construit son d’identité.


    Le Monde.fr | 25.05.2013

    Masculin-Feminin : idées reçues sur les études de genre




    • nanoubix nanoubix 3 septembre 2013 16:02
      • Les études de genre nient-elles la différence entre les sexes ?

      Le concept de genre s’est développé comme une réflexion autour de la notion de sexe et du rapport homme/femme. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le sexe masculin, le genre est utilisé par les chercheurs comme un outil permettant de penser le sexe biologique (homme ou femme) indépendamment de l’identité sexuelle (masculin ou féminin). Il ne s’agit donc pas de dire que l’homme et la femme sont identiques, mais d’interroger la manière dont chacun et chacune peut construire son identité sexuelle, aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, etc.).

      En dissociant intellectuellement le culturel et le biologique, le concept de genre interroge les clichés liés au sexe. Par exemple, l’idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s’atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l’ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d’un vagin et d’ovaires.

      Pour les détracteurs du genre, la construction d’une personne en tant qu’individu se fait dans l’assujettissement à des normes dites « naturelles » et « immuables » : d’un côté les femmes, de l’autre les hommes. Mais certains travaux de biologiste, tels ceux de l’Américaine Anne Fausto-Sterling, montrent que l’opposition entre nature et culture est vaine, les deux étant inextricables et participant d’un même mouvement. Il ne suffit pas de dire que quelque chose est biologique pour dire que c’est immuable. C’est l’exemple du cerveau humain : il évolue avec le temps, et de génération en génération.


      Le Monde.fr | 25.05.2013

      Masculin-Feminin : idées reçues sur les études de genre



    • nanoubix nanoubix 3 septembre 2013 16:05
      • Les études de genre confondent-elles le genre et l’identité sexuelle ? 

      Quand le ministère de l’éducation a annoncé sa volonté d’introduire le concept de genre dans les manuels scolaires des classes de première, la sphère catholique et conservatrice s’est insurgée contre une « théorie » quelle accusait de nierl’individu au profit de sa sexualité. Dans une lettre envoyée au ministre de l’éducation, Luc Chatel, en août 2011 et signée par 80 députés UMP, on peut lireque, « selon cette théorie [du genre], les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualité ».

      Un mot d’ordre relayé par Gérard Leclerc dans un éditorial de France catholiquedatant de mai 2011, dans lequel il pointe la menace de ce qu’il qualifie d’« arme à déconstruire l’identité sexuelle ». C’est d’ailleurs cet argument qui nourrit l’idée – répandue par la plupart des sites régionaux de La Manif pour tous – selon laquelle« le vrai but du mariage homosexuel est d’imposer la théorie du genre ».

      Mais les études sur le genre, et a fortiori le texte proposé pour les manuels de SVT par le ministère, insistent au contraire sur la différence entre identité sexuelle et orientation sexuelle. Il s’agit d’étudier comment s’articulent ces deux mouvements entre eux, et non de substituer l’un à l’autre. Par exemple, les personnes transsexuelles interrogent leur genre, et non pas leur sexualité. On peut changer de genre sans changer de préférence sexuelle.

      Dans une réponse au député UMP Jean-Claude Mignon qui, dans une question à l’Assemblée, demandait que les nouveaux manuels de SVT soient retirés de la vente, le ministre de l’éducation Luc Chatel souligne bien que « la ’théorie du genre’n’apparaît pas dans le texte des programmes de SVT »« La thématique ’féminin/masculin’, en particulier le chapitre ’devenir homme ou femme’, permet à chaque élève d’aborder la différence entre identité sexuelle et orientation sexuelle, à partir d’études de phénomènes biologiques incontestables, comme les étapes de la différenciation des organes sexuels depuis la conception jusqu’à la puberté », ajoute le ministère.


      Le Monde.fr | 25.05.2013

      Masculin-Feminin : idées reçues sur les études de genre


    • nanoubix nanoubix 3 septembre 2013 16:19

      L’association d’intellectuels chrétiens Confrontations établit des passerelles entre penseurs, universitaires et croyants. Sa présidente, Françoise Parmentier, insiste sur l’objectivité de sa démarche : « Nous ne sommes pas là pour être pour ou contre mais pour faire émerger l’impensé, ce qui n’est pas pensé ailleurs. »L’association, qui se revendique « non militante », organise des conférences où elle convie des chercheurs. 


      Une lueur d’espoir, pour Christine Pedotti. « L’Eglise croyait déjà que la foi s’effondrerait si elle admettait que la Terre tournait autour du Soleil. Elle finira par admettre que l’âme des hommes ne se situe pas dans leurs testicules, ni dans les ovaires des femmes. » 

      Le Monde.fr

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