lundi 2 mai 2016 - par Clark Kent

Le génocide des Galates

Si beaucoup d’historiens refusent d’utiliser le terme de "génocide" pour qualifier l’anéantissement par Jules César de 2 millions de Gaulois sur une population de 7 millions des habitants de ce qui est grosso-modo le territoire actuel de la France durant la « guerre des Gaules », le doute n’existe pas en ce qui concerne le massacre des Galates relaté par Tite-Live sans ambigüité.

Les Galates sont un ensemble de peuples celtes qui, dans l’Antiquité, ont migré dans le centre de l’Asie Mineure, région nommée depuis « Galatie ». Lors de la « grande expédition » en - 279, des troupes celtes avaient gagné la Macédoine, puis une partie avait traversé le Danube près de la ville de Galați (en Roumanie actuelle) et essaimé en Europe centrale ou était retournée en Gaule, vers Toulouse (Volques Tectosages).

L'autre partie (les Galates), placés sous le commandement de Lutérios et Léonorios, avaient franchi l’Hellespont (détroit des Dardanelles), à l’invitation du roi Nicomède Ier de Bithynie qui leur donna des terres situées au sud de son royaume, sur les bords du Sangarius pour l'avoir aidé à sauver son trône.

En - 192 lAntiochos III, allié aux Celtes de Galatie, envahit la Grèce, et fut élu commandant en chef de la Ligue étolienne. Se déclarant « champion de la liberté grecque contre la domination romaine", il fit la guerre contre la République romaine en Grèce continentale, et fut vaincu par les Romains aux Thermopyles en - 191, le forçant à se retirer de l' Asie Mineure.

Les Romains furent alors entraînés en Asie en tant qu’alliés de Pergame, et contre les armées d'Antiochos et ses alliés galates. Antiochos fit alors un usage immodéré des troupes celtiques. A la bataille décisive de Magnésie Sipylum, en -190, il s’est appuyé sur les Galates, et en particulier leur cavalerie. Mais, malgré l’intervention des Celtes, les Romains ont remporté la victoire et, en même temps, la guerre sur Antiochos.

À la suite de cette défaite, des représailles romaines se sont traduites par des pillages et autres atrocités guerrières. Mais, ce n’était qu’un avant - goût de ce qui se préparait. Le nouveau commandant romain, Gnaeus Manlius Vulso s’était fixé une tâche très spécifique : l'extermination des Celtes asiatiques.

« UNE RACE DE BÂTARDS »

Cette campagne de Manlius contre les Galates en -189 illustre la mentalité romaine. Contrairement aux villes riches que les Romains avaient toutes pillées, la zone dans laquelle les Galates vivaient n’était ni riche ni fertile. Par exemple, la région d’Axylon habitée par la tribu des Tolistobogi est décrite ainsi : « non seulement elle ne possède rien sous la forme de forêt, mais pas même les ronces ou les buissons épineux n’y poussent, ni quoi que ce soit qui puisse être utilisé comme carburant. Les habitants utilisent la bouse de vache à la place du bois »(Tite - Live, 38:18).

Manlius n’avait pas non plus reçu de directives de Rome pour détruire les Galates  : « Quand il a constaté que les sujets du roi étaient calmes et qu'il n'y avait rien pour justifier des hostilités, il a entrainé ses troupes contre les Galates, une nation contre laquelle aucune déclaration de guerre n’avait été faite soit par l'autorité du sénat soit par l'ordre du peuple »(Tite - Live, 38, 46).

La vraie raison de la campagne génocidaire de Vulso semble avoir été purement « raciale ». Le général romain s’exprime sans équivoque dans un discours à ses troupes avant la campagne à propos des Galates :

« Ce sont des dégénérés, une race de bâtards, comme leur nom l’indique : Gallogrecs. Tout comme dans le cas des fruits et du bétail, la semence n’est plus assez efficace pour maintenir la souche que la nature du sol et du climat dans lequel ils sont élevés sont en train de changer ' (Livy 38:17).

Tout au long de ce discours les « Galates » sont assimilées aux animaux, ce qui reflète l’idéologie des Romains « civilisés » et leur attitude envers ces « barbares ». Cette conviction semble avoir marqué profondément la mentalité romaine à cette époque : « Ne croyez pas, sénateurs, que seul leur nom de Gallogrecs soit un mélange ;  leurs corps et leurs esprits sont encore plus mêlés et corrompus "(Tite - Live,38:46).

GORDION

Les historiens romains nous apprennent que, peu de temps après son discours, Manlius traversa la rivière Sangarius, et arriva à la colonie galate de Gordium, pour constater qu'elle avait été « abandonnée par ses habitants ».

Or, une preuve archéologique fournie par les fouilles réalisées sur le site raconte une histoire assez différente. La couche de destruction de la colonie celte de cette période indique clairement que cette ville-marché a été soumise à une entreprise complète et brutale de destruction, et indique que les intentions des Romains concernant la population Galate allaient bien au - delà des objectifs militaires.

Les survivants de la tribu Tolistobogi tentèrent de trouver refuge au mont Olympe de Bithynie (Uludağ, aujourd’hui) où leur extermination est décrite en détail par Tite-Live : « Devant les légions de Vulso se trouvaient les vélites, les archers crétois et ainsi que les Thraces. L'infanterie lourde avançait lentement car le terrain était raide et les soldats tenaient leurs boucliers devant eux, pour éviter les pierres que les Celtes jetaient sur ​​eux. Les boucliers des Galates n’étaient pas suffisamment larges pour couvrir leurs corps. De plus, ils n’avaient pas d'armes, sinon leurs épées, mais comme ils ne pouvaient pas en venir aux mains, elles étaient inutiles » (Tite-live op cit). Ils ont essayé de faire usage de pierres, mais ils ne pouvaient pas rivaliser contre la grêle meurtrière de projectiles qui pleuvait sur ​​eux.

Tite-Live décrit la scène avec un certain enthousiasme :

 « De tous côtésils étaient touchés par les flèches, les boulets et les javelots qu’ils étaient impuissants à parer ; aveuglés par la rage de ne pas trouver ce qu'ils devaient faire dans ce genre de combat pour lequel ils n’étaient pas équipés. En combats singuliers où ils pouvaient aussi bien recevoir qu’infliger des blessures, leur fureur stimulait leur courage, alors que quand ils étaient blessés par des missiles jetés à distance par un ennemi invisible et qu’il n'y avait personne à combattre, ils se précipitaient témérairement contre leurs propres camarades comme des bêtes sauvages qui ont été harponnées ... Alors , ils traînaient partout, et quelques-uns qui s’étaient précipités vers le bas sur leur ennemi étaient percés de missiles de tous les côtés ; ceux qui avaient approché de près les vélites les tuèrent avec leurs épées. Un grand nombre de missiles a été lancé sur la foule parquée dans le camp, et les cris, mêlés aux lamentations des femmes et des enfants, montraient que beaucoup avaient été blessés " (Tite - Live 38 : 21-22).

Ceux qui ont tenté de fuir ont été abattus par la cavalerie romaine

Alors que la poussière retombait sur « la victoire » de Vulso au mont Olympe de Bithynie, l'ampleur du massacre a semblé surprendre les Romains eux - mêmes. Les deux sources indiquent bien le même nombre de 40.000 prisonniers, mais le nombre de morts varie de 10.000 à 40.000.  « Il avait été tué un si grand nombre qu'il était impossible de les compter.

CHIOMARA

Sur les 40.000 hommes, femmes et enfants capturés par les Romains, seul le sort d’une princesse celtique appelée Chiomara (Χιομάρα), épouse du souverain de Galatie Ortiagon, est connu. 

Alors que son mari avait apparemment échappé au massacre, Chiomara avait été capturée par les Romains. Elle fut violée par le centurion entre les mains duquel elle était tombée, et celui-ci eut l’idée de la restituer contre rançon à sa famille. Plutarque indique que cet officier romain dut sa propre perte à son avidité. Afin que ses hommes ignorent le montant de la rançon, il avait demandé à la princesse de choisir des prisonniers comme émissaires. Lorsque la rançon fut payée, le Romain prit congé, Chiomara fit signe à l'un des Celtes qui l’escortaient. Celui-ci coupa aussitôt la tête du centurion.

Puis elle rejoignit son mari qui avait trouvé refuge auprès de la tribu des Tectosages près de Ancyre (Ankara). Avant d’embrasser son mari, Chiomara jeta la tête du Romain à ses pieds. Quand elle lui raconta ce qui était arrivé, Ortiagon dit : « Ah ! ma femme, il est bon de garder la foi ". Chiomara répondit : "Oui, mais il est encore mieux qu'un seul des hommes qui ont couché avec moi soit resté en vie. ". (Polybe op cit ; cf. Livy 38:24) .

Mais hélas, à part Chiomara, il n'y a aucune mention des milliers d'autres prisonniers faits esclaves par les Romains à l'Olympe, et on peut supposer que leurs histoires n’ont pas connu une fin aussi heureuse.

ANCYRE

Après sa victoire, Vulso jeta son dévolu sur la tribu des Tectosages. Après trois jours de marche, il atteignit Ancyre (Ankara), à dix milles du camp des Galates. Face à l'avance romaine, les guerriers celtes tentèrent une action défensive afin de donner à leur famille le temps de traverser la rivière Halys (Le Kızılırmak), et d’échapper à l'assaut romain. La « bataille » qui suivit semble avoir été une reproduction des événements du mont Olympe de Bithynie. 

Mais les 8.000 Celtes qui sont morts à Ancyre ne sont peut-être pas morts en vain, car ils avaient retenu les Romains assez longtemps pour que ce qui restait des tribus Trocmes et Tectosages traverse la rivière et se trouve hors de portée des légions de Vulso.

BILAN DU GENOCIDE

La campagne de terreur de Vulso contre les Galates en été - 189 avait laissé des dizaines de milliers de morts ou esclaves de « cette race dégénérée »(sic), et ses actions sont décrites comme une série de « batailles victorieuses » par les Romains et les historiens néo-classiques. Pour leur service héroïque il avait doublé la solde ses légions, et lors de son triomphe ultérieur à Rome Vulso a paradé en exhibant le fruit de ses pillages : « 200 couronnes d' or, pesant chacune 12 livres, 220.000 livres d'argent, 2103 livres d'or, 127.000 tetrachmas, 250 cistophori, 16.320 pièces de monnaie d' or de la frappe de Philippe, et une grande quantité d'armes et de butin pris aux Gaulois, qui ont été transportés dans des charriots. Cinquante-deux des chefs ennemis étaient conduits devant son char. Beaucoup de ceux qui suivaient son char avaient reçu des récompenses militaires, et il était clair à entendre les chansons que les soldats chantaient qu'ils lui adressaient comme une reconnaissance générale »(Tite - Live 39 : 7).

Il est vrai que Vulso a ensuite été critiqué par des membres du sénat romain pour ses actions en Galatie (Livy 38 : 46-47). Mais ce n’était pas pour les multiples assassinats, ni pour les viols, ni pout l’extermination de la population de Galatie, c’était parce que, selon ses adversaires, sa campagne n'avait pas été assez efficace !



40 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 2 mai 2016 11:10

    Bravo ! Excellent article. Enfin, le vrai visage de l’Histoire.


    • Richard Schneider Richard Schneider 2 mai 2016 17:31

      @Emile Mourey
      Tout-à-fait en accord avec vous : excellent article, en effet.

      Félicitations à l’auteur.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 mai 2016 17:34

      @Richard Schneider

      Merci 

    • lsga lsga 2 mai 2016 21:52

      et oui, rappeler que les celtes sont des turques, bravo !


    • @Emile Mourey

      eT 14-18 GENOCIDE DE 350000 BRETONS PAR DES GENERAUX SENILES PLANQUES A 50

       KM DU FRONT  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      les francais sont comme les romains !!!!!!!!!!!!!!!!!!et les germains « va-t-en guerre » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • @lsga

      n’importe quoi et les peuples de la mer vous en avez entendu parler ?? EVIDEMMENT : NON


    • Anthrax 5 mai 2016 18:14

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE

      C’est quoi ce chiffre ? Tu tires ça des aventures de Bécassine ? 
      240 000 morts, chiffre avancé par les élus nationalistes bretons dans les années 20, était déjà faux, alors 340 000 c’est du délire !
      Le calcul est très simple : 240 000 morts chiffre « officiel », sur un total de 1,3 millions de soldats tués ça fait 17% de la population mâle, pour une région qui, à l’époque était sous-peuplée... 
      La vérité des chiffres se trouve sur le site du ministère de la Défense qui a fait un boulot fantastique et on arrive, pour chacun des départements bretons, à une moyenne de morts de 4,3%. Au total, ce sont 130 000 Bretons qui y sont resté, ce qui est déjà énorme. On peut d’ailleurs faire le même calcul pour la Corse qui dispute à la Bretagne le plus grand nombre - proportionnellement à sa population - de morts et avance 40 000 victimes. En fait, les historiens locaux donnent pour vraisemblable 12 000 tués. C’est la Lozère, avec 5,3% de sa population qui a le plus dérouillé.

  • Diogène diogène 2 mai 2016 11:15

    Merci M. Mouray.

    Ce compliment me touche, venant de vous.

  • Donbar 2 mai 2016 11:18

    Ce génocide est d’autant plus condamnable que les Galates étaient doux et amènes. Les Asiatiques qui avaient survécu à leur invasion pouvaient en témoigner.


    • Emile Mourey Emile Mourey 2 mai 2016 11:40

      @Donbar

      L’auteur ne dit pas que les Galates étaient doux et amènes. Il nous écrit une page d’Histoire en s’appuyant sur des textes. Il s’agit de comprendre une époque qui n’est pas la nôtre mais où subsistent des résurgences.

    • Emile Mourey Emile Mourey 2 mai 2016 13:24

      @Donbar


      Nous sommes là dans la réalité de l’Histoire. Plus près de nous, les conquérants espagnols doutaient que les Indiens d’Amérique aient eu une âme. Moi-même, j’ai connu une population du Rif marocain plutôt sympathique ; mais le jour de l’indépendance, ai vu, de loin, l’arme au pied, la même foule lapider la garde champêtre dans le hurlement des you you.

    • Et hop ! Et hop ! 5 mai 2016 22:29

      @Donbar : ils étaient sympathiques, et ils avaient beaucoup de qualités, mais c’était quand même des guerriers, ils ont pillé Ephèse une fois et Rome deux fois.


      Les migrations et l’expansion des Celte dans toute l’Europe et l’Asie mineure sont décrites très en détail dans Les Celtes de Hubert et Mauss, 2 volume, paru en 1950.

      Celte est la forme grecque de gaulois. Ils ont laissé leur nom de peuple un peu partout en Espagne à la Galice, au PortuGal, au Pays de Galle, à la Wallonie, à la Gaule, à la Gaule cisalpine (Italie du Nord où ils ont fondé Milan), à la Galatie, à la Galicie, peut-être à la Galilée, etc..

  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 2 mai 2016 11:58

    Chapeau bas ....Excellent ...
    ça va faire des jaloux......un génocide (du peuple celte) bien avant l’heure de l’industrialisation de la guerre ..... !
    Je sens que les entrepreneurs de guerre et de génocide (d’aujourd’hui) vont se remettre à l’ouvrage....


  • jef88 jef88 2 mai 2016 12:23

    Ce qui a créé le mythe des supers-romains civilisés face à « des barbares incultes et sanguinaires »(?), c’est simplement que les « barbares » n’avaient pas d’écriture.
    L’histoire, pendant nos 2000 dernières années ne s’est basée que sur les textes romains à la gloire des vainqueurs .....


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 mai 2016 13:03

      @jef88


      Il est assez déconcertant en effet, pour étudier un peuple et une culture, de devoir se référer essentiellement aux discours et aux descriptions faites par son principal ennemi, dont le souci n’était probablement pas de perpétuer sa mémoire avec la plus méticuleuse objectivité.
      Heureusement, les progrès importants de l’archéologie au cours des quarante dernières années ont livré de très nombreux éléments permettant de mieux cerner les réalités concernant les Celtes en général et les Gaulois en particulier.
      Mais un gros travail reste à faire , car les cailloux sont moins bavards que les manuscrits.

  • DanielD2 DanielD2 2 mai 2016 13:22

    Les Romains n’étaient pas des tendres, ça alors :D


    • Emile Mourey Emile Mourey 2 mai 2016 13:30

      @DanielD2

      Et en même temps, Virgile écrivait ses Bucoliques dans l’espérance de la venue d’un âge d’or.

    • cathy cathy 2 mai 2016 13:42

      @DanielD2
      Les galates non plus n’étaient pas des tendres. 


    • DanielD2 DanielD2 2 mai 2016 15:14

      @cathy

      Qui l’était a cette époque ... Et même maintenant ... Donc du coup, je vois pas trop l’intérêt de l’article, si ce n’est de parler d’un fait historique, ce qui n’est jamais vain, c’est sûr. 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 mai 2016 15:37

      @DanielD2

      L’intérêt de l’article ?
      C’est à vous d’en juger.

      Mon propose en tous cas était de démêler dans les actes relatés par les historiens ou mis au jour par les archéologues, ce qui pouvait être considéré comme des batailles de conquête pour des raisons économiques ou politiques (commerce, construction d’un ensemble, prélèvement d’impôts), ou ce qui pouvait être considéré comme des tueries, ce qu’on appelle aujourd’hui « épuration ethnique » ou « génocide », tueries fondées sur des considérations racistes ou fanatiques ou « terroristes ».

      La plupart des historiens véhiculent une idéologie, et celle des historiens classiques, la plupart du temps, justifie les actes de guerre romains par le combat de la « barbarie » par la « civilisation », idéologie dans laquelle baignent encore aujourd’hui des érudits, des journalistes, et monsieur tout le monde, et qui a justifié les conquêtes coloniales sur toute la surface du globe.

      Or, à y regarder de plus près :
      - si la « barbarie » consiste à détruire et tuer aveuglément, on constate que des actes méritant ce qualificatif de « barbares » ont été commis par ceux qui se présentent comme « civilisés »
      - si le mot « génocide » est récent, on constate que le phénomène est ancien et peut-être co-natif de l’humanité, ce qui remet en cause le mythe du bon sauvage.

    • francesca2 francesca2 2 mai 2016 17:24

      @DanielD2


      « Parler d’un fait historique » je ne suis pas trés sûre, parler d’un fait historique implique une déscription exacte et impartiale du fait en question. 
      En réalité c’est une succession de jugements de valeurs inspirés par l’air du temps qui ne peuvent être qu’anachroniques. 

  • Abou Antoun Abou Antoun 2 mai 2016 13:41

    Les Italiens montrent-ils quelques signes de repentance ?


  • Antenor Antenor 2 mai 2016 14:31

    Ils ne faisaient qu’imiter les héros de l’Iliade...


  • Montdragon Montdragon 2 mai 2016 17:46

    Un bon général romain ne laisse pas de celtes dans son dos s’il retourne hiverner à Byzance, par exemple.
    Ils avaient encore la réputation d’être les meilleurs, incontrôlables mais les meilleurs.


  • Le p’tit Charles 3 mai 2016 08:05

    Le dernier génocide connu est celui perpétré par les USA et la coalition en Irak et dans la région...mais personne n’en parle faudrait pas froisser les américains.. !

    Y a celui de la colonisation en Afrique par les blancs sur les noirs...pas mal non plus dans le genre.. !

  • flavio 3 mai 2016 18:34

    J’aimerai seulement préciser en tant qu’amateur d’histoire romaine que mis à part l’historien Polybe qui est cité dans l’article aucun des historiens cités n’est contemporain des évènements, il faut donc remettre en question les description très littéraires des évènements de plus quand on connait la position des historiens romains qui considérait l’histoire comme de la littérature notamment Tite-Live cela nous met en garde. Il faut aussi préciser qu’à cette époque il est jugé vertueux et normal de piller les villes et réduire les survivants à l’esclavage n’ayant pas de notion d’individu les droits de l’homme n’existe pas. Je ne remets bien sûr pas en cause votre travail et ne défends pas les atrocités commises par les romains cependant il est dur de juger de période si ancienne avec des notions contemporaines.
    Merci pour votre article qui est très instructif

    Un simple amateur des gréco-romain qui ne défend pas « les bienfaits de la civilisation »


  • Anthrax 5 mai 2016 18:15

    @ l’auteur

    Bravo pour cet article, c’est pas tous les jours qu’on apprend quelque chose sur ce site.
    Merci

  • Anthrax 5 mai 2016 18:20

    Si j’ai bien lu, nous sommes donc, nous bons Français, des descendant probables de bâtards plus ou moins mâtinés de grecs ? 

    C’est la mère le pen qui va en bouffer sa carte d’identité !

  • Et hop ! Et hop ! 5 mai 2016 22:21

    Article antisémite.


    Il n’y a qu’un seul peuple qui a beaucoup souffert, qui a le droit de se plaindre et de faire valoir la dette éternelle et infinie que les autres peuples ont à son égard.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 mai 2016 09:09

      @Et hop !

      Bonjour Alain.

      Ce n’est pas parce que vous êtes à l’académie française qu’il faut critiquer les articles des autres.

      Gnin Gnin Gnin

    • Anthrax 6 mai 2016 09:12

      @Et hop !

      C’est vrai que les Tziganes n’ont pas le droit de se plaindre, eux. Ni les Arméniens. Ni les aborigènes d’Australie, ni les Indiens d’Amérique, ni les Tutsis. Ce sont des sous-peuples d’après toi ?
      Et que ça te plaise ou non, des centaines de familles françaises, allemandes, belges, italiennes, roumaines, hollandaises, tchèque, polonaises n’ont aucune dette vis à vis des juifs, ça serait même le contraire puisqu’ils les ont cachés pendant la 2eme guerre mondiale. 
      Honte à toi qui établit une hiérarchie de la douleur.

  • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 13:06

    Les celtes ont ils existé ? Il semble que cela corresponde à un conglomérat de peuples disparates, que les vainqueurs ont mis dans un tiroir, profitant de quelques traits de civilisations communs, pour cacher leur ignorance, les mettant dans ce gigantesque fourre tout. 

    Les Celtes ont-ils existé ? - Histoire du Genevois
    Et ça continue. Les Bretons français sont consacrés maintenant « celtes », plus celtes que les autres, et l’on englobe joyeusement la civilisation des pierres levées antérieure à cette masse de tribus qui n’avaient rien à voir souvent les unes avec les autres, si ce n’est le commerce habituel. Hors s’il y a un peuple qui a été épargné par les migrations en raison de sa situation géographique en cul de sac, ce sont les bretons d’armorique. Même l’empire romain et celui de Charlemagne ne va pas le conquérir . Si l’on veut se placer ainsi dans la pensée de ce romantisme celte, les bretons sont les moins celtiques des peuples de la gaule. Mais pour la même raison d’isolement, la vieille langue perdurera alors qu’ailleurs elle sera remplacée par la langue des vainqueurs, le romain. Il y a eu en 2015 une exposition en Angleterre, les anglais se pensant plus celtes eux aussi que les autres...Les Celtes, une culture aux multiples facettes au British Museum 
    Les massacres faits par les romains en tout cas sont légions. En Angleterre Boadicée, la Jeanne d’arc locale prend les armes contre les romains, et gagne quelques batailles avant d’être vaincue. Les envahisseurs sont toujours cruels, il suffit aussi de voir comme Guillaume le conquérant 1000 ans plus tard deviendra un roi cruel et paranoïaque pour voir que l’histoire se répète. 
    Bretagne (province romaine) — Wikipédia

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 8 mai 2016 13:57

      @bakerstreet

      bonjour Bakerstreet :

      il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
      ce n’est pas parce que Napoléon III a « fabriqué » les Gaulois, mythe repris et amplifié par les hussards noirs de la IIIème république, qu’il faut nier l’existence d’un « culture » de mieux en mieux cernée et qui se caractérise par une famille de langue, la maîtrise du travail du fer, une mythologie et une structuration sociale !

      Si le sujet vous intéresse, je vous recommande un ouvrage qui remet les pendules à l’heure :


      Une précision, simplement.
      Vous écrivez :
      «  Si l’on veut se placer ainsi dans la pensée de ce romantisme celte, les bretons sont les moins celtiques des peuples de la gaule. Mais pour la même raison d’isolement, la vieille langue perdurera alors qu’ailleurs elle sera remplacée par la langue des vainqueurs, le romain. »
      Le Breton (en tant que langue avait disparu aussi de l’Armorique depuis belle lurette quand une population de Cornouailles a traversé la Manche au 5ème siècle, poussée par les envahisseurs angles et saxons qui se sont appropriés les terres les plus riches au sud-est de l’Angleterre. Ce qui reste de la langue bretonne aujourd’hui est le vestige de ce flux migratoire.

      Quant aux mégalithes, le point a été fait là-dessus, mais les BD ont parfois plus de force que les historiens, et les aventures du porteur de menhir « Obelix » ont contribué à maintenir en vie une confusion qui datait du 19ème siècle qui a connu le heures de gloire du pan-celtisme.

    • bakerstreet bakerstreet 8 mai 2016 15:19

      @Jeussey de Sourcesûre

      J’ai oublié tout de même de vous féliciter pour votre article qui est intéressant justement parce que polémiste. 
      Le mythe Celte est toujours intéressant, car justement non fermé par les écrits, les dits « celtes » n’ayant pas d’écrits. Une histoire polémique est une histoire toujours vivante, voilà pourquoi peut être certains peuples refusent peut être l’écrit, ces certitudes gravées dans un marbre de pierre tombale. La tradition orale oblige à garder la mémoire, celle ci insaisissable autant qu’un bulletin météo, la meilleure façon peut être de rester vivant..
      Sans doute y eut il une communauté de croyances de peuple issues plus ou moins d’asie centrale. La façon dont on veut les délimiter est bien en accord avec notre conception du temps et de l’histoire, où il faut tout mettre sous étiquettes. 
      Il y aura donc l’étiquette celte. Peut être en opposition au monde romain, son contraire absolu, sa volonté de classer, de répertorier, d’inventer l’histoire à son profit. Bien peu d’historiens se sont intéressés aux exodes qui composèrent la France. Qui sait, comme vous le notez, la migration des bretons d’Angleterre vers la petite Bretagne, qui donnera son nom à l’Armorique. Au pays de galles on retrouve tout une continuité linguistique. Combien furent ils à traverser la manche ?...On ne sait pas trop, les chiffres sont polémiques...Certains parlent de 600 000 ?...Mais où vont ils les chercher ?..En tout cas je ne pense pas que le breton a disparu quand les gallois arrivent en Bretagne, pour la bonne raison que les armées de César ont très peu investi ce pays pauvre, fermé, ne s’intéressant qu’à quelques ports. Ils se sont mélangés à une population avec laquelle ils avaient déjà commerce depuis bien longtemps. Les toponymies en « plou », et en « lo », comme Plougrescant, ou Locmaria dénotent, on le sait des foyers d’implantation galloise. Il faut souligner la grande correspondance entre vannetais et gallois, pour montrer justement que cette immigration fit souche plus dans un pays qu’un autre, les différents parlés en Bretagne montrant clairement qu’il y a là plusieurs origines linguistiques : Le breton ancien, et celui des envahisseurs. 
      La proximité entre le vannetais et le gallois - Kervarker
      Des pratiques terrifiantes de la barbarie, le monde ancien en était rempli, et il faut l’avoir en mémoire pour comprendre avec quelle jubilation nos ancêtres ont pu casser il y a deux ou trois siècles, les remparts qui entouraient la moindre ville, comme une libétation. Je viens de passer une semaine dans le Cotentin, à l’occasion du festival « jazz sous les pommiers », qui est un régal, et cette belle région, chargée d’histoire eut l’avantage d’être elle aussi aux premières loges de tous les déferlement de barbares, vikings, anglais, pirates, tout cela faisant plus ou moins implantation aussi, autant dans les usages que le vocabulaire....Sans cesse reconstruire. Pour votre gouverne, je joint cette fiche sur l’abbaye de Lessay, qui m’a vraiment impressionnée, et qui symbolise les méandres de l’histoire trouble de ce pays, mais aussi l’acharnement de quelques uns à garder patrimoine et mémoire. Ce monument étant la charnière entre roman et gothique
      Abbaye Sainte-Trinité de Lessay — Wikipédia

  • Ambiorix (---.---.220.14) 3 octobre 2016 00:04

    Ce qu’il y a de réjouissant dans cet article c’est de constater que l’on sort (enfin !) de la naïve (ou intentionnelle) glorification traditionnelle de la « civilisation » romaine,perpétuée par le christianisme romanisé et la centralisation des pouvoirs. L’archéologie, de nouvelles découvertes et sciences de l’analyse des textes et signes cultuels, des datations, des cartes du ciel nous amènent à reconnaître l’apport celtique dans notre évolution. Et peut-être, mais là je reconnais que c’est une interprétation personnelle, le retard que la « civilisation » romaine a apporté dans l’évolution de l’humanité : l’Europe des régions, la place de la femme, le rapport à la nature, la créativité, le mouvement, l’intégration ou assimilation de populations, etc. Je ne peux que recommander aux personnes intéressées d’explorer le monde de la culture celtique pré-chrétienne et pour le XXIème siècle, de s’abonner au magasine Keltia



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