jeudi 30 octobre 2014 - par TDK1

Le mauvais prétexte des allocations familiales

Les énarques socialistes sont prévisibles. Leur technique préférée est celle de la grenouille.

Vous connaissez cette plaisanterie des énarques socialistes concernant l'augmentation de la fiscalité ? Non ? Laissez moi vous la raconter. "Si vous plongez une grenouille dans l'eau bouillante, elle hurle et meurt rapidement. Si vous la plongez dans l'eau tiède et que vous chauffez ensuite tout doucement l'eau, son corps s'habitue, son seuil de tolérance augmente et vous pouvez amener l'eau à ébullition sans que la grenouille n'hurle ni ne meurt...." Vous avez bien compris, nous ne sommes pour cette "élite de la Nation" que des grenouilles. Ainsi faut il lire la décision qui vient d'être prise concernant les allocation familiales. Avec l'aval du gouvernement, les députés ont adopté des amendements socialistes qui prévoient qu'à partir de juillet 2015, les allocations familiales de base seront divisées par deux (à 65 euros environ) à partir de 6.000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de 8.000 euros de revenus. Ces seuils augmenteront de 500 euros par enfant supplémentaire.

La mise sous conditions de ressources des allocations familiales

La grenouille est plongée dans l'eau tiède. La masse des beaufs, bien travaillée par les mass medias se réjouit de la mise sous condition de ressources des allocations familiales. "6.000 ou 8.000€, c'est pas les allocs qui les décident à avoir des enfants" les entend on beugler en boucle sur les grandes chaînes dites "d'information". Sauf que le principe étant désormais acquit, il ne restera plus à nos énarques qu'à bouger le curseur, c'est à dire descendre le seuil petit à petit, chaque année, comme ils font toujours, en vertu du principe de la grenouille. D'année en année, le nombre de familles touchées par cette mesure ira grandissant. Les victimes ne seront jamais suffisantes pour représenter une menace au système, et les vraies économies se feront au moment où les classes moyennes, celles qui aujourd'hui assouvissent leur jalousie en s'imaginant que la mesure concernent "les autres", les "plus riches" qu'eux..... « Justice sociale et universalité ! Un beau travail avec le groupe SRC » s'exclame dans un tweet celui qui devrait être le Premier ministre des Français, de tous les Français. Ah oui, beau travail, effectivement que celui qui consiste à mettre en place une mesure "progressive", c'est à dire qui touchera de plus en plus de monde. Belle justice sociale que celle qui évalue ce que vaut un enfant en fonction des revenus de ses parents. Belle justice sociale qui exclue d'une prestation ceux qui contribuent le plus à son financement. C'est à vous dégoûter de payer des charges, tiens !!!!

Le prétexte des économies

Cette réforme, lâchée par François Hollande à des députés socialistes soucieux d'éviter d'autres coupes dans la branche famille, doit permettre de réaliser 800 millions d'euros d'économies en année pleine et 400 millions d'euros dès 2015. Pour éviter que des familles aux revenus très proches soient traitées différemment, les députés ont aussi voté un sous-amendement du gouvernement prévoyant un mécanisme de lissage. Ainsi tout euro gagné au-dessus des seuils de revenus fixés entraînera la réduction des allocations d'un euro. Un foyer avec deux enfants et des revenus de 6.010 euros verra par exemple ses allocations non pas divisées mais réduites de 10 euros, a cité la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, chiffrant le coût de cette mesure de lissage à 20 millions d'euros en année pleine. Le gouvernement prévoyait initialement de diviser par trois la prime à la naissance à partir du 2e enfant, de diminuer des aides à la garde d'enfant pour les ménages les plus aisés et de reporter de 14 à 16 ans l'âge à partir duquel les allocations sont majorées, autant de dispositions pour l'instant supprimées.

Et si on supprimait le SFT ?

Vous ne connaissez pas le SFT ? Ah ! Ben voyez vous, il y a en France une catégorie de gens qui voient leur vie arrangée autour de tout un tas d'avantages, dont le SFT. Le SFT, pour Supplément Familial de Traitement, est un des ces avantages dont bénéficient les fonctionnaires. Ce SFT vient EN PLUS des allocations familiales. Oui, oui, vous avez bien lu, les fonctionnaires ont droit à des allocs majorées, payées pour les deux tiers par vos impôts et pour un tiers par l'emprunt que vos impôts, ou ceux de vos enfants, rembourseront, majoré des intérêts. Et ben, vous savez quoi ? La mesure de justice sociale qui consisterait à mettre les fonctionnaires sur un pied d'égalité avec les salariés du privé, c'est à dire, supprimer le SFT, ferait économiser..... 2Mds€/an !!!  Comment disait il, déjà notre Premier Ministre dans son Tweet, "Justice sociale et universalité..." Certains sont visiblement plus égaux que d'autres comme avait écrit un grand visionnaire de ce qu'allait devenir notre monde...

Article paru sur MaVieMonArgent



18 réactions


  • Garance 30 octobre 2014 11:01

    Marylise Lebranchu les chouchoute ses fonctionnaires

    En récompense de leurs manifs , pour la plupart injustifiées , dés la victoire de Hollande elle leur redonnait leur jour de carence en cas d’arrêt maladie supprimé par Sarko (1)

    Ce qui n’est pas anodin quand on sait les taux absentéisme atteints dans la corporation par rapport à celui des classes laborieuses ( réellement laborieuses)

    Là ses chers fonctionnaires ne se voient pas concernés par ce rabotage sur les allocs

    Pas la peine d’aller bien loin pour savoir ou sont les 15 % de soutiens dont bénéficie encore le Pape des fonctionnaires sachant que C’Pays compte 15 % de fonctionnaires

    Chaque matin avant d’aller faire du Freecell à leurs bureaux les ouiailles du Pape François font une génuflexion devant son portrait qui prône dans leurs salles de séjour

    (1) : Il est remarquable de souligner que depuis 2 ans et demi plus une seule manif du corps enseignant : aujourd’hui ils nagent dans le bonheur ; leur Pape François les soutiens

    • Pere Plexe Pere Plexe 30 octobre 2014 18:44

      Les fonctionnaires,ces privilégiés surpayés (selon vous), seront sans doute les premiers concernés par la diminution des allocs pour les foyer à plus de 6000€...non ?
      A moins que leurs salaires soient bien en deçà ?
      Ce qui serait bien étonnant.A moins que vos prétendus privilégiés soient majoritairement des gus à 1600€/mois en horaires décalés.
      Les privilèges ne seraient alors plus ce qu’ils étaient !


  • credohumanisme credohumanisme 30 octobre 2014 12:40

    Avant les allocations familiales étaient fixes (ne s’agissant pas d’une mesure de redistribution sociale c’est la notion d’égalité qui primait), elles seront désormais décroissantes en fonction du revenu. (Plus on gagne moins on touche).

    Quand au SFT il est proportionnel au revenu, plus vous êtes un gros fonctionnaire, plus vous touchez ... Le coût : 2 Milliards d’€ par an. Cette progressivité est bien plus choquante que (l’ancienne) égalité des allocations familiales.


  • Pere Plexe Pere Plexe 30 octobre 2014 18:24

    à mettre les fonctionnaires sur un pied d’égalité avec les salariés du privé
    Pour une véritable équité entre salariés il faut aussi :
    Supprimer intéressement,participation, ticket resto, chèque vacances,participation à une mutuelle, téléphone portable ,voiture de fonction,les CE, les tarifs préférentiels....
    Chiche ?


    • titi titi 30 octobre 2014 19:59

      « Supprimer intéressement,participation, ticket resto, chèque vacances,participation à une mutuelle, téléphone portable ,voiture de fonction,les CE, les tarifs préférentiels. »

      1. Contrairement à la fonction publique, les primes, avantages en nature, complémentaires santés, etc... font bien partie des rémunérations sujettes à cotisations et entre bien dans le calcul de l’IR... ce qui n’est pas le cas de toutes les primes fonctions publiques.

      2. Ces dispositions n’existent que dans les grands groupes et quasiment pas dans le PME... or l’essentiel de l’emploi est dans le PME.


    • Pere Plexe Pere Plexe 31 octobre 2014 18:20

      ...j’avoue c’est très con.

      Et c’est bien ce que je veux démontrer !


  • pierre 30 octobre 2014 18:25

    C’est pourtant dans le programme du fn non ? je ne comprends pas


  • Sarah 30 octobre 2014 19:47

    @TDK1


    Bien, mais...


    Bien sûr, ces « économies » sont un prétexte - quel est le but réel, à votre avis ? - vu ce qu’ils dépensent par ailleurs, pour des guerres d’agression par exemple.


    Ce que vous pourriez rappeler aussi (chose curieuse, il semble que personne n’ait eu l’idée d’un article) est la subvention, annoncée lors d’un passage à New York, de 1 milliard d’euro aux « associations de lutte contre le réchauffement » (sic), à comparer aux 800 millions d’euros « d’économies » sur les familles à partir de 2015. (Source AFP, 23/09/14).


    Alors, priver des familles de 65 € par-ci, 100 € par- là, est tout simplement misérable dans tous les sens du mot (pas pour ceux qui en sont privé).


    N’entrez pas dans le jeu fonctionnaires contre non-fonctionnaires.


  • Sarah 30 octobre 2014 19:56

    @TDK1 et à tous


    Au lieu de vous lamenter, que pouvez-vous faire ?


    Attendre sagement les prochaines élections ? 

    Cela fait des dizaines d’années que tout le monde attend les prochaines élections en espérant que ce sera mieux - lors des campagnes électorales, ils ne vont pas vous dire le contraire ! 

    Et, c’est pire à chaque fois. 


    Et bien, puisqu’ils font des économies sur votre dos, faites-en autant, des économies !


    Avez-vous besoin d’une télévision pour vivre ? Sans télé, vous économiserez non seulement son prix (revendez la) mais la redevance !


    Est-il vraiment nécessaires que vos enfants aient chacun leur téléphone mobile, leur iPad, leur iPod, leur ordinateur, la télé dans leur chambre ?

    Et vous-mêmes, avez-vous vraiment besoin d’un téléphone mobile ? Comment faisiez-vous avant ? S’il est nécessaire à votre travail, demandez-le à votre employeur.


    Avez-vous besoin de rester abonné à un journal de la « grande » presse ?


    La liste serait longue de ce vous pourriez épargner sans vivre moins bien pour autant.


    J’ai pris volontairement 3 économies faciles à faire et qui en plus vous donneront la satisfaction de toucher, soit directement (taxes, redevances, outils de propagande), soit indirectement (les grosses boîtes qui versent dans les caisses électorales), ceux qui depuis des années commettent rapines et exactions contre le peuple.


    Voilà des mesures pratiques, concrètes, faciles et bien plus efficaces que les protestations, pétitions ou manifestations dont ils se fichent complètement.


    • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 30 octobre 2014 20:21

      Oui c’est super facile ! D’ailleurs moi j’ai jeté mes chiottes pour ne plus filer de thunes à Véolia. Je fais comme mon chien, je fais caca par terre et je ramasse dans un sac plastique que je mets à la poubelle. Pourquoi gâcher de l’eau ?


    • entrecote entrecote 31 octobre 2014 01:23

      Sarah


      Si votre méthode est noble, elle n’est pas aussi efficace que certaines manifs qui permettent à leurs auteurs d’obtenir des résultats rapides (souvenez vous des bonnets rouges et de l’écotaxe), et pour certains, il n’est plus possible d’attendre le changement qui devait arriver « maintenant », mais ça c’était hier et ce n’est pas pour demain !!

  • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 30 octobre 2014 20:47

    TDK1, je ne vous suis pas dans votre raisonnement. Pourquoi opposer les fonctionnaires et le privé ? C’est exactement là où ils veulent vous emmener.
     
    Connaissez-vous vraiment le secteur public ? Je dis ça parce que je connais beaucoup de boîtes privées où ça glandouille sec. Je connais aussi quelques secteurs du public où ça glandouille aussi mais la plus part du temps, je dois dire que ça bosse plutôt bien. La vieille lubie du secteur public glandeur en de moins en moins vraie parce que déjà les fonctionnaires se font de plus en plus rares mais aussi parce qu’on est plus au temps des 30 glorieuses. A l’époque du plein emploi on était bien obligé de donner plein d’avantages aux salariés parce que si on les perdait, on était pas sûr d’en retrouver. A La Poste notamment, les mecs s’arrachent bien et font pas mal d’heures sup. Ils sont contents de bosser parce qu’à notre époque ça devient un luxe.
     
    On casque un peu plus pour les fonctionnaires parce qu’on les paye au lance-pierre. Regardez le salaire d’un prof par rapport au niveau d’étude. Ce n’est pas brillant surtout par rapport à ce que c’était il y a 30 ans. Si on veut aligner public et privé, il faudrait revoir la rémunération des salariés du public. Pas sûr que ce soit à notre avantage.
     
    Vous avez raison en parlant de l’injustice des allocations familiales. Comme je l’avais dit dans un autre commentaire, s’ils avaient été honnêtes, ils auraient passé les cotisations à l’intérieur de l’impôt sur le revenu où là la prestation peut dépendre du niveau de vie (le RSA par exemple). Mais en face des charges sociales il doit y avoir une prestation identique pour tous et là, en réduisant le montant des allocs, c’est tout le modèle qui est compromis.
     
    Seulement voilà, ce n’est pas en dénonçant la situation du voisin que l’on va avancer. Nous sommes financièrement dans la merde parce nous n’avons plus de contrôle sur notre monnaie, parce que l’Europe nous tire par le fond et parce que nos dépenses sont mal gérées (combien de barrage de Sivens en France dont on ne nous parle pas ?). Mais c’est quelque part de la discrimination de catégoriser les gens du secteur public comme des privilégiés. Vous n’appréciez pas quand on traite de nantis les gens qui sont touchés par cette baisse des allocs ? Et bien les fonctionnaires ne vont pas apprécier non plus que vous les réduisiez à des privilégiés.
     
    N’érigez pas une barrière de haine dans votre discours. La haine ça fait plaisir sur le moment, ça flatte les bas instincts. Mais en tapant sur une catégorie de personne, vous allez les braquer et ils n’adhérerons jamais à votre discours. Pourquoi alors rédiger des articles si ce n’est que pour prêcher des convaincus ? Ne souhaitez-vous pas être entendu au-delà de votre cercle d’opinion ?


    • entrecote entrecote 30 octobre 2014 22:17

      Bonjour Citrik


      Comment les fonctionnaires ont ils obtenus tous les avantages dont ils bénéficient ?
      en revendiquant sous le prétexte de soi-disant salaires inférieurs au privé... un mythe.

      Pourtant, les fonctionnaires bénéficient déjà d’un avantage inégalable dans le privé : la sécurité de l’emploi.
      A quel titire ? 

      Car, sil les cas sont minoritaires, pourquoi certains fonctionnaires incompétents peuvent-ils être préservés dans leur emploi et, souvent, pour les pires, promus afin de s’en débarrasser.
      Ainsi, n’est-il pas saisissant que les plus mauvais soient souvent les plus hauts placés.
      Pour les meilleurs d’entre eux, pas de promotion. Les chefs veulent les conserver dans leurs effectifs (il faut bien compenser la faiblesse de certains).
      Mais ceci n’est, je le répète, que minoritaire.

      Pourtant, prétendre aujourd’hui que les salaires du privé sont plus importants relève d’une grande méconnaissance du monde de l’entreprise privé (d’ailleurs, tous les parents rêvent aujourd’hui de voir leurs rejetons intégrer la fonction publique). La PME ne fait pas rêver... (par contre, une place dans un grand groupe du CAC, pourquoi pas ?.

      La première injustice sociale aujourd’hui est la différence de traitement entre le public et le privé :
      - Garantie d’emploi
      - Salaire supérieur et régulièrement réindexé (identique en début de carrière, il évolue rapidement et régulièrement.). 
      - RTT
      - Retraite avantageuse (calculée sur les 6 derniers mois et non sur les 25 dernières années pour le privé).
      - Durée de cotisation à la retraite plus courte.
      - Durée du congé de maternité (pour les salariées de Allocations familiales : 1 an )
      - Un jour de carence pour la maladie contre 3 pour le privé
      - Prestations familiales supplémentaires
      - Garantie de réintégrer son poste après un mandat d’élu.
      - Possibilité de cumuler emploi et retraite (et beaucoup ne s’en privent pas...)
      - Prime de ceci, et de cela !!
      - Délégation syndicale qui permet à certains d’entre eux de devenir des professionnels du syndicalisme,
      - Revendications syndicales quasi exclusivement en faveur de leur corporation (pour exemple, arrêt des manifestations pour les 3 jours de carence maladie dès lors que leur corporation a obtenu son jour unique : belle exemple de solidarité syndicale). 
      - etc... car je suis à peu près certain que j’en oublie une grande partie (peut être même inimaginable pour le privé !!).

      C’est cet écart « injustifiable » qui vous fera perdre la quasi totalité de vos avantages dans un proche avenir, alors que le privé n’attendrait qu’un peu de compassion pour vous rejoindre et pour essayer de s’aligner sur vos acquis. 
      D’ailleurs, pourquoi le public est-il si « choyé » par les politiques ? Parce que la majeur partie des élus sont élus de cette caste... et pourraient y retourner en cas de mauvaise fortune.

      Le privé ne réclame rien de plus que le public, juste l’égalité de traitement, et leur objectif n’est pas de vous faire perdre vos avantages mais plutôt d’acquérir les mêmes. Sauf qu’avec votre discours à la c... sur les « meilleurs salaires du privé », ils sont inaudibles. Votre puissance syndicale est trop grande pour qu’ils réussissent à se faire entendre.

      La barrière de haine, ce sont les fonctionnaires qui l’érigent, en continuant à prétendre qu’ils sont les moins bien servis...C’est à vomir !!


    • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 30 octobre 2014 23:43

      @entrecote

      Houla... Gros quiproquo je crois. Je n’ai jamais été fonctionnaire ! Au contraire, je travaille dans le milieu de la finance. Vous admettrez que l’on ne peut pas faire plus opposé ! ^^
       
      Dans votre post, il y a beaucoup de postulats qui me semblent erronés. Je vais essayer de vous donner mon point de vue.
       
      Tout d’abord, le salaire. Le mythe dont vous parlez concerne le début de carrière. Il n’y a effectivement que peu de différence entre public/privé. En fin de carrière en revanche, l’écart est très important mais pas dans le sens où vous le signifiez. Il faut quand même rappeler que l’indice a été gelé depuis 2010 et au moins jusqu’en 2017. Si l’on considère l’inflation, les fonctionnaires connaissent des baisses de salaires depuis 2010 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_d%27indice_salarial_en_France). C’est pour ça que l’on y croise beaucoup de jeunes loups et jamais de vieux briscards issus des grandes écoles de commerce. Ils viennent faire leurs armes en début de carrière afin de se faire une carte de visite puis filent rapidement dans le privé. Regardez le parcours de notre ministre de l’Économie. Pour gagner un peu plus d’argent dans le public, il faut grimper d’échelon et arrivé au dernier échelon, il n’y a plus de perspectives.
       
      Après évidement tous les emplois ne sont pas concernés. Si vous faites de la manutention, effectivement dans le public il peut y avoir des avantages. Mais quand on est malin, le privé offre aussi des opportunités que l’on a pas dans le public. Je connais des gens qui ont commencé comme équipiers chez Mc Do sans même un bac et qui sont gérants de boutique aujourd’hui.
       
      Ensuite, il y a une énorme distinction à faire dans le public. Il y a des fonctionnaires certes mais également énormément de contractuels, c’est à dire des CDD et des CDI. Saviez-vous que certains organes de l’APHP emploient des gens en CDD renouvelés toute leur carrière ? En totale illégalité bien sûr. Là il y a un scandale bien plus grand à mon sens que les privilèges que vous dénoncez. Pourtant tout le monde bénéficient de certains avantage comme le jour de carence par exemple.
       
      L’autre distinction à faire c’est celle entre les fonctionnaires de l’employé jusqu’au cadre sup et puis les hauts fonctionnaires. Je pense ici au cas que vous nous citez impliquant notre chère gérontocratie des élus du peuple. C’est chez eux que l’on constate les pires irrégularités et bien sûr les plus coûteuses. Et on compte bien entendu là dessus pour enfumer la population derrière l’étiquette de fonctionnaire pour éviter que l’on vienne trop gratter le fond du vrai problème.
       
      D’un point de vue global, le statut de fonctionnaire doit être réformé. Et il aurait dû l’être depuis bien longtemps. Dès la sortie des 30 glorieuses et l’entrée dans la crise, on aurait dû réagir. Mais pour les nouveaux entrants, pas pour les anciens ! Et pour une raison simple : c’est que l’État a pris un engagement et que des gens ont orienté leur carrière en fonction. On peut demander un effort national comme sur les retraites avec un allongement proportionnel de départ à la retraite mais un alignement du privé et du public voudrait dire que la parole de l’État ne vaut rien. Et ça, ce serait grave, d’autant plus que l’État devient de plus en plus volatil dans les choix qu’il prend. Le dernier exemple date d’hier avec la taxation des dividendes des SA et SAS. Demander plus d’impôts pour soutenir le pays, d’accord. Mais le faire sur un exercice fiscal qui a déjà démarré, c’est complètement irresponsable. C’est envoyer au tas des milliers de petites entreprises dont le plan de trésorerie vole en éclat.
       
      J’ai songé à écrire un article sur ce sujet mais comme vous le constatez, tant que ça ne touche pas directement les gens, ils s’en foutent et ne cherchent pas à comprendre. Les communistes et les altermondialistes auraient probablement répondu des coms se résumant à « bien fait bourgeois ! ». Le problème des salaires dans le privé que vous défendez est réel mais il est lié à une orientation économique qui va tous nous envoyer sur le talus. Fonctionnaires inclus puisque la fameuse sécurité de l’emploi est en carton avec un État qui ne respecte plus ses engagements comme ses citoyens.
       
      Si tout le monde pouvait comprendre qu’on est dans le même bateau, on arrêterait de se dénoncer comme des coupables les uns les autres et on pourrait tous attaquer le problème de front : l’ultra-libéralisme.


    • entrecote entrecote 31 octobre 2014 01:09
      A Citrik,

      Fonction publique.... finance !! des mondes bien éloignés de la vie du commun des mortels.
      Vous avez raison concernant les différents statuts et conditions de la fonction publique, mais il faudra énormément de temps avant « d’évacuer » totalement toute cette masse encore énorme de super-privilégiés. Ceux qui le payent sont les jeunes embauchés en contrat, qu’on assimile à la masse super-privilégiée alors qu’ils n’en ont aucun des avantages !

      « Si tout le monde pouvait comprendre qu’on est dans le même bateau, on arrêterait de se dénoncer comme des coupables les uns les autres et on pourrait tous attaquer le problème de front : l’ultra-libéralisme. »
      Nous sommes tous dans le même bateau, juste certains qui sont dans la cale quand d’autres sont sur le pont supérieur !

      « Et pour une raison simple : c’est que l’État a pris un engagement et que des gens ont orienté leur carrière en fonction. On peut demander un effort national comme sur les retraites avec un allongement proportionnel de départ à la retraite mais un alignement du privé et du public voudrait dire que la parole de l’État ne vaut rien. »

      Mais la parole de l’état ne vaut rien !!! en tout cas, dès qu’il s’agit du privé... entreprises soumises à des variations sociales et fiscales insupportables,salariés contraints d’allonger leur durée de cotisation (parce que, dans le privé aussi on a le droit d’orienter sa carrière...).

  • BA 30 octobre 2014 21:05

    La video est hilarante !

    « Emmanuel Macron, le loup de Bercy »

    http://www.les-crises.fr/2017-emmanuel-macron/



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